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ukraine

  • Poutine : derrière les négociations, une stratégie de long terme...

    Pour son émission sur TV Libertés, Chocs  du monde, Edouard Chanot reçoit Raphaëlle Auclert pour évoquer avec lui les stratégies de puissance russes et américaines dans les négociations autour du conflit en Ukraine.

    Raphaëlle Auclert est enseignante-chercheuse. Elle est l'auteur d'une trentaine d'articles et intervient régulièrement dans des médias français, russes et anglo-saxons. Avec le colonel  Peer de Jong, elle a publié Poutine, Lord of war (Mareuil, 2024).

     

                                           

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  • Ukraine : Géostratégie d'une guerre moderne...

    Les éditions Armand Colin viennent de publier un essai de Philippe Boulanger intitulé Ukraine - Géostratégie d'une guerre moderne. Professeur de géographie à Sorbonne-Université, Philippe Boulanger est déjà l'auteur de La géographie reine des batailles (Perrin, 2020).

    Boulanger_Ukraine - Géostratégie d'une guerre moderne.jpg

    " Depuis le 24 février 2022, la guerre en Ukraine a mis en lumière l'importance cruciale de maîtriser les espaces physiques — terre, mer, air. Les Ukrainiens, résolus à défendre leur territoire, se concentrent sur la reconquête du Donbass, tandis que les Russes cherchent à contrôler ces régions stratégiques pour imposer leur domination et renverser le régime de Kiev. Chaque action militaire est guidée par la nécessité de contrôler ces zones clés.
    Un conflit qui se joue également sur des nœuds géostratégiques. Flux logistiques et énergétiques, batailles urbaines, ou espaces immatériels comme le cyberespace, sont autant de points cruciaux qui influencent la planification et l'exécution des stratégies de chaque camp.
    À travers une analyse géostratégique inédite, cet ouvrage dévoile comment ces éléments géographiques et immatériels façonnent les stratégies militaires et orientent l'évolution du conflit.
    Une lecture essentielle pour comprendre les enjeux majeurs de cette guerre et ses conséquences pour l'avenir de l'Europe. "

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  • Feu sur la désinformation... (515) : Macron sur les rails médiatiques d’une communication à haut risque !

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou et Floriane Jeannin.

     

                                          

    Au sommaire cette semaine :

    L'image de la semaine :  L’occasion de revenir sur la vidéo devenue virale où Emmanuel Macron cache un mouchoir lors d’une réunion internationale : une polémique artificielle pour masquer les vrais enjeux!…

    Dossier du jour : Retour sur l’interview marathon face à des influenceurs et des membres de la société civile comme Tibo InShape, Robert Ménard ou Salomé Saqué. Un spectacle innovant certes, mais pénible même pour la presse habituellement acquise à la cause du président et surtout une chute vertigineuse des audiences avec seulement 5,78 millions de téléspectateurs...

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    Pastilles de l’info:

    • 3ème mandat pour Delphine Ernotte : France Télévisions enterre le pluralisme
    • Pompiers lynchés en Haute-Savoie : le député LFI Coquerel met la faute sur les films d’action !
    • Tentative d’enlèvement à Paris : faut-il une rubrique "insécurité" dans les médias ?
    • Des marches “LGBT” repeintes en blanc : quand l’immigration efface le wokisme

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    Portrait piquant (en partenariat avec l’OJIM) : François Bousquet... Le journaliste et auteur du livre "Le racisme antiblanc" (éd. La Nouvelle Librairie) démasqué par l’Observatoire du journalisme !

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  • Ukraine, le monde d'après...

    Le nouveau numéro de la revue Conflits (n°57, mai - juin 2025), dirigée par Jean-Baptiste Noé, vient de sortir en kiosque. Le dossier central est consacré au conflit russo-ukrainien et à la nouvelle situation créée par l'arrivée de Trump au pouvoir...

