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wokisme

  • Feu sur la désinformation... (508) : Quand Teddy Riner défend le voile...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou et Floriane Jeannin.

     

                                            

    Au sommaire cette semaine :

    L'image de la semaine : Les médias vous incitent à ne plus avoir d'enfants !...

    Dossier du jour : Teddy Riner, Tibo InShape, Mahyar Monshipour, les sportifs et le port du voile dans le sport...

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    Pastilles de l’info:

    • Le "fait religieux", un voile de pudeur sur les mots
    • Blanche-Neige et les 7 woke : l'échec cuisant du remake de Disney
    • Sarkozy, fille et fils : Giulia et Louis sous les projecteurs
    • Racisme anti-Blancs : le déni médiatique après Crépol
    • Les Presses Universitaires de France et l'enquête anti-woke qui dérange
    • Jean-Michel Aphatie : "grand journaliste" selon le président algérien Tebboune
    • France 2 sous l'ère Ernotte, en pleine refonte des logos
    • Climatisme : quand les médias soufflent le chaud et le froid

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    Portrait piquant (en partenariat avec l’OJIM) : le quotidien Libération...

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  • L'Europe woke est là pour durer...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la chronique de David Engels sur Ligne droite, la matinale de Radio Courtoisie, datée du 21 mars 2025 et consacrée aux conséquences durables du poison wokiste...

    Historien, essayiste, enseignant chercheur à l'Instytut Zachodni à Poznan, à l'Institut Catholique de Vendée ainsi qu'au Mathias Corvinus Collegium de Bruxelles, David Engels est l'auteur de trois essais traduits en français, Le Déclin - La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013), Que faire ? - Vivre avec le déclin de l'Europe (La Nouvelle Librairie, 2024) et, dernièrement, Défendre l'Europe civilisationnelle - Petit traité d'hespérialisme (Salvator, 2024). Il a  également dirigé deux ouvrages collectifs, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020) et Aurë entuluva! (Renovamen-Verlag, 2023), en allemand, consacré à l’œuvre de Tolkien.

     

                                               

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  • Les PUF annulent la parution d’un livre anti-woke...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Emmanuelle Hénin, qui a codirigé la réalisation de l'ouvrage collectif intitulé Face à la censure woke, dont les Presses universitaires de France viennent d'annoncer l'annulation de la publication, suite aux pressions de l'historien déconstructeur Patrick Boucheron et de ses affidés.

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    Les PUF annulent la parution d’un livre anti-woke : la réaction d’Emmanuelle Hénin, codirectrice de l’ouvrage

    Vous avez pris l’annulation aujourd’hui même, par la presse…

    Les PUF ont d’abord communiqué d’abord avec la presse, ce qui n’est pas très élégant, avant de nous mettre devant le fait accompli. Tout a commencé vendredi matin, lors d’une conférence de presse tenue par Patrick Boucheron au Collège de France dans le cadre de l’initiative « Stand Up for Science », créée pour dénoncer les conséquences du « trumpisme » sur le débat d’idées… et défendre la liberté d’expression contre la censure politique ! Boucheron, mandarin idéologue qui a acquis un pouvoir d’intimidation considérable, pouvoir encore accru par le succès de la cérémonie d’ouverture des JO, a lancé contre nous la meute des journalistes bien-pensants. Notamment Simon Blin, journaliste à Libération, qui est absolument exaspéré par l’existence de l’Observatoire d’éthique universitaire et ne perd pas une occasion de nous attaquer. Il faut savoir déjà que les PUF avaient fait censurer un article de l’ouvrage au motif que c’était un article sur l’immigration et qu’il remettait en cause les thèses de François Héran, lui aussi professeur au Collège de France, nommé expressément par le président de la République pour dire que l’immigration ne pose aucun problème et n’a que des effets bénéfiques. Devant la censure arbitraire de cet article, nous avions décidé de dédier l’ouvrage « à toutes les victimes de la censure »… ce qui prend aujourd’hui une saveur particulière. Nous étions loin de savoir que finalement nous dédicacerions ce livre à nous-mêmes !

