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Métapo infos - Page 949

  • L'homme héroïque...

    Les éditions apopsix ont publié voilà quelques semaines L'homme héroïque, un essai signé par Ivan Blot. Ancien député européen, président de l'association "Démocratie directe", Ivan Blot a récemment publié L'oligarchie au pouvoir (Economica, 2011), La démocratie directe (Economica, 2012),  Les faux prophètes (Apopsix, 2013), Nous les descendant d'Athéna (Apopsix, 2014), L'Homme défiguré (Apopsix, 2014) et La Russie de Poutine (Bernard Giovanangeli, 2016).

     

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    " Toute l'histoire de notre civilisation est rythmée par l'histoire de nos héros. L'histoire est tragique et c'est alors que le héros, comme Jeanne d'Arc, apparait pour nous sortir du danger. Au vingtième siècle, des héros français, russes mais aussi allemands se sont levés pour lutter contre les ambitions criminelles des régimes totalitaires : le général de Gaulle ou l'amiral Thierry d'Argenlieu, l'amiral Koltchak ou le général Denikine, le colonel Stauffenberg et l'amiral Canaris ont combattu le totalitarisme tout en défendant leur patrie. C'étaient tous des chrétiens patriotes. Aujourd'hui, le tragique reparait sur notre territoire avec le terrorisme islamique révolutionnaire. L'héroïsme doit donc revenir à l'ordre du jour. Les décadences historiques qui mènent à la soumission sont liées à la disparition de l'idéal héroïque. La philosophie a montré l'importance de l'héroïsme de Socrate à nos jours. L'histoire a montré qu'il est nécessaire à notre survie. Mais notre société matérialiste ignore le héros. Les élites surtout ont déserté l'idéal héroïque. A l'ENA, la première promotion s'appelait « France combattante » et baignait dans l'héroïsme de la Résistance. Aujourd'hui, c'est plutôt « carrière méritante » qui est le slogan. L'égo est plus important que la patrie ! Si l'héroïsme reparait, c'est plutôt au sein du peuple et parmi des professions héroïques par vocation : l'armée, les unités d'élite de la police et de la gendarmerie comme le RAID et le GIGN, les magistrats antiterroristes. Car c'est l'épreuve concrète qui suscite l'héroïsme. Cet idéal a été cultivé par tous les régimes. Il faut le réhabiliter pour que toute la nation, et notamment sa jeunesse, participe démocratiquement et efficacement à sa lutte pour sa survie. L'héroïsme peut être laïc mais l'histoire montre qu'il est lié au sentiment du sacré. L'héroïsme au service d'une cause sacrée mobilise les énergies parce qu'il est enraciné dans un idéal charnel et non dans des idées froides et abstraites. "

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  • La gauche contre le peuple...

    A l'occasion de la sortie de son essai Notre ennemi le capital (Flammarion, 2017), Jean-Claude Michéa était l'invité, le 11 janvier 2017, de Guillaume Erner sur France Culture pour évoquer la coupure entre la gauche et le peuple...

     

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                                              Entretien avec Jean-Claude Michéa (1ère partie)

                                       

                                              Entretien avec Jean-Claude Michéa (2ème partie)

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  • L'ordre du discours juridique national-socialiste...

    Les Presses universitaires de France viennent de publier un essai d'Olivier Jouanjan intitulé Justifier l'injustifiable - L'ordre du discours juridique nazi. Professeur de droit public à l'université Paris 2 Panthéon-Assas et germaniste, Olivier Jouanjan est déjà l'auteur de Une histoire de la pensée juridique en Allemagne 1800-1918 (PUF, 2005).

     

    Jouanjan.jpg

    " C’est généralement au nom des valeurs que l’on refuse au « droit nazi » sa qualité de « droit ». Cette manière, évidemment légitime, présente cependant le défaut de ne pas permettre une véritable compréhension de ce droit étrange et inquiétant, de ce droit monstrueux et, à travers lui, de l’idéologie du nazisme, plus précisément de sa grammaire et de sa rhétorique. Au-delà d’une histoire du « droit nazi », de ses institutions et pratiques, ce sont ses discours qui sont ici interrogés, l’ordre du discours des nombreux juristes engagés pour dire le droit nazi.
    Par un exercice de tératologie juridique est ici mise au jour la façon dont les oxymores et inversions d’un langage totalitaire viennent bouleverser, renverser et travestir la langue du droit léguée par Rome, afin de justifier « en droit » l’injustifiable moral. Invitation à penser le droit « normal » et les enjeux de ses mutations actuelles qui semblent abandonner les ressources de son trésor latin – son abstraction et sa conceptualité –, cet essai ne se réserve pas aux seuls spécialistes ; il est porté par la conviction que l’analyse d’un versant monstrueux peut aider, en contrepoint, à méditer l’ordre raisonnable du droit. "

    Sommaire

    Introduction – Prendre le « droit » nazi au sérieux ?

