Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

etats-unis

  • Les Occupants...

    Les éditions La Découverte viennent de publier une étude historique de Michael Lucken intitulé Les Occupants - Les Américains au Japon après la Seconde Guerre mondiale. Historien spécialiste du Japon contemporain et professeur à l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) , Michael Lucken a notamment publié Les Japonais et la Guerre, 1937 - 1952 (Fayard, 2013) et Le Japon grec - Culture et possession (Gallimard, 2019).

     

    Lucken_Les Occupants.jpg

     

    " En l'espace de six ans, entre 1945 et 1952, le général MacArthur et les forces sous son commandement ont réussi à désarmer le Japon et à en faire un allié fidèle, tout en implantant sur son territoire des bases militaires qui assurent aujourd'hui encore aux Etats-Unis une mainmise sur la région. Cette passionnante enquête nous plonge dans une histoire méconnue en Europe : l'occupation américaine du Japon après la Seconde Guerre mondiale.
    Une occupation militaire mais également politique, idéologique et psychologique. Dès qu'il fut clair que les Japonais avaient accepté leur défaite, au lendemain des bombardements de Hiroshima et de Nagasaki, les dirigeants américains ont entrepris une politique de transformation des mentalités en activant tous les leviers à leur disposition : les institutions, l'enseignement, la recherche, les médias, le sport, les arts...
    En examinant la redoutable cohérence idéologique du pragmatisme américain, Michael Lucken montre comment les Etats-Unis ont orienté les élites japonaises dans un sens favorable à leurs propres intérêts géostratégiques dans le Pacifique et éclaire ainsi les fondements de l'ordre mondial contemporain. Mais il analyse aussi avec une remarquable finesse les réactions de la société nippone, qui s'est adaptée à la nouvelle discipline imposée par l'occupant tout en développant dans les années d'après guerre diverses formes de résistance. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • La « sud-américanisation » de l'Europe...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Andrea Zhok cueilli sur Euro-Synergies et consacré à la dernière capitulation européenne face aux droits de douanes imposés par les Etats-Unis.

     

                      667dadb64c7ba-354908012.jpeg

    La « sud-américanisation » de l'Europe

    Après l'accord dûment genuflexé d'Ursula von der Leyen devant le président Trump, même certains des traditionnels gobe-tout pro-européens des journaux italiens Repubblica/Corriere ont commencé à avoir des doutes.

    Ce qui plane à l'horizon serait-il l'oiseau padulo* ?

    Cette soupe brunâtre et malodorante qu'on m'a servie pendant des années serait-elle vraiment ce qu'elle semble être ?

    Mais ce n'est qu'un moment furtif d'incertitude.

    Ils se reprennent rapidement et s'emportent, prêts à réclamer « plus d'Europe ! », « plus de productivité ! », « plus de compétitivité ! » et « moins de gaspillage ! ». Nous avons vécu au-dessus de nos moyens, bordel !

    La solution pour cette génération de pauvres idiots est toujours la même: une dose supplémentaire de la même recette prônée depuis des décennies et qui nous a menés droit dans le mur. Mais cette fois, on va y aller à fond !

    Bon, ce groupe social de béotiens représente peut-être 25% de la population, mais il constitue la garde prétorienne qui défend le bastion du pouvoir réel, celui qui nous met en pièces. Ces gens-là ne jouissent d'aucun privilège particulier, ils ne participent pas au partage des prébendes entre les oligarchies, mais, se nourrissant comme de petits pélicans des régurgitations idéologiques des élites, ils les défendent bec et ongles, accusant les critiques avec l'arsenal habituel (souverainistes, populistes, communistes, fascistes, rouges-bruns, complotistes, etc. etc.).

    Quand on regarde von der Leyen et qu'on se plaint d'avoir assisté à une « capitulation », on dit une chose en partie juste, mais en partie seulement. Il n'y a pas eu de capitulation ici, dire cela c'est une tromperie, car les intérêts que l'on voulait protéger ont été protégés.

