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Métapo infos - Page 1679

  • Fric et sport : ça ne date pas d'hier !...

    Rien de nouveau sous le soleil, comme nous le montre cette information publiée dans la presse britannique et reprise par le site Historizo.

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    D'après l'historien américain Peter Struck, de l'Université de Pennsylvanie, le conducteur de chars romain, Gaius Appuleius Diocles, au IIème siècle après J.C aurait amassé une fortune considérable.

    "Au cours de sa longue carrière (42 ans, 7 mois et 23 jours), cet ancien esclave illettré aurait gagné plus de 35 millions de sesterces, soit environ 10,7 milliards d'euros actuels au total ou 456,5 millions d'euros par an. Avec ses seuls revenus, il aurait pu fournir toute la population romaine en blé pendant une année ou financer l'armée impériale à son apogée pendant deux mois.

    Il faut dire que le Circus Maximus (Grand Cirque) pouvait accueillir jusqu'à 250 000 spectateurs, lors des courses hebdomadaires. Les athlètes étaient sélectionnés par les couches sociales inférieures de la société, généralement les esclaves. Ils étaient affiliés à des équipes entretenues par de riches citoyens (à l'instar des entreprises contemporaines qui sponsorisent nos sportifs). Les chevaux, le char et l'équipement représentaient un lourd investissement. Ce dernier comprenait un casque en cuir, des protège-tibias, un protège-thorax, un maillot, un fouet et un couteau bien aiguisé (pour couper les rênes emmêlés et éviter que le char ne se renverse).
    Les écuries fonctionnaient sur un modèle similaire à la Formule1: les Rouges, les Bleus, les Verts et les Blancs. Les meilleurs conducteurs de chars devenaient de véritables légendes, dont les poètes faisaient l'apologie.

    Gaius Appuleius Diocles était considéré comme le plus grand champion de sa discipline, ainsi que l'indique une inscription gravée sur un monument érigé en 146 après J.C. Il est né dans la province romaine de Lusitanie (Lusitania), qui couvrait la plus grande partie de l'actuel Portugal, ainsi qu'une portion du León et de l'Estrémadure espagnols. Il a débuté sa formidable carrière en 122 après J.C. Alors qu'il était âgé de 18 ans. Diocles a gagné sa première course, deux ans après son arrivée dans l'équipe des Blancs. Quatre ans plus tard, il a fait un bref passage dans l'équipe des verts, mais c'est avec leurs rivaux, les Rouges, qu'il a remporté ses plus belles victoires. Il aurait ainsi gagné 1 462 courses sur 4 257 et arraché la seconde position 861 fois. L'un de ses chevaux, Pompeianus, serait 200 fois vainqueur. Si Diocles est le champion le mieux rémunéré de l'empire romain, ce n'est pourtant pas le plus grand. Un conducteur de chars appelé Pompeius Musclosus aurait cumulé plus de 3 599 victoires."

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  • Le gaullisme, une boussole pour la crise ?

    A l'heure où l'on commémore De Gaulle pour mieux trahir son oeuvre, nous reproduisons ici ce texte de Laurent Pinsolle, gaulliste libre, qui souligne toute l'actualité de la pensée gaulliste. Alors, comme l'écrivait Régis Debray : à demain De Gaulle ! 

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    Le gaullisme, une boussole pour sortir de la crise

    Demain, ce sera le 40ème anniversaire de la mort du plus grand homme de notre histoire ainsi que l’occasion de se pencher sur ce qu’il a pu faire pour la France et les Français. Mais plutôt que de conjuguer le gaullisme au passé, c’est au futur que son message prend encore plus de valeur.


    Une crise de la globalisation néolibérale

    Les crises récurrentes de l’économie mondiale depuis une quinzaine d’années ont deux raisons clairement identifiées : la globalisation et la déréglementation économique qui a abouti à une forme d’anarchie, commerciale, monétaire et financière. En effet, d’une part la libéralisation de la finance a conduit à une explosion du montant des transactions (aujourd’hui égales à 70 fois le PIB mondial), non pas du fait de l’épargne, mais d’un recours accru au crédit par l’effet de levier.

    Cette augmentation de la demande d’actifs a provoqué une hausse de leur prix mécanique puisque l’offre n’a pas pu suivre la demande. Cette progression, indépendante de leur valeur réelle, provoque des bulles qui finissent par éclater quand leur valeur dévie trop de la réalité, comme lors du krach de la bulle Internet en 2001 ou celle de l’immobilier étasunien en 2008. Il est terrifiant de constater la proximité des deux bulles, qui illustre l’irrationalité congénitale des marchés.

