Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 7

  • Les règles du Grand Jeu...

    Les éditions Economica viennent de publier Stratégie - Les règles du Grand jeu, un essai de Denis Drouin. Longtemps ingénieur dans l'industrie de défense, l'auteur s'est formé à la stratégie au contact du général Poirier, tête pensante de la pensée stratégique française des années 60 aux années 90.

     

    Stratégie Denis Drouin.jpg

    " Les relations internationales ne sont plus, comme l’expression pourrait le laisser croire, gouvernées uniquement par les interactions entre nations. Dorénavant il existe aussi une kyrielle d’acteurs politico­-stratégiques, de taille et de puissance diverses, aux niveaux infra, supra et trans-étatiques qui ont tous leur mot à dire et ne s’en privent pas. Par ailleurs le conflit reste un phénomène social par essence. Sa nature politique concerne donc tout le spectre des activités humaines : militaire, économique, financière, culturelle, religieuse, etc.

    La Stratégie, dont la tâche est de transformer le projet politique en réalité sur le terrain, se doit alors d’intégrer dans ses calculs toute la complexité d’une situation mêlant des enjeux de nature variée avec une grande diversité d’intervenants. C’est le Grand Jeu planétaire.

    Il est de plus en plus difficile de comprendre et d’anticiper face à cette incroyable complexité des relations entre joueurs toujours plus nombreux. Il est désormais nécessaire de revenir à la théorie d’une Stratégie devenue intégrale pour y retrouver les grands principes qui la gouvernent. Ce sont les règles du Grand Jeu.

    Cet ouvrage identifie les invariants stratégiques et les règles qui les accompagnent pour en faire un outil d’aide à la décision lorsque le conflit s’impose et transforme les relations entre entités politico-stratégiques. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • École : sans savoirs, pas de «valeurs» ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par François-Xavier Bellamy à l'Opinion et cueilli sur son site Pensées pour le jour qui vient. Normalien et agrégé de philosophie, François-Xavier Bellamy est l'auteur d'un essai intitulés Les Déshérités (Plon, 2014).

    Aussi intéressants que soient les propos de l'auteur, on ne peut que regretter qu'il évite soigneusement d'aborder une question centrale, celle de la part désormais massive d'élèves d'origine extra-européenne dans la population scolaire. Une réalité explosive qui, on peut l'admettre, vient un peu compliquer la réflexion sur la transmission des savoirs et de la culture. A ce titre, la comparaison de la situation actuelle de l'école avec celle de 1870 prête un peu à sourire (jaune)...

     

    Topaze.jpg

    École : sans savoirs, pas de «valeurs»

    Qu’a t-on appris sur l’école à l’occasion des attentats terroristes de début janvier ?

    L’opinion a appris ce que beaucoup d’enseignants savaient déjà : ces événements ont servi de révélateur, ils ont fait apparaître la crispation de beaucoup de jeunes, la difficulté de dialoguer avec eux pour résoudre les tensions autour des questions de religion, d’identité, qui se font de plus en plus vives… Ces difficultés sont souvent occultées dans le débat public, mais elles touchent déjà beaucoup d’établissements. Cette rupture devient glaçante, lorsque des élèves refusent, au-delà de tout désaccord, de s’associer à la simple expression du respect des morts, et lancent en classe de véritables déclarations de guerre.

    N’a-t-on pas découvert aussi l’impuissance des enseignants ?

    Pour parler ensemble, il faut une langue commune… Quand l’école n’a pas transmis aux élèves les moyens de former et de nourrir leur réflexion, ils sont facilement piégés par des raisonnements simplistes, manichéens. Dépourvus de mots, ils sont abandonnés à la puissance des images mises en scène sur le web, qui alimentent ce qu’il y a de plus irrationnel – le complotisme, la fascination pour la violence. Les professeurs sont démunis pour engager avec eux un dialogue raisonné. Ce n’est pas tant le signe de leur impuissance, que celui de l’échec global de l’école… En 2012, une enquête ministérielle comptait 21% de collégiens incapables de « donner sens à une information » ou « d’exploiter des textes même simples. » En 2013, un jeune majeur recensé sur cinq est illettré. Comment s’étonne-t-on encore du résultat ?

    Qu’ont appris, eux, les politiques de ces événements ?