    Pour parler de capitulation, il faudrait supposer que von der Leyen, Kallas, Meloni, Picierno, Lagarde (à propos : girls power !) sont là pour représenter les intérêts européens.

    Mais c'est là une erreur totale.

    Ces personnes sont membres d'une élite restreinte qui évolue en étroite collaboration avec les grandes oligarchies économiques transnationales (celles qui, entre autres, contrôlent l'information), dont les intérêts sont tout simplement totalement indépendants de ceux des peuples européens.

    Puis, au fur et à mesure, selon l'intérêt particulier qui aura été promu, on mettra la pièce dans le jukebox d'un économiste à la petite semaine qui vous expliquera avec autorité comment servir les intérêts de telle ou telle multinationale est exactement dans votre intérêt en tant qu'ouvrier, employé, professeur, barbier, etc.

    Faites confiance aux experts et payez, sans discuter.

    Ce qui se passe en Europe n'est pas une « capitulation », mais un processus bien connu, un processus qui a été observé pendant longtemps en Amérique latine, où des oligarchies restreintes ont conservé des positions extrêmement privilégiées en occupant les carrefours par où passent les trafics cruciaux avec les États-Unis.

    Dans le langage marxiste (qui continue de fournir des outils utiles, malgré la mauvaise réputation qu'il a acquise), on opposait la « bourgeoisie nationale » à la « bourgeoisie compradora » (comprador bourgeoisie). Alors que la bourgeoisie nationale, tout en restant évidemment attachée à ses intérêts de classe, agissait en conservant un intérêt pour la prospérité de son pays (et donc, peut-être de manière indirecte, en procurant certains avantages à l'ensemble de la population), la bourgeoisie compradora joue le rôle d'agent pour des organisations étrangères, généralement multinationales, en promouvant leurs investissements locaux et en négociant leurs revenus. Le PDG de la filiale italienne d'une multinationale pharmaceutique, le « promoteur » immobilier international résidant à Milan, etc. ne dépendent en aucune mesure de la santé économique et sociale de l'Italie pour leur bien-être économique.

    Mais ce sont précisément ces personnes qui sont représentées par Ursula-au-heaume-d'or dans les forums internationaux.

    Le résultat naturel de ce processus de « sud-américanisation » est la destruction de la classe moyenne et la création d'une élite économique qui vit en fait au-dessus des lois (car lorsque les différences économiques sont énormes au sein d'une société, tout le monde est susceptible d'être soumis à un chantage et le pouvoir économique se transforme sans difficulté en tout autre pouvoir).

    Bien sûr, si quelqu'un remarque que l'existence d'une bourgeoisie ayant des intérêts nationaux, d'une politique attentive à la souveraineté économique ou d'une société préservant une certaine identité culturelle, même si ce n'est pas le paradis sur terre, vaut mieux que d'être démembré par des oligarchies lointaines, les chiens de guerre des journaux et des universités se déchaînent immédiatement, prêts à se remplir la bouche d'accusations de « souverainisme », de « nationalisme », de « chauvinisme », etc.

    Avec la garde prétorienne de ces 25 % de semi-cultivés qui se jettent sur les malheureux au moindre signal.

    Et rien ne se passe, tout va bien comme ça.

    Épargnez-nous seulement les mises en scène affectant la surprise face au fait que « les intérêts européens n'ont pas été pris en compte », que « c'est une capitulation inattendue », etc. Non, c'est la seule direction claire et manifeste dans laquelle nous allons depuis des décennies.

    Alors retournez donc vous occuper de vos broutilles quotidiennes, le pilote automatique fonctionne très bien.

    Andrea Zhok (Euro-Synergies, 12 août 2025)

    * D'après le site italien Nonciclopedia, "le padulo (communément appelé « celui qui te met dans le cul dès que tu te retournes ») est un animal qui existe à la fois sous forme de poisson et sous forme d'oiseau"...

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • L'OTAN, levier stratégique au service des Etats-Unis...

