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Métapo infos - Page 1347

  • De la perte du sens des mots...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Alain de Benoist à Nicolas Gauthier et publié sur Boulevard Voltaire. Alain de Benoist y évoque la perte du sens des mots et l'instauration progressive d'une novlangue orwellienne...

     

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    Vous vous êtes déjà exprimé sur Boulevard Voltaire à propos de la langue française. Vous en avez souligné le déclin et, surtout, les mauvais usages. Dites-en plus…

    Kŏngzĭ, alias Confucius, disait : « Lorsque les mots perdent leur sens, les gens perdent leur liberté. » La perte du sens des mots fait partie de l’effondrement général des repères qui caractérise notre époque. D’où l’importance des définitions. Si l’on ne s’accorde pas sur ce que les mots désignent, il n’y a plus de débat possible, mais seulement un dialogue de sourds. Beaucoup de nos contemporains emploient déjà un mot pour un autre, ce qui traduit leur confusion mentale. Mais les mots sont aussi des armes, et le flou sémantique en est une autre. Il vise avant tout à discréditer ou à délégitimer. Employés de façon systématiquement péjorative, certains mots deviennent des injures (populisme, communautarisme, par exemple). La novlangue orwellienne alimente les polémiques à la façon d’une technique d’ahurissement. On ne peut répondre à cette dérive qu’avec une exigence de rigueur.

    Alors, prenons quelques exemples. « Extrême droite » ? En quoi est-elle extrême ? En quoi est-elle de droite ?

    Il y a chez les politologues deux écoles pour traiter de l’« extrême droite ». Les uns y voient une famille « extrêmement de droite », qui se borne à radicaliser des thématiques attribuées à tort ou à raison à la droite. Les autres préfèrent l’analyser à partir de la notion d’extrémisme, ce qui ne fait guère avancer les choses car cette notion est elle-même problématique (où commence-t-elle ?). Dans le discours public actuel, l’« extrême droite » est un concept attrape-tout, dont l’usage ressortit à une simple stratégie de délégitimation. Il est évident que, dès l’instant où l’« extrême droite » peut aussi bien désigner un sataniste néonazi qu’un catholique réactionnaire, un gaulliste souverainiste et un nostalgique de Vichy, un adversaire de l’avortement et un partisan de l’eugénisme, un national-bolchevique et un contre-révolutionnaire, un monarchiste et un défenseur convulsif de la laïcité, une telle expression est vide de sens. Elle n’a aucune valeur heuristique, phénoménologique ou herméneutique. À ceux qui l’emploient, il faut seulement demander quel contenu ils lui donnent, à supposer bien sûr qu’ils soient capables de le faire. La plupart en sont incapables.

    Antifascisme sans fascistes ? Ce dernier est mort depuis 1943 avec le putsch du maréchal Badoglio. On continue pourtant à nous faire peur avec…

    Il n’existe aucune définition scientifique du fascisme qui fasse l’unanimité chez les spécialistes. En toute rigueur, le mot ne s’applique qu’au ventennio mussolinien et, par extension, aux mouvements des années 1930 qui ont cherché à l’imiter. Le nazisme, fondé sur le racisme et l’antisémitisme, qui furent étrangers au fascisme jusqu’en 1938, constitue un cas tout à fait à part. La désignation du mouvement hitlérien comme « fascisme allemand » appartient à la langue du Komintern, c’est-à-dire de Staline. Bien entendu, on ne peut parler des « idées fascistes », ni les stigmatiser, sans en avoir lu les principaux théoriciens : Giuseppe Bottai, Giovanni Gentile, Carlo Costamagna, Berto Ricci, Alfredo Rocco, Ugo Spirito, Sergio Panunzio, etc. Le fascisme associe des thématiques qui ne lui appartiennent pas en propre (et qui me sont pour la plupart totalement étrangères), mais ce qui lui appartient en propre, c’est de les avoir réunies d’une manière spécifique. Le plus important est de bien voir qu’il est lié à une époque. Indissociable de l’expérience des tranchées, caractéristique de l’ère des masses, le fascisme n’est pensable que sous l’horizon de la modernité. Né de la guerre (la Première Guerre mondiale), il est mort de la guerre (la Seconde). Son souvenir peut susciter ici ou là des nostalgies pittoresques, comme l’épopée napoléonienne ou la résistance des Chouans, mais il n’est plus d’actualité à l’époque postmoderne.

