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  • Le moment de la vérité...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue intéressant de Xavier Raufer, cueilli sur le site du Nouvel Économiste et consacré à une méthode envisageable de lutte contre les violences urbaines ou criminelles. On peut évidemment douter que ce gouvernement, pas plus que les précédents, ait le courage de mettre en œuvre les mesures proposées... 

     

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    Le moment de la vérité

    Taper sur Google “Règlement de comptes à la kalachnikov” (France). Tombent alors 44 000 réponses, dont 90 % concernent Marseille (septembre 2012). Les lire, avec leurs commentaires interactifs, montre l’urgence de régler pour de bon et nationalement ce problème de guerre de gangs. Ce, pour deux raisons.

    Au niveau national, laisser filer les choses suscitera un climat de guerre civile larvée, l’Etat de droit, affaibli, laissant le lynchage et l’assassinat remplacer la justice dans des zones hors-contrôle du territoire. Zones qui bien sûr métastasent, quand de futiles saupoudrages (zones prioritaires, “guerre aux kalachnikov”) font jouer une immuable loi criminologique : l’effet de déplacement.

    A l’international, la France deviendra le paria de l’Europe, nos scènes criminelles (Corse, Provence), nos ravages urbains (Amiens) étant, dans leur durée et leur violence, uniques sur notre continent.

    Que faire alors ? Et comment ?
    Comme toujours quand c’est grave, trouvons un socle solide : la sagesse grecque originelle. Ici, le fondamental principe vient des Philippiques de Démosthène, quatre siècles avant notre ère. Athènes fait alors face à Philippe de Macédoine qui “partout, s’est trouvé présent, prêt à agir avant nous, maître d’une armée constamment sous sa main et sachant d’avance ce qu’il veut faire”. Pour les Athéniens, c’est l’inverse : “Nous… c’est seulement à la nouvelle d’un événement que, dans le trouble et le tumulte, nous le préparons. Qu’en résulte-t-il ? … Nous arrivons quand le coup est fait. Ainsi, toutes nos ressources sont prodiguées en pure perte.”

    De fait, depuis les premières violences urbaines (1979) et le début de répétitives tueries à l’arme de guerre (2009), nos gouvernants, ébahis autant qu’irrésolus, sont – comme prévu par Démosthène – arrivés après- coup et ont gaspillé des milliards en ineptes projets urbains. Le tout dans une débauche sans suite de com et d’effets d’annonce.

    Or cela n’est plus tenable. Bientôt peut-être – drame que nul journaliste libertaire, sociologue gauchiste ou politicien vacillant ne pourra plus relativiser ou édulcorer -, une rafale de kalachnikov déchirera un bus de transport scolaire ou un car de police. Il faudra alors agir fort et sans trembler.

    Pourquoi attendre le drame quand, en matière de sécurité intérieure, existe une voie praticable, tracée par ces événements mêmes que la France vit ces derniers mois ?

    Cette voie criminologique tient en trois phrases :

    - Plus de Merah,

    - Plus d’Amiens,

    - Le calme à Marseille.

    Ce plan est crucial, car nul n’est jamais parvenu à accomplir du social, de l’économique ou du financier dans une zone ravagée par la violence et le banditisme. Ordre, puis progrès – l’inverse est impraticable.

    Voyons maintenant ces trois propositions.

    Plus de Merah
    Des Merah, il y en a peu en Europe – donc en France. Ce type hybride, criminel ET terroriste à la fois, est d’ailleurs ancien. Dans l’Algérie de 1992, un fondateur du Groupe Islamique Armé est Mohamed Allal, dit “Moh Leveilley”, un caïd et braqueur du quartier algérois de Leveilley, ensuite réislamisé. Or “Moh Leveilley” n’est pas du tout un nom jihadi, mais de voyou (“Jojo de Belleville”).

    Un tel hybride est très dangereux : aguerri par son parcours criminel, il sait détecter la police, se planquer, égarer un magistrat ; proche du Milieu, il achète aisément des armes à feu. Et il s’autofinance, ses méfaits lui procurant les armes ou explosifs qu’il lui faut. Mais l’hybride type Merah est rare – en Europe, quelques dizaines d’individus pouvant basculer brutalement dans la violence quasi démente. Il faut donc créer un outil permettant de repérer ces individus dangereux et de produire à temps un diagnostic juste à leur propos.