    Peu de choses… Les responsables politiques sont informés depuis longtemps de l’état de l’école. Nous avons tous sous les yeux les statistiques officielles : en 2013, la dernière enquête PISA recensait en France 22% de collégiens en échec, considérés comme incapables de prolonger leurs études et de « participer de manière efficace et active à la vie de la société. » La même année, notre système scolaire est devenu le plus inégalitaire des pays de l’OCDE. Les politiques savent tout cela !

    Que n’ont-ils pas compris ?

    Ils n’arrivent pas à faire le lien entre transmission du savoir et intégration à la vie de la société. Contrairement à ce qu’affirme Najat Vallaud-Belkacem, on ne transmet jamais des « valeurs » : aucune contrainte n’obligera la jeunesse à croire aux valeurs de la République. Cela ne marchera jamais. Ce n’est qu’en apprenant à lire, à écrire, à se situer dans l’histoire, à réfléchir à partir de savoirs communs, que l’on construit son lien à la société. L’école peut bien sûr éduquer, mais seulement en instruisant. Faute de l’avoir compris, elle va devenir de plus en plus coercitive… Le plan proposé par la Ministre ne s’intéresse même pas à la transmission du savoir ; c’est le projet d’une école qui, ayant renoncé à former les élèves, décide de les formater. La stratégie qui consiste à leur faire des cours de morale, auxquels ils devront adhérer sous peine d’être « signalés », est à la fois contre-productive et inquiétante ! Je crois que l’école ne remplira profondément sa mission éducative, sa fonction d’intégration, que par son travail propre, qui est la transmission du savoir et de la connaissance. Sa mission est d’apprendre à lire, écrire, compter, raisonner. Remettons tout à plat pour y arriver.

    De quand datez-vous l’entrée dans ce cycle infernal ?

    J’ai tenté de l’expliquer dans Les Déshérités. L’un des moments décisifs a été le travail de Bourdieu, qui a structuré la formation des enseignants. Il ne fallait pas transmettre notre savoir, nos connaissances, parce que c’était faire violence aux élèves. On retrouve cette vision dans le débat sur la notation, que la Ministre considère comme traumatisante. Ce débat est symptomatique : une génération est en train de détruire l’école par laquelle elle est passée, et qui pourtant ne l’a pas trop desservie… Peut-on sérieusement dire que les millions d’adultes qui ont vécu hier l’expérience de l’apprentissage et de la notation en sont ressortis traumatisés ? Depuis les années 70 pourtant, cette condamnation de la transmission règne sur l’école. Et aujourd’hui, nous nous lamentons des conséquences de nos propres décisions… En refusant de transmettre une culture commune, nous avons suscité la désagrégation que nous constatons maintenant. Et nous n’avons même pas rendu nos élèves plus libres, au contraire : seule la connaissance libère. Tant que l’école renoncera à la transmettre, nous abandonnerons les jeunes à toutes les formes d’oppressions.

    La ministre de l’Education veut une fois encore revoir la carte scolaire, est-ce une bonne idée ?

    Nous passons notre temps à parler d’organisation, de structures, de moyens ; mais nous ne parlons plus jamais du but de l’enseignement. On demande d’ailleurs aux enseignants de faire tout et n’importe quoi : combattre le sexisme, faire de bons citoyens, lutter contre les inégalités et même contre le réchauffement climatique…Bref, on leur demande de réformer leurs élèves pour résoudre tous les problèmes de la société. Il faudrait revenir encore une fois, avec pragmatisme, à la mission première de l’école : transmettre un savoir. Tout le reste procède de cela. Savoir mettre des mots sur ses difficultés évite la violence, apprendre la littérature et la poésie aide à s’émerveiller de l’autre, maîtriser les principes de la biologie conduit à devenir responsable…

    Y a-t-il encore une approche de l’école différente à droite et à gauche ?

    Là encore, le débat ne porte plus que sur les moyens : d’un côté, la création de 60 000 postes supplémentaires et, de l’autre, des bureaux pour les enseignants dans les établissements… Mais qui propose encore une vraie vision de l’acte éducatif, du rôle de l’enseignant, de la valeur du savoir ? Tout cela est bien en-deçà des enjeux. Les responsables politiques sont d’ailleurs très éloignés des salles de classes ; ils passent peu de temps dans les établissements scolaires.

    Que pensez vous des autres idées : distribuer des livrets de la laïcité, faire chanter la Marseillaise ?