    Vous n’aviez pas senti la chose venir ?

    Absolument pas. Il faut savoir que cet ouvrage a été publié sans aucun financement. On nous accuse d’être « trumpistes », alors qu’il s’agit d’un collectif qui réunit des universitaires qui ont des opinions et des sensibilités politiques très variées. Au départ, il devait se faire sous la direction de Nathalie Heinich et Pierre Vermeren. Comme Nathalie Heinich avait beaucoup de livres sur le feu, je l’ai repris et considérablement remanié, en l’axant sur le thème de l’obscurantisme. Le problème c’est que Nathalie Heinich a fini par claquer la porte de l’Observatoire suite à l’élection de Trump et à la publication par un de nos donateurs, Pierre-Édouard Stérin, accusé d’être « d’extrême droite », de la liste des associations qu’il soutient, dont notre Observatoire. Dès lors, la presse tout entière nous a accusés d’être à la solde de Trump, puisque désormais l’antiwokisme, c’est le trumpisme. Il est impossible de faire entendre que les ennemis de nos ennemis ne sont pas forcément nos amis. C’est un raisonnement beaucoup trop élaboré pour le sectarisme de gauche, qui divise le monde en deux camps : le Bien et le Mal.

    Comment vivez-vous, de l’intérieur, les annonces faites par Trump sur le monde de la recherche ?

    Il y a eu des effets positifs au sens où il a retiré des financements, notamment à tous les départements DEI (Diversity, Equality, Inclusion) qui sont en réalité une vaste supercherie, et qui incluent toute la promotion des théories du genre, du racialisme, etc… Il a également retiré énormément d’argent à l’Université de Columbia à cause de ce qui s’y est passé depuis le 7 octobre, ce qui est une bonne chose. Mais en même temps, il jette le bébé avec l’eau du bain parce qu’il a supprimé aussi des chaires sur le climat. Et par ailleurs ses déclarations et ses décisions à l’emporte-pièce en font un personnage éminemment dangereux. Notre collectif n’obéit ni à Trump ni à personne d’autre. Notre charte, c’est vraiment l’éthique universitaire. Parmi les contributeurs du volume, la seule personnalité un peu clivante, c’est Pierre-André Taguieff, qui nous a proposé une très bonne postface sur la déconstruction. Nous nous sommes efforcés de faire un ouvrage de recherche, nuancé et documenté… il faut croire qu’aujourd’hui, ce genre d’intention n’est même plus lisible (cf l’article de Libération, NDLR). Le projet du livre, qui répond d’ailleurs à une commande des PUF, était avant tout de faire connaître le travail de l’Observatoire et de documenter les dérives idéologiques dans la recherche et l’enseignement supérieur. Nous montrons comment ces idéologies influent sur toutes les disciplines, l’histoire des sciences, la littérature, mais aussi les sciences dures et la  médecine – la biomédecine, l’oncologie, la psychanalyse. Dans son excellent article, Florent Poupart, psychanalyste montre comment certains professionnels vont aujourd’hui à l’encontre de l’éthique de leur métier en exprimant des biais avec leurs patients. Céline Masson, également, avait écrit un article pour dénoncer la censure dont elle est l’objet lorsqu’elle dénonce les apprentis sorciers qui proposent aux  mineurs de « changer de corps »… la voilà donc doublement censurée, elle qui n’est pas vraiment de droite, au passage. Finalement, cette annulation traduit une peur irrationnelle : la peur que nous fassions élire une sorte de Trump français. Et davantage, la peur très justifiée que nous ne révélions certaines impostures du monde de la recherche ; car s’ils n’avaient rien à se reprocher du point de vue de l’éthique universitaire, ils ne se déchaîneraient pas à ce point contre nous. Mais ce livre paraîtra : en quelques heures, nous avons reçu des propositions de la part de trois éditeurs.