    Plus d’Amiens
    Là, l’essentiel tient à la soi-disant “politique de la Ville” – inutile et ruineux monstre idéologique. Dans les années 1980, cette nouvelle “politique” devait rétablir la paix dans les cités mais aussi, explicitement, enrayer la montée du Front national. On voit le résultat… Voté en 2004, le plan Borloo aura coûté 42 milliards d’euros pour des quartiers toujours ravagés par la criminalité : des voyous habitent désormais des logis neufs, tandis que des ménages nécessiteux restent inscrits sur d’interminables listes d’attente.

    Or, que les bandits périurbains habitent de jolies maisons ne met pas fin à leurs exactions. Preuve : le Mas du Taureau à Vaulx-en-Velin. Un rêve d’urbaniste : maisons de trois étages, jardins, belles pelouses. Mais en octobre 1990, ce quartier a subi les pires déprédations de l’histoire des violences urbaines ! Lier la délinquance à l’architecture relève clairement de la culture de l’excuse : les gens sont malheureux donc sombrent dans le crime ; discriminés, souffrant d’un manque d’estime de soi, ils s’emparent donc de kalachnikov… Or les socialistes ont longtemps suivi cette doctrine. Le nouveau gouvernement devrait réussir une véritable révolution copernicienne pour convaincre son administration de l’inanité du politiquement correct en matière de sécurité publique.

    Le calme à Marseille
    Violences urbaines et banditisme de cité concernent d’usage les mêmes individus – au niveau national, 3 000 prédateurs violents, y compris leurs proches complices. Sont-ils connus ? Non, ils sont célèbres ! Les brigades anticrime des quartiers chauds en connaissent la liste par cœur. Cela concerne environ 150 bandits à Marseille ou dans le Nord, 200 en Seine- Saint-Denis, 30 à 50 dans les 23 autres départements. Pas de petits voyous, mais de vrais criminels : braqueurs, dealers, etc. Que le ministre de l’Intérieur exige des préfets en cause la liste de ces prédateurs multirécidivistes : il aura en main de quoi agir. Ces individus devront être ciblés et, dans le respect des codes en vigueur, sanctionnés à la moindre incartade. Qu’on agisse ainsi et les “règlements de comptes” cesseront, la loi du silence se dissipera – la vie reviendra, à Marseille et ailleurs.

    Xavier Raufer (Le Nouvel Économiste, 6 septembre 2012)

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  • Les snipers de la semaine... (47)

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    Au sommaire cette semaine :

     - sur le blog gaulliste libre, Laurent Pinsolle mouche ceux qui applaudissent à tout rompre le sauveur Mario Draghi et ses rachats de dettes souveraines...

    La BCE aide les marchés et torture les peuples

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    - sur Infoguerre, Christian Harbulot dézingue la politique normale du gouvernement normal...

    La France ne peut plus être "normale"

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  • Une banque qui dirige le monde ?...

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    Vous pouvez visionner pendant encore deux jours La banque qui dirige le monde, un documentaire de Jérôme Fritel et de Marc Roche diffusé sur Arte et consacré à la banque Goldman Sachs. Un tableau passionnant des moeurs des requins de la finance... A ne pas manquer !


    Goldman Sachs - La banque qui dirige le monde par ARTEplus7

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  • L'infanterie attaque !...

    Les éditions Le Polémarque, dirigée par Laurent Schang, viennent du publier L'infanterie attaque, un ouvrage d'Erwin Rommel, écrit d'après son expèrience de jeune officier pendant le premier conflit mondial. Si on connaissait les carnet du Maréchal Rommel, écrits pendant la deuxième guerre mondiale et publiés sous le titre La guerre sans haine, son premier livre était resté inédit en France. Une belle intiative, donc, des éditions du Polémarque, qui devrait séduire les lecteurs intéressés par la chose militaire !... On notera, qui plus est, que le livre bénéficie d'une préface du Colonel Michel Goya, spécialiste de l'histoire militaire et de la première guerre mondiale, mais aussi animateur de l'excellent blog La voie de l'épée. Alors, vorwärts !...  

