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  • Le chant des alouettes...

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux ont publié, à l'occasion du dernier Colloque de l'Institut Iliade, Le chant des alouettes, une anthologie poétique établie par Thibaud Cassel. Travaillant en Belgique auprès des institutions européennes, ce "hoplite convaincu de la commune destinée des Européens" a conçu cet ouvrage en parcourant à pied les chemins de notre continent.

    Ce livre est d'ores et déjà disponible sur le site de l'Institut Iliade et sera commandable dès la mi-mai sur les grands sites de librairie en ligne.

     

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    " De Virgile à Baudelaire en passant par Chénier et Chateaubriand, Thibaud Cassel nous livre une anthologie originale de textes qui chantent notre culture européenne. Les grands noms de la littérature française y côtoient d’autres plumes moins connues. Chaque chapitre illustre un pan de ce que les Européens ont de commun et d’impérissable, de la longue mémoire antique aux paysages immenses et cultivés, de la stature des héros aux femmes européennes. Par son chant, l’alouette augure des évènements favorables. Tandis que l’Europe peine dans la tourmente, ces auteurs ont en commun de célébrer notre civilisation plurimillénaire, et offrent le bonheur de se ressourcer auprès de chefs-d’œuvre intemporels. Destiné aux lecteurs chevronnés autant qu’aux lycéens préparant le bac de français, ce livre à sa place dans toute bibliothèque. "

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  • Quand Emmanuel Macron promet l'instauration de la discrimination positive...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Anne-Marie Le Pourhiet, cueilli sur Figaro Vox et consacré à la politique de discrimination positive préconisée par Emmanuel Macron. Anne-Marie Le Pourhiet, professeur de droit constitutionnel et de droit public à l’Université de Rennes I.

     

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    Anne-Marie Le Pourhiet: «La discrimination positive est un danger pour la paix civile en France»

    « La vraie rupture, ce que je propose pour les quartiers, c’est une vraie politique assumée de discrimination positive et de mobilité », a déclaré Emmanuel Macron le 8 mars dans un entretien à l’AFP. Il s’agit là d’une annonce de grande portée de la part du candidat à l’Élysée.

    La discrimination positive, que les Anglo-Saxons appellent affirmative action (« action positive »), consiste à adopter des mesures de faveur (priorités à l’embauche, promotions préférentielles, dispenses de concours, épreuves spéciales dérogatoires, points supplémentaires, emplois, contrats ou marchés réservés, quotas, parité, etc.) pour des catégories de personnes désignées par un critère non social (race, ethnie, religion, langue, sexe, orientation sexuelle, handicap, etc.) et dont on affirme qu’elles ont subi des discriminations passées ou présentes ou qu’elles sont « défavorisées ».

    Il s’agit donc de passe-droits accordés aux membres de certaines catégories pour leur permettre d’échapper aux critères du droit commun. L’adjectif « positif » est destiné à gommer le caractère négatif de la différenciation puisque toute discrimination est en l’espèce évidemment positive pour son bénéficiaire mais négative pour celui qu’elle exclut. Une discrimination « en faveur » des femmes ou des Noirs se fait évidemment « au détriment » des hommes ou des Blancs. Et dès lors que l’on prétend ériger la « lutte contre les discriminations » en politique publique, il est incohérent de prétendre parallèlement les encourager « en faveur » de certaines catégories et donc au préjudice des autres. Il s’agit d’une application bien connue de la théorie multiculturaliste consistant à repérer dans la société des catégories de « dominés » qui auraient le droit de bénéficier de traitements de faveur en compensation des oppressions subies. On y retrouve aussi la rhétorique marxiste selon laquelle il conviendrait d’écarter l’égalité de « droits formels » pour parvenir au forceps à une égalité de fait, dite « égalité réelle », à cette différence près que le socialisme s’intéressait aux classes alors que le culturalisme se préoccupe des races, des religions et des sexes.

    Ces mesures discriminatoires qui évacuent le critère méritocratique sont évidemment contraires aux valeurs et principes républicains inscrits dans notre Constitution, mais elles sont aussi inefficaces et engendrent de graves effets pervers. Notre Constitution, dans la plus pure tradition républicaine issue de la Révolution française, consacre une stricte égalité de droits entre les citoyens : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits (…). La loi (…) doit être la même pour tous (…). Tous les citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents (…) ». « La loi garantit à la femme dans tous les domaines des droits égaux à ceux de l’homme (…). La France (…) assure l’égalité de tous les citoyens devant la loi sans distinction d’origine, de race ou de religion. » C’est sur le fondement de ces principes que le Conseil constitutionnel a jugé que la Constitution « s’oppose à toute division par catégories des électeurs et des éligibles (…) et à ce que soient reconnus des droits collectifs à quelque groupe que ce soit, défini par une communauté d’origine, de culture, de langue ou de croyance ». Il a ainsi censuré la notion de « peuple corse », les quotas ou la parité sexuels, la charte européenne des langues régionales ou les statistiques ethno-raciales. Il a donc fallu réviser la Constitution pour permettre au législateur d’imposer la parité ou la priorité autochtone dans l’accès aux emplois et professions de certaines collectivités d’outre-mer.