    Cette libéralisation touche également le commerce et là, le phénomène a été parfaitement analysé par Maurice Allais ou Jean-Luc Gréau. La mise en concurrence des salariés des pays dits développés avec ceux des pays en voie de développement, dans un monde où les entreprises peuvent investir comme bon leur semble, a provoqué une vague massive de délocalisations, rayant de la carte occidentale bon nombre d’industries (jouet, textile, électronique…).

    Pire, cette concurrence déloyale pousse à la baisse les salaires des classes populaires et des classes moyennes dans les pays dits développés du fait du rattrapage de productivité. Non seulement la globalisation néolibérale casse la croissance des pays du Nord, mais en plus, elle transmet de plus en plus rapidement et de plus en plus violemment la moindre crise d’un pays à l’ensemble de la planète, comme on a pu le voir en 2001 ou en 2008.

    La réponse gaulliste

    A ce moment, on pourra se demander ce que peut bien faire le gaullisme dans cette analyse de la crise. Le Général de Gaulle a présidé pendant les Trente Glorieuses. En quoi son message pourrait bien nous guider dans ces temps nouveaux de la globalisation néolibérale ? La première objection est que les défenseurs du système actuel persistent à se référer à des penseurs d’il y a deux siècles comme Ricardo, qui vivait dans un monde largement plus différent du nôtre que celui des années 60.

    Et puis, le Général a démontré pendant toute sa vie qu’il était capable de voir loin. En 1965, il affirmait que « le laissez-faire, le laissez-passer appliqué à l’économie (…) a souvent (…) donné au développement une puissante impulsion. Mais on ne saurait méconnaître qu’il est en résulté beaucoup de rudes secousses et une somme énorme d’injustices ». Qui pourrait mieux résumer en deux lignes les conséquences négatives de la globalisation néolibérale ?

    Mieux, il nous a laissé en héritage plusieurs principes fondamentaux qui sont autant de réponses à la crise actuelle. C’est lui qui a insisté pendant toute sa vie pour que le progrès économique profite à tous, réclamant sans cesse une troisième voie entre le communisme et le capitalisme dont il dénonçait les excès, tout en reconnaissant son attachement à l’économie de marché. Il refusait cette corbeille, « où la politique de la France ne se fait pas ». L’Etat doit rester au-dessus de la libéralisation.

    En outre, pour lui, il ne pouvait pas y avoir le moindre compromis avec la souveraineté nationale, seule garante de l’intérêt général, et qui est désormais opprimée par les traités européens. Il s’appuyait sur les frontières et était favorable à l’autosuffisance alimentaire alors que l’UMP et le PS ont laissé démanteler la PAC pour laquelle il s’est tant battu. Bref, les remèdes à la crise, relocalisation, règlementation, rétablissement des frontières, sont profondément gaullistes.

    La pensée du Général de Gaulle est un des seuls systèmes de pensée alternatifs cohérent dont découlent directement les réponses à la crise. Comme il le disait,  « puisque tout recommence toujours, ce que j’ai fait sera tôt ou tard une source d’ardeur nouvelle, après que j’aurai disparu ».
     
    Laurent Pinsolle (Blog gaulliste libre, 5 novembre 2010)

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  • Gouvernance mondiale : ils en rêvent !...

    Christine Lagarde, ministre de l'économie, Angel Gurria, secrétaire général de l'OCDE, Pascal Lamy, directeur général de l'OMC, François Bourguignon, directeur de l'école d'économie de Paris et Michel Camdessus, ancien président de la Banque mondiale publient aux éditions Autrement, avec le concours du journaliste Jean-Marc Vittori des Echos, un livre collectif intitulé Pour une gouvernance mondiale, qui a le mérite d'afficher clairement la couleur. On notera - mais faut-il le préciser ? -  que ces notables de l'hyperclasse sont tous membres d'officines discrète telles que le groupe de Bilderberg, la commission trilatérale ou le forum de Davos...

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    "La mondialisation, la crise économique et financière, les enjeux climatiques planétaires, toutes ces questions brûlantes pour chaque citoyen de la planète rendent chaque jour plus brûlante la question de la gouvernance mondiale. Qu’en est-il en réalité ? Faut-il la renforcer, l’assouplir, la réformer ? Comment se pratique-t-elle au quotidien ? Quel est son avenir ? C’est sur ces questions cruciales que Jean-Marc Vittori, éditorialiste aux Echos, a interrogé des « grands de ce monde », qui sont tous des acteurs, à travers leur expériences et leurs responsabilités nationales ou internationales, de cette gouvernance mondiale. Dans un langage clair, accessible à tous, vous découvrez une réflexion générale sur le fonctionnement politique et économique de la planète et les dangers qui s’y profilent."