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    Avant le Maréchal commandant l’Afrikakorps, le « Renard du désert » célébré par ses adversaires, il y eut un Erwin Rommel jeune officier d’infanterie, bientôt versé dans les troupes de montagne à la faveur des combats de la Première Guerre mondiale. De cette guerre qu’il fit du premier au dernier jour, le futur vainqueur de Gazala, alors instructeur à l’Académie de Guerre de Potsdam, tira la matière d’un livre unique en son genre, ses mémoires se doublant d’un manuel tactique agrémenté de nombreux croquis. De son baptême du feu en Lorraine à l’offensive dans la chaîne des Carpates avec l’Alpenkorps, des coups de main dans les forêts d’Argonne à la bataille de Caporetto, nous suivons un Rommel déjà adepte du mouvement et de la vitesse. « Il est midi passé quand nous approchons de Varennes. La mairie est en feu, vision terrible et pourtant superbe. » Autant d’actions d’éclat récompensées en 1917 par l’attribution de la très prestigieuse décoration « Pour le Mérite ».

    Édité en Allemagne en 1937, traduit à quelques exemplaires pour l’E.M.I.A., L’infanterie attaque. Enseignements et expérience vécue n’avait encore jamais été publié en langue française.

    Avec une préface du colonel Michel Goya, une note du traducteur, le colonel (ER) Marc Allorant, 1 carte, 9 gravures et 72 plans.

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  • Cela ne se présente vraiment pas bien...

    Nous reproduisons ci-dessous ce point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à l'enlisement précoce de l'action du président de la république et de son gouvernement...

     

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    Présidence Hollande : cela ne se présente vraiment pas bien

    Il y a comme un malaise en France depuis le 6 mai dernier.

    Les derniers sondages montrent une chute de popularité très rapide du président de la République et de son gouvernement : 11 points perdus entre juillet et aout selon le sondage Ipsos / Le Point (réalisé du 24 au 27 aout). Une majorité de personnes interrogées (47%) se déclare désormais insatisfaite de l’action de la nouvelle majorité.
    L’inquiétude sur le pouvoir d’achat (baromètre Viavoice-BPCE / Les Echos) suit la même pente. La moitié des personnes interrogées (46%) estime que leur pouvoir d’achat va diminuer au cours des trois prochains mois : soit 10 points d’inquiétude de plus qu’en mai 2012. On ne peut pas s’empêcher de rapprocher ces deux résultats.

    Certes il est vrai que la nouvelle majorité socialiste hérite d’une situation difficile dans tous les domaines. Le premier ministre n’a pas manqué de reprendre l’argument. Mais on ne peut pas dire pour autant que le nouvel exécutif s’empresse de rassurer les français. Il donne au contraire l’impression d’être ailleurs.

    Demandez le programme !

    Obnubilé par le souci de paraître « normal », en rupture avec le style touche-à-tout de son prédécesseur, le président Hollande a tout d’abord réussi la performance de disparaître du paysage politique français en quelques semaines. On nous dit qu’il est parti maintenant au chevet de l’économie espagnole : c’est sympathique mais n’a-t-il pas d’autres priorités ?

    Alors que son programme de « changement » et de « justice » peine déjà à se concrétiser, les eurobonds sont passés à la trappe ; on ne sait plus ce que devient le pacte de croissance européen mais en revanche le nouveau traité budgétaire, encore plus coercitif, avance très bien. Les allemands n’ont pas vraiment changé de point de vue. Le gouvernement proclame son intention de poursuivre la réduction des déficits publics mais en augmentant aussi les impôts : il prétendait ne faire payer que « les riches ». On admet maintenant que l’alignement de la fiscalité de l’épargne sur celle du travail touchera aussi les classes moyennes, ce qui est une évidence. Et puis il ne faut pas braquer le patronat, d’autant que beaucoup de grands patrons sont de gauche, aussi qui restera pour payer sinon les salariés ?

    Soucieux sans doute de se doter d’une stature, le président de la République se pique de vouloir secourir les Syriens, alors que le retrait d’Afghanistan, promis et annoncé, se révèle plus complexe que prévu. Comprenne qui pourra.