    Le « fascisme » est devenu aujourd’hui un mot passe-partout, susceptible lui aussi de désigner n’importe quoi : fascisme vert, fascisme rose, sans oublier le fascisme islamique (l’« islamo-fascisme », pour parler comme les néoconservateurs américains qui ont créé cette chimère). On a même inventé des dérivés comme « fascisant » ou « fascistoïde ». Les Allemands parlent à juste titre de Gummiwort, de « mot-caoutchouc ». Quant à l’« antifascisme », qui prête à sourire, sa principale différence avec l’antifascisme des années 1930, c’est qu’il est absolument sans danger. Se dire antifasciste à l’époque du fascisme réel, c’était prendre un risque sérieux. Aujourd’hui, c’est un excellent moyen de faire carrière en s’affichant d’emblée comme un adepte de l’idéologie dominante. Il y a quelques années, voulant protester contre des expulsions d’immigrés clandestins, des hurluberlus étaient venus manifester près de la gare de l’Est en pyjamas rayés. Ils ressemblaient moins à des déportés qu’à des zèbres.

    Tout « anti » court par ailleurs le risque de tomber dans la spécularité. Pierre-André Taguieff a bien montré comment l’antiracisme manifeste une propension certaine à « raciser » les racistes, réels ou supposés. Il en va de même de l’antifascisme, de l’anticommunisme, de l’anti-islamisme, etc. Comme le disait en substance Aristote, il n’y a de contraires que du même genre. On devrait méditer pendant quelques heures sur cette observation.

    Anticommunisme sans communistes ? Même punition, même motif… Là, le « socialo-communisme » fait frémir les lecteurs du Figaro. Mais c’est un peu le même théâtre d’ombres…

    Le fascisme est en partie né d’une réaction au bolchevisme. L’époque des communismes est comme celle des fascismes : elle est derrière nous. Le Parti communiste français est devenu un parti social-démocrate, et le « dernier pays communiste du monde », la Chine, est aujourd’hui l’un des agents les plus actifs du capitalisme mondial. On peut même se demander si ce pays a jamais été vraiment communiste et si le maoïsme n’a pas été avant tout un radical avatar du vieux despotisme asiatique. Se dire aujourd’hui fasciste ou antifasciste, communiste ou anticommuniste, c’est avancer en regardant dans le rétroviseur. C’est surtout se tromper d’époque et, de ce fait, rester aveugle aux problématiques qui s’annoncent. Les militaires ont une invincible tendance à concevoir les prochaines guerres sur le modèle de celles qu’ils ont connues. Les civils ont du mal à penser un monde où ils n’ont jamais vécu. Il n’y a pire défaut pour quiconque veut entreprendre une action sociale ou politique que de n’avoir pas conscience du moment historique qui est le sien.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 1er août 2013)

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  • Chasse aux Blanches ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien avec Gérald Pichon, réalisé par Belle et Rebelle et consacré aux violences qui visent spécifiquement les jeunes femmes européennes dans notre pays. Gérald Pichon est l'auteur d'une enquête intitulée Sale Blanc, chronique d'une haine qui n'existe pas (IDées, 2013).

     

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  • Hygiène et vertu...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue sympathique de Jean-Paul Brighelli, cueilli sur son blog Bonnet d'âne et consacré à l'hygiénisme vertuiste qui sévit dans l'Empire du bien... Agrégé de lettres modernes, Jean-Paul Brighelli est l'auteur de plusieurs essais sur l'école. Il a récemment publié La société pornographique (François Bourin, 2012).