    Beaucoup de discriminations positives ethno-raciales échappent cependant au contrôle du juge constitutionnel parce qu’elles n’empruntent pas la voie législative ou réglementaire ou que les autorités compétentes camouflent les critères interdits en utilisant des euphémismes sociologiques ou géographiques. Par exemple : « modalités particulières d’admission destinées à assurer un recrutement diversifié des étudiants ». Ou encore :« à aptitude égale la commission de sélection donne la priorité aux candidats qui résident dans un quartier prioritaire de la politique de la ville ». Ou bien encore : « favoriser l’émergence d’une fonction publique plus représentative du bassin de vie qu’elle administre ».

    De surcroît, cette politique de discrimination positive se révèle également inefficace et engendre des effets pervers que les États-Unis ont éprouvés. Au lieu de créer les conditions permettant à tous de concourir à égalité, elle consiste à dispenser de concours ceux que l’on juge incapables de passer les épreuves communes. Il s’agit donc d’un système de « triche » exactement comme le dopage dans les épreuves sportives. Mais celui qui n’avait pas les compétences requises pour entrer dans l’école ou la fonction ne les aura pas par miracle au lendemain de son admission préférentielle et va donc traîner ses insuffisances par la suite, ce qui ne fait qu’accroître le ressentiment. De tels procédés, d’ailleurs, ne sont pas admis dans le domaine des sciences dures (mathématiques, physique). Et ils sont strictement déconseillés lorsqu’il s’agit de former et de recruter, notamment, des chirurgiens ou des pilotes de ligne. Ça serait trop dangereux. Écartant la méritocratie, ces passe-droits ne peuvent, en tout état de cause, concerner qu’une faible minorité d’individus, car leur généralisation conduirait à baisser gravement le niveau de performance d’une école, d’une entreprise, d’une administration (ou d’un festival de cinéma) et à couler sa réputation.

    Enfin et surtout, ce type de mesures préférentielles a un coût social, moral et politique très lourd. Il renforce d’abord le communautarisme dont il est issu en incitant les individus à s’inscrire dans un groupe pour pouvoir bénéficier des avantages accordés et en perpétuant ainsi les assignations à identité. Une société qui remplace la méritocratie républicaine par la médiocratie sociétale et instaure un système où les catégories ethno-raciales et sexuelles se « partagent le gâteau » se met en péril et menace gravement la paix civile.

    Qu’est-ce qui arrive fatalement lorsque, à un concours de recrutement de pompiers de Los Angeles, un Noir est reçu avec 9/20 et un Blanc collé avec 15/20 ? Que ressent le citoyen qui lit dans un quotidien ces propos du président d’un grand groupe français : « Lorsque nous rencontrons un candidat qui a un prénom d’origine étrangère, il a plus de chances d’être recruté que celui qui porte un prénom français de souche » ? Inutile de jouer les tartuffes devant la « montée des extrêmes » lorsque à longueur d’actes et de discours démagogiques et clientélistes certaines élites dirigeantes ne font que semer les ferments de l’amertume sociale.

    Anne-Marie Le Pourhiet (Figaro Vox, 15 mars 2017)

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  • L'Orient dans tous ses états...

    Les éditions du CNRS viennent de publier un nouvel ouvrage d'Henry Laurens intitulé L'Orient dans tous ses états. Titulaire de la chaire « Histoire contemporaine du monde arabe » au Collège de France, est un grand orientaliste français auquel on doit plusieurs ouvrage consacré à la question de la Palestine.

    On peut lire ici l'entretien qu'il avait donné à la Nouvelle Revue d'Histoire, publié en septembre 2010 : L'Orient vu d'Occident

     

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    " Le nouvel opus de la série Orientales : une lecture vivifiante et la clarté d’un grand savant pour comprendre les évolutions du monde arabe.

    Méditerranée et Proche-Orient, question de Palestine, notion d’Empire dans l’histoire, habits neufs de l’antiterrorisme, printemps arabes, politique française au Liban, héritages des Frères musulmans… L’histoire contemporaine de l’Orient arabe éclaire puissamment les soubresauts de notre actualité. À l’heure de la lutte contre l’État islamique, de la guerre civile en Syrie, du regain de tension entre Israël et les Palestiniens, la mise en perspective historique d’Henry Laurens permet de saisir les ruptures et les continuités, le jeu des alliances et la force des idéologies. "

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  • La destruction de l’élection présidentielle par l’idéologie réformiste...