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  • Sarkozy, l'individu patchwork

    Nous publions ici un extrait de l'entretien donné par le sociologue et philosophe Jean-Pierre Le Goff, auteur de La France morcelée (Folio Gallimard, 2008), au site Les influences - Des idées et des hommes, et consacré au président de la République.

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    "Qu’est ce qui vous frappe le plus dans la présidence Sarkozy ?

    Son discours politique qui s’aligne sur la logique d’émotion, de compassion et de spectacle des grands médias audiovisuels. Ce président se place au centre de l’arène médiatique, diffusant ses messages tout azimuts, et notamment les appels de soutien en faveur des victimes les plus diverses. Il ne l’a pas inventé mais il l’affirme : la compassion contribue à la structuration de la politique, parce que la société, elle, a sécrété un goût certain pour la victimisation. Etre une victime est désormais un élément important pour exister socialement, obtenir des subventions ou des réparations, être reconnu médiatiquement. Depuis la fin des années 1970, l’Etat a de plus en plus de mal à remplir la demande sociale, et préfère surfer sur une vague de plus en plus compassionnelle. Durant la campagne présidentielle, Sarkozy et Royal ont complètement joué de la compassion jusqu’à la surenchère de la larme à l’œil, mélangeant un christianisme plus ou moins sincère avec le sentiment de l’instant. La compassion est devenue un exercice de style du pouvoir.

    [...]

    Nicolas Sarkozy est d’abord en rupture avec l’héritage gaulliste ?

    Dans son style présidentiel en effet, il est sûrement plus proche d’un Giscard d’Estaing. Qui lui même était proche de l’héritage de Mai 68. Son gaullisme est ornemental. Il ne s’agit pas d’affirmer ici que Nicolas Sarkozy n’est pas sincère, mais lorsqu’il lit la lettre très émouvante de Guy Môquet, il est uniquement sur le registre de l’émotion et des sentiments, et dans une dépolitisation totale. En fait, tout comme Ségolène Royal, il fait partie d’une génération qui s’est formée et a fait son apprentissage politique dans les années 70-80, et vit avec la parité, la pipolisation, la recomposition familiale mais aussi le big bang audiovisuel, le culte de l’ego et l’emprise des émotions. Une autre évolution de la société les a marqués : la société s’est déconnectée de l’histoire et d’une vision historique, se laissant submerger par une montée de l’individualisme liée à l’exigence de bonheur. Nous sommes entrés dans une ère de grande sensibilité thérapeutique, d’où la prolifération des victimes. Royal et Sarkozy se retrouvent tout à fait dans ce que Castoriadis appelait « l’individu patchorwk », c’est-à-dire un éclectisme culturel.
    Pour Sarkozy, l’homme politique qui lui est bien plus proche que De Gaulle ou Bonaparte, s’appelle Bernard Tapie, le manager triomphant des années 80. Mais si vous me dites Sarkozy, est-ce la franche rupture politique ? Je vous réponds en aucun cas. Il incarne plutôt la fin d’un cycle politique vécu depuis une cinquantaine d’années, qu’un renouveau. Tout comme avec ses prédécesseurs, nous sommes dans une fuite existentielle, un présent flottant désarticulé du passé, déconnecté du futur. Le Président Sarkozy accélère le mouvement, court, sue, prend de l’avance, tendu mais vers quoi ? Ce qui me parait le plus spectaculaire est le point limite d’une évolution démocratique. Par rapport au gaullisme, le sarkozysme ne connaît pas de transcendance, ne discerne pas l’avenir. Il se place dans une position consumériste et immédiate, contrairement à Mitterrand et Chirac qui nous avaient au moins habitués à la distance. Toute la question est de savoir à quoi sert un Etat ? Jusqu’alors, un Etat semblait nécessaire à la société pour se penser comme une société, et non pas répondre à la moindre demande à la minute."

    Les influences (1er novembre 2010, propos recueillis par Emmanuel Lemieux)

     

    Il est possible de lire l'entretien complet d'Emmanuel Lemieux avec Jean-Pierre Le Goff sur le site Les influences.

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  • Extension du domaine de la manipulation...

