Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Métapo infos - Page 1620

  • Tour d'horizon... (2)

    Tour d'horizon 2.jpg

     

    Au sommaire :

    - François-Bernard Huyghe sur son site, Huyghe.fr, tire des leçons provisoires des révolutions d'Afrique du Nord ;

    Révolutions assistées par ordinateur ?

    révolution internet.gif

     

    - Jean-Paul Baquiast, sur De Defensa, se livre à un passionnant exercice d'anticipation prospective.

    "Processus coactivés" et nouvelle maîtrise du monde

    réseaux.jpg

    Lien permanent Catégories : Tour d'horizon 0 commentaire Pin it!
  • Philippe Muray, un mort radio-actif...

    Ecrivain confidentiel de son vivant, Philippe Muray, l'homme qui a le mieux dépeint l'Empire du Bien qui nous entoure, avec son "dernier homme", l'Homo festivus,  et qui a su provoquer chez ses lecteurs un grand rire libérateur, est en train de devenir un contemporain capital grâce au rayonnement que dégage son oeuvre. Philippe Delaroche sur le site de l'Express, nous apprend la sortie à l'automne d'un gros volume d'hommage, aux éditions du Cerf, qui lui sera consacré, ainsi que la sortie en 2012 du premier volume de son journal, tenu quotidiennement pendant vingt-cinq ans...

     

    Philippe-Muray.jpg 

     

     

    Luchini, Zemmour, Chalmin... rendent hommage à Philippe Muray

    Cinq ans après le décès de Philippe Muray, de nombreux auteurs lui rendent hommage.

    Avec ses lectures au Théâtre de l'Atelier, Fabrice Luchini est pour quelque chose dans le rayonnement que connaît l'oeuvre de Philippe Muray - disparu le 2 mars 2006 à Paris, à 60 ans, après avoir été ignoré de son vivant par les Dr Knock de la culture. Mais le comédien est moins seul que jamais à porter ses couleurs. En témoigne l'hommage collectif de 800 pages que publient à la rentrée prochaine les éditions du Cerf. Directeur de la collection Les Cahiers d'histoire de la philosophie, Maxence Caron réunira une quarantaine de contributions. Celles de Jean Clair, d'Alain Besançon ou d'Eric Zemmour, mais aussi celles de nouveaux talents, tels que Olivier Souan, Alexandre de Vitry ou Pierre Chalmin. Auteur d'un Dictionnaire des injures littéraires, ce dernier promet cette fois-ci un certain Entretien avec le professeur M., "où l'on voit, précise Maxence Caron, Céline engueuler Muray, et Muray engueuler Céline". L'éditeur ajoutera un essai personnel sur la modernité réactionnaire : Muray, la femme et Dieu (Artège). Muray était à l'école de Baudelaire. Ses jeunes lecteurs aussi. A l'exemple de Bernard Quiriny, l'auteur des Assoiffées (Seuil), dont les visiteurs du Salon du livre du Mans ont entendu le 16 octobre 2010 l'adresse lors de l'hommage rendu avec Aude Lancelin, Elisabeth Lévy et Eric Naulleau : "Et vous-même étiez moderne, le plus moderne des modernes peut-être, puisque est moderne celui qui se tient à l'écart de la bêtise de son temps." Prochain antidote : le premier tome de l'explosif Journal de Muray, annoncé pour 2012. 

    Philippe Delaroche (L'Express, 2 mars 2011) 
    Lien permanent Catégories : Infos, Livres 0 commentaire Pin it!
  • Le citoyen de verre...

    Les éditions de L'Herne ont publié en fin d'année 2010 Le citoyen de verre - entre surveillance et exhibition, un essai de Wolfgang Sofsky. Sociologue et journaliste allemand, Wolfgang Sofsky s'interesse principalement à la question de la violence et de la guerre et publie régulièrement des articles dans Die Welt ou le Frankfurter Allgemeine Zeitung.

    Citoyen de verre.jpg

     

    "Sociologue majeur, auteur de plusieurs ouvrages sur l’univers concentrationnaire et la violence, Wolfgang Sofsky discerne dans les pratiques de surveillance de notre époque, et plus encore dans les motivations de ceux qui les mettent en place, une menace réelle et immédiate contre la liberté des citoyens, y compris dans les démocraties qui semblent les plus solides.

    Il dresse au début de son ouvrage un inventaire glaçant des mesures d’observation ou d’espionnage auxquelles chacun de nous est exposé dans ses actes les plus quotidiens.

    [...] Un maillage dense de surveillance de l’individu se met en place, susceptible, à tout moment de se refermer sur lui comme un filet, d’autant plus que chaque progression de la surveillance suscite de nouveaux interdits, et donc de nouvelles techniques de répression.