    Première partie – Conversions

    Chapitre premier – Doctrines weimariennes, doctrines nazies : Entre continuité et discontinuité
    La faute du positivisme
    Weimar et la « querelle des méthodes et des approches »

    Chapitre 2 – La « mise au pas » du monde des juristes
    La mise au pas des universités et le « nouveau droit des étudiants »

    La Fédération des juristes nationaux-socialistes allemands
    L’Académie pour le droit allemand
    Le contrôle de l’édition juridique

    Chapitre 3 – Se convertir au nazisme : Essai d’interprétation
    Deux itinéraires : Ernst Rudof Huber et Reinhard Höhn

    La « génération 1900 » et l’engagement nazi

    Seconde partie – Inversions

    Chapitre premier – Inverser, renverser, rénover : Le renversement des valeurs juridiques
    Tradition et révolution juridiques
    L’exemple de la « rétention de protection » (Schutzhaft)

    Chapitre 2 – Le mythe juridique de la communauté
    Destins allemands de la communauté

    La communauté et la destruction du droit public
    La communauté et la « rénovation » des droits civil et criminel

    Chapitre 3 – Deux théories du droit nazi : Carl Schmitt, Karl Larenz
    Carl Schmitt et la pensée concrète de l’ordre et de la configuration

    Karl Larenz ou les errements du néo-hégélianisme nazi

    Épilogue – Perversions
    Le droit, forme de vie

    Être juif, de quel droit ?
    Une déformalisation radicale du droit
    Une idéologie du management
    La langue du droit

    Bibliographie

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  • Le grand mensonge des Démocrates américains...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Stéphane Trano, cueilli sur son blog Objectif Washington et consacré au refus des Démocrates et d'une grande parties des médias américains d'accepter la défaite d'Hillary Clinton. Un refus qu'on retrouve, nourri des mêmes arguments, dans les médias européens... Journaliste indépendant installé aux Etats-Unis, l'auteur a été un des observateurs les plus lucides et les plus intéressants à lire de la dernière campagne électorales.

     

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    Le grand mensonge des Démocrates américains

    On ne peut pas blâmer les Démocrates américains de tenter, par tous les moyens, de masquer la portée de leur échec en l’attribuant à toutes sortes de motifs, même les plus fantaisistes. La pilule est certes amère. Toutefois, la part la plus intéressante de cette hystérie collective est le phénomène d’auto-persuasion qui en est le moteur et que la plupart des grands médias du pays alimentent.

    L’argument numéro un des perdants est la faillite du système électoral et, en particulier, le fait que la candidate démocrate, Hillary Clinton, a remporté le scrutin populaire. C’est oublier que la situation, même si elle n’est pas commune, s’est produite à quatre reprises au cours de l’Histoire des Etats-Unis, et qu’elle ne constitue pas de difficulté particulière aux termes de la Constitution. De plus, le 115ème congrès, sorti des urnes le 8 novembre 2016 et en fonction depuis le 3 janvier 2017, a vu 52% des électeurs voter pour les Républicains au Sénat et 55% à la Chambre des représentants. Il n’y a donc aucune anomalie dans les élections de 2016 de ce point de vue.

    Le second argument est celui du piratage informatique à grande échelle des élections, sur ordre du président russe Vladimir Poutine, afin de faciliter l’élection de Donald J. Trump. Là encore, l’idée ne tient pas debout. Aucune trace de défaillance dans le nombre limité de votes électroniques aux élections n’a été décelée. Les services du renseignement américain, en dépit de leur conviction affichée selon lesquelles il existe un indice « haut » de confiance dans le fait qu’il y a eu piratage, ne sont pas tenus de produire le moindre élément de preuve au public, puisque de telles informations sont par essence classées « secret défense ». Il faut donc les croire sur parole.

    Poussés par ceux qui demeurent sceptiques sur la manière dont on s’y prend pour influencer le résultat d’une élection par des moyens électroniques, des experts affirment, par dizaines, que le régime russe a répandu de « fausses informations » à grande échelle afin de porter atteinte à l’image de la candidate Hillary Clinton. Les mêmes sont incapables d’expliquer concrètement comment l’on s’y prend et pourquoi il faut des « hackers » pour influencer les esprits dans leur choix lors d’un vote.

