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nietzsche

  • Les «bons Européens»...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Duarte Branquinho, cueilli sur le site de l'Institut Iliade et consacré à l'avenir que nous devons donner à l'Europe.

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    Les « bons Européens »

    Le discours du vice-président américain à la Conférence de Munich sur la sécurité du 14 février 2025 a engendré une secousse politique et diplomatique majeure. Si Vance est perçu comme une voix d’espérance à droite, un modèle à imiter, en ce qui concerne le centre et la gauche, il représente l’incarnation du mal, du diable intervenant dans l’existence des autres pour les anéantir.

    Sommes-nous voués à être de « bons Européens », apaisés et soumis, paralysés par l’individualisme consumériste, ou de « mauvais Européens », autodestructeurs et aveuglés par un amour inconditionnel pour autrui, abrutis par le nihilisme progressiste ?

    Guillaume Faye écrit qu’« un peuple ou une civilisation qui abandonne sa volonté de puissance sera inévitablement submergé ; car celui qui n’avance pas recule, et celui qui refuse le combat comme étant essentiel à la vie ne vivra pas longtemps ». La clé réside justement dans la volonté d’affirmation et seuls les Européens pourront construire l’Europe, en tant qu’enfants du futur. La troisième voie est celle de ceux que Nietzsche distingue des patriotes, les Bons Européens.

    Les propos de Vance ne sont pas nouveaux, mais il semble qu’un point de vue extérieur soit nécessaire, notamment celui du porte-parole de la plus grande puissance mondiale, afin que nous puissions percevoir ce qui est devant nous. Examinons les trois questions clés de son allocution, sous un angle européen :

    • L’immigration de masse, la menace la plus importante. Vance n’a pas nié les menaces extérieures, telles que la Russie ou la Chine, mais a rappelé l’évidence, le danger intérieur. Les élites européennes ont oublié la figure de « l’ennemi à l’intérieur de leurs propres portes » et ont trop longtemps nié toute conséquence négative du phénomène migratoire, mais aujourd’hui le fantasme de la fin de l’histoire s’estompe. La seule réponse politique viable au défi actuel est de stopper les flux et de les inverser, un changement qui ne sera efficace que s’il est mis en oeuvre au niveau européen.
    • Une politique de défense européenne est indispensable. Vance a déclaré catégoriquement qu’« il est essentiel que, dans le futur proche, l’Europe fasse un pas en avant pour assurer sa propre défense ». Que ce soit pour protéger leurs citoyens et leurs frontières, ou investir dans leurs forces armées, les Européens ne peuvent dépendre d’aucune puissance extérieure. La paix se maintient en se préparant pour la guerre, et c’est l’enseignement classique qui devrait nous guider. Les premiers jalons de l’affirmation européenne en tant que puissance militaire se posent par le biais du développement de l’industrie de défense européenne et la mise en place d’un commandement des forces armées interétatique à l’échelle européenne.
    • La démocratie, règne de la volonté populaire. Vance est venu nous rappeler qu’il ne peut y avoir de place pour des cordons sanitaires électoraux ou d’autres formes de restrictions de l’expression des citoyens. Selon ses propres termes, « aucune démocratie, qu’elle soit américaine, allemande ou européenne, ne peut survivre au fait de dire à des millions d’électeurs que leurs pensées et leurs préoccupations, leurs aspirations, leurs appels à l’aide ne sont pas valables ou ne méritent même pas d’être pris en considération. » Les soi-disant populismes constituent actuellement le tournant de cette impasse politique, provoquée par la crise de légitimité.

    Les critiques qui ont volontiers vu dans ce discours une ingérence de Vance dans les affaires européennes sont ceux qui délèguent allègrement la défense de l’Europe aux États-Unis et ferment les yeux sur les soutiens financiers extérieurs de toutes sortes réalisés par les Américains, y compris ceux aux médias dits « de référence ».

    Ceux qui voient dans ces propos une atteinte à la démocratie européenne sont ceux qui veulent interdire les partis qui dérangent, surtout lorsqu’ils représentent une part toujours croissante de la population, ou qui s’opposent aux référendums sur des questions fondamentales comme l’immigration.

    Face aux présentistes, qui confondent l’Union européenne avec l’Europe, aux passéistes, qui rêvent de souverainetés impossibles, ou aux fatalistes, pour qui rien ne vaut la peine, la meilleure idée que JD Vance a véhiculée dans son discours de Munich était que « nous n’avons pas à avoir peur de l’avenir ».

    L’accélérationnisme se fait sentir à la fin de cet interrègne et, avec l’Europe à l’horizon, je me souviens des paroles sages et inspirantes de Giorgio Locchi : « Si nous voulons parler de l’Europe, si nous voulons planifier l’Europe, nous devons penser l’Europe comme quelque chose qui n’a jamais existé, quelque chose dont le sens et l’identité n’ont pas encore été inventés. L’Europe n’a pas été et ne peut pas être une « patrie », une « terre des pères » ; ne peut être planifiée, projetée, selon les mots de Friedrich Nietzsche, que comme une « terre des fils ». »

    Duarte Branquinho (Institut Iliade, 19 février 2025

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  • Tour d'horizon... (279)

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    Au sommaire cette semaine :

    - Sur Nietzsche Académie, un entretien avec Isabelle Grazioli, universitaire et spécialiste d'Ernst Jünger...

    Ernst Jünger et Nietzsche

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    - sur Voyages en récits, un entretien avec Julien Hervier à propos de Sur les falaises de marbre d'Ernst Jünger

    Ernst Jünger, Sur les falaises de marbre. Auf den Marmorklippen. Conversation avec Julien Hervier.

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  • Golgotha du Nord...