    Tout cela sera inutile si on ne se penche pas d’abord sur l’essentiel. En décembre 2005, après les émeutes en banlieues, Gilles de Robien, alors ministre de l’Education, avait expliqué que le premier impératif à en retirer était de remettre au point l’apprentissage de la lecture. C’était pour moi la bonne réaction ; c’est celle qu’il faudrait avoir aujourd’hui. Malheureusement, ce chantier avait été reçu de façon très polémique par les instances pédagogiques, et l’on s’est empressé de le refermer.

    Le retour de l’autorité est aussi prôné…

    Nous assistons à un retournement absolu ! Pendant des années, on a expliqué aux enseignants que l’idée d’assumer une autorité trahissait seulement leurs problèmes psychanalytiques, que l’autorité du maître était une oppression pour les élèves… « Il faut, écrivait Bourdieu, ramener toute autorité pédagogique à sa réalité objective de violence. » Voilà ce qui a structuré la formation des enseignants. Aujourd’hui, on redécouvre subitement la nécessité d’une autorité… mais en restant dans l’ambiguïté : la Ministre demande aux enseignants d’imposer avec autorité les valeurs de la République, tout en organisant en permanence des débats dans la classe. C’est une injonction contradictoire ! A l’école, les élèves ne viennent pas pour parler, pour exprimer leur opinion : lorsqu’ils n’ont encore rien appris, elle se résume à ce qu’ils ont entendu à la maison ou sur les réseaux sociaux… A l’école, ils viennent recevoir les moyens de former une pensée vraiment personnelle, les connaissances qui nourriront progressivement leur liberté de conscience. En cela, le savoir de l’enseignant fait autorité : il fait grandir.

    Les enseignants ne sont-ils pas eux-mêmes réticents au changement ?

    Beaucoup d’enseignants voudraient aujourd’hui réfléchir à ces questions. Il y a des expériences, des initiatives, des méthodes qui fonctionnent, qu’il faudrait savoir reconnaître et mettre à contribution. Mais le débat éducatif reste encore piégé par des crispations idéologiques, et le dialogue avec les enseignants est biaisé par une représentation syndicale faussée.

    Leur faible rémunération alimente-t-elle aussi ce malaise ?

    Il y a d’une manière générale une grande souffrance du monde enseignant, et un sentiment profond de déclassement. Bien souvent, les élèves eux-mêmes perçoivent négativement ce métier. Si les conditions matérielles y contribuent, cela vient d’abord, je crois, du fait que nous avons collectivement perdu le sens de la fécondité essentielle du savoir qui se transmet à l’école.

    Etes vous optimiste ?

    Non ; mais je ne suis pas pessimiste non plus. L’histoire n’est jamais écrite d’avance. Les récents événements nous l’ont révélé, nous sommes à un tournant décisif : la suite maintenant dépend de nous. Notre école peut relever le défi ; elle l’a d’ailleurs déjà fait. Après 1870, elle a démontré sa capacité à rassembler une France exsangue, profondément divisée par un siècle d’affrontements. Mais aujourd’hui comme hier, ce n’est qu’en faisant de l’école un lieu d’apprentissage efficace que nous pourrons redonner à notre pays la possibilité de l’unité, de la paix et de la liberté.

    François-Xavier Bellamy (Pensées pour le jour qui vient, 27 janvier 2015)

    Lien permanent Catégories : Entretiens 0 commentaire Pin it!
  • L'effacement du politique ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous l'émission de TV Libertés consacrée au débat d'idées, intitulée Les idées à l'endroit et animée par Alain de Benoist et Olivier François. Ce deuxième débat est consacré à l'effacement du politique, avec autour de la table Michel Maffesoli, sociologue et ancien élève de Gilbert Durand et de Julien Freund, Marco Tarchi, politologue italien, professeur à l’université de Florence et chef de file de la « Nouvelle Droite » transalpine et Pierre Le Vigan, essayiste, auteur de L'effacement du politique (La Barque d'Or, 2014).

     

    Lien permanent Catégories : Débats, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Désastres urbains...

    Les éditions La découverte viennent de publier un essai de Thierry Paquot intitulé Désastres urbains - Les villes meurent aussi. Professeur de philosophie, Thierry Paquot enseigne à l'Institut d'urbanisme de Paris.