     

    Une mauvaise candidate

    Hillary Clinton n’a eu besoin ni de Vladimir Poutine, ni de Julien Assange et encore moins de « pirates » pour perdre les élections de 2016. Ce ne sont pas de prétendues « fausses » informations qui ont heurté sa réputation déjà bien entamée auprès de nombreux électeurs américains, par exemple, dans l’affaire des emails, mais au contraire, son refus obstiné de prendre cette affaire au sérieux et de répondre aux interrogations. On ne voit pas, non plus, quelles « fausses » informations ont poussé l’électorat noir américain à se sous-mobiliser lors du vote du 8 novembre, ou les femmes et les plus jeunes à bouder sa candidature, après la défaite de Bernie Sanders lors des primaires démocrates.

    Hillary Clinton, dont l’ambition n’est pas éteinte par la défaite, a affiché un visage froid, autoritaire et cassant, durant sa campagne. Elle n’a pas su développer un programme à la fois lisible et crédible, qui aurait pu emporter un vote, à la fois populaire et du collège électoral, si tranché qu’il n’y aurait eu aucune contestation. Comment, en effet, se revendiquer de l’héritage de Barack Obama, lorsque cet héritage peine à brandir autre chose que l’Obamacare, dont même les démocrates savent qu’il n’est pas financé au-delà de 2017 et coûte, en réalité, une fortune au regard des bénéfices qu’il apporte ?

     

    Mensonges et déni

    Car au-delà de cette loi sur la santé qui n’est en rien un système généreux et égalitaire tel qu’on le pense du côté des Européens, c’est le vide. Même si le Secrétaire d’Etat John Kerry blâme ces derniers jours le gouvernement anglais, prétendant qu’il est à l’origine de l’incapacité d’Obama à agir plus concrètement et durablement au Moyen-Orient contre l’état islamique, la mémoire de tous est par chance encore assez fraîche pour se souvenir que les huit années de ce président ont été celles d’une grande hypocrisie diplomatique et militaire. Mais le déni, dans ce domaine comme dans bien d’autres, est plus puissant que la mémoire.

    Les âmes sensibles sont outrées par l’idée de construire un mur à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. On a beau leur montrer les mille kilomètres de ce mur déjà construit, y compris sous le premier mandat d’Obama, cela n’a guère d’effet et n’entraîne aucune interrogation sur les raisons pour lesquelles le bon président n’en n’a pas retiré une seule pierre.

    Un autre exemple est celui de la crise financière de 2008 et du retour au « plein emploi » huit ans plus tard : quel président n’aurait point réussi ce « prodige » en creusant le déficit de son pays, comme Barack Obama l’a fait, de près de 5000 milliards de dollars ?

    La période 2008-2016 n’a pas non plus été celle de législations majeures en matière d’armes à feu, d’incarcérations, de recul de la peine de mort, de maîtrise des frais de scolarité ou de gestion des prêts étudiants parvenus à des hauteurs astronomiques.

    Quel est donc ce succès dont les Démocrates se revendiquent au juste? Est-ce celui des villes défigurées sous les coups de boutoir du géant Amazon, à la fois propriétaire du puissant Washington Post et importateur massif de toutes les chinoiseries possibles qui inondent un marché américain ou l'on ne sait plus fabriquer une chaussette? Est-celui de Saint Zuckerberg, le jeune patron de Facebook, "le" média des "millénaires" qui ne savent plus à quoi ressemble un livre et qui entre désormais en politique avec de hautes ambitions? Est-ce celui du mariage gay et de la dépénalisation du cannabis, hautes priorités s'il en est dans un monde où tout le monde se fout des 250 000 morts du Sud Soudan, bien moins "sexy" que ceux de Syrie? 

    Quel héritage Obama?

    Alors, que reste t-il de cet héritage Obama, au juste ? Une posture, bien évidemment. Après George W. Bush et le mensonge irakien, n’importe quel président aurait été auréolé de gloire. On attendait d’Obama, toutefois, un peu plus qu’un physique avenant, un talent rhétorique et l’humour dont il a tant usé. Car c’est à ce que laisse un président que l’on mesure son impact, pas à sa performance sur la scène du pouvoir. L’Amérique n’est pas plus sympathique dans le monde qu’elle ne l’était avant son arrivée, ni plus sûre, ni plus égalitaire. Mais elle a la chance d’être un pays pragmatique : en ramenant au pouvoir, contre toute attente, les Républicains, elle a flanqué une gifle magistrale aux « progressistes » qui se croyaient tout permis. Elle ne l’a pas fait par folie ou par irresponsabilité mais parce qu’elle a confiance dans la capacité de ses institutions à « encaisser » ce type de choix démocratique, si perturbant soit-il pour des milieux qui s’estiment mieux éduqués et éclairés que les autres. On appelle cela l’alternance, une banalité que les Démocrates veulent aujourd’hui faire passer pour un scandale et une catastrophe.