    Wolfgang Sofsky, dont L’organisation de la terreur a prouvé l’originalité et la force de la pensée, apporte ici une pierre importante à la réflexion sur l’organisation et la préservation des libertés individuelles dans les démocraties occidentales."

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Mensonge et idéologie dominante...

    Vous pouvez visionner ci-dessous un entretien donné par Jean-Yves le Gallou au site Enquêtes&débats. Jean-Yves le Gallou est le responsable de la fondation Polémia qui anime sur internet un excellent site de commentaires et d'analyse de l'actualité.

     


    Quart d'heure de célébrité de Jean-Yves le Gallou
    envoyé par enquete-debat. - L'info video en direct.

    Lien permanent Catégories : Décryptage, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Marine Le Pen : la droite ou le peuple ?...

    Nous reproduisons ci-dessous l'entretien donné à Flash Magazine (n°58) par Alain de Benoist à l'occasion de l'arrivée de Marine Le Pen à la présidence du Front National...

     

    Peuple-et-politiciens1.jpg

     

    Questions à Alain de Benoist à propos de l'arrivée de Marine Le Pen à la tête du Front National
     
    Comment avez-vous jugé la campagne des deux prétendants à la succession ?

    Elle était complètement inutile. A la question de savoir qui avait la carrure nécessaire pour diriger un parti politique, en l’occurrence le Front national, la réponse s’imposait d’elle-même. On me dit que Bruno Gollnisch est un gentil garçon qui a de grandes qualités humaines, ce dont je ne doute pas. S’il avait les qualités d’un chef, cela se saurait depuis longtemps. Marine Le Pen possède apparemment cette carrure – ce qui ne garantit d’ailleurs pas qu’elle en usera à bon escient. Gollnisch m’a surtout paru désireux de témoigner, tandis que Marine a posé d’emblée qu’elle a l’intention de faire du FN un outil pour s’emparer du pouvoir. Quand on veut simplement témoigner, réunir des « anciens » ou se borner à n’être qu’un mouvement protestataire, il vaut mieux s’abstenir de faire de la politique.

    Mais ce qui m’a le plus frappé dans cette « campagne », c’est l’abjection de certaines critiques dirigées contre Marine Le Pen dans la presse d’extrême droite. Brutales ou hypocritement voilées, elles révélaient la bassesse d’esprit de leurs auteurs, maniaques obsessionnels, grenouilles de bénitiers ou paléo-nostalgiques de toutes les guerres perdues. Elles confirmaient aussi qu’à droite, les débats d’idées se ramènent généralement à des querelles de personnes, ou bien alors à des considérations « métaphysiques » détachées de tout contexte socio-historique.

    Le discours de Bruno Gollnisch était plutôt tourné vers le passé, et celui de Marine Le Pen vers l’avenir. La nouvelle présidente du Front national a principalement axé le sien sur l’Etat, la nation, la laïcité et le social. Peut-on parler de révolution culturelle ?

    Je vois dans le discours de Marine Le Pen au moins trois inflexions nouvelles : sa critique accentuée du libéralisme économique et du pouvoir de l’argent, sa critique très jacobine du « communautarisme », et enfin une critique de l’« islamisation » qui me paraît se substituer de plus en plus à la critique de l’immigration. J’approuve la première, je désapprouve les deux autres. Il est possible de dénoncer les pathologies sociales issues de l’immigration sans s’en prendre aux immigrés qui, à certains égards, en sont aussi les victimes. Il est en revanche impossible de critiquer l’« islamisation » sans stigmatiser les musulmans. C’est en outre ouvrir la porte aux alliances contre-nature que l’on voit se multiplier actuellement, avec comme conséquence que la droite et l’extrême droite islamophobes sont en train devenir en Europe une pièce du dispositif israélien.

    Carl Schmitt disait dès les années 1930 que « l’ère de l’Etat est sur son déclin ». Tout ce qui se passe aujourd’hui dans le monde en est la confirmation. Dans ces conditions, l’appel à l’« Etat fort » me semble relever de l’incantation. Croire que l’on fera disparaître par décret des communautés dont l’existence crève les yeux ne me paraît pas plus raisonnable. Je crois pour ma part que la société doit se construire à partir du bas, selon le principe de subsidiarité, et qu’une communauté nationale ne se construit pas sur la ruine des communautés particulières. Quant à la laïcité, je la conçois comme le moyen de reconnaître toutes les croyances, y compris dans leur dimension publique, pas comme un prétexte pour les faire disparaître de la vue en les rabattant sur le for privé.

    L’orientation très sociale développée par Marine Le Pen fait du Front national un cas à part par rapport à la plupart des mouvements populistes européens, qui sont à la fois anti-immigration et très favorables au libéralisme économique. Qu’en pensez-vous ?