    Le 18 avril 2017, Pierre Bergerot recevait, sur TV libertésVincent Coussedière pour évoquer son dernier livre Fin de partie - Requiem pour l'élection présidentielle (Pierre-Guillaume de Roux, 2017). Professeur de philosophie et essayiste, Vincent Coussedière vient de publier Le retour du peuple - An I (Cerf, 2016) et est également l'auteur d'Eloge du populisme (Elya, 2012).

     

                                         

     

    " Professeur agrégé de philosophie, Vincent Coussedière est venu nous présenter son dernier ouvrage “Fin de partie, requiem pour l’élection présidentielle” aux éditions Pierre-Guillaume de Roux. Dans cet essai, Vincent Coussedière analyse la perte de légitimité de l’élection présidentielle voulue par le général De Gaulle, devenue la grand messe de la politique partisane corrompue depuis 1974 avec l’idéologie réformiste.

    Distinguant 3 niveaux de politique, l’archi politique, la grande politique et la politique ordinaire, Vincent Coussedière constate la primauté de cette dernière. Il établit la généalogie, la nature et les conséquences de l’idéologie réformiste, produit du libéralisme ayant pour but la libération de l’individu de toute entrave à son épanouissement.

    Le résultat de la soumission de la République à la politique ordinaire est le délitement du peuple et la guerre organisée de tous contre tous sur les plans économiques et interpersonnels. Dans ces conditions, il est impossible à la classe dirigeante de reconnaître la guerre portée par l’islamisme et d’y répondre. L’élection à venir étant vide de toute légitimité, les grands hommes capables de gouverner ne pourront être issus que de l’élection mystique et historique de la guerre, comme De Gaulle le fut en 1940. Vincent Coussedière voit dans le populisme l’instinct de conservation de vieux peuples politiques qui résistent à leur dissolution dans la mondialisation. Le populisme témoigne non pas des “heures les plus sombres” mais de l’attachement d’un peuple à la question politique. Ca n’est pas le peuple qui se détourne de ses élites, mais celles-ci qui se sont détournées du peuple, qui ont fait sécession. Vincent Coussedière reviendra sur l’essence de l’élection présidentielle de la Vème République, sur le danger que représente l’idéologie réformiste au sein d’un parti et en politique en général. Il expliquera également qui sont les entrepreneurs identitaires qu’il dénonce à plusieurs reprises dans son ouvrage. "

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  • Du narcissisme de l'art contemporain...

     Les éditions L'Echappée viennent de publier un essai d'Alain Troyas et de Valérie Arrault intitulé Du narcissisme de l'art contemporain. Respectivement docteurs en philosophie et en arts, les deux auteurs enseignent à l'université Paul-Valéry de Montpellier.

     

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    " Aujourd'hui, en art, tout est possible. Ce que fait l'art dit contemporain en qualifiant tout et n'importe quoi d'artistique –une tache, une boîte de conserve, un corps sanguinolent, des excréments– est une négation radicale des codes et des règles, de la tradition et des critères de jugement qui, pourtant, imprègnent et structurent encore la plupart des consciences. Délivré des idéaux humanistes et de leur dimension progressiste, cet art épouse le projet du libéralisme libertaire, celui d'une classe sociale dominante, et non celui de tous. Celui d'un monde vide, où règnent le cynisme, l'opportunisme et l'égoïsme. Les pratiques artistiques qui y sont valorisées visent à bouleverser les comportements et les mentalités dans la jubilation d'une régression narcissique qui transgresse les interdits nécessaires à la construction de soi et à la vie en société. Tous les préceptes civilisationnels sont devenus des objets phobiques et des entraves insupportables à une création adepte de la subjectivité, du relativisme, de la spontanéité et de la jouissance. Situés dans la sphère freudo-marxiste, les auteurs de ce livre adoptent une approche qui combine sociologie, psychanalyse et histoire. En analysant, à l'aide de cette méthode, des oeuvres d'art considérées comme majeures, ils éclairent le renversement de valeurs opéré par un capitalisme postmoderne qui célèbre le vide, le banal, l'absurde, le déchet, le scatologique, le pornographique et le morbide. "

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  • La communauté internationale n’existe pas !...

    Nous reproduisons ci-dessous une chronique de Richard Millet, cueillie sur son site personnel et dans laquelle il évoque les réactions à l'attaque au gaz qui aurait été menée par l'armée syrienne contre le village de Khan Cheikhoun...

    Auteur de La confession négative (Gallimard, 2009) et de Tuer (Léo Scheer, 2015), Richard Millet vient de publier aux éditions Léo Scheer un roman intitulé Province.

