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trump - Page 12

  • La revue de presse d'un esprit libre... (28)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    Intéressant numéro des Idées à l’endroit sur le thème de l’identité au cours duquel Alain de Benoist s’entretient avec Laurent Dandrieu, auteur de l’ouvrage « Église et  immigration » dans lequel il s’en prend vigoureusement à la hiérarchie catholique en raison de sa pastorale messianique de l’accueil, Philippe Forget qui vient de faire  paraitre un essai intitulé «L’obsession identitaire » et Thibaud Isabel rédacteur en chef de la revue Krisis.
     
     
    Remarquable émission de Radio Méridien Zéro consacrée à Henri Vincenot, chantre d'une Bourgogne millénaire, paysanne et joyeuse. Animée par François Bousquet et Olivier François, plumes de la revue Éléments qui mettent en valeur toute la saveur de cet auteur de la synthèse catholico-païenne et, au delà, de toutes les identités vivantes.
     
     
    De quoi le système est-il le nom ? Alain de Benoist répond aux question de l’abbé Guillaume de Tanoüarn dans le mensuel «  Monde et Vie ». Revenant sur la généalogie des emplois de ce substantif depuis le XVIII siècle, il affirme avec raison que de nos jours l’idéologie du « système » n’est pas à gauche mais qu’elle procède d’un « mélange assez nouveau d’individualisme, de doits-de-l’hommisme, de croyance au progrès et de fétichisme de la marchandise, ordonné à l’idée, relativement nouvelle elle aussi, qu’une société peut se réguler entièrement sur la base du contrat juridique et de l’échange marchand. Le système désigne une société fondée sur l’amnésie programmée, l’effacement des limites, la fin des frontières et des généalogies…Une société où la révolution de désir a remplacé le désir de révolution ». Une excellente mise au point sur une notion largement polysémique.
     
     
    Bonne critique du livre d’Alain de Benoist « Le moment populiste. Droite-Gauche c’est fini ! » par Michel Geoffroy, ancien élève de l’ENA et contributeur régulier de la Fondation Polémia.
     
     
    Dans l’avant-dernier numéro de leur émission hebdomadaire I-Média Hervé Grandchamp et Jean-Yves le Gallou traitent du bombardement du village syrien et rebelle de Khan Shaykun qui a provoqué la mort de 80 personnes par asphyxie aux neurotoxiques. Bombardement dont toute la presse s’est emparée pour en faire reposer la faute sur le seul Assad. Ils constatent que tous les morts ne se valent pas et que du gazage à l’enfumage la distance est courte. 
     
     
    Le dernier numéro d’I-Média commente également les réactions pavloviennes de la presse à l’affaire du Vel d’Hiv et s’inscrit en faux concernant un Front National qui demeurerait obsédé par la seconde guerre mondiale. En réalité ce sont les journalistes qui toujours en quête d’un « dérapage » ne manquent jamais une occasion de revenir sur cette question. On notera, ainsi que le fait remarquer Jean-Yves Le Gallou, que c’est le même Mazerolle qui interrogeait Marine Le Pen et qui avait fait accoucher son père de la fameuse phrase sur le détail, il y a trente ans de cela. La seule ligne constante dans cette affaire est bien celle des journalistes.
     
     
    Du point de détail au point Godwin. L’OJIM donne un coup de projecteur sur les réactions qui ont suivi la déclaration de Marine Le Pen concernant la responsabilité de la France dans la rafle du Vel d’Hiv. S’il faut en croire le CRIF, de Gaulle et Mitterrand n’étaient que de fieffés négationnistes. « Affirmer que Marine Le Pen fait du Pétain quand elle fait du de Gaulle, c’est sortir du champ de la pensée » (Finkielkraut). Le plus drolatique des contempteurs de Marine Le Pen étant Christian Estrosi qui dans un tweet fait une nouvelle fois la preuve de toute son érudition de moto-culteur en amalgamant la position de Jean-Marie, anti gaulliste rabique, et celle de sa fille qui réhabilite au contraire le point de vue du Général. Faut-il rappeler au président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, champion du contre-sens, que l’amalgame est un péché, et que l’essentialisation conduit au pire ?
     