     

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    Au sommaire de ce numéro :

    ÉDITORIAL

    Nouveau monde, par Jean-Baptiste Noé

    CHRONIQUES

    CARTE MAÎTRESSE

    PORTRAIT

    Turki Alalshikh : Monsieur boxe au royaume des Saoud, par Alexandre Aoun

    LE GRAND ENTRETIEN

    « La culture générale est essentielle pour élaborer une
    stratégie ». Entretien avec le général Benoît Durieux. Propos recueillis par Charles-Henri d’Andigné

    IDÉES

    Interventions étrangères dans une guerre civile : le cas de l’Espagne, par Pierre Castel

    ENJEUX

    Migrations : La nouvelle route des Balkans, par Domitille Casarotto

    Avis de tempête en Méditerranée orientale : Entretien avec Leonidas
    Chrysanthopoulos. Propos recueillis par Tigrane Yégavian

    Protéger le patrimoine en temps de crise : l’engagement du Bouclier
    Bleu France. Entretien avec Marie Courselaud. Propos recueillis par Pétronille de Lestrade

    Grenoble : « Abandonnez tout espoir, vous qui entrez », par Ophélie Roques

     Cuba sans les lumières, par Michel Faure

    L’Indonésie face à l’islamisme : un combat ancien, par Jean-Marc Holz

    L’Europe occidentale sous l’emprise de la faille identitaire américaine, par Fabrizio Agnocchetti

    Al-Sissi, le nouvel Ismaïl Pacha ?, par Tigrane Yégavian

    GRANDE STRATÉGIE

    L’Europe au chevet de l’Ukraine : du maintien de la paix à la réassurance dissuasive ?, par François-Régis Legrier

    HISTOIRE BATAILLE

    Malte, acte II (1940-1942), par Pierre Royer

    DOSSIER
    Ukraine. Le monde d’après

    GÉOPOLITIQUE ET ENTREPRISE

    RIEN QUE LA TERRE

    ART ET GÉOPOLITIQUE

     

     

     

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  • Ukraine : après la guerre, le grand remplacement ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un article de François-Xavier Consoli cueilli sur le site de la revue Éléments et consacré au grand remplacement qui se prépare en Ukraine pour "palier" les pertes provoquées par le conflit et l'effondrement démographique...

     

    Ukraine_Grand remplacement.jpg

    Ukraine : après la guerre, le grand remplacement ?

    Entre les pertes militaires, les désertions vers d'autres pays et les déplacés, les trois années de guerre depuis l'invasion Russe de 2022, ont provoqué une véritable saignée en Ukraine. Un déclin démographique laissant présager un avenir d'autant plus sombre pour les ukrainiens que les sirènes de l’immigrationnisme commencent déjà à retentir.
     

    Des millions d’Ukrainiens ont quitté leur pays et des centaines de milliers d’hommes sont morts ou ont été blessés au front. L’évaluation des pertes de l’armée ukrainienne demeurant difficile à établir, les chiffres officiels n’ont pas été divulgués. Cependant, il est possible de se faire une idée des désertions au sein de l’armée ukrainienne. Entre janvier et octobre 2024, environ 60 000 soldats auraient abandonnés le front. Un chiffre supérieur aux deux années précédentes combinées. Des désertions attribuées notamment à l’épuisement, au manque de rotations et à la fatigue morale des troupes [1]. A cela vient s’ajouter un exode massif. Selon l’ONU, la population ukrainienne a diminué de plus de 10 millions de personnes depuis le début du conflit, passant de 43 millions en 2021 à environ 35 millions en 2024 [2].

    Une purge démographique déjà entamée avant le conflit. Car, l’hiver démographique européen touche également le pays, et ce bien avant que le conflit ne débute. Depuis la chute de l’URSS en 1991, le taux de natalité en Ukraine est resté inférieur au taux de renouvellement des générations. En 2021, il était d’environ 1,16 enfant par femme, bien en dessous du seuil de remplacement. Et si vous êtes un peu conséquent chers lecteurs, vous voyez les choses venir…

    Le tiers-monde pour remplir le vide

    Comme le rapporte le média hongrois, Magyar Nemzet [3], la solution, pour certains, est toute trouvée : l’immigration massive ! Vasyl Voskobojnik, président de l’association ukrainienne des agences de placement étrangères, estime que le déclin démographique « ne peut plus être compensé par une simple augmentation du taux de natalité et que l’immigration en provenance des pays du tiers-monde est la seule solution. » Comme le précise l’article de Magyar Nemzet, selon la Banque nationale d’Ukraine, au moins 8,2 millions de travailleurs seraient nécessaires à la reprise future de l’économie ukrainienne.

