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wokisme

  • Conversations américaines...

    Les éditions Albin Michel viennent de publier un livre d'entretiens entre Jean-Claude Michéa et Michael Behrent intitulé Conversations américaines.

    Analyste lucide et incisif du système libéral et des serviteurs de gauche de celui-ci, écrivant dans une langue limpide, Jean-Claude Michéa est l'auteur d'essais essentiels comme Impasse Adam Smith (Flammarion, 2006), Le complexe d'Orphée (Flammarion, 2011), Les mystères de la gauche (Flammarion, 2013), Notre ennemi le capital (Flammarion, 2017), Le loup dans la bergerie (Flammarion, 2018) ou Extension du domaine du capital (Albin Michel, 2023).

    Américain, Michael Behrent est historien et professeur d'université.

     

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    En bousculant nos certitudes, Michéa rend possible une recomposition intégrale de la politique. » Michael Behrent

    Depuis plusieurs décennies, Jean-Claude Michéa analyse la façon dont la société contemporaine a basculé dans le libéralisme, sous sa double forme d'économie de marché et de culture progressiste. Nourri du socialisme orwellien, il n'a eu de cesse de dénonçer l'abandon des classes populaires par la gauche -de Mitterrand à Macron-, au profit d'un libéralisme culturel qui a nourri les pires dérives du wokisme.

    Ce petit essai lumineux, né de conversations entre Jean-Claude Michéa et Michael Behrent, universitaire et essayiste américain de renom, spécialiste de l’œuvre de Michel Foucault, montre combien les intuitions et analyses de Michéa étaient prémonitoires. Il éclaire les similitudes entre la profonde crise morale et politique française et la situation américaine, où un peuple abandonné par les élites démocrates a permis l'accession au pouvoir de Donald Trump.

    N'est-il pas temps d'envisager une recomposition intégrale de la politique? Tel est peut-être la question et l'espoir auxquels nous renvoie la lucidité sans concession de Jean-Claude Michéa."

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  • Paradoxes de la pensée progressiste...

    Les éditions L'Artilleur viennent de publier un essai d'André Perrin intitulé Paradoxes de la pensée progressiste. Agrégé de philosophie, André Perrin  est l'auteur de Scènes de la vie intellectuelle en France (L'Artilleur, 2016), de Journal d’un indigné (L’Artilleur, 2019) et de Postures médiatiques - Chroniques de l'imposture ordinaire (L'Artilleur, 2022).

     

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    " Parler de la pensée woke, ou, pire encore, du wokisme, c’est s’exposer immanquablement à l’objection selon laquelle on parle de quelque chose qui n’existe pas : « Le wokisme n’existe pas », c’est une « obsession française », selon le journal Le Monde, une « chimère ».
    Woke et wokisme rejoignent ainsi au rayon des choses inexistantes la théorie du genre, le politiquement correct, l’islamo-gauchisme, voire l’antisémitisme dans la mesure où celui-ci « reste résiduel en France » selon Jean-Luc Mélenchon.
    En revanche, l’extrême-droite et la « fachosphère » existent bel et bien.
    André Perrin montre que cette sélectivité est le signe parfait des idéologues dont l’une des plus profondes convictions est qu’on peut changer les choses en changeant les mots, et ils s’y emploient en tentant d’imposer aux autres leur novlangue.
    Ce livre dresse un état des lieux et fait réfléchir savoureusement en pointant les multiples contradictions des idéologues qu’on peut quotidiennement voir et entendre en écoutant la radio publique et en lisant la « bonne presse »."

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  • La société officielle à bout de souffle...

    Le 30 juin 2025, Edouard Chanot recevait, sur TV libertés, Michel Maffesoli pour évoquer avec lui le divorce entre société officielle et société réelle. Michel Maffesoli s’attaque aux classes dirigeantes contemporaines – publicitaires, journalistes, technocrates et politiques. Il perçoit un "redressement en cours", estimant que les valeurs modernes, du wokisme ou du droit de l’hommisme, sont parvenues à saturation dans l’espace public, espace qui est en phase de reconstruction.

    Penseur de la post-modernité, ancien élève de Julien Freund et de Gilbert Durand, Michel Maffesoli a publié ces dernières années  Les nouveaux bien-pensants (Editions du Moment, 2014) , Être postmoderne (Cerf, 2018), La force de l'imaginaire - Contre les bien-pensants (Liber, 2019), La faillite des élites (Lexio, 2019),  L'ère des soulèvements (Cerf, 2021) ou encore, ces derniers mois, aux éditions du Cerf, Le Temps des peurs et Logique de l'assentiment.

