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Métapo infos - Page 1676

  • La voie stratégique n°2

    Le deuxième numéro de la revue La Voie Stratégique est en kiosque. On y trouvera notamment un article sur la situation géopolitique de la Turquie, un dossier sur le service médical au combat et un entretien avec Jean-Dominique Merchet, "pacha" du blog Secret défense, à propos des forces spéciales ainsi que de nombreuses autres rubriques ! 

     

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  • Obama s'en va-t-en guerre !...

    Les éditions La Fabrique viennent de publier un essai polémique de Tariq Ali, intitulé Obama s'en va-t-en guerre. L'auteur, historien et publiciste de gauche, britannique d'origine pakistanaise, est un observateur critique de l'impérialisme américain.

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    "La page semblait tournée. Le monde presque entier pensait que l’élection de Barack Obama allait marquer la fin de l’arrogance et de la brutalité, que la parenthèse honteuse de l’ère Bush allait se refermer. Qu’on allait enfin retrouver une Amérique ambitieuse mais pacifique, ferme mais généreuse. Deux ans plus tard, les geôles de Guantanamo sont encore pleines, l’Irak est toujours occupé et la « lutte contre le terrorisme », qui continue de ravager l’Afghanistan, s’étend peu à peu au Pakistan voisin. Les faucons israéliens progressent chaque jour dans leur politique coloniale avec le soutien américain. Bref, comme le montre Tariq Ali, c’est la politique de Bush qui continue, et les seuls changements sont dans le vocabulaire utilisé : le cynisme s’est mué en hypocrisie.
    À l’intérieur, la fameuse réforme du système de santé n’a été adoptée que vidée de son contenu, et s’est transformée en cadeau aux compagnies d’assurances.
    Derrière son masque noir, Obama dévoile progressivement sa vraie nature, celle d’un politicien habile et opportuniste, qui prolonge la ligne impériale américaine."

     

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  • Cet infracassable noyau de nuit...

    Dans notre rubrique Achives, nous reproduisons ici  un éditorial de la revue Eléments sous la plume de Robert de Herte (alias Alain de Benoist), qui introduisait un dossier consacré à la sexualité.

     

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    Cet infracassable noyau de nuit….

    De l’érotisme, qualité proprement humaine qui fait emprunter au désir sexuel le canal de l’inventivité mutuelle, il n’existe pas de définition véritablement satisfaisante. L’érotisme n’est pas le contraire de la pudeur, qui n’a de sens que pour autant qu’elle rend désirable. Il n’est pas non plus le contraire de la pornographie, qui ne redevient elle-même suggestive (c’est son grand avantage) que lorsque, montrant absolument tout, elle révèle du même coup qu’il n’y a rien à voir. Du reste, D.H. Lawrence avait déjà tout dit quand il dénonçait l’hypocrisie d’une société qui condamne la pornographie tout en restant aveugle sur sa propre obscénité. N’importe quel discours publicitaire, n’important quel discours relevant de la logique du marché, aujourd’hui, est assurément plus obscène qu’un vagin ouvert photographié en gros plan.

    Pendant des siècles, l’érotisme a été dénoncé comme contraire aux « bonnes mœurs » parce qu’en excitant les passions sensuelles, il contredisait une morale fondée sur la dévalorisation de la chair. Contrairement à d’autres religions, le christianisme a toujours été incapable de produire une théorie de l’érotisme, non qu’il ait jamais ignoré le sexe, mais au contraire parce qu’il en a fait une obsession négative. Passé le temps des martyrs, l’abstinence devint la marque de la vie dévote et la sexualité le domaine d’élection du péché. L’activité sexuelle, regardée comme un pis-aller, n’était plus admise que dans le cadre conjugal. L’Eglise condamnait une sexualité déconnectée de la seule visée procréative, tout en cultivant l’idéal virginal d’une procréation sans sexualité. Raison pour laquelle, sans doute, le discours sur le sexe est si longtemps resté purement littéraire, médical ou simplement vulgaire – bien qu’il soit révélateur que, de tout temps, le nu ait servi de base à l’enseignement des beaux-arts, comme étant le plus approprié à former à la catégorie du beau.