     
    Sortir de la zone euro ? Jacques Sapir présente devant les caméras de TV-Libertés son dernier ouvrage « L’euro contre la France, l’euro contre l’Europe » (Éditions du Cerf). 
    Partant du principe que l’euro est à l’origine de la crise que traverse l’Union européenne, Sapir propose la thèse suivante : les dirigeants européens auraient consciemment bâti l’euro de manière bancale en conjecturant que les crises qui allaient en découler conduiraient les peuples, dans la panique, à consentir à ce à quoi ils s’étaient jusqu’à présent toujours refusés. Aller plus loin dans la construction d’une Europe fédérale. Ce qui fut un échec.
     
    Réagissant au sentiment de panique que le parti des médias subventionnés et de nombreux prescripteurs politiques s’efforcent de répandre dans l’opinion à propos d’une éventuelle sortie de l’euro, Jacques Sapir accumule les arguments rassurants en répondant aux multiples questions que les citoyens peuvent se poser. Exposé clair et très pédagogique. 
     
     
    Dans sa chronique de RTL du 6 avril Éric Zemmour tance les petits trotskistes qui sont les idiots utiles du grand capital. Une analyse qui n’est pas sans rappeler celle, récente,  de Charles Robin lui même ancien militant du NPA dans son livre « Itinéraire d’un gauchiste repenti » paru aux Éditions Krisis. 
     
    Quelques jours plus tard Zemmour traitant du bombardement de la base syrienne d’Al-Chaayrate par l’armée américaine remarque que Trump a dynamité son propre programme électoral. En se reniant ainsi quelques mois après son élection, il a agi comme aurait pu agir son adversaire Hillary Clinton et comme l’y pousse le lobby néo-conservateur solidement installé à tous les niveaux de décision. Selon Zemmour le président américain, pourfendeur des médias s’est aligné sur eux en se soumettant « au diktat émotionnel et compassionnel de ces photos d’enfants morts qu’on arbore à chaque fois qu’on veut manipuler l’opinion ». L’esprit imprévisible et compulsif d’un chef d’État qui tweet pus vite que son ombre a fait le reste. On notera que son geste quoique éminemment symbolique a miraculeusement réconcilié l'horrible populiste avec tout l’establishment occidentaliste et conforté ses errances stratégiques.
     
     
    D’après Bruno Guigue « depuis que son équipe a été amputée de ses conseillers les plus atypiques (Michael Flynn et Steve Bannon), le président républicain… est en roue libre ». Passant à l’action sur tous les fronts dans les relations internationales Syrie, Corée du Nord, Afghanistan), le « Docteur Folamour » de Washington a jeté le masque.
     
     
    Selon l’historien John Laughland les récentes frappes contre la Syrie ont détruit l’illusion suivant laquelle Trump rejetait la politique d’ingérence américaine. Il s’est montré, en réalité, la marionnettes de ce qu’on appelle l’État profond qui lui ne change jamais dans ses objectifs. Cette gesticulation intempestive pourrait laisser augurer que la politique du chaos qui a caractérisé l’action des présidents  Obama, Bush fils et Clinton va se poursuivre au grand dam de ses électeurs.
     
     
     
    Autre article de Robert Parry (traduit par le site « Les crises ») traitant du même sujet.
     