    Emmanuelle Hénin (Site de l'Incorrect, 11 mars 2025)

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  • Le vrai nom du grand bordel...

    Les éditions du Verbe Haut viennent de publier un nouvel essai de Martin Peltier intitulé Le vrai nom du grand bordel : arc-en-ciel. Journaliste, Martin Peltier, qui a collaboré au Figaro magazine, au Quotidien de Paris et à Minute, notamment, est aussi de plusieurs essais comme 20 bonnes raisons d'être anti-américain (DIE, 2015),  L'empire arc-en-ciel (DIE, 2020) ou Le procès Tintin (Verbe Haut, 2023), ainsi que d'un roman, La fin de l'homme blanc (DIE, 2018).

    Peltier_le vrai nom du grand bordel.jpg

    " Et si l’arc-en-ciel, ce symbole de paix et d’harmonie, cachait une mécanique bien plus sombre ? Dans cet essai percutant et provocateur, Martin Peltier explore les coulisses d’un monde en mutation où idéologies et agendas mondiaux se croisent pour redéfinir nos sociétés.

    Avec pour guide la question simple de Péguy : que vois-je ?
     
    Derrière les grandes peurs, wokisme, islamogauchisme, changement climatique, pandémies, et les grandes ambitions («big reset»), l’auteur dévoile la cohérence insoupçonnée d’un système global aux accents orwelliens. Ce concept central, qu’il nomme «Arc-en-ciel», éclaire la manière dont une nouvelle forme d’empire, avec ses propres dogmes et sa propre religion, s’installe au cœur de nos existences. Un livre dérangeant, incontournable pour comprendre les enjeux cachés de notre époque et poser un regard critique sur ce que nous tenons pour acquis.
     
    Martin Peltier signe ici un ouvrage à contre-courant, mêlant réflexion incisive et analyse sociétale, pour inviter chacun à décrypter les vérités qui se dissimulent sous la surface."
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  • Les snipers de la semaine... (285)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Breizh-Info, Anne-Sophie Hamon dézingue les sectateurs wokistes de l'empire du moche...

    L'empire du moche

    Marsault_Wokiste.jpg

    - sur le Figaro Vox, Joachim Imad allume la médiocrité des incultes qui nous gouvernent...

    Spider-Man à Bercy

    Lombard_Spiderman.jpg

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  • Le monde médiatique hexagonal : une impeccable homogénéité idéologique libérale-libertaire...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Xavier Eman à Breih-Info à l'occasion de la sortie de son enquête intitulée Formatage continu (OJIM/La Nouvelle Librairie, 2024) et consacrée aux écoles de journalisme.

    Rédacteur en chef de la revue Livr'arbitres et rédacteur en chef adjoint de la revue Éléments, Xavier Eman est l'auteur de deux recueils de chroniques intitulés Une fin du monde sans importance (Krisis, 2016 et la Nouvelle Librairie, 2019), d'un polar, Terminus pour le Hussard (Auda Isarn, 2019) et, dernièrement, d'Hécatombe - Pensées éparses pour un monde en miettes (La Nouvelle Librairie, 2021).

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    « Enseignants comme étudiants, issus des mêmes milieux urbains bourgeois, se considèrent comme une élite éclairée moralement supérieure à la plèbe »

    Breizh-Info : Dans Formatage continu, vous explorez les quatorze principales écoles de journalisme en France. Qu’est-ce qui vous a conduit à écrire cet ouvrage ?

    Xavier Eman : A tout seigneur, tout honneur, c’est Claude Chollet, le président et guide suprême de l’OJIM qui a eu l’idée de cette publication à la suite d’une réflexion partagée – d’ailleurs assez commune et banale – sur l’incroyable conformisme idéologique, tendant presque à la « mêmeté », du personnel journalistique et médiatique français. Pourquoi l’écrasante majorité des journalistes est-elle si parfaitement interchangeable, si remarquablement soumise à la doxa « libérale libertaire » et mondialiste, et si parfaitement imperméable aux changements et évolutions politiques et idéologiques de l’opinion publique ? C’est pour tenter de répondre à cette question que je me suis donc penché sur leur formation, leurs écoles, ce qu’on leur y enseigne et qui y enseigne. Et je n’ai pas été déçu.