    La modernité naissante a ensuite entrepris un vaste travail de désymbolisation, dont l’érotisme a été la victime. Se fondant sur une idée de l’être humain comme individu autosuffisant, elle s’interdisait déjà par là de penser une différence sexuelle qui, par définition, implique l’incomplétude et la complémentarité. La péjoration des passions et des émotions, supposées génératrices de « préjugés », a d’autre part accompagné la montée en puissance de l’individu au profit du rationalisme scientiste. L’intelligence sensible – celle du corps – s’est alors trouvée dévaluée, soit comme porteuse de pulsions « archaïques », soit comme émanant d’une « nature » dont l’homme, pour devenir proprement humain, était appelé à s’émanciper. La modernité, enfin, a systématiquement reconverti l’intérêt en besoin, et le besoin en désir. Sans voir que le désir ne se ramène précisément pas à l’intérêt.

    Auteur d’une belle Anthologie historique des lectures érotiques, Jean-Jacques Pauvert estime qu’« en l’an 2000, malgré les apparences, il n’y a plus guère – ou plus du tout – d’érotisme. Cette parole d’expert peut surprendre. Elle ne fait en réalité que constater que l’érotisme, hier bridé par une censure qui le vouait à la clandestinité et à l’interdit, est aujourd’hui très exactement menacé par son contraire.

    De même que la surabondance d’images empêche de voir, et que la grande ville est en fait un désert, le sexe assourdissant devient inaudible. L’omniprésence des représentations sexuelles enlève à la sexualité toute sa charge. Contrairement à ce que s’imaginent les réactionnaires pornophobes, héritiers du nouvel ordre mondial reagano-papiste, elle tue l’érotisme par excès, au lieu de le menacer par défaut. C’est là encore un effet de la modernité. Le procès moderne d’individualisation a en effet abouti, d’abord à la constitution de l’intimité, puis au renversement dialectique de l’intimité dans l’exhibition de soi au nom d’un idéal de transparence. Ce passage de l’intimité à l’exhibitionnisme (pris comme « témoignage », et donc critère de vérité) est parfaitement illustré par l’émission de « télé-réalité » Loft Story, image fidèle, concentré spéculaire (et crépusculaire) de la société actuelle, qui ne force le trait que pour mieux en faire apparaître les lignes de force : voyeurisme pauvre et niaiserie consensuelle, huis clos programmé par la loi de l’argent, exclusion interactive sur fond d’insignifiance absolue. Que les foules soient fascinées par ce miroir qu’on leur tend n’a rien pour surprendre : elles y voient en petit ce qu’elles vivent tous les jours en grand.

    Le sexe est aujourd’hui convié à se mettre au diapason de l’esprit du temps : humanitaire, hygiéniste et technicien. La normalisation sexuelle trouve des formes nouvelles, qui ne cherchent plus à réprimer le sexe mais à en faire une marchandise comme les autres. La séduction, trop compliquée, devient une perte de temps. La consommation sexuelle doit être pratique, performante et immédiate. Objet machinal, corps-machine, mécanique sexuelle : la sexualité n’est plus qu’un affaire de recettes « techniques » au service d’une pulsion scopique de la quantité. Dans le monde de la communication, le sexe doit cesser d’être ce qu’il a toujours été : semblance de communication d’autant plus délectable qu’elle s’inscrit sur fond d’incommunicabilité. Dans un monde allergique aux différences, qui à bien des égards a reconstruit socialement et culturellement le rapport des sexes sous l’horizon d’un dimorphisme sexuel atténué, et qui s’entête à voir dans les femmes des « hommes comme les autres », alors qu’elles sont en réalité l’autre de l’homme, il faut qu’il n’« aliène » plus, alors qu’il est un jeu d’aliénations volontaires. Le désir politiquement correct de supprimer le rapport de forces qui s’établit tantôt au bénéfice de l’un des sexes et tantôt de l’autre, dans une conversion mutuelle, tue ainsi l’érotisme, car il n’y a pas de rapport amoureux qui se déploie dans une plate égalité, mais seulement dans une joute, une instable inégalité qui permet le retournement de toutes les situations. Le sexe n’est que discrimination et passion, attirance ou rejet également excessifs, également arbitraires, également injustes. En ce sens, il n’est pas exagéré de dire que le véritable érotisme – sauvage ou raffiné, barbare ou ludique – reste plus que jamais un tabou.