    Dans cette émission, diffusée par TV Libertés, Alain Juillet, ancien directeur du renseignement de la DGSE, et Claude Medori reçoivent Christophe Gomart, député européen et ancien directeur du renseignement militaire. Ensemble, ils analysent comment l’OTAN est devenu un levier stratégique au service des intérêts américains, imposant ses choix et redéfinissant les équilibres internationaux. Ils approfondissent la question d’une Europe en quête de souveraineté, encore trop dépendante d’alliances qu’elle ne maîtrise plus totalement.

     

                                                

    Lien permanent Catégories : Entretiens, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Après la révolution américaine...

    Nous vous signalons la parution du numéro 104 (Solstice d'été) de la revue Terre & Peuple, dirigée par Jean-Patrick Arteault, dont le dossier est consacré aux effets de la révolution provoquée par la réélection de Trump.

    Vous pouvez commander cette revue sur le site de Terre & Peuple.

    Terre & Peuple 104.jpg

    Lien permanent Catégories : Revues et journaux 0 commentaire Pin it!
  • Son Amérique à lui...

    Les éditions Via Romana viennent de publier un recueil de textes de Pierre-Antoine Cousteau sous le titre de Mon Amérique à moi - De la prohibition à l'après-guerre.

    Pilier de l'hebdomadaire Je suis partout, Pierre-Antoine Cousteau (1906-1958), journaliste, écrivain et polémiste, est le coauteur de Dialogue de vaincus (Berg international, 1999) avec Lucien Rebatet, et l’auteur de Intra Muros (Via Romana, 2017), son journal de prison.

     

    Cousteau_Mon Amérique à moi.jpg

    " Ces textes consacrés à l’Amérique couvrent la période 1930-1958, du début dans le grand journalisme de Pierre-Antoine Cousteau (1906-1958), à celle de sa mort. Ils représentent cinq périodes de sa découverte de l'Amérique – mais aussi des turbulences du nouveau maître du monde.
       Les premiers sont des reportages. PAC ayant vécu, à 14-15 ans, une année de scolarité à New York, une deuxième année à 23 ans, en 1928-29, parlait non pas l’anglais mais l’américain, accent et argot inclus. C’est donc lui, bien que non encore grand reporter et encore moins rédacteur en chef, qui fut chargé, notamment par Je suis partout mais pas seulement (Candide, L’Homme…) de reportages made in USA. C’est la première partie de ce livre : lynchage des Noirs de Scottboro, Ku Klux Klan, la prohibition, la police, Al Capone, Dillinger…
       Les deuxièmes restent des reportages mais prennent une tournure plus personnelle ; on le sent libre d’écrire ce qu’il pense avec son cœur : Roosevelt, Ford, la presse de Hearst, la guerre de Sécession…
       Les troisièmes, années 1940, sont devenus politiques. Il se passe des choses en France, en Allemagne, dans le monde. Finis les reportages, c’est le rédac-chef, le polémiste qui parle.
       Les quatrièmes, écrits à Clairvaux, n’ont été publiés que dans son Journal de prison, Intra Muros.
       Les cinquièmes sont ceux d’après sa libération, 1954-1958. Articles polémiques hebdomadaires, ainsi que quelques « interviews bidon » signées Alcide Jolivet.
       Un quart de siècle d’Amérique vu par un grand esprit français à la plume caustique et incisive. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Trump face à la guerre Israël/Iran : où est passé l'homme de paix ?...

    Pour son émission sur TV Libertés, Chocs  du monde, Edouard Chanot reçoit Hervé Juvin, pour évoquer la guerre menée par Israël contre l'Iran et le rôle des États-Unis...

    Économiste de formation et député européen, Hervé Juvin est notamment l'auteur de deux essais essentiels, Le renversement du monde (Gallimard, 2010) et La grande séparation - Pour une écologie des civilisations (Gallimard, 2013). Il a également publié un manifeste localiste intitulé Chez nous ! - Pour en finir avec une économie totalitaire (La Nouvelle Librairie, 2022).

     

                                            

    Lien permanent Catégories : Entretiens, Multimédia 0 commentaire Pin it!