    Les éditions Versipellis viennent de publier un ouvrage de Werner Graul, qui reprend deux courts essais illustrés, Golgotha du Nord et Sorcières, hérétiques, saints. Illustrateur et graveur, Werner Graul (1905-1984) a également été l'animateur d'une revue völkisch d'inspiration nordique et antichrétienne.

     

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    " Grand illustrateur de l’affiche du film Metropolis, Werner Graul fut aussi écrivain. Dans ces deux ouvrages réunis en un seul, il fait œuvre d’engagement völkisch. Il dénonce avec passion l’emprise du monothéisme sur les esprits européens ainsi que les méthodes d’action violente d’un christianisme politique qui a ravagé non seulement l’Allemagne, mais aussi l’Europe.

    Le paganisme antique a disparu, persécuté, écrasé, démonisé par de nouveaux maîtres servant une idéologie vétérotestamentaire. Mais il n’est pas mort. Il est l’expression des lois naturelles éternelles. Werner Graul s’en veut l’apologiste. IL vante les mérites d’hommes d’esprit tels que Copernic, Nietzsche ou Frédéric le Grand, ces éveilleurs de peuples.

    Artiste dans l’âme, il arme son texte avec ses illustrations au style puissant, épuré, plus parlant encore que les mots. Comme bien d’autres en son temps, il rêva d’une révolution intégrale, d’un réveil identitaire capable de mettre fin à l’asservissement des peuples par des puissances prédatrices.

    Mais au-delà des dissertations idéologiques, prenons d’abord plaisir à admirer le talent particulier d’un dessinateur qui ne doit pas être oublié. "

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  • Un cœur révolté...

    Les éditions Hérodios viennent de publier un recueil d'aphorisme de Nicolás Gómez Dávila intitulé Un cœur révolté. Écrivain colombien, contempteur de la société moderne et auteur de milliers d'aphorismes, Nicolás Gómez Dávila (1913-1994) s’est inspirée de Thucydide, Montaigne, Pascal, Nietzsche et Burckhardt.

     

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    " Nicolás Gómez Dávila (1913-1994) consacra sa vie à la lecture et à l’écriture. Chez lui, à Bogota, sa bibliothèque était le centre de sa maison, un lieu de recueillement et de méditation d’où se dégageait le parfum du savoir et de la littérature de l’ancienne Europe. Selon son ami Alvaro Mutis, son oeuvre est « un livre immense, un territoire jalousement maintenu dans la pénombre. »

    Reconnu comme un des penseurs les plus radicaux de son temps, la tranquillité de ce sage insolent a conquis le monde. Son œuvre est une critique radicale de la modernité et de ses phénomènes les plus importants: la démocratie, les Lumières, l’empire de l’homme sur la nature.
    L’originalité toute révolutionnaire de sa pensée est de donner sa place à la religion dans le domaine des idées, après deux siècles de désert. Son humour décapant, son écriture à la pointe de diamant lui ont valu le surnom de « Nietzsche des Andes ». "

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  • Tout Nietzsche... ou presque !

    Les éditions Flammarion viennent de publier sous la direction de Patrick Wotling un volume (énorme !) des Œuvres complètes de Nietzsche. Une séduisante tentation pour les lecteurs passionnés du philosophe de Sils Maria...

     

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    " Nietzsche a profondément influencé l'évolution de tous les champs de la vie intellectuelle contemporaine, des sciences humaines aux arts plastiques et à la musique, en passant par la littérature. Mais il a surtout révolutionné la compréhension de la tâche philosophique elle-même, et inventé une manière nouvelle de penser, en même temps qu'un nouveau langage. En montrant que la question des valeurs est plus profonde que celle de la vérité, en dévoilant les soubassements infraconscients de la rationalité, en détectant les activités pulsionnelles qui guident nos comportements, il a révélé le conditionnement clandestin auquel obéissent les domaines, que l'on croyait autonomes et objectifs, du savoir, de la morale, de la politique. Et déchiffré de manière inédite la nature du réel. Ce volume comprend la totalité des ouvrages publiés de Nietzsche, ainsi que l'ensemble de ses textes intégralement rédigés mais non publiés de son vivant, dont certains sont inédits en français. Il constitue la seule édition française complète de ses textes philosophiques hors fragments posthumes. "
     
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  • Islam(s) ?...

    Le numéro 56 de la revue Krisis, dirigée par Alain de Benoist, avec pour rédacteur en chef Thomas Hennetier, vient de paraître. Cette nouvelle livraison est consacrée à l'islam ou aux islams...

    Vous pouvez commander ce nouveau numéro sur le site de la revue Éléments.

    Bonne lecture !

     

     

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    Au sommaire :

    Entretien avec Yves Le Pesqueur / « Le cadavre de l’Occidentchrétien s’est décomposé, celui de l’islam s’est momifié. »

    Hocine Kerzazi / L’islam à l’épreuve de ses origines.

    Débat : Alain de Peretti / Oui, nous sommes en guerre avec l’islam.

    Débat : Marvin T. Neumann / Non, nous ne sommes pas en guerre avec l’islam.

    Annie Laurent / Le regard de l’islam sur l’homme.

    Razika Adnani / La défaite de la pensée musulmane.

    Pierre et Alexandre Lochak / L’islam sunnite et la modernité : une histoire triste.

    Philippe Conrad / Al-Andalus, du mythe à l’histoire.

    Franco Cardini / Ces quelques petites choses que l’Europe doit à l’islam.

    Pierre Manent / L’islam, la France et la République.

    Michel Lhomme / Entre sel et rouge à lèvres, Indonésie et Nigéria, ou l’islam des géants.

    Maxence Smaniotto / 1979, une révolution conservatrice iranienne ?

    Claudio Mutti / Nietzsche et l’islam.

    Le Texte : Gustave Le Bon / Causes de la grandeur et de la décadence des Arabes

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