    La volonté de supprimer la transgression tue pareillement l’érotisme. Car il y a bien des normes en matière sexuelle, comme il y en a en toutes choses. L’erreur est de croire que ce sont des normes morales, l’autre erreur étant de s’imaginer que n’importe quelle conduite peut être érigée en norme, ou que l’existence d’une norme délégitime du même coup ce qui est hors-normes. L’érotisme implique la transgression, pour autant que cette transgression reste possible sans cesser d’être transgression, c’est-à-dire sans être posée comme norme.

    Entre les « jeunes des cités » pour qui les femmes ne sont que des trous avec de la viande autour, les suceuses professionnelles aux formes siliconées et les magazines féminins transformés en manuels de sexologie pubo-coccygienne, l’érotisme apparaît ainsi verrouillé de toutes parts. Les jeunes, en particulier, doivent faire face à une société qui est à la fois beaucoup plus permissive et beaucoup moins tolérante que par le passé. De même que la domination débouche en général sur la dépossession, la prétendue libération sexuelle n’a finalement abouti qu’à de nouvelles formes d’aliénation. Mais le sexe, parce qu’il est avant tout le domaine de l’incertitude et du trouble, se dérobe toujours à la transparence. L’exhibitionnisme le rend plus opaque encore que la censure, car à ce désir de transparence il répond toujours par la métaphore. A la mise en lumière sous les projecteur, le monde du sexe oppose, heureusement, ce qu’André Breton appelait son « infracassable noyau de nuit ».

     

    Robert de Herte (Eléments 102, septembre 2001)

     

     

     

     

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  • Le renouveau païen dans la pensée française

    Les éditions L'AEncre viennent de rééditer Le renouveau païen dans la pensée française, un ouvrage important de Jacques Marlaud, universitaire et essayiste, qui avait été initialement publié en 1986 par les éditions du Labyrinthe.

    Dans cet essai, qui pour Michel Marmin est "une très excitante invitation à la relecture de notre patrimoine littéraire et philosophique", l'auteur dresse un vaste panorama du sentiment païen au fil des siècles, de Rabelais et Montaigne jusqu'à Alain de Benoist, en passant par Montherlant, Pierre Gripari, Louis Pauwels, Clément Rosset et bien d'autres. L'ouvrage comporte une amicale préface de Jean Cau, lui-même païen solaire et anti-bourgeois. L'auteur a rédigé pour cette deuxième édition un avant-propos en forme de bilan après vingt-ans de combat en faveur de l'héritage païen. Passionnant. 

    L'ouvrage est disponible sur le site de la librairie en ligne Librad 

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    "Dans cette étude savante, précise et rigoureuse, mais toujours accessible, adaptée d'une thèse soutenue devant l'université de Port-Elizabeth, Jacques Marlaud analyse le renouveau païen dans la pensée française contemporaine. Il le fait, ainsi que le souligne Jean Cau dans une très vivante préface, « en commentateur averti et en observateur calmement assuré d'un événement auquel il assiste depuis son donjon austral. »