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    Hygiène et vertu

    Ainsi donc, les coureurs cyclistes des années 1990 se dopaient — tu parles d’une nouvelle ! On a soigneusement conservé leurs mictions pour les analyser vingt ans plus tard, et Jalabert est pris par la patrouille des touche-pipi.
    Le mois dernier, les analyses d’Armstrong et autres gros bras révélaient que les grands champions ne fonctionnaient pas à l’eau claire — on a sanctionné l’Américain (bien fait pour lui, il est… américain), mais on n’a pas osé pousser la logique jusqu’au bout et destituer les cinquante coureurs arrivés à ses basques (parce que franchement, rayer Armstrong des registres et garder Ullrich…), qui ne fonctionnaient pas non plus à l’eau minérale. Demi-mesure : on aurait dû les décapiter sur les Champs-Elysées, où ils sprintaient en se moquant du pauv’ peuple et des journalistes qui, bien sûr, n’étaient absolument pas au courant de la fable du peloton.
    Pendant que l’on stigmatise le cyclisme, on évite de se poser la moindre question sur le type de carburant que les joueurs de foot s’injectent dans les veines. C’est qu’il y a beaucoup d’argent dans le foot (un cycliste professionnel « ordinaire » gagne à peine plus qu’un prof débutant — autant dire que dalle), et que la vertu sportive exigée est inversement proportionnelle aux sommes en jeu. En vingt ans, on a épinglé un ou deux joueurs de tennis. Aucun golfeur (si, si, on se dope aux béta-bloquants dans les sports de précision), aucun joueur de base-ball, aucun boxeur, aucun…
    Soyons clairs : on savait dès les années 1900 que le Tour demande des efforts inhumains (« Vous êtes des assassins ! », hurlaient les frères Pélissier, qui se chargeaient à l’époque en cocaïne, au témoignage d’Albert Londres, aux organisateurs en 1924 — voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Pélissier). Que personne ne roule à cette allure sur 3500 kilomètres sans composer avec la nature. Qu’aucun sportif, jamais, n’est parvenu au sommet sans passer des arrangements avec les règlements — pas plus les athlètes grecs d’Olympie que les champions d’aujourd’hui.
    Et les guerriers (le sport n’est jamais que de la guerre édulcorée, n’est-ce pas…) n’ont jamais non plus craché sur un petit cordial avant de monter à l’assaut — Douaumont, c’était autre chose que le Galibier ou le Ventoux (eh, lecteur de passage, tu as déjà essayé d’escalader le Ventoux via Bédoin ou Malaucène à la seule force de tes petits mollets de coq en moins de deux heures ? Charly Gaul le faisait en 1958 en une heure et des broutilles, mais en combien de temps l’ont gravi Armstrong et Pantani en 2000…).
    Sans parler des tonnes de Viagra absorbées avant de grimper Madame — ah, mais ça, paraît-il, ce n’est pas de la triche, c’est l’art d’aider la Nature, n’est-ce pas… Pourtant, on devrait l’interdire, si l’on tient compte que l’on meurt aussi bien sur les côtes de la créature qu’en grimpant le Ventoux en 1967.
    Nous sommes entrés dans une ère vertueuse qui me fait gerber. Je ne fume pas, la fumée des autres me gêne parfois, j’ai horreur d’embrasser les cendriers froids, mais j’ai la politesse de ne pas le leur dire. Les envoyer grelotter sur les trottoirs en plein hiver est une vexation immonde. L’ostracisme général lancé en direction des nicotineurs n’est jamais qu’une façon de se dédouaner des bénéfices considérables encaissés par l’Etat — en taxes acquittées et pensions non versées à des fumeurs heureusement décédés, en moyenne, à l’heure du départ à la retraite (si, si, c’est le calcul qui a été fait pour légitimer la perpétuation de la vente : le tabac, qui pour l’essentiel tue après cinquante ans, quand on a déjà l’essentiel de sa carrière derrière soi, rapporte plus qu’il ne coûte en soins médicaux). Assez curieusement, ce sont les substituts de tabac que l’on veut faire interdire aujourd’hui, au nom d’un principe de précaution que l’on n’a jamais imposé ni à Marlboro ni à Gitanes — cherchez l’erreur. Une façon aussi pour les non-fumeurs d’exhiber leur vertu. Ah, comme ils doivent se sentir meilleurs… La santé est l’antichambre de la sainteté.
    Le chantage à la santé explose. Mangez bio (en fait, il y a un gigantesque marché du bio sur lequel se sont lancés les Allemands bien avant nous), roulez à pied (si je puis m’exprimer ainsi), achetez des produits issus du commerce équitable (si vous vous imaginez que les paysans du Chiapas voient la couleur de votre argent, c’est que vous êtes vraiment des bobos gogos), calculez le bilan carbone de chaque produit acheté, et votez EELV — là, c’est le sommet — en jouant avec le PS un tango bien à vous (un pied dedans, un pied dehors). Réduisez le déficit de la Sécu. La vertu écolo parle par impératifs puissamment catégoriques.