    Breizh-Info : Comment avez-vous choisi les quatorze écoles incluses dans ce « Tour de France » ? Certaines écoles se démarquent-elles par un profil plus « dissident » ou plus critique, ou est-ce un phénomène général ?

    Xavier Eman : Nous avons décidé de limiter l’analyse aux 14 écoles « reconnues par la profession » et qui sont donc les plus prestigieuses et sensément les plus « sérieuses ». En réalité, ce sont surtout celles qui ont le meilleur « carnet d’adresses » pour placer leurs « poulains » à l’issue de leurs études. Ce sont également celles dont sont issus la plupart des « grands noms » de notre paysage médiatique. Il y a bien sûr des différences et des nuances entre les établissements, mais celles-ci restent très superficielles, pour ne pas dire cosmétiques. Les fondements pédagogiques et idéologiques sont très similaires.

    Breizh-Info : Vous évoquez un système de « formatage idéologique » et de « cooptation politique » dans ces écoles. Quels sont, selon vous, les principaux mécanismes qui aboutissent à cette uniformité de pensée chez les jeunes journalistes ?

    Xavier Eman : L’élément principal est la totale uniformité idéologique des intervenants dans ces écoles, sur un panel allant du centre-gauche (Le Monde) à l’extrême-gauche (Mediapart, Streetpress…) ce qu’ils considèrent très certainement comme la parfaite expression d’une remarquable « diversité » sans cesse mise en avant dans leur communication. Le second point est l’omniprésence, dans les enseignements comme dans les travaux pratiques, des thématiques sociales et sociétales les plus prétendument « progressistes », des droits LGBTQI+++ aux « violences policières » en passant par les difficultés d’insertion des migrants et les monstruosités imposées aux femmes par le patriarcat. Dans les nombreux différents journaux d’apprentissage réalisés par les étudiants, vous ne risquez pas de trouver un seul article sur le racisme antiblanc ou sur les drames de Lola ou de Philippine, ou alors simplement pour en « décrypter » l’odieuse « récupération » par « l’extrême-droite ».

    Breizh-Info : Vous parlez d’une endogamie sociale au sein des écoles de journalisme. Comment se traduit-elle concrètement ? Et quelles en sont, selon vous, les conséquences sur la qualité de l’information et la représentation de la diversité des opinions ?

    Xavier Eman : Même si certaines écoles se félicitent de la mise en place de « filières » ou de conditions d’admission sensées favorisé la « mixité sociale », la grande majorité des étudiants reste issue de la bourgeoisie citadine des centre-villes. Ils ont donc déjà, à l’origine, sinon l’idéologie du moins la « façon de penser » bobo-mondialiste qui va avec. Ils ont généralement fréquenté les mêmes établissements scolaires (le plus souvent privés), les mêmes soirées, les mêmes lieux devillégiature de vacances, etc. Venant d’un milieu privilégié, largement préservé et protégé, ils ont l’habitude de « l’entre-soi » de gens se considérant comme une « élite éclairée » moralement supérieure à la plèbe. C’est le fameux « camp du Bien ». Cette endogamie sociale explique en grande partie leur déconnexion quasi-complète vis à vis des réalités, des préoccupations et des problèmes de la majorité de la population.

    Breizh-Info : Selon vous, comment pourrait-on réformer la formation des journalistes pour favoriser une plus grande diversité de points de vue et mieux représenter la pluralité des opinions en France ? N’y a-t-il pas le risque que les instituts de formation libres du journalisme formatent « à l’envers » d’autres journalistes indépendants ou alternatifs ?