    Jacques Marlaud s'attache d'abord à définir la conception païenne de la vie, à travers l'opposition de l'idée païenne et de la pensée rationalisante, du « monisme polémologique », qui voit le monde comme à la fois un et multiple, et du dualisme, du mythos et du logos. Après avoir distingué un paganisme instinctif, un paganisme rituel et un paganisme intellectuel, il se penche sur le retour du mythe, à notre époque, dans l'idéologie politique, la psychologie et la littérature. Le paganisme est ici considéré comme une philosophie de l'affirmation inconditionnelle du monde, une approbation tout à la fois joyeuse et tragique de l'existence, ce qui permet à Jacques Marlaud de se livrer à une analyse serrée, et parfois critique, des ouvrages de Clément Rosset. Mais le paganisme est aussi présent, de manière plus ou moins explicite, chez plusieurs écrivains français contemporains. Sont successivement passés en revue, à la lumière du renouveau des valeurs païennes : Henry de Montherlant, avec son insistance sur l'alternance et sur les natures respectives du masculin et du féminin ; Pierre Gripari et son « nihilisme déculpabilisateur » ; Louis Pauwels et son « activisme optimiste » (son évolution récente n'est pas oubliée) ; Jean Cau et son antibourgeoisisme. L'auteur n'a aucun mal à montrer qu'en Europe, la France a toujours été le terrain privilégié des affrontements idéologiques décisifs, mettant aux prises des visions du monde radicalement antagonistes. Notre pays a été aussi celui où la sensibilité païenne n'a cessé d'inspirer artistes et écrivains, malgré la domination longtemps incontestée du discours judéo-chrétien égalitaire et universaliste. Cette sensibilité, on la voit fleurir dans le survol païen de la littérature française que nous offre Jacques Marlaud : elle revient en force chez Rabelais et Montaigne, Leconte de Lisle et Vigny, Stendhal et Pierre Louÿs, Colette et Gide, Saint-Exupéry et Saint-Loup, Bataille et Abellio, etc.

    Le dernier chapitre du livre, consacré à la Nouvelle droite et au « crépuscule de l'idole occidentale », confirme que le paganisme, indestructible au plus profond de l'âme européenne, est aujourd'hui redevenu pleinement conscient de son héritage, de ses valeurs, de sa vue-du-monde spécifique, donc capable de jouer le rôle de ferment spirituel et culturel dans le cadre de la renaissance de la civilisation européenne.

    En fin de volume, un index bibliographique met à la disposition du lecteur un grand nombre de référence indispensable."

     

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  • Faire imploser le système !

    Nous reproduisons ici un court extrait d'un texte passionnant de Philippe Grasset, publié le 8 novembre 2010 sur le site De Defensa et intitulé "La sublimité du système de la communication".

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    "On ne change pas un tel système, on ne le réforme pas, – et il est très difficile, quasiment impossible de penser à quelque chose de complètement différent tant qu’il existe. On cherche à le déstructurer, c’est-à-dire à le détruire en frappant les points fondamentaux de sa vulnérabilité. On frappe à coups de marteau (“philosophie au marteau” de Nietzsche), sans relâche, sans s’interroger sur le monde meilleur à venir. Il faut casser tout cela, parce que tant que tout cela subsiste sous une forme ou l’autre, rien n’est possible. Nous sommes devant un monstre universel (“globalisé”) qui ne peut être changé ou réformé, qui ne peut être que détruit par la déstructuration interne de lui-même, sa dissolution catastrophe sous les coups assénés ; qui va, soudain, à un moment donné, ou peu à peu mais très rapidement, aboutir à son implosion par déstructuration interne. Après, on verra. Quand on est dans une prison, coupés évidemment de l’extérieur parce que, dans ce cas, il n’y a pas d’extérieur puisqu’il s’agit d’une prison universelle, on cherche à se révolter par tous les moyens pour faire sauter la prison et s’en évader puisqu’elle n’existera plus après qu’elle ait explosé. Ainsi l’extérieur, – la vérité du monde, – sera-t-il recréé par destruction de l’ “intérieur” emprisonné qui constituait l’ensemble du monde."

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  • Le nouveau gouvernement du monde...

    L'émission "Les Chroniques de la Vieille Europe" du mardi 16 novembre 2010 sera centrée sur un entretien avec l'économiste libanais Georges Corm, à l'occasion de la récente sortie de son livre Le nouveau gouvernement du monde, dont nous avions annoncé la publication.

    L'émission sera diffusée sera diffusée à 21 heures 30.

    Elle peut être écoutée sur le site de Radio Courtoisie ou sur le blog de la radio.

    L'enregistrement de l'émission sera ensuite disponible sur le blog des Chroniques de la vieille Europe.

     

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