    Et voilà que l’on ressort les vieilles lunes « sociétales » de la gauche : l’ouverture de salles de shoot, le mariage homosexuel, les contrats aidés, les zones prioritaires d’on ne sait plus quoi au juste, les alternatives à la prison, le sort des Roms : assurément des préoccupations au cœur de nos concitoyens ! Les habitants d’Amiens vont sans doute apprécier.

    Pilotage à vue du social-libéralisme mondialiste

    Tout cela sent l’improvisation et le pilotage à vue, et un nombre croissant de Français commence à s’en rendre compte avec stupeur.

    L’exécutif veut faire croire qu’il met en œuvre son programme mais, son seul programme, c’était de parvenir au pouvoir en battant Sarkozy par tous les moyens. Dotée de tous les pouvoirs, une première sous la Ve République, la gauche ne sait maintenant plus quoi en faire et cela se voit.

    Et puis quel changement la gauche pourrait-elle vraiment apporter à la situation de notre pays, alors que la crise contemporaine résulte justement de la mise en œuvre du social-libéralisme mondialiste qu’elle n’a cessé de promouvoir et de l’idéologie des droits de l’homme qui est son fond de commerce ?

    Après la droite version Chirac/Sarkozy, la gauche est en train de démontrer à son tour que le système n’est vraiment plus amendable de l’intérieur. On s’en doutait, en voilà la confirmation.

    La chute

    L’usure politique est donc très rapide, d’autant que le président Hollande était déjà mal élu, ne devant sa victoire qu’à la mobilisation du vote ethnique supplétif.

    Mitterrand avait mis 2 ans pour décrocher dans l’opinion, mais il avait quand même été réélu en 1988.

    Chirac avait dégringolé en un an, après les manifestations étudiantes de 1986 qui vont frapper de stérilité la majorité parlementaire de droite sous la cohabitation. Mais il a quand même réussi à se faire élire président de la République. Sarkozy a mis 6 mois pour chuter dans l’opinion et ne s’en est jamais remis.

    Francois Hollande est en train d’inaugurer un nouveau style de dégringolade : la dégringolade en 100 jours.

    Le spectacle vient à peine de commencer que l’on a déjà l’impression que la pièce est jouée. On attend la suite avec intérêt ….

    Michel Geoffroy (Polémia, 3 septembre 2012)

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  • Un refuge dans ce monde impitoyable ?...

    Les éditions Bourin viennent de publier Un refuge dans ce monde impitoyable, un essai consacré à la famille du sociologue critique américain Christopher Lasch, figure intellectuelle du populisme de gauche, mort en 1994, dont l'oeuvre a influencé, notamment, des auteurs comme Jean-Claude Michéa ou Alain de Benoist. Ses ouvrages les plus connus sont désormais disponibles en collection de poche : La culture du narcissisme (Champs Flammarion, 2008), Le seul et vrai paradis (Champs Flammarion, 2006) ou La révolte des élites et la trahison de la démocratie (Champs Flammarion, 2010). 

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    "Quel est le rôle de la famille en Occident ? En quoi sa fonction est-elle altérée, sinon réduite à néant, par le capitalisme ? Et quelles sont les conséquences sociétales, et même civilisationnelles, de sa fragilisation ? Soulignant l'emprise croissante des experts sur la famille depuis un siècle (professionnels de l'aide sociale, psychologues, école), Lasch montre que, loin de constituer un refuge dans le monde moderne, la famille est plus que jamais en proie au contrôle social. L'idéologie thérapeutique qui émerge au début du siècle dernier est portée par des " médecins au chevet de la société " désireux d'instaurer une moralité nouvelle : satisfaction immédiate et totale des désirs de l'enfant, évitement systématique du conflit, rapports parents-enfants envisagés sous une simple forme contractuelle, peur des émotions. Cette nouvelle religion interdit toute proximité des parents avec leur progéniture et les conduit à abdiquer toute autorité, renforçant par là-même leur dépendance vis-à-vis de l'expertise médicale, sociale, psychologique. Pour Lasch, les transformations à l'œuvre au sein de la famille éclairent, d'une façon plus générale, la perte d'autonomie qui caractérise la condition de l'individu dans le monde moderne et capitaliste."

     

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