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france périphérique

  • Trop moche la ville...

    Les éditions de la Barque d'Or viennent de publier un nouvel essai de Pierre Le Vigan intitulé Trop moche la ville - Comment nos villes sont devenues laides (et obèses).

    Philosophe et urbaniste, Pierre Le Vigan est l'auteur de plusieurs essais comme Inventaire de la modernité avant liquidation (Avatar, 2007), Le Front du Cachalot (Dualpha, 2009), La banlieue contre la ville (La Barque d'Or, 2011), Nietzsche et l'Europe (Perspectives libres, 2022), Le coma français (Perspectives libres, 2023), Clausewitz, père de la théorie de la guerre moderne ou tout récemment Les démons de la déconstruction - Derrida, Lévinas, Sartre (La Barque d'Or, 2024).

     

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    " Nos villes sont-elles encore des villes ? A force de grandir, de s'étendre sans cesse, leur qualité n'a-t-elle pas changé ? Ce sont certes des espaces urbains. Mais il ne suffit pas de ''ne pas être à la campagne'' pour ''être en ville''. L'immense majorité des urbains vit en fait dans des banlieues ou dans des territoires péri-urbains. Ni campagne, ni ville. Des villes déjà hypertrophiées connaissent une croissance sans fin. Mais bien souvent, c'est une croissance de la misère, matérielle et morale. Une croissance de la laideur, aussi. Les grandes villes se ressemblent toutes. L’homme de nulle part remplace l’homme de quelque part. Lartificialisation des sols se développe sans autre terme que d’en finir avec tout monde naturel. La fausse écologie n’arrange rien : la croissance urbaine continue de plus belle et consiste à envoyer toujours plus loin de la ville les couches populaires. Dans le même temps, la France abandonne ses villes moyennes, celles de la « France périphérique ». Pourtant, la lutte contre le gigantisme et l’obésité urbaine est possible. Les villes petites et moyennes sont un avenir souhaitable. On peut réhabiliter les centres-villes plutôt que de consommer de l'espace. Il faut moins de mondialisation et moins de métropolisation. Sortons du culte de la croissance urbaine : la grosseur n'est pas synonyme de vitalité. Mettons à l'ordre du jour la renaissance de la ruralité, de ses bourgs et des villes à taille raisonnable : Limoges, Nevers, Pau, Saint-Dizier, etc. Cela implique de rompre avec le libre-échange mondial, le libéralisme et la marchandisation à outrance. Y compris celle des esprits. "
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  • Métropoles et périphéries, deux France irréconciliables ?...

    Le 13 mars 2025, Eugénie Bastié recevait le géographe Christophe Guilluy et l'historien Pierre Vermeren pour évoquer avec eux le gouffre qui s'est creusé entre les métropoles et la France périphérique.

    Géographe, Christophe Guilluy est l'auteur d'essais importants et très commentés, comme Fractures françaises (Flammarion, 2010), La France périphérique (Flammarion, 2014), Le crépuscule de la France d'en haut (Flammarion, 2016), No society (Flammarion, 2018) ou Les dépossédés (Flammarion, 2022). Il vient de publier Métropolia et Périphéria - Un voyage extraordinaire (Flammarion, 2025).

    Ancien élève de l’École normale supérieure et agrégé d’histoire, historien et professeur à l'université Panthéon-Sorbonne, Pierre Vermeren est notamment l'auteur de L'impasse de la métropolisation (Gallimard, 2021) et de La France qui déclasse - De la désindustrialisation à la crise sanitaire (Tallandier, 2022).

     

                                              

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  • Métropolia et Périphéria...

    Les éditions Flammarion viennent de publier un nouveau livre de Christophe Guilluy intitulé Métropolia et Périphéria - Un voyage extraordinaire.

    Géographe, Christophe Guilluy est l'auteur d'essais importants et très commentés, comme Fractures françaises (Flammarion, 2010), La France périphérique (Flammarion, 2014), Le crépuscule de la France d'en haut (Flammarion, 2016), No society (Flammarion, 2018) ou Les dépossédés (Flammarion, 2022).