     

                                               

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  • Guerre, climat, wokisme : quand Alain de Benoist démonte l’idéologie dominante...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Alain de Benoist à André Bercoff sur Tocsin dans lequel il évoque la rupture profonde entre les élites et le peuple à travers les grandes crises contemporaines : guerre en Ukraine, pandémie de Covid, urgence climatique, montée du wokisme…

    Philosophe et essayiste, directeur des revues Nouvelle École et Krisis, Alain de Benoist a récemment publié Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017), Contre le libéralisme (Rocher, 2019),  La chape de plomb (La Nouvelle Librairie, 2020),  La place de l'homme dans la nature (La Nouvelle Librairie, 2020), La puissance et la foi - Essais de théologie politique (La Nouvelle Librairie, 2021), L'homme qui n'avait pas de père - Le dossier Jésus (Krisis, 2021), L'exil intérieur (La Nouvelle Librairie, 2022), Nous et les autres - L'identité sans fantasme (Rocher, 2023) et, dernièrement, Martin Buber, théoricien de la réciprocité (Via Romana, 2023).

     

                                             

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  • La révolution arc-en-ciel : un totalitarisme participatif...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré au "grand bordel arc-en-ciel", tel qu'il a été décrit et analysé par le journaliste Martin Peltier...

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, ainsi que plusieurs essais, dont La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021), Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021), Bienvenue dans le meilleur des mondes (La Nouvelle Librairie, 2023) et, dernièrement Occident go home ! - Plaidoyer pour une Europe libre (Via Romana, 2024).

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    La révolution arc-en-ciel : Martin Peltier dénonce un totalitarisme participatif

    Martin Peltier, journaliste et auteur de nombreux essais, avait déjà traité en 2019 et en 2020 de la révolution arc-en-ciel. Mais l’essai qu’il vient de publier aux Éditions du Verbe Haut, Le Vrai Nom du grand bordel : Arc-en-ciel[1] élargit notablement l’analyse et la perspective. En réalité, c’est un véritable dictionnaire historique et raisonné de la révolution arc-en-ciel qu’il nous livre, abondamment documenté et sourcé, en 36 entrées développées dans un style direct et percutant, car Martin Peltier a, on le sait, le sens des formules choc. Derrière le « grand bordel » qui emporte actuellement l’Occident dans son tourbillon, l’auteur s’efforce de mettre en lumière la cohérence d’une idéologie, d’un agenda et de réseaux à l’œuvre. Car la révolution arc-en-ciel est multimodale puisqu’elle vise « la construction multidimensionnelle d’un homme nouveau sur une terre nouvelle[2] », sous des cieux nouveaux.

    Un projet à la convergence de plusieurs utopies

    Pour Martin Peltier le projet utopique de l’arc-en-ciel repose sur la convergence de trois mouvements principaux : la peur climatique et des pandémies, matrice de l’écologisme punitif et de la dictature sanitaire, l’idéologie du genre – c’est-à-dire la révolution par le sexe – et la promotion de l’immigration sans limite, au nom de l’antiracisme.

    Trois utopies qui reposent sur l’idéologie et non sur la réalité.

    Au début de son essai, Martin Peltier montre ainsi que ces évolutions ne doivent rien à la fatalité naturelle mais traduisent un projet conscient porté par des oligarchies et des idéologues, principalement anglo-saxons. C’est pourquoi l‘arc-en-ciel inverse tout : « le réel est pris pour virtuel et vice-versa[3] » et l’arc-en-ciel est avant tout une inversion radicale du christianisme. Pendant que « la transgression est devenue norme sociale[4] » en Occident.

    Martin Peltier montre ainsi que l’arc-en-ciel repose sur « la communauté de pensée et d’action entre l’extrême gauche radicale, les élites occidentales, économiques, intellectuelles, religieuses, politiques, militaires et les institutions internationales[5] ». On pensera sur ce plan au concept de cathédrale développé par le théoricien conservateur américain Curtis Yarvin.

    Car, pour l’auteur, la révolution arc-en-ciel résulte de « la fusion de trois internationales : celles de l’or, du socialisme et de l’humanisme maçon[6] ».

    La révolution par le haut

    Mais Martin Peltier s’en prend aussi, et c’est son originalité, aux faux diagnostics : selon lui, la révolution arc-en-ciel n’a rien d’hyperlibérale car elle est conduite en Europe par des oligarchies issues de la gauche et elle ne nous fait pas entrer dans un monde orwellien.

    Car le monde orwellien était postsoviétique, alors que l’arc-en-ciel repose sur un soft totalitarisme qui se présente sous une forme séduisante. De même, pour lui, la révolution arc-en-ciel ne se réduit pas au wokisme car elle est « une révolution de l’élite longuement pensée dans des cénacles intellectuels, des décennies avant que les woke ne se sentent et se disent woke[7] ».

    Martin Peltier élargit ainsi l’analyse développée par Christopher Lasch dans sa Révolte des élites : la révolution arc-en-ciel est une « rupture imposée par le haut[8] » qui se sert de la cause des minorités pour imposer sa domination, dans le temps long. Et qui joue en permanence sur différents registres pour faire avancer son agenda, comme on dit au Forum de Davos.