    Non que j’aie adopté le slogan de Churchill (« No sport ! ») ni que je consente de bon gré à bouffer de la merde. Mais la vertu décrétée, l’hygiène obligatoire, m’amènent à penser que nous sommes entrés dans un fascisme de la santé par conformité qui me donne une légère nausée. Ces oukases perpétuels sont le plus mauvais héritage de la vertu robespierriste — avec à la clé le même goût pour la terreur. M’étonne guère que Meirieu soit écolo, tiens !
    La vertu n’est pas, contrairement à ce que pensait Montesquieu, la clé du gouvernement républicain — qui n’a jamais été aussi grand qu’avec à sa tête des hommes qui s’embarrassaient peu de morale, voyez Clémenceau ou Roosevelt, ou même Mitterrand, qui ne fut jamais un exemple de vertu, ni privée, ni publique. La vertu est l’outrance de la République. Ce puritanisme est le symptôme des temps de crise. On hait sa famille, comme disait Gide, lorsqu’on entend l’appel du large — mais le large, aujourd’hui, est houleux. Alors, repliement sur la cellule primitive, la grotte, le terrier. L’écolo rêve d’être un lapin. Tous aux abris. Division binaire entre le sain et le malsain, le vertueux et le vicieux, le bien et le mal, le carnivore et le végétarien, le libertin et le curé. Rousseau c’est bien, et Céline est le mal. Capote obligatoire entre pucelles et puceaux, et macrobiotique imposée. Haro sur le steack, à moins qu’il ne soit de soja. L’antispécisme fait des ravages, le végétarisme aussi. On nous menace de cancers divers (pour un peu, les croisés de la santé à tout prix nous les souhaiteraient, pour nous faire les pieds — creuse ta tombe avec tes dents en te délectant d’une entrecôte aimablement persillée, hé, assassin…). On cherche à nous culpabiliser sur le sucre, sur le sel, le fumé, le grillé, — ou la quantité. Riz complet pour tout le monde ! Arrosé au Robinetus Simplex, parce que les alcools élevés en barriques de bois contiennent eux aussi des poisons innommables, et que le bilan carbone des eaux minérales en bouteilles plastiques est lamentable. Et si j’ai envie de regarder les bulles dans mon verre ? Mais non, Perrier ou Dom Pérignon, c’est fou.
    J’ai très envie d’écrire un petit livre qui réhabiliterait la viande, la bidoche, la barbaque, histoire de répondre au No steack d’Aymeric Caron. Un livre qui dirait le plaisir d’écraser entre ses dents les cellules ingénieusement attendries en mûrissoirs, saisies sur des braises adéquates, recouvertes d’une croûte caramélisée voluptueuse (merci à Maillard qui le premier a décrit cette réaction !), gorgées de sang et d’Histoire — car déguster un steack (voir Barthes sur le sujet) renvoie à une chronologie et à une culture bien plus que millénaires. La viande était l’aliment de base des gladiateurs romains, le mets de choix des Grecs qui ne sacrifiaient aux Dieux que l’odeur des festins, tout comme le gigot de pré-salé était le carburant majeur (avec les saumons qui remontaient alors le Couesnon) des ouvriers qui rebâtissaient le Mont Saint-Michel avec Corroyer en 1878.
    Mais le steack, c’est le plaisir, et le plaisir sera macrobiotique ou ne sera pas. D’ailleurs, il vaut mieux qu’il ne soit pas — le plaisir est suspect.
    Une jeunesse nourrie (intentionnellement ?) aux McDo et autres substances molles est la cible de choix de cette culpabilisation systématique. Le mou marque la récession vers l’infantile. Mâcher sera bientôt une activité anachronique : après les dents de sagesse, ce sont désormais les canines qui disparaissent — ou que l’on fait sauter pour que les incisives aient un peu de place dans les mâchoires étroitisées du troisième millénaire.
    Amis de Cro-Magnon et de Néandertal, ressaisissez-vous ! Réclamez le droit à la bidoche, à l’amour sans entraves, au cigare-cognac-Lagavulin ! Réclamez l’érotisme débridé des années 70, le non-conformisme, le droit de ne pas aimer Marc Lévy ni Anna Gavalda ! Battez-vous pour une école élitiste, la seule à fabriquer de l’égalité sur la base des talents, alors que l’égalitarisme est le garant des inégalités de naissance. Aspirez à un président anormal mais efficace ! Prenez le contrepied, allumez des contrefeux, formulez des contre-propositions — et mangez de la vraie viande.

