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Métapo infos - Page 1550

  • Treize meurtres exemplaires...

    Les éditions Pierre Guillaume de Roux viennent de publier L'imprévu dans l'histoire, un ouvrage de Dominique Venner consacré à treize assassinats politiques qui illustrent le surgissement de l'imprévu dans l'histoire. Ce livre est une version enrichie et modifiée de l'ouvrage Treize meurtres exemplaires, paru en 1988 chez Plon et qui était devenu introuvable.

     

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    "Parmi mes travaux sur le XXe siècle, j’ai eu l’occasion de relater plusieurs de ces épisodes. Il est vrai qu’au XXe siècle on a l’embarras du choix. Et les événements soudains que je décris continuent souvent de peser sur l’époque actuelle. Je les reprends ici sous une forme neuve. Et surtout, je les replace dans une réflexion qui s’est peu à peu imposée à moi : l’histoire nous surprend toujours. Elle est largement soumise à l’imprévu. Je me suis intéressé aussi à la diversité de leurs conséquences. Elles ont été apocalyptiques dans le cas de Sarajevo (1914), mais au contraire inexistantes à court terme pour l’assassinat du président Kennedy. Mais, dans ce cas précis, que de questions toujours non résolues – et donc captivantes – sur le ou les véritables assassins, ainsi que sur leurs mobiles ! Mais aussi, que de questions sur la nature réelle de « la plus grande démocratie » du monde, ses relations avec l’argent, le rôle des lobbies, les basses ambitions, et le système à créer des légendes et des stars ! J’ai retenu par ailleurs l’assassinat de Trotski par les sbires de Staline, au Mexique en 1940, en raison de la personnalité de la victime. Par surcroit, il s’agi d’un fascinant roman d’espionnage. Cette histoire permet aussi un plongeon dans le sombre univers de mensonges et secrets qui fut celui du communisme triomphant. Je me suis bien entendu intéressé à l’enjeu politique et historique souvent ignoré de certains meurtres, comme celui de Pierre Stolypine, premier ministre de Nicolas II, en 1911. D’autres, comme celui d’Alexandre Ier de Yougoslavie, en visite officielle à Marseille, en 1934, anticipe sur ce que sera plus tard le terrorisme au Moyen-Orient dans le prolongement du drame palestinien. Si on ne le savait pas, on découvre par plusieurs exemples à quel point la violence peut décider de tout ou presque… À moins qu’elle ne se renverse contre ses instigateurs, comme on le voit avec l’assassinat d’Aldo Moro en 1978, qui eut pour effet de permettre l’élimination des Brigades Rouges. Je ne crois pas à l’explication de l’histoire par les complots. Cela ne signifie pas que les complots n’existent pas. Mais, comme je le montre par plusieurs exemples, il arrive aussi que l’action se retourne contre ses auteurs comme un boomerang."

     

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  • Bienvenue dans la crise du monde...

    Dans cette chronique, mise en ligne sur Realpolitik.tv,  Hervé Juvin annonce une nouvelle vague de colonisation provoquée par la finance mondiale. Désormais, les fonds spéculatifs investissent massivement dans les biens réels (terres arables, métaux rares, énergie,...)...

     


    Hervé Juvin : "Bienvenue dans la crise du monde" par realpolitiktv

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  • Lucien, Robert, Pierre-Antoine et les autres...

    Les éditions Auda Isarn publient d'ici la fin du mois une anthologie d'articles tirée de la célèbre, et sulfureuse, revue Je suis partout, qui regroupait avant-guerre les plumes les plus talentueuses de la droite révolutionnaire (pour reprendre la terminologie de Zeev Sternhell) : Lucien Rebatet, Robert Brasillach, Pierre-Antoine Cousteau, Georges Blond, Claude Roy, Jean Fontenoy. Un ouvrage, préfacé par Philippe d'Hugues, qui viendra utilement complété l'étude qu'avait consacrée Pierre-Marie Dioudonnat à ce journal : Je suis partout - 1930-1944 (La Table ronde, 1987).

     

     

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    "On l’attendait depuis 68 ans ! Une anthologie de près de 700 pages des meilleurs articles (politiques, culturels) de l’hebdomadaire Je Suis Partout, couvrant toute l'histoire du journal (de 1932 à 1944). Retrouvez Robert Brasillach, Lucien Rebatet, Pierre-Antoine Cousteau, Céline, Henry de Montherlant, Jacques Perret, Thierry Maulnier, Lucien Combelle, Jean Azéma et bien d’autres signatures prestigieuses. Avec, cerise sur le cake, une cinquantaine de dessins (notamment du génial Ralph Soupault)."

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  • Un sentiment de dépossession...

    Vous pouvez regarder ci-dessous un extrait de l'émission de Frédéric Taddeï, Ce soir ou jamais, diffusée le 7 février 2012 sur France 3. Richard Millet tient des propos assez tranchants sur la perte d'identité de son pays. En face, chez les autres invités, on commente ses propos avec la commisération qu'on accorde à un malade qui ne sait pas ce qu'il dit... et on passe à autre chose...

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  • Les snipers de la semaine... (38)

     

     

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Causeur, Frédéric Rouvillois mouche le candidat-président Sarkozy et ses promesses de référendums...

    Don Juan des urnes

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    - sur Causeur, toujours, Jacques Déniel, directeur de cinéma, flingue The Artist, produit français suffisamment aseptisé pour bien s'exporter aux Etats-Unis...