    Le président de l’association ukrainienne des agences de placements étrangères ajoute que « le gouvernement ukrainien doit élaborer, d’ici à 2026, une politique migratoire visant à réduire cette pénurie. »

    Autrement dit, l’Ukraine doit s’attendre à voir débarquer sur son sol toute une flopée d’immigrants venus du Bangladesh, de l’Inde, du Népal, ainsi que des pays d’Afrique du Nord et d’Asie centrale. Une situation inédite pour le pays, impliquant de nouvelles tensions.

    « Chéri, tu es rentré de la guerre, tu dois faire de la place ! »

    En tête des ukrainiens ayant fui le pays, il y a d’abord les ukrainiennes. Sur les 6,3 millions d’Ukrainiens ayant trouvé refuge en Europe, 90 % sont des femmes et des enfants, en raison de l’interdiction faite aux hommes âgés de 18 à 60 ans de quitter le pays. Autrement dit, 5,67 millions de réfugiés ukrainiens sont des femmes et des enfants [4].

    Le retour du front pour le soldat ukrainien risque fort de déplaire, d’autant plus dans un pays où les populations étrangères, notamment celles venues de pays arabo-musulmans ou africains ne sont pas en odeur de sainteté. Comme le rapporte une enquête sur les « crimes haineux » de 2008, par Human rights first : « Bien que relativement peu de personnes d’origine africaine résident en Ukraine, le taux de violence à l’encontre de ce groupe a été extraordinaire. Les réfugiés africains, les étudiants, les visiteurs et la poignée de citoyens et de résidents permanents d’origine africaine ont vécu sous la menace constante du harcèlement et de la violence [5]. »

    Pas certain qu’un ancien de la division Azov soit très enthousiaste à la perspective du paradis bigarré du multiculturalisme en Ukraine.

    Certains médias ukrainiens, comme Focus, dans un article titré Sauver l’Ukraine – installer des Africains ? La stratégie démographique du gouvernement sera-t-elle efficace ?, précise: « Après la fin du conflit, l’Ukraine pourrait commencer à se peupler d’Africains et d’Afghans afin d’éviter une catastrophe démographique », peut-on lire dans une interview de Vladimir Paniotto, directeur général de l’Institut international de sociologie de Kiev (KIIS). Il précise notamment « que ce sera beaucoup plus difficile en Ukraine, où les gens n’ont pas une vision aussi ouverte des migrants qu’en Europe occidentale, à propos de l’éventuelle migration vers l’Ukraine de personnes originaires de pays moins développés, notamment d’Afrique et d’Afghanistan. (…) Toutefois, leur adaptation nécessitera davantage de ressources et, malgré cela, ils ne deviendront pas rapidement des Ukrainiens. En outre, l’Ukraine n’a pas la meilleure attitude à l’égard des Africains. »

    « Nous n’avons pas la même culture que, disons, d’autres pays où ils (les migrants d’Afrique – ndlr) sont déjà habitués », ajoute Vladimir Paniotto, précisant qu’il est « plus rentable pour l’Ukraine d’essayer de faire revenir sa population que de dépenser des ressources pour l’adaptation des migrants d’autres pays ayant des cultures différentes [6]. »

    Dans un pays où l’économie et l’administration sont en ruines, cet investissement à l’intégration de populations étrangères semble bien complexe à mettre en place. Il est bon de rappeler certains précédents. En Allemagne, par exemple, cette immigration massive représente un coût : près de 50 milliards d’euros en 2023 [7]. Il est à parier que les nombreux fonds nécessaires à cette reconstruction viendront concerner les peuples des pays occidentaux – les Américains, les Allemands et les Français – qui connaissant déjà  de grosses difficultés économiques. Alors que la guerre russo-ukrainienne s’éternise, les chances que les réfugiés ukrainiens et leurs enfants, qui vivent et travaillent à l’étranger depuis trois ans, ne retournent pas dans une Ukraine économiquement dévastée augmentent. Le Grand Remplacement semblent bien lancé en Ukraine, et une fois de plus, les plus grands perdants seront les Ukrainiens.

