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Insoumission !

Georges Feltin-Tracol, animateur du site Europe Maxima, a publié en fin d'année 2009, aux éditions d'Héligoland,  sous le titre d'Orientations rebelles, un recueil de ses articles écrits pour internet ou pour les diverses revues auxquelles il collabore. Nous reproduisons ici la recension qui en a été faite par Alain de Benoist dans la revue Eléments.

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Insoumission 

 

Georges Feltin-Tracol se flatte à bon droit de participer à la « grande guerre des idées ». Des textes rassemblés dans ce recueil, il dit que ce sont des «armes". Il les définît aussi comme relevant d'une orientation « identitaire, solidaire, patriote et communautarienne ». En quelques mots, tout semble déjà dit. Mais il vaut la peine d'y aller voir dans le détail. Au-delà de quelques références marginales ou « adolescentistes », nombre de ces textes témoignent en effet d'un sens aigu de la synthèse et d'une belle capacité de pensée critique. On citera notamment le chapitre intitulé « l'Occident, voilà l'ennemi! », réquisitoire prononcé au nom d'un sympathique idéal « historial et impérial européen », ou bien encore l'analyse critique du souverainisme (un « combat d'arrière-garde »), sans oublier les fines réflexions consacrées à Georges Darien ou à Thierry Maulnier. De sa culture politique, que l'on constate très vaste, l'auteur tire une multitude de projectiles qu'il tire tous azimuts et qui, le plus souvent, font mouche. « l'esprit rebelle, écrit-il, est vital tant pour nous, vieux peuples d'Europe, que pour tous les peuples du monde, las de subir l'engrenage toujours plus aliénant de la Mégamachine planétaire ». Mais la rébellion est encore insuffisante. C'est un véritable appel à l'insoumission que lance Feltin-Tracol. l'insoumis, souligne-t-i!, est par essence un « rebelle intégral » parce qu'il refuse d' « exécuter l'ordre de route ». Il faut évidemment comprendre qu'il a choisi des chemins de traverse. Dans son beau roman intitulé Indianoak, Christian Laborde signalait qu'« insoumission" se dit en basque insumisioa. Feltin-Tracol reprend ce terme pour en faire un mot d'ordre, car « les Basques sont un peuple rebelle dont il faut saluer la vaillance séculaire ». Ici, il ne s'agit toutefois pas de poser des bombes, mais de semer des idées!

Alain de Benoist (Eléments n°134, janvier-mars 2010)

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