    The Artist, une bluette compassée

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  • La France serait-elle suicidaire ?...

    Nous reproduisons ci-dessous l'appel d'un collectif d'écrivains et de philosophes, publié dans Le Monde (9 février 2012), qui prend la défense des humanités et de la culture générale, forcément inutiles dans un monde dominé par l'idée de rentabilité...

     

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    En renonçant aux humanités classiques, la France renonce à son influence

    Est-ce que la France serait devenue suicidaire ? En quelques mois, plusieurs sentences sans appel sont tombées, sans qu'on sache vraiment qui est à la manoeuvre : suppression de la culture générale à l'entrée de Sciences Po ; invention, digne des Monty Python, d'un concours de recrutement de professeurs de lettres classiques sans latin ni grec ; disparition de l'enseignement de l'histoire-géographie pour les terminales scientifiques...

    Autant de tirs violents, sans semonce, contre la culture et contre la place qu'elle doit occuper dans les cerveaux de nos enfants et des adultes qu'ils seront un jour. Une place qu'on lui conteste aujourd'hui au nom du pragmatisme qu'impose la mondialisation. Mais quel pragmatisme, au moment où, partout dans le monde, de la Chine aux Etats-Unis, l'accent est mis sur la culture et la diversité de l'éducation, le fameux soft power ?

    En bannissant des écoles, petites ou grandes, les noms mêmes de Voltaire et de Stendhal, d'Aristote et de Cicéron, en cessant de transmettre le souvenir de civilisations qui ont inventé les mots « politique », « économie », mais aussi cette magnifique idée qu'est la citoyenneté, bref, en coupant nos enfants des meilleures sources du passé, ces « visionnaires » ne seraient-ils pas en train de compromettre notre avenir ?

    Le 31 janvier s'est tenu à Paris, sous l'égide du ministère de l'éducation nationale, un colloque intriguant : « Langues anciennes, mondes modernes. Refonder l'enseignement du latin et du grec ». C'est que l'engouement pour le latin et le grec est, malgré les apparences, toujours vivace, avec près de 500 000 élèves pratiquant une langue ancienne au collège ou au lycée. Le ministère de l'éducation nationale a d'ailleurs annoncé à cette occasion la création d'un prix Jacqueline de Romilly, récompensant un enseignant particulièrement novateur et méritant dans la transmission de la culture antique. Quelle intention louable !

    Mais quel paradoxe sur pattes, quand on considère l'entreprise de destruction systématique mise en oeuvre depuis plusieurs années par une classe politique à courte vue, de droite comme de gauche, contre des enseignements sacrifiés sur l'autel d'une modernité mal comprise. Le bûcher fume déjà. Les arguments sont connus. L'offensive contre les langues anciennes est symptomatique, et cette agressivité d'Etat rejoint les attaques de plus en plus fréquentes contre la culture dans son ensemble, considérée désormais comme trop discriminante par des bureaucrates virtuoses dans l'art de la démagogie et maquillés en partisans de l'égalité, alors qu'ils en sont les fossoyeurs.

    Grâce à cette culture qu'on appelait « humanités », la France a fourni au monde certaines des plus brillantes têtes pensantes du XXe siècle. Jacqueline de Romilly, Jean-Pierre Vernant, Pierre Vidal-Naquet, Lucien Jerphagnon, Paul Veyne sont pratiqués, cités, enseignés dans toutes les universités du globe.

    A l'heure du classement de Shanghaï et dans sa tentative appréciable de donner à la France une place de choix dans la compétition planétaire du savoir et de la recherche, la classe politique semble aveuglée par le primat accordé à des disciplines aux retombées économiques plus ou moins aléatoires.

    Le président de la République, pour qui les universités américaines constituent un modèle avoué, devrait méditer cette réalité implacable, visible pour qui fréquente les colloques internationaux ou séjourne durablement aux Etats-Unis. Que ce soient les prestigieuses universités de l'Ivy League (Harvard, Yale, Princeton...) ou celles plus modestes ou méconnues d'Iowa ou du Kansas, toutes possèdent leur département de langues anciennes.

    Comment l'expliquer ? Par cette simple raison qu'une nation puissante et ambitieuse ne s'interdit rien et surtout ne fait aucune discrimination entre les disciplines, qu'elles soient littéraires ou scientifiques. Ce fameux soft power, ou « puissance douce », consiste à user d'une influence parfois invisible, mais très efficace, sur l'idéologie, les modes de pensée et la politique culturelle internationale. Les Etats-Unis, en perte de vitesse sur le plan économique, en ont fait une arme redoutable, exploitant au mieux l'abandon par l'Europe de cet attachement à la culture.

    Pour Cicéron, « si tu ne sais pas d'où tu viens, tu seras toujours un enfant. » C'est-à-dire un être sans pouvoir, sans discernement, sans capacité à agir dans le monde ou à comprendre son fonctionnement.

    Voilà la pleine utilité des humanités, de l'histoire, de la littérature, de la culture générale, utilité à laquelle nous sommes attachés et que nous défendons, en femmes et hommes véritablement pragmatiques, soucieux du partage démocratique d'un savoir commun.

    Romain Brethes, Barbara Cassin, Charles Dantzig, Régis Debray, Florence Dupont, Adrien Goetz, Marc Fumaroli, Michel Onfray, Christophe Ono-dit-Biot, Jean d'Ormesson, Erik Orsenna, Daniel Rondeau, Jean-Marie Rouart, Philippe Sollers et Emmanuel Todd sont écrivains et philosophes

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