    J’en pense du bien. Mais dans ce domaine, le FN revient de loin. Rappelez-vous l’époque où Jean-Marie Le Pen se présentait comme le « Reagan français » ! Même en 2007, le programme du Front était encore bien libéral. A date récente, d’ailleurs, le FN a brillé par son absence dans toutes les luttes sociales, qu’il s’agisse de la lutte des « Contis » ou des manifestations contre le nouveau régime des retraites. C’est dire que, pour entamer un nouveau cours – et subsidiairement démontrer aux électeurs de gauche qu’il a plus de vrai socialisme au Front national qu’au PS ou au PC – il reste beaucoup à faire. En la matière, il ne suffit pas de défendre les « petits » contre les « gros » ou de dénoncer de façon démagogique le « capitalisme mondialisé ». Il faut encore démonter la logique du profit et les mécanismes d’accumulation du capital, contester les valeurs marchandes et la conception commerciale de la vie, s’opposer à l’utilitarisme et à l’axiomatique de l’intérêt, et surtout démasquer les rapports de classes tels qu’ils existent dans notre pays. Frontistes, encore un effort !

    Quelle sera selon vous la tactique du FN dans les années et les mois à venir ?

    Ce n’est évidemment pas à moi (qui n’ai jamais de ma vie voté pour le Front national) de le dire. En tant qu’observateur extérieur, j’estime en revanche que, dans la mesure où le FN entend changer véritablement, il va devoir choisir entre deux voies possibles. Soit être un parti de droite « respectable », appelé à terme à passer des accords politiques, voire des accords de gouvernement, avec la famille politique correspondant aujourd’hui à l’UMP ; soit se poser véritablement comme le parti du peuple, en devenant le porte-parole des classes populaires, qui font aujourd’hui les frais de la crise, et des classes moyennes menacées de déclassement et de paupérisation. Ce choix détermine des stratégies totalement différentes, mais implique aussi à bien des égards des orientations opposées. Dans l’un et l’autre cas, d’ailleurs, je pense que le FN aurait tout intérêt à changer de nom.

    Pour l’instant, on a peu entendu Marine Le Pen sur la politique étrangère. Néanmoins, des jalons ont été posés : son entretien au quotidien israélien Haaretz et sa volonté, si elle parvenait à l’Elysée, de resserrer les liens avec la Russie (pour renforcer la politique de la France) et l’Afrique noire (pour lutter à la racine contre l’immigration). Un bon début ?

    Disons un début. Ses déclarations sur la Tunisie ont été plutôt décevantes. Toute la question est de savoir si Marine Le Pen se situe dans l’optique du « choc des civilisations » ou si elle entend contester frontalement un Nouvel Ordre mondial qui utilise (et encourage) l’éventualité de ce « choc » pour renforcer la puissance dominante des Etats-Unis et de ses alliés. Le vrai clivage est là.
     
    Alain de Benoist (Flash Magazine, jeudi 27 janvier 2011)
    Lien permanent Catégories : Entretiens, Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Vite, vite, vite !...

    Publié initialement en 2003, Le culte de l'urgence de Nicole Aubert est réédité par Flammarion dans sa collection de poche Champs. Professeur à l'Ecole supérieure de commerce de Paris, Nicole Aubert explore dans ses travaux et les essais qu'elle publie la dimension "hypermoderne" de notre société. 

     

    Culte de l'urgence.jpg

     

    "Le culte de l'urgence « Pas le temps ! » À la métaphore traditionnelle du temps qui s'écoule a succédé depuis peu celle d'un temps qui s'accélère, un temps qui nous échappe sans cesse et dont le manque nous obsède. Avec l'avènement de la communication instantanée et sous la dictature du « temps réel » qui régit l'économie, notre culture temporelle est en train de changer radicalement. L'urgence a envahi nos vies : il nous faut réagir « dans l'instant », sans plus avoir le temps de différencier l'essentiel de l'accessoire. Ce règne du court terme produit des effets contrastés. Certains, « shootés » à l'urgence, ont besoin de ce rythme pour se sentir exister intensément. Dans d'autres cas, le climat de pression est tel qu'il corrode les individus, qui déconnectent brutalement ou sombrent dans la dépression. Plus globalement, que ce soit dans le domaine de la famille, de la quête spirituelle, des modes de thérapie ou même de la littérature, le règne du temps court supplante celui du temps long. Dans une société fonctionnant souvent sur l'unique registre de la réactivité, se dessine ainsi le visage d'un nouveau type d'individu, flexible, pressé, collant aux exigences de l'instant ou à la jouissance qu'il procure, et cherchant dans l'intensité du moment une immédiate éternité."

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!