    Jean-Paul Brighelli (Bonnet d'âne, 4 juillet 2013)

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  • Immigration, Islam : quelles solutions pour sortir de l'impasse...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une intervention de Laurent Ozon, consacrée à la question de l'immigration, dans le cadre d'une conférence organisée à Nice par Egalité et Réconciliation et Les Non-Alignés.

     

    Vous pouvez également regarder ici l'intervention d'Albert Ali et les réponses des intervenants aux questions du public.

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  • Ich bin ein Blonder !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Fernand Anasthase, cueilli sur le site de La Droite strasbourgeoise et consacré à cet étonnnant racisme anti-blond qui se répand dans la société sous couvert d'humour...

     

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    Ich bin ein Blonder !

    A l’heure où toutes les minorités réclament leur part de souffrance, j’aimerais moi aussi participer à ce jeu consistant à crier haut et fort : « c’est moi qui ai la plus grosse (souffrance) , malheureusement je suis valide, hétérosexuel, natif,  imposable, père, catholique. Bref je cumule les handicaps en ne faisant partie que de la majorité silencieuse.

    Mais je n’ai pas dit mon dernier mot, en effet je possède une caractéristique qui pourrait me faire toucher le jackpot, tellement la discrimination dont celle-ci fait l’objet est courante : Je suis blond ! (Kennedy aussi d’où le titre pour ceux qui n’ont pas fait allemand première langue). Pas blond couleur paille genre suédois, mais blond moyen, correspondant techniquement au niveau 7 (sur 10) de l’échelle d’Eugène Schueller, fondateur de l’Oréal et d’ailleurs d’origine alsacienne. Je vous parle de ce blond moyen, si répandu en France et en Europe et que l’on nomme improprement  châtain (plus brun). Je referme ici la parenthèse capilo-capillaire, et en reviens à la discrimination dont je suis victime : je suis donc blond, mon engeance également, et j’en ai par-dessus la tête, si  je puis dire, du stéréotype  » blondeur=blond platine =bêtise » devenu un dogme. Je précise que ma femme a de beaux cheveux bruns, (ou plutôt châtain pour être précis), eh oui je ne suis pas monomaniaque. Le problème que je veux soulever n’étant pas esthétique mais purement politique voire métapolitique.

    Le phénomène est tellement entré dans les mœurs que l’on a oublié qu’à l’origine c’était une plaisanterie visant à rire d’un certain type de femmes , « décolorées », d’ailleurs souvent brunes, privilégiant plutôt l’esthétique à l’intellect, ravissantes idiotes, illustrées par le personnage de Marylin Monroe dans Les hommes préfèrent les blondes. Ainsi, dans l’inconscient collectif la blondeur platine s’est substituée à la blondeur traditionnelle, à la faveur du cinéma Hollywoodien, de la mode, etc. Cette plaisanterie s’est généralisée et est devenue au fil du temps un quasi racisme anti-blond, dont il n’est pas nécessaire de donner d’exemples tant ils sont légions actuellement. Même une oreille distraite glane au moins une blague par jour  sur les blondes, que ce soit au travail, à l’école, à la télé, au cinéma. Néanmoins je souhaite quand même illustrer ce qui me semble être le summum d’un conditionnement devenu nauséabond : au collège, lorsqu’une fillette brune (ou châtain si vous préférez) se trompe dans une réponse, elle se fait dire par ses camarades qu’elle est «  brune à l’extérieur et blonde à l’intérieur » ! Quels scandales en vue si l’on remplaçait dans toutes ces plaisanteries « blonde » par « crépue » ! Je précise que dans une classe d’école hors des grandes villes, la majorité des enfants, du moins en Alsace, est blonde, et même en France de l’intérieur (l’expression « nos chères têtes blondes » le prouve). Je laisse imaginer le résultat de cette méthode Coué inversée l’envers : vous êtes blondes vous êtes connes… nous sommes blondes nous sommes connes… répétée à l’envi…