    François-Xavier Consoli (Site de la revue Éléments, 26 mars 2025)

    Notes :

    [1] Activan las alarmas por deserciones a gran escala en Ucrania: huyen a estos países

    [2] Ukraine : la population a diminué de plus de 10 millions depuis l’invasion russe, selon l’ONU | ONU GENEVE

    [3] https://magyarnemzet.hu/kulfold/2025/02/migransokkal-potolnak-ukrajna-lakossagat-a-haboru-utan#google_vignette

    [4] https://www.dw.com/fr/ukraine-invasion-anniversaire-femmes-allemagne/a-68356666

    [5] https://web.archive.org/web/20091111094926/http://www.humanrightsfirst.org/discrimination/reports.aspx?s=ukraine&p=violentatt

    [6] https://focus.ua/uk/eksklyuzivy/671155-strategiya-demografichnogo-rozvitku-yak-pokrashchiti-narodzhuvanist

    [7] https://www.welt.de/wirtschaft/article248386590/Flucht-und-Migration-kosten-dieses-Jahr-fast-50-Milliarden-Euro.html

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  • Activisme belliqueux de Macron : les minets jouent aux durs...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à l'activisme belliqueux du président de la république et de ses affidés qui cherche à s'opposer à l'ouverture de négociations dans le conflit russo-ukrainien...

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, ainsi que plusieurs essais, dont La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021), Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021), Bienvenue dans le meilleur des mondes (La Nouvelle Librairie, 2023) et, dernièrement Occident go home ! - Plaidoyer pour une Europe libre (Via Romana, 2024).

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    Activisme belliqueux de Macron : les minets jouent aux durs

    Il y a deux États profonds : la maison mère, située aux États-Unis et sa succursale en Europe, qui s’appelle Union européenne. La nouvelle administration républicaine entreprend de réduire le pouvoir de l’État profond nord-américain. Alors l’oligarchie néo-conservatrice entend ériger sa succursale européenne en bastion anti-Trump et en bantoustan woke. L’activisme belliqueux d’Emmanuel Macron et de certains dirigeants européens, purs produits de l’État profond, s’inscrit dans cette grossière et puérile manœuvre transatlantique. Mais les minets européens ne brassent que du vent.

    Torpiller la paix russo-américaine ?

    L’agitation macronienne et « européenne » pour continuer de soutenir envers et contre tout l’Ukraine, malgré une défaite de plus en plus évidente, a pour but principal de torpiller les initiatives de paix de l’administration Trump. Avant tout, en promettant de confier à des troupes européennes le respect d’un futur cessez-le-feu avec la Russie.

    Nul ne peut ignorer en effet que cette perspective constituerait un chiffon rouge pour Moscou qui n’a eu de cesse d’indiquer ne pouvoir accepter la présence de troupes de l’OTAN, quel qu’en soit le drapeau, en Ukraine.
    Macron le sait et c’est bien pourquoi il pousse dans cette voie tout en agitant à la télévision la menace russe qui serait à nos portes.
    L’idéal serait bien sûr aux yeux des néo-cons que la Russie en tire argument pour rejeter tout cessez-le-feu, que le conflit s’éternise et que Trump échoue dans ses négociations.

    Le rêve d’un enfant gâté

    Une implication européenne directe dans le conflit russo-ukrainien permettrait aussi à Emmanuel Macron de réaliser son rêve politique : celui d’un troisième mandat présidentiel, adossé ou non à la mise en œuvre de l’article 16, avec la bénédiction du Conseil constitutionnel. Et vraisemblablement d’une bonne partie des parlementaires aussi, puisqu’en France l’opposition institutionnelle à la macronie n’existe tout simplement pas.

    Et un conflit permettrait de museler durablement toute dissidence accusée de « faire le jeu de la Russie ».
    Un rêve d’enfant gâté ? Mais, comme dit l’Ecclésiaste, « malheur à la ville dont le prince est un enfant ».

    Réarmer l’Europe ou déconstruire la France ?