     

     

    Désastres urbains.jpg

    " La planète s’urbanise à une vitesse galopante ; partout, des gratte-ciel sont érigés, d’immenses centres commerciaux, tous identiques, sont bâtis, des résidences sécurisées cachées derrière de hauts murs, des autoroutes et des voies pour trains à grande vitesse construites… Le capitalisme globalisé façonne cette uniformisation des paysages et produit des « plateaux technologiques » (clusters, hubs, technopôles, data cities, « villes intelligentes »…) où entreprises, laboratoires, immeubles ou aérogares sont branchés et débranchés en fonction des seuls critères de profit. Il ne s’agit plus d’habiter la terre, mais de rentabiliser des territoires entièrement désincarnés et interconnectés. Ce processus s’accompagne de ce qu’il faut bien appeler des désastres « urbains » : le grand ensemble, le gratte-ciel, le mall, la gated community, le « grand ceci et le grand cela »… Ces « objets » architecturalo-urbanistiques propres à la société productiviste amplifient les déséquilibres sociaux, économiques, écologiques et communicationnels, et provoquent d’insoupçonnables dégâts au nom même du « progrès » et de la « marche de l’histoire » ; sans compter qu’ils se combinent aujourd’hui aux désastres dits « naturels » (ouragans, tsunamis, séismes, inondations…), engendrant une instabilité et une dangerosité sans équivalent historique. Dans ce livre alarmant, Thierry Paquot examine ces « objets » un par un et démontre que, contrairement aux idées reçues, ils ne « font » pas ville. Bien au contraire, ils déshumanisent les lieux, privatisent le commun, spectacularisent le politique et altèrent profondément les écosystèmes. Ainsi contribuent-ils à l’effacement de l’esprit des villes et à la déterritorialisation de la cité. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Génétique et criminalité, contre la chasse aux sorcières...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur le site du Nouvel Économiste et consacré aux recherches scientifiques sur l'existence d'une prédisposition génétique à la criminalité...

     

    Xavier Raufer.jpg

    Génétique et criminalité, contre la chasse aux sorcières

    Publiée en octobre 2014 dans la revue Molecular Psychiatry, sous la direction du professeur Jari Tiihonen (service des neurosciences du Karolinska Institutet, Suède), une étude majeure relance une fondamentale question, presque aussi ancienne que la criminologie elle-même : y a-t-il d’irrémédiables “gènes de la violence” ? Naît-on criminel en raison de ses gènes ? Le devient-on du fait des circonstances, ou bien de son enfance ?

    Avant de présenter cette étude, le criminologue doit ici lancer un cri d’alarme, visant à éviter à la société française un désastre analogue à celui qu’elle a subi, et subit encore, dans le domaine voisin de l’autisme.

    Voisin, car dans les deux cas, de sectaires idéologues ont usé et usent de violences verbales, de menaces et d’intimidations – voire lancent de vraies chasses aux sorcières – pour interdire toute approche génétique et imposer une vision archaïque, purement psychanalytique (autisme) ou fondée sur le seul déterminisme social (criminologie).

    Un utile rappel car pour l’autisme, les adeptes du tout-psychanalytique font tout pour occulter la catastrophe qu’ils ont provoquée. Pendant trente ans et plus en effet, ces extrémistes de la psychanalyse ont imposé à la psychiatrie française une doctrine pour laquelle “le facteur qui précipite les enfants dans l’autisme est le désir de ses parents qu’il n’existe pas”. La terrible sentence est de leur gourou Bruno Bettelheim, qui popularisa aussi celle, toute aussi affreuse, de “mère frigidaire”.

    Au passage, on reconnaît ici la commune passion de tous ces ayatollahs psy ou sociologues-critiques : celle de culpabiliser ; la mère dans le cas de l’autisme, les citoyens honnêtes, dans celui du crime.

    En matière d’autisme, il faudra attendre 2012 – alors que partout ailleurs dans le monde, le tyrannique et manipulateur M. Bettelheim était discrédité – pour que le tout-psychanalytique soit enfin désavoué en France, au profit d’approches génétiques et épidémiologiques. Pour la présidente d’Autisme-France, le résultat est clair : notre pays “a quarante ans de retard, le chantier est phénoménal”.

    Évitons le même triste sort pour l’approche génétique de la criminologie, car à coup sûr, notre biologie, nos gènes et notre anatomie cérébrale influent sur nos comportements violents ; et des études comme celle du prof. Tiihonen et de ses collègues européens et américains aideront à expliquer et motiver l’acte criminel violent.