    Un totalitarisme participatif

    L’arc-en-ciel se définit par le mouvement : « Ceux qui ont le droit de bouger sont les bons, nous, l’arc-en-ciel. Ceux qu’on entrave sont les mauvais, les nations, la vieille école, les automobilistes[9]. » Un mouvement sans fin mais pas sans but, puisqu’il ne vise rien de moins que de changer l’homme et de gouverner le monde.

    La révolution arc-en-ciel avance en faisant peur (peur du climat, des pandémies, de la guerre…), mais elle-même ne doit pas faire peur pour ne pas susciter la révolte des masses.
    Elle s’impose pour cette raison par le consensus des organisations internationales et des ONG, qui véhiculent son idéologie et son projet. Ou par le consensus des humanistes médiatiques et des scientifiques.
    Martin Peltier reprend ainsi le principe d’imbibition par lequel l’arc-en-ciel imprègne progressivement tout le corps social occidental : il « n’avance pas en convainquant mais en enveloppant, en engloutissant[10] ».

    L’auteur n’hésite pas à définir l’arc-en-ciel comme un totalitarisme participatif, car « tout le monde est maton et maté[11] », tout le monde est surveillant et surveillé, comme on l’a vu lors de l’épidémie de Covid-19. Et finalement il y a nous « qui donnons notre assentiment à tout cela, et qui devenons, leçon après leçon, des esclaves volontaires, responsables et admiratifs[12] ».

    Une révolution mondialiste mais pas mondiale ?

    Au terme d’un constat implacable et documenté, on pourra regretter que l’auteur ne nous fournisse pas de pistes de salut, clef en mains : c’est donc à nous de les trouver.

    Son constat vaut surtout pour l’Occident en outre, car le reste du monde se montre plutôt rétif à la révolution arc-en-ciel. Si l’arc-en-ciel se veut mondialiste, il n’est pas pour autant mondial, car il incarne avant tout le déclin de notre civilisation et fait, heureusement, figure de repoussoir pour les civilisations émergentes. Un aspect que l’auteur aurait pu également développer.

    Mais avec Le Vrai Nom du grand bordel, Martin Peltier nous donne, on le voit, matière à réfléchir sur ce qu’est devenue notre civilisation et sur le nouveau totalitarisme qui s’installe en Occident, sous les couleurs trompeuses de l’arc-en-ciel. C’est pourquoi il faut le lire car il nous donne l’occasion d’une prise de conscience salutaire.
    Tout en n’ayant pas peur puisque, dans le monde réel, l’arc-en-ciel n’est qu’un mirage visuel fugace…

    Michel Geoffroy (Polémia, 3 juin 2025)

     

    Notes :

    [1] Peltier (Martin), Le Vrai Nom du grand bordel : Arc-en-ciel – Au bout de la révolution, un empire et sa religion, Les Éditions du Verbe Haut, 2025. 23 euros.
    [2] Peltier (M.), op.cit., p. 10.
    [3] Ibid., p. 92.
    [4] Ibid., p. 299.
    [5] Ibid., p. 62.
    [6] Ibid., p. 97.
    [7] Ibid., p. 62.
    [8] Ibid., p. 66.
    [9] Ibid., p. 80.
    [10] Ibid., p. 131.
    [11] Ibid., p. 164.
    [12] Ibid., p. 194.

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  • Dérives, divagations et dévoiements...

    Les éditions L'Artilleur viennent de publier un essai de Pierre Hartmann intitulé Dérives, divagations et dévoiements. Agrégé de lettres et docteur d’État en Sorbonne, Pierre Hartmann est professeur émérite à l’Université de Strasbourg.

     

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    " Pour Pierre Hartmann, la langue est notre bien le plus précieux, le vecteur essentiel de toute émancipation individuelle ou collective. Or, il prouve dans ce livre qu’en un demi-siècle la langue française s’est considérablement dégradée. Il souligne que l’appauvrissement du vocabulaire, l’effondrement de la syntaxe et la quasi-disparition de son riche système temporel vont de pair avec une simplification de la pensée propice au déploiement d’idéologies délétères, souvent importées des États-Unis via les réseaux prétendument sociaux. Il montre comment la néo-contestation woke cherche à nous imposer une vision falsifiée du monde et de son histoire, en rupture avec les principes humanistes et les luttes menées dans le passé. Passant au crible ces dévoiements de l’ancienne critique, il révèle ce faisant une dérive générale qui affecte tous les domaines de la culture et de la pensée et met en lumière certaines divagations frappantes dans les domaines de la littérature contemporaine, de l’étude philosophique ou littéraire et de la scène lyrique ou dramatique. Pour l’auteur, si les idéologies inventent des néologismes qui s’infiltrent à notre insu dans nos usages, si elles cherchent à bannir certains mots pour modifier notre perception du monde, le seul moyen de les combattre est de faire preuve de déférence à l’égard tant de la langue qui nous a été transmise que d’une culture dont il s’agit avant tout de préserver la haute valeur émancipatrice. "

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