    Emmanuel Macron aimerait bien aussi profiter du prétendu « réarmement européen » qui, si l’on comprend bien Mme von der Leyen, doit surtout nous conduire à acheter rapidement du… matériel américain, pour faire avancer son agenda antinational.
    Macron a pour mission en effet de déconstruire la France, de la faire rentrer dans le rang, et force est de reconnaître qu’en sept ans il a déjà bien avancé : destruction des services publics, déficits et dette abyssaux, immigration massive, insécurité galopante, désindustrialisation, plus de 20 % de la population au chômage, natalité en berne.
    La dramatisation de la menace russe doit alors permettre de s’attaquer, au nom de l’Europe bien sûr, au dernier pan de la souveraineté française : l’arme nucléaire et le siège permanent de la France au Conseil de sécurité des Nations unies. En attendant l’armée européenne. De façon à tirer un trait définitif sur l’héritage gaullien.

    Une absurde mutualisation

    Emmanuel Macron a donc lancé l’idée, absurde, d’une mutualisation de l’arme nucléaire française pour protéger l’Europe contre la Russie, tout en promettant de garder pour lui seul… le bouton nucléaire. Proposition d’autant plus irréaliste que notre armement nucléaire est dimensionné pour les enjeux français, pas pour couvrir le continent européen.

    Et promesse trompeuse car on voit mal pourquoi des pays européens accepteraient de financer en partie l’arsenal nucléaire français sans avoir la moindre garantie quant à son utilisation pour les protéger.
    Peut-on enfin sérieusement penser que les Français accepteraient le risque de vitrification pour défendre l’Estonie ou la Pologne ? Alors même qu’on doute sérieusement en Europe de la réalité du parapluie nucléaire américain.

    Bref, toute cette agitation nucléaire et guerrière n’est qu’un vain brassage de vent télévisuel. Une spécialité macronienne, il est vrai.

    La revanche de Laval sur De Gaulle

    Le but réel d’Emmanuel Macron n’est donc pas la défense de l’Europe, encore moins celle de la France ; mais bien d’essayer de placer la stratégie nucléaire française sous la tutelle de fait de l’Allemagne et donc de la Commission européenne. Comme le projet de « réarmement européen » permet à la Commission européenne de s’immiscer dans les budgets de défense des États, au mépris des traités européens.

    Et derrière l’arme nucléaire se profile évidemment la question du siège permanent de la France au Conseil de sécurité des Nations unies, que l’Allemagne, depuis des années, souhaite qu’il soit « européanisé » c’est-à-dire également partagé. Une perspective qui ne choquerait pas le mondialiste Emmanuel Macron, même s’il reste pour le moment peu disert sur la question. Peut-être pour un troisième mandat ?

    Si ces projets se concrétisaient, ils traduiraient en quelque sorte la revanche posthume de Laval contre De Gaulle : la revanche de la gauche collaborationniste, obnubilée par le front de l’Est, sur les dissidents de l’indépendance nationale et de la grandeur de la France.
    Quel beau programme, en effet !

    Les minets jouent aux durs

    Il y a quelque chose de tragi-comique de voir tous ces minets déconstruits, qui n’ont même pas fait de service militaire, jouer au « chef de guerre » et tripoter Zelensky devant les caméras.
    Comme de voir tous ces partisans d’un monde sans frontières nous inviter maintenant à prendre les armes pour défendre – un peu tard, il est vrai – celles de l’Ukraine.

    À vrai dire, on aimerait bien voir tous ces minets aller vraiment crapahuter, avec 20 kg de matériel sur le dos, en Ukraine où l’on ne peut pas marcher 100 mètres sur le front, sans risquer de recevoir un drone ou une bombe planante sur la tête. Au lieu d’essayer d’y envoyer les autres.
    Heureusement que, pendant que les minets jouent aux durs dans la cour de récréation, les grands – les États-Unis, la Russie, l’Inde, la Chine, la Turquie, l’Arabie Saoudite et tous les BRICS – prennent les vraies décisions. Et préparent le monde de demain, mais sans nous, hélas.

    Comme le dit une célèbre réplique du film Les Tontons flingueurs[1], « quand les hommes parlent, les gonzesses se taillent »…

     

    Michel Geoffroy (Polémia, 21 mars 2025)

     

    Note :

    [1] De Georges Lautner, sorti en 1963.

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