    Même si aujourd’hui rien – et surtout pas l’étude du prof. Tiihonen – ne laisse augurer de futurs dépistages génétiques anti-crime, il importe donc, dans l’intérêt même de notre vie sociale, d’étudier au plus près la part génétique dans les comportements criminels.

    Le cadre de l’étude

    C’est la première de ce type portant sur un si grand nombre de criminels violents : environ 900 Finlandais emprisonnés pour de tels crimes ; eux-mêmes comparés à des malfaiteurs non violents et à la population générale. Notons ici que les violeurs sont exclus de cette étude et que 20 % des détenus sollicités ont refusé d’y participer.

    L’étude intègre d’éventuels facteurs environnementaux (alcoolisme, toxicomanie, personnalité antisociale, maltraitance infantile, etc.), mais qui n’affectent pas vraiment ses résultats.

    Une question cependant : la Finlande est un pays ethniquement homogène ; quel résultat attendre d’un pays hétérogène comme le Brésil ? Pour de tels pays, une autre étude serait nécessaire.

    Résultat de l’étude

    Deux gènes mutés ont l’effet le plus important sur des comportements agressifs violents. Ils sont présents avec “une fréquence nettement plus élevée” chez les malfaiteurs violents.

    Les gènes en cause :

    – Maoa : il commande la production d’un enzyme (monoamine-oxydase) intervenant dans l’élimination de neurotransmetteurs comme la sérotonine ou la dopamine. La déficience de cet enzyme du fait du gène muté provoque une hyperactivité de la dopamine, cas déjà décrit et relié au risque d’épisodes violents.
    – CDH 13 (Cadherin 13) : ce gène est impliqué dans les troubles du contrôle de l’impulsivité (poussant à l’abus de l’alcool ou à l’usage de stupéfiants, amphétamines, surtout).

    Constatations positives :

    - De 5 à 10 % minimum de tous les crimes violents commis en Finlande le sont par des porteurs de ces gènes mutés.

    - Les porteurs de ces gènes mutés ont 13 fois plus souvent un passé d’agresseurs violents que les non-porteurs.

    - L’association gènes mutés-violence est la plus étroite pour les criminels les plus agressifs. Au sommet du groupe violent, les 78 individus ayant (au total) commis 1 154 homicides ou tentatives, agressions violentes, etc. sont tous porteurs du gène Maoa muté.

    - Idem, pour un groupe de contrôle de 114 auteurs d’au moins un homicide ; les malfaiteurs non violents n’ont en général pas ce profil génétique.

    Motifs de prudence

    Ces gènes mutés abondent dans la population générale considérée : jusqu’à un individu sur cinq les porte. Or la grande majorité de ces porteurs, même de combinaisons génétiques à haut risque, n’agressera ni n’assassinera jamais.

    Directement ou non, des dizaines, voire des centaines d’autres gènes peuvent influer sur l’agressivité ou la violence, mais pas autant.

    Le groupe le plus violent de l’étude comprend quand même des non-porteurs des gènes mutés.

    L’effet des gènes mutés porterait sur 5 à 10 % de la centaine de facteurs théoriques de risque de violence estimés, pour un individu.

    Cette étude révèle ainsi un modèle nouveau, selon lequel divers facteurs génétiques prédisposeraient (à quel point ?) au crime.

    Mais la justice, dans tout cela ?
    Intéressantes pour des magistrats, de telles études ne sauraient, à court terme, les bouleverser. Rappelons pour conclure que le juge doit d’abord établir si l’accusé comprend ou non les conséquences de son acte ; s’il contrôle ou pas ses pulsions et son comportement. La justice apprécie ainsi la responsabilité pénale d’un individu, et pas un risque génétique.

    Xavier Raufer (le Nouvel Économiste, 12 janvier 2015)

    Lien permanent Catégories : Points de vue, Science 0 commentaire Pin it!
  • Les snipers de la semaine... (99)

    Archer féminin fantaisie.jpg

    Au sommaire cette semaine :

    - sur son site, l'OJIM flingue la matinale de France Inter, organe de propagande de la «pensée unique»...

    « Radio-Paris » souffre au réveil, la matinale de France Inter début 2015

    Matinale France Inter.jpg

    - sur Confiture de culture, Pierre Jourde prend dans son viseur un des mots d'ordre de l'après-Charlie...

    Rien à voir avec l'Islam

    Sabre d'Allah.jpg

    Lien permanent Catégories : Snipers 0 commentaire Pin it!