    Le nouveau management a promu le modèle d'un individu autonome, volontaire et authentique, qui est l'entrepreneur de sa propre vie. La philosophe franco-italienne Michela Marzano, dans Extension du domaine de la manipulation, paru initialement en 2008 et réédité en format de poche dans la collection Hachette Pluriel, démonte avec brio ce discours manipulateur et hyper-individualiste. Un complément théorique à L'openspace m'a tuer de Zuber et des Isnards !

     

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    L'épanouissement personnel par le travail est-il le nouveau mot d'ordre de notre époque? A l'heure de " l'entreprise à visage humain ", du coaching et des chartes d'éthique, jamais pourtant l'angoisse n'a été aussi forte dans le monde de l'économie. Jamais les suicides n'ont été aussi nombreux au sein de l'entreprise. N'y aurait-il pas une perversité à s'appuyer sur le couple bonheur et labeur? Les cadres d'aujourd'hui ne seraient-ils pas les victimes consentantes d'une nouvelle forme de violence ? Les " leaders " ne sont-ils pas écartelés entre des injonctions contradictoires ? Performance et épanouissement, engagement et flexibilité, autonomie et conformité... Michela Marzano, en philosophe autant qu'en polémiste, jette un éclairage inédit sur cette nouvelle forme d'aliénation contemporaine : l'extension du domaine de la manipulation, de l'entreprise à la vie privée.

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  • La guerre du dollar est déclarée !...

    Va-t-on vers la fin du règne du la devise américaine ? L'injection dans l'économie américaine de 600 milliards de dollars, obtenus en faisant tourner la planche à billets, devrait accéler la chute inéluctable du billet vert...

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    La guerre du dollar est déclarée

    Même si la plupart des marchés financiers (actions, obligations, matières premières...) ont fêté depuis mercredi l'annonce de l'injection de 600 Mds$ supplémentaires par la Fed dans le système financier, beaucoup de pays craignent des effets secondaires négatifs pour eux...

    En effet, la faiblesse du Dollar, entretenue par la création monétaire massive de la Fed, ressemble fort à de la dévaluation compétitive, même si Washington s'en défend !... De nombreuses économies exportatrices sont ici pénalisées par l'appréciation de leur monnaie, accroissant le risque de "guerre des devises" et de mesures protectionnistes.

    Ainsi, côté européen, les critiques ont fusé hier depuis Paris et Berlin : le ministre allemand de l'Economie, Rainer Brüderle, a affirmé qu'il ne "voyait pas sans inquiétude" la décision de la Fed. Christine Lagarde, la ministre française de l'Economie, a regretté dans un entretien publié par le 'Wall Street Journal', que l'Euro "porte le poids" de la décision de la Fed : "Je ne suis pas en train de porter un jugement sur l'assouplissement quantitatif américain... Mais cela montre le besoin impératif de repenser le système monétaire international et les mécanismes de coopération", a-t-elle ajouté, à moins d'une semaine du sommet du G20 de Séoul. La France prendra à cette occasion la présidence tournante de cette entité, et a d'ores et déjà placé comme priorité la réorganisation du système monétaire international...

    Dans les pays émergents, l'inquiétude est encore plus vive après la décision de la Fed : La Corée du Sud a fait savoir hier qu'elle cherchait activement des moyens de réduire la volatilité provenant d'afflux brutaux de liquidités. Le pays pourrait ainsi limiter l'accès des investisseurs étrangers à certains produits financiers et rétablir une taxe sur les investissements non-domestiques en obligations coréenne.

    La Thaïlande a déjà choisi de créer une taxe sur les obligations courant octobre, sans réussir jusqu'à présent à stopper la poussée de son Baht. A Hong Kong, dont la monnaie est ancrée de facto au Dollar, les entrées de capitaux ont déjà entraîné une hausse de 50% des prix de l'immobilier depuis le début 2009, et le gouvernement devrait être amené à restreindre les conditions de crédit dans les prochains mois pour calmer le marché immobilier.

    Au Japon, la politique expansionniste de la Banque centrale, encore confirmée aujourd'hui par la BoJ, n'a pas suffi jusqu'à présent à empêcher une flambée du Yen, qui évolue à ses plus hauts niveaux depuis 15 ans face au Dollar.

    Quant aux autorités chinoises, elles n'ont pas réagi officiellement à la décision de la Fed... Les observateurs estiment qu'elles doutent des effets positifs de ces mesures sur la croissance économique, mais qu'elles sont inquiètes des conséquences d'une dépréciation du Dollar, alors que les emprunts d'Etats américains constituent une grosse partie des réserves de changes de Pékin.

    Boursier.com (5 novembre 2010)

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