    Venons-en aux racines du mal, si j’ose dire. Certains pensent que cette détestation est le contrecoup des idées racialistes nazies et il est vrai que si l’on regarde bien, la plupart des méchants dans les films actuels sont représentés par des personnages blonds, l’effet boomerang est incontestable. Cependant je ne crois pas à cette thèse, ou tout du moins le nazisme de la 2ème Guerre Mondiale n’en est pas la cause essentielle, en effet le phénomène anti-blond n’a commencé que dans les années 80 (les brunes comptent pas pour des prunes), sa systématisation date des années 2000 et son paroxysme a été atteint ces dernières années , soit tout de même 70 ans après qu’un petit brun ait privilégié fortement la blondeur dans sa doctrine…

    Pour tout dire je pense qu’il y a volonté inconsciente mais délibérée d’insulter et de nuire. Mais nuire à quoi ? Et qui ?  Et bien dans un mouvement global  et de fond, à  tout ce qui fait la beauté, la symbolique et l’identité de l’Europe et de son peuple, et la blondeur n’y échappe pas !

    En terme statistique, l’on peut oser un raccourci : la courbe de cette tendance antiblonde suit la courbe de la présence de populations  extra-européenne sur le sol européen  (mais chut pas d’amalgame), et coïncide avec la  prise de pouvoir de certains lobbies médiatiques très utiles pour diffuser cette idée! La blondeur est à abattre, telle une richesse trop voyante ou plutôt trop visible.

    Et si je vous dis remplacement de population, réflexe anthropologique de conquérant, division du peuple afin d’éviter sa cohésion et son unité…certaines pièces du puzzle se mettent-elles en place ? Rappelons qu’en Suède un certain nombre de blondes se teignent en brune de peur de se faire agresser. Évidemment il n’y a pas de complot, mais simplement une convergence d’intérêts, de trahisons, de veulerie visant à saper les fondements même de notre civilisation et de nos mythes. Rassurez-vous je ne pleurniche pas car des méchants n’aiment pas les blonds ; d’autres phénomènes  plus graves sont en œuvre et vont dans le même sens mais le racisme anti-blond me semble être emblématique et le combat à son encontre absolument pas superficiel. Et n’oublions pas ce qui me semble être une donnée fondamentale dans cette bataille, à savoir l’ethno masochisme dont fait preuve l’Europe, ou plutôt  ses élites, par le culte de l’Autre et du Métissage dont l’un des nombreux corollaires est bien la disparition de la blondeur  et de ce qui caractérise l’Europe en tant que Civilisation. Il faut voir plus loin que le bout de son nez n’est-ce pas ?

    Ainsi, c’est notre propre faiblesse qui risque de nous perdre, notre lâcheté, et non pas  la force des barbares, c’est pourquoi j’affirme : blondes et blonds de tous les pays unissez-vous, ne vous sentez plus obligés de rire aux blagues stupides, soyez fiers de ce que vous êtes, et ne vous couchez pas lorsqu’on vous insulte indirectement ! Ce sera déjà une première prise de conscience.

     

    Fernand Anasthase (La droite strasbourgeoise, 31 juillet 2013)

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  • La naissance d'un Empire...

    Ceux qui ont aimé le film 300, de Zack Snyder, tiré de la géniale bande-dessinée de Franck Miller, découvriront avec intérêt la bande-annonce de 300 : la naissance d'un Empire, de Noam Murro, qui, avec le même style fantastique, décrit les événements qui font suite à la bataille des Thermopyles et conduisent à la victoire grecque de Salamine. Après le Spartiate Léonidas, c'est l'Athénien Thémistocle qui affronte Xerxès...

     


    300- Rise of an Empire par teasertrailer

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