     

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    " « Nous, nous n'avions peur de rien. Le fait de ne (presque) rien posséder, de ne (presque) rien consommer nous en dispensait. Pour avoir peur, il faut avoir quelque chose à perdre, non ? Tout nous portait mécaniquement à une forme de sagesse, d'humilité et de simplicité. Ce discret panache philosophique, les hommes, les pères, les femmes, les mères l'incarnaient à merveille, parfois en changeant d'avis plusieurs fois par jour. Mais, comme ils portaient leur condition humaine sans artifice, cette sincérité nous donnait le sentiment qu'on pouvait les croire sur parole. Plus tard, arrivé au salon, cette simplicité me vaudra évidemment des procès en simplisme. C'est vrai qu'en écrivant des livres, j'avais une idée en tête, raconter des vies simples, ce que j'ai vécu. Les gens dont je parle ne sont pas inventés, je les connais, je vis avec eux. Je sais que ces gens ordinaires n'ont pas besoin qu'on pense à leur place, qu'on les définisse. Je ne ferai jamais ça. » Dans le plus personnel de ses livres, qui mêle satire et autobiographie, Christophe Guilluy défend avec passion un propos d'intérêt général : comment retrouver l'universel dans une société que certains voudraient parcourue de divisions sans cesse plus profondes ? Métropolia et Périphéria, ou l'histoire d'un peuple évincé d'une civilisation qu'il a contribué à construire... "

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  • La France au bord de l’implosion : vers la sécession inévitable et salutaire ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Dir cueilli sur Breizh-Info et consacré à cette sécession qui vient entre la France périphérique et la France des métropoles...

     

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    La France au bord de l’implosion : vers la sécession inévitable et salutaire (y compris et surtout entre Autochtones) ?

    La France n’est plus un pays, c’est un champ de bataille. Un ensemble de nations réunies souvent par la force et désormais fracturé, où cohabitent des tribus qui ne partagent plus rien, sinon un mépris réciproque et une intolérance larvée. On parle souvent d’un divorce entre la France périphérique et la France des métropoles. Mais il ne s’agit pas d’un simple divorce : c’est une guerre larvée entre deux civilisations incompatibles, qui n’ont plus rien à se dire, rien à partager, et surtout, plus aucune envie de faire semblant.

    D’un côté, la France gauchiste, mondialiste, contrôlée par des technocrates et des bureaucrates dégoulinants de moraline, avides de toujours plus de contrôle, de taxes, de normes. Une France où tout est surveillé, analysé, régulé, taxé. Où la moindre critique du dogme diversitaire devient un crime de lèse-majesté. Où même un cabanon de jardin doit être déclaré sous peine d’amende. Où un simple compliment est rebaptisé “harcèlement”, et où un gamin de six ans est déjà sommé de choisir son “identité de genre” sous peine d’oppression cisnormative.

    De l’autre, la France enracinée. Celle qui porte encore la mémoire de ses ancêtres, qui cultive ses traditions, qui refuse la liquéfaction totale de son identité. Une France qui aspire à la liberté, à la responsabilité individuelle, au respect des coutumes et des modes de vie hérités du passé. Une France qui ne veut pas d’un État omniprésent transformé en nounou castratrice, qui aspire à la transmission et à la pérennité de sa civilisation. Mais une France aujourd’hui marginalisée, moquée, criminalisée.

    Ces deux Frances ne se parlent plus. Elles ne se comprennent plus. Elles ne se supportent plus. Ajoutons à cela une troisième composante : la France de l’immigration massive, avec ses propres mœurs, ses propres règles, son rejet du modèle républicain, et nous obtenons une cohabitation explosive, une sorte de ménage à trois voué à l’échec.

    L’illusion de la cohabitation pacifique

    Le dogme républicain continue pourtant à nous seriner le même mantra : « vivre ensemble », « tolérance », « diversité », « mixité ». Un catéchisme usé, vidé de sa substance, martelé à coups de lois liberticides et de sanctions judiciaires contre les récalcitrants. Mais dans la réalité ? La France se balkanise, chaque communauté se replie sur elle-même, la défiance règne en maître.