     

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    La communauté internationale n’existe pas

    La « communauté internationale » s’indigne d’une attaque à l’arme chimique qui aurait fait, le 4 avril, plus de 80 morts parmi les habitants du bourg de Khan Cheikhoun, en Syrie, dans une zone « tenue par l’opposition », écrit le journal prostitutionnel Libération, qui « pointe » bien sûr le « régime » et publie en couverture une photo d’enfants qui seraient morts sous l’effet du gaz sarin. Ces enfants seraient-ils en couverture s’ils étaient morts sous des obus ou dans un attentat islamiste, comme c’est le cas chaque jour au Proche-Orient ? Méfions-nous des photos de presse, surtout à l’heure de Photoshop et de la propagande mondialisée. On a vu ce qu’il en était en Palestine, en Yougoslavie, au Kossovo, en Grèce… Les enfants font toujours des victimes spectaculaires, et le Spectacle doit continuer…

    Pour Kahn Cheikhoun, on s’en remet au seul témoignage de l’ « opposition », vocable qui donne l’impression qu’on parle d’un fief socialo-hamonien en Haute-Auvergne, alors qu’il englobe des islamistes sur les intentions desquels on ferme pieusement les yeux, puisque « rebelles », et de prétendus démocrates dont la position sur l’échelle de la démocratie post-athénienne oscille entre Erdogan et Kim Jong Un. Et on oublie que si Assad est un « dictateur », ce mot n’a pas le sens qu’on lui prête dans le discours dominant occidental, et que les peuples du Proche-Orient se moquent éperdument des mots-valises et, davantage, d’une démocratie qui présente comme un progrès « sociétal » l’avortement, l’euthanasie, le mariage homosexuel, la tolérance, la transparence, les droits des animaux, l’athéisme, etc. Si le gaz ne passe plus depuis Verdun et Auschwitz, ni le napalm depuis le Vietnam, les obus à sous-munitions, eux, semblent rencontrer, en Occident, une indifférence aussi grande que les attentats islamiques qui ravagent la région. Ce qui est particulièrement insupportable, pour nous, ce ne sont pas les photos (une guerre est une guerre, et il n’en est pas de « propre ») : c’est la monstration de ces clichés et l’utilisation d’enfants morts, tout comme il est obscène, pour un écrivain, d’écrire des livres sur la mort de son enfant, de sa maman ou de son père.

    Nul ne se demande, au moment où les Occidentaux se résignaient à laisser Assad en place, pourquoi le maître de Damas aurait lancé une telle attaque, laquelle pourrait être aussi bien le fait des « rebelles » islamistes qui ont tout intérêt à un nouveau revirement de la « communauté internationale » sur le président alaouite. Trump ayant trouvé là l’occasion de montrer sa force à Poutine, au moment où la bataille de Raqqa est imminente et où il s’agit de trouver un équilibre entre les puissances sunnites et chiites, on ne se demande pas davantage si garder Assad au pouvoir, ou dans un simulacre de pouvoir, ne serait pas encore un moindre mal. Raphaël Glucksmann et tous les indignés en costume Zara préfèrent ululer comme des chouettes aveugles.

    La « communauté internationale » n’existe pas. Tout comme la notion de « patrimoine de l’humanité », ou les « droits de l’homme », c’est un leurre politique – un slogan du marketing mondialiste, un syntagme journalistique, une expression onusienne destinée à diluer les responsabilités ou mettre au pilori les dirigeants incorrects politiquement. Ainsi la responsabilité de Bush dans le chaos irakien ne sera-t-elle jamais qualifiée de crime de guerre ; et Bush n’est plus qu’un sympathique retraité qui s’occupe de peinture… En revanche, on continue de s’époumoner contre Poutine, Orban, Kim Jong Un, et bien sûr Assad, comme on l’avait fait pour Saddam Kadhafi, Moubarak, Ben Ali, tout en se taisant sur le sort des chrétiens d’Orient et sur les exactions des émirs de la coalition arabe qui pilonne quotidiennement les Kahn Cheikhoun yéménites, et sur les dirigeants chinois, le satrape Mugabe, la momie Bouteflika. On ne dit rien non plus des criminels post-civilisationnels qui ont conduit au naufrage l’Education nationale et la littérature française…

    Ne pas appartenir à la « communauté internationale » n’est pas seulement un droit ; c’est un titre de gloire, et un devoir pour l’écrivain qui ne vote pas, qui refuse l’épidémie médiatique, qui appelle encore un chat un chat – et non un(e) chat(te) en attente d’orientation sexuelle -, et aussi pour tous ceux qui cherchent la vérité au-delà de l'information, qu’on présente comme garante de la « vie démocratique ». Cette  « vie »-là suppose une mort : celle de l’esprit, et non seulement sa dimension spirituelle mais aussi la liberté de penser.

    Richard Millet (Site officiel de Richard Millet, 7 avril 2017)

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