    Cherchez l’erreur.

    Stéphane Trano (Objectif Washington, 8 janvier 2017)

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  • Henri Rochefort ou la véritable liberté de la presse...

    Les éditions Dualpha viennent de publier Henri Rochefort ou la véritable liberté de la presse, la biographie que Richard Dessens consacre au grand journaliste et polémiste de la fin du XIXe siècle. Docteur en droit et professeur en classes préparatoires, Richard Dessens a notamment publié La démocratie travestie par les mots (L'Æncre, 2010).

     

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    " Henri Rochefort eut une vie en forme d’épopée fabuleuse. Révolté, ombrageux et jaloux d’une liberté individuelle farouche, doublée d’un sens exacerbé de la justice, il entame son combat pour la liberté de la presse dans les années 1850, la presse étant pour lui l’expression même de la liberté politique et le chemin de la cause républicaine. Il remet en cause toute autorité, refuse toute contrainte, se fait le fer de lance de la contestation, à une époque de bouillonnement politique et de censure de la presse.

    La Lanterne, hebdomadaire qu’il crée à la fin de l’Empire, fut un brûlot qui contribua à la délégitimisation du régime de Napoléon III. Victor Hugo, son grand ami, écrira : « Rochefort, l’archer fier… dont la flèche est au flanc de l’Empire abattu ». Succès inouï, La Lanterne tire à 150 000 exemplaires !

    Rochefort est élu député à trois reprises, ministre du Gouvernement de la Défense Nationale en 1870. Il participe à la Commune. Puis c’est l’emprisonnement et le bagne de Nouméa en compagnie de Louise Michel. Son évasion rocambolesque de l’Île de Ducos reste un fait unique dans l’histoire de ce bagne. Deux exils pendant quinze ans, deux retours triomphaux à Paris comme jamais on en avait vu. Quelle vie !

    Rochefort, c’est le Second Empire, la Commune, le boulangisme, l’affaire Dreyfus, les scandales des décorations, de Panama, de l’emprunt russe. Rochefort incarne les excès de cette France de l’Empire à la Guerre de 1914. Rochefort le patriote est républicain puis maurassien, mais toujours libre. Ses amitiés sont de tous les bords politiques. Il est partout, il n’est nulle part. Il est Rochefort, le journaliste indépendant de tous les pouvoirs, de toutes les modes, de toutes les pressions.

    Rochefort peut-être le plus grand journaliste de tous les temps, pionnier de la liberté de la presse, à la vie parsemée d’aventures extraordinaires, l’héritier de Théophraste Renaudot, dont on attend encore une descendance pour une presse de combat disparue en même temps que la liberté d’expression qu’il avait su imposer. "

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  • Le désir : un instrument pour nous gouverner tous...

    Vous pouvez ci-dessous découvrir un entretien avec Hervé Juvin, réalisé le 6 janvier 2017 par Martial Bild pour TV Libertés, dans lequel il évoque son dernier essai, Le gouvernement du désir (Gallimard, 2016).

                                              

    " Pour Hervé Juvin, nous vivons une révolution de notre condition humaine sans équivalent depuis plusieurs millénaires. Cette révolution, c’est le gouvernement du désir ! Le désir est le nouveau pouvoir et il gouverne nos vies en un système devenu une machine d’apocalypse. Pour l’auteur, le système du désir tient les peuples plus étroitement qu’aucune idéologie. Ce que l’on appelait “la libération” est devenue une contrainte. C’est par exemple en matière d’économie : la libéralisation financière marche du même pas que la libération des moeurs. Poursuivant son analyse implacable, Hervé Juvin affirme que la révolution du désir a soumis la planète et l’humanité au désir des mêmes choses, c’est à dire à la globalisation et à la perte des identités. Pour restaurer nos libertés politiques, l’auteur prône le retour de plusieurs outils  : la nation, l’écologie humaine et la prise de conscience de la nécessaire défense de la civilisation européenne face à la submersion migratoire. "

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