    Les métropoles se transforment en bunkers progressistes où l’on rêve d’un monde sans frontières, pendant que la ruralité et la périphérie grondent, réprimées sous des tonnes d’impôts et d’interdictions absurdes. D’un côté, des élites qui prêchent la diversité depuis des quartiers hors-sol, protégés par des vigiles et des codes d’entrée. De l’autre, des Français qui subissent le déclassement, l’insécurité et l’effondrement des services publics. Et au milieu, une administration tentaculaire qui veille à ce que personne ne sorte du rang.

    Alors pourquoi s’entêter ? Pourquoi continuer à jouer à cette mascarade d’unité nationale ? Pourquoi ne pas accepter ce qui est en train de se produire sous nos yeux : la sécession, inévitable, de ces blocs irréconciliables ?

    Sécession : la seule issue viable

    Puisque nous ne pouvons plus cohabiter, pourquoi ne pas organiser la séparation de manière ordonnée ? Puisque les gauchistes/progressistes veulent une société sans racines, régie par l’État, contrôlée par des technocrates et soumise à la tyrannie de la bien-pensance, qu’ils l’aient. Qu’ils créent leurs enclaves métropolitaines où ils taxeront jusqu’à l’air que l’on respire, où les enfants apprendront dès trois ans à s’auto-déterminer sans qu’on leur impose un sexe, où l’on interdira la viande, la voiture, et pourquoi pas, les traditions familiales trop “oppressives”.

    Et que ceux qui veulent vivre autrement, en hommes libres, sans cette camisole bureaucratique et idéologique, puissent se regrouper et bâtir un autre modèle. Une société fondée sur l’héritage, la transmission, l’ordre et la liberté. Où l’État se contente d’assurer les fonctions régaliennes et laisse les citoyens façonner leur destin, sans venir leur dicter la taille de leurs poubelles ou la couleur de leurs opinions.

    Ce n’est pas une utopie, c’est une nécessité. La France ne tient plus que par la force des habitudes, par le chantage à l’unité nationale, et par l’inertie. Mais l’inertie a ses limites. Demain, les fractures deviendront irréparables. Demain, les tensions latentes exploseront en conflits ouverts. Demain, la question ne sera plus de savoir si la sécession est souhaitable, mais comment elle pourra s’opérer sans déchaînement de violence.

    L’histoire nous enseigne que lorsqu’un pays se divise en camps inconciliables, deux issues sont possibles : la guerre civile ou la partition. Pour l’instant, la première option semble lointaine. Mais l’accélération du chaos social, l’explosion de la violence urbaine et le pourrissement du débat public indiquent que nous nous dirigeons vers un point de rupture.

    Alors pourquoi attendre que l’inévitable se produise dans la douleur ? Pourquoi ne pas anticiper et organiser cette séparation ? Chacun chez soi, selon ses règles, ses principes, son mode de vie. Un contrat social différencié plutôt qu’un carcan imposé à tous.

    Loin d’être une folie, la sécession serait la seule solution rationnelle face à la réalité française d’aujourd’hui. Reste à savoir si nous aurons le courage d’y faire face.

    Julien Dir (Breizh-Info, 4 février 2025)

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  • « Qui ramassera nos poubelles ? » : La gauche et le retour au champ de coton...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Dir cueilli sur Breizh-Info, et consacré à l'hypocrisie de la gauche bobo en matière d'immigration...

     

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    Immigration. « Qui ramassera nos poubelles ? » : La gauche et le retour au champ de coton

    Ils osent tout, et c’est même à cela qu’on les reconnaît. Les élites de gauche, prétendues humaines et progressistes, accompagnées d’une droite d’affaire complaisante, se découvrent un amour inconditionnel pour l’immigration. Mais leur justification favorite est aussi leur plus nauséabonde : « Sans immigration, qui fera le ménage ? Qui ramassera nos ordures ? Qui livrera nos repas ? » Derrière cet argument, il ne faut voir rien d’autre qu’une réminiscence honteuse du paternalisme esclavagiste. Hier, c’était le champ de coton ; aujourd’hui, c’est le trottoir de nos métropoles.