    Xavier Eman : C’est évidemment un risque… De la même façon que la « réinformation » ne doit pas être de la « désinformation inversée », une formation journalistique « alternative » ne doit pas simplement remplacer du « bourrage de crâne de gauche » par du « bourrage de crâne de droite »… Dans une vision idéale, on pourrait imaginer une école se concentrant sur la transmission des aspects « techniques » du métier de journaliste et qui solliciterait des intervenants de toutes les sensibilités politiques. Quant aux écoles existantes, certaines seraient évidemment réformables, notamment celles qui sont publiques, en changeant le personnel de direction et une partie au moins des enseignants… La gauche hurlerait évidemment alors à l’atteinte à la « liberté », celle-ci se cofondant, dans son esprit, avec un monopole absolu et incontestable sur la culture, l’enseignement et les médias.

    Breizh-Info : Pensez-vous qu’une forme d’autocensure s’installe chez les étudiants en journalisme pour s’intégrer dans le cadre idéologique dominant, ou cette conformité est-elle imposée dès les premiers cours ?

    Xavier Eman : Il y a autocensure chez ceux qui, justement, ne partagent pas la doxa idéologique de ces écoles mais sont obligés de « faire profil bas » et de se conformer aux injonctions des professeurs et des intervenants pour ne pas se « faire repérer » voire « dénoncer » (parfois par leurs propres condisciples…) comme étant des « mal pensants » à sanctionner voir à écarter de la formation. Nous avons récolté plusieurs témoignages d’anciens élèves qui nous ont raconté à quel point ils devaient se surveiller pour ne pas éveiller la méfiance des autres élèves ou des cadres de l’institution. Pour pouvoir non seulement suivre « paisiblement » leur formation mais également espérer trouver du travail à sa sortie, ils étaient condamnés à une forme de « schizophrénie « , à dire et à écrire le contraire de ce qu’ils pensaient.

    Breizh-Info : Vous êtes également rédacteur en chef de Livr’arbitres et du magazine Éléments. Dans quelle mesure votre propre parcours a-t-il influencé votre perception du journalisme ?

    Xavier Eman : J’ai toujours nourri une grande passion pour le journalisme, que j’associais à la liberté et à la recherche de la vérité, ou du moins, plus modestement, de l’honnêteté. Mais mes premières confrontations au « journalisme professionnel » m’ont rapidement fait perdre mes illusions et, face aux carcans imposés à la fois par le « politiquement correct » et les impératifs économiques (poids des annonceurs, des actionnaires…), j’ai vite compris qu’il n’y avait de véritable marge de manoeuvre et de possibilité d’expression libre que dans les médias alternatifs et indépendants, c’est à dire aussi dans une certaine marginalité. Par ailleurs, tous les grands journalistes, passés ou présents, que j’admire sont des autodidactes, donc je ne suis nullement fasciné et encore moins impressionné par les titres universitaires dans ce domaine.

    Breizh-Info : Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui envisagent une carrière dans le journalisme, mais qui craignent de perdre leur indépendance de pensée ?

    Xavier Eman : Déjà je leur conseillerai de lire le plus possible. De se constituer une solide culture générale et historique sur laquelle ils pourront appuyer leurs analyses de l’actualité et faire la différence avec les tragiques incultes qui occupent massivement les plateaux et les rédactions. Pour le reste tout dépend de leur caractère, de leurs envies et de leurs ambitions… S’ils veulent briller et gagner de l’argent, ils devront, dans le contexte actuel, courber l’échine et se renier. S’il acceptent la perspective de nombreuses difficultés, d’une relative pauvreté et d’un assez large anonymat, alors ils peuvent envisager de faire un travail à la fois sérieux, honnête et utile. La multiplication des nouveaux supports de type « youtube » offre notamment aujourd’hui des perspectives viables en dehors des médias dominants et institutionnels. Par ailleurs, le développement actuel des titres « conservateurs » ou « libéraux conservateurs » peut sensiblement changer la donne. A condition, comme nous l’avons déjà dit, que cela n’aboutisse pas simplement à une inversion des conformismes et des censures…

    Xavier Eman, propos recueillis par Yann Vallerie (Breizh-Info, 18 novembre 2024)

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