    Un mépris déguisé en vertu

    Ce discours, scandé sur tous les plateaux télé et dans les colonnes des journaux, révèle un mépris à peine voilé pour ceux qu’ils prétendent défendre. Ces mêmes bien-pensants qui s’indignent à longueur de journée contre l’injustice sociale n’ont aucun problème à réclamer des vagues incessantes d’immigrés pour assumer les tâches qu’ils jugent indignes d’eux-mêmes. En vérité, leur humanisme cache une exploitation crasse, où les immigrés deviennent les rouages indispensables d’un système qu’ils ne veulent surtout pas changer.

    Leur argument, prétendument progressiste, fleure bon l’esclavagisme moderne. Au lieu de chaînes, c’est la précarité qui enserre ces travailleurs. Les nouveaux esclaves ne récoltent plus le coton, ils ramassent les poubelles, lavent les sols et apportent des repas. Mais toujours pour satisfaire les caprices et le confort d’une élite qui vit dans une tour d’ivoire.

    La France périphérique, un miroir gênant

    Le comble de cette hypocrisie ? Dans la France périphérique, loin des métropoles branchées, ces métiers sont massivement pratiqués par des Français de souche. Des Blancs, des ouvriers modestes, que la gauche a oubliés depuis longtemps. Mais il serait trop gênant de l’admettre. Ces gens-là ne correspondent pas au récit mythique d’une France multiculturelle et de substitution. Alors on les ignore. On préfère se concentrer sur le livreur Uber ou l’éboueur à Paris, comme si leur condition précaire devenait soudain un acte héroïque de diversité et alors même que partout en France, des autochtones font ces métiers que soi-disant « les Français ne veulent pas faire ».

    Il y a une ironie mordante dans ce discours. La gauche bourgeoise, autrefois championne des opprimés, est devenue la nouvelle caste des planteurs, préoccupée par qui viendra balayer devant sa porte ou garder ses enfants. Sous couvert de défendre les immigrés, elle ne fait que reproduire un système d’exploitation où le travail manuel est dévalorisé, réservé aux autres – toujours les autres. Ces « autres » qu’elle instrumentalise tout en leur refusant une véritable émancipation.

    Et ne nous y trompons pas : cette logique est parfaitement assumée. Quand un ténor de la gauche parisienne affirme que « sans immigrés, personne ne voudrait être éboueur », il ne fait que projeter sa propre vision déshumanisante sur la société. Ce qu’il ne veut pas voir, c’est que cette réalité n’existe pas partout. Des milliers de Français font ces métiers dans des conditions parfois difficiles, et ils les font par nécessité ou par honneur.

    L’échec d’un modèle en perdition

    À force de mépriser le travail, d’en faire une corvée à refiler aux autres, cette élite prouve son incapacité à repenser un modèle durable. L’immigration de masse, qu’elle prétend être une solution, n’est en réalité qu’une béquille fragile pour maintenir un système à bout de souffle. Un système où l’homme est réduit à sa fonction utilitaire, corvéable à merci.

    Le plus tragique ? Les classes populaires paient le prix de cette hypocrisie. Elles subissent la concurrence déloyale sur le marché de l’emploi, la pression sur les services publics et l’insécurité qui découle parfois d’une intégration bâclée. Pendant ce temps, les bobos continuent de commander leur repas sur une application, convaincus d’œuvrer pour un monde meilleur.

    La gauche, prétendument sociale et solidaire, est devenue le principal artisan d’un néo-esclavagisme mondialisé. Les syndicats dits représentatifs mènent le bal, CGT en tête. Et la droite, trop lâche pour s’opposer, court derrière en se pinçant le nez. Mais une chose est certaine : leur château de cartes idéologique ne résistera pas à la colère d’un peuple qui refuse de se laisser remplacer, exploiter ou mépriser.

    Julien Dir (Breizh-Info, 3 décembre 2024)

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  • Pierre Vermeren : «Une partie de la population ne fréquente plus les classes populaires»...

    Dans un entretien donné au Figaro TV après le premier tour des élections législatives, Pierre Vermeren revient sur le déclassement que vivent beaucoup de Français hors des métropoles.

    Ancien élève de l’École normale supérieure et agrégé d’histoire, historien et professeur à l'université Panthéon-Sorbonne, Pierre Vermeren est notamment l'auteur de L'impasse de la métropolisation (Gallimard, 2021) et de La France qui déclasse - De la désindustrialisation à la crise sanitaire (Tallandier, 2022).

     

                                            

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