     
    Richard H. Black, ancien procureur pour le Pentagone et sénateur américain de l’État de Virginie revient sur les accusations d’utilisation d’armes chimiques par le gouvernement syrien et précise que c’est une ultime tentative de donner une raison aux pays de l’OTAN d’intervenir dans la guerre aux côtés des terroristes. Quel serait en effet l’intérêt de Damas d’agir ainsi puisque son armée nationale est partout victorieuse, que ses ennemis sont en déroute sur tous les fronts et qu’il savait fort bien que ce type d’agissement provoquerait la réprobation unanime au moment où toutes les chancelleries s’accordent sur le fait qu’il est désormais impossible d’envisager la paix sans le concours d’Assad.
     
    Les girouettes droits-de-l’hommismtes accusaient Trump d’être un agent du Kremlin et une marionnette téléguidée par Poutine, mais depuis qu’il a lancé ses Tomahawk vengeurs sur une base syrienne ce n’est plus que concert de louanges de Benoît Hamon à Ségolène Royal en passant par l’insignifiant sectionnaire Philippe Poutou qui attendrit tant laboboïtude. Hadrien Desuin tient le registre des palinodies de ces tristes pantins dopés à la moraline qui tous se félicitent que l’Amérique soit à nouveau le gendarme du monde.
     
     
    Une autre Girouette. Sean Spicer porte-parole de la Maison blanche qui lors d’un point presse a déclaré « Même quelqu’un d’aussi méprisable qu’Hitler n’a pas utilisé d’armes chimiques ». Croyant renchérir sur l’ignominie Assad, il n’a réussi qu’à provoquer un tollé en semblant nier la Shoah et à froisser les organisation juive des États unis détentrices de sa précieuse mémoire. Elles crient désormais au scandale et exigent son départ. Depuis cet acte manqué le pauvre gaffeur se confond en excuses sinueuses. Comme quoi Assad ne peut être comparé à Hitler à n’importe quel prix.
     
     
    L’avis sur la question du bombardement du général Dominique Delawarde ancien chef « Situation-renseignement-guerre électronique » à l’État major interarmées de planification opérationnelle. Est-il utile de préciser que cet éminent « spécialiste » ne partage pas les certitudes imposées par le parti autorisé des médias qui suit docilement et même avec une ferveur empressée les consignes de l’OTAN ?
     
     

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  • Feu sur la désinformation... (130)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 : Londres : De l'incident à l'attentat
      Attentat islamique à Londres, la presse parle d’incident et efface le caractère islamique. Par la magie médiatique, le terroriste devient un assaillant. Quand attentat rime avec festival de novlangue.
      Dans l’emballement médiatique, la presse mondiale s’est trompée sur l’identité du terroriste; Elle désigne Trevor Brooks alias Abu Izzadeen, un imam radicalisé Problème : l'individu, figure de l'islam radical au Royaume-Uni, est actuellement en prison.
    • 2 : Le zapping d’I-média
      Jean Pierre Pernaut se fait taper sur les doigts par le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel pour un commentaire jugé "déplacé". Le CSA a considéré que cette phrase était « de nature à sous-entendre que les migrants seraient privilégiés par les autorités publiques ». Problème : La police de l’audiovisuel est dirigée par un ancien militant socialiste (Olivier Schrameck). Ses décisions relèvent alors de la censure politique.

    • 3 : Grand débat : Macron déclaré vainqueur à la 3ème mi-temps
      Retour sur le Grand débat, une question taraude les médias : Quel candidat sur les 5 présents à le plus convaincu les téléspectateurs, pour les journalistes engagés et les sondages bidonnés une seule réponse…Macron.
    • 4 : Les tweets de la semaine
      « Fake news » dans les médias ? Vendredi 17 mars Donald Trump rencontrait Angela Merkel. Le président américain a salué courtoisement la chancelière à son arrivée et à son départ. En revanche, il n'a pas joué la comédie devant les photographes. Mais pour la presse, les faits sont simples « Donald Trump a refusé de serrer la main d’Angela Merkel ».
    • 5 : Semaine de la presse à l'école, la propagande pour les enfants.
      Guillaume Fournier, professeur de physique-chimie évoque la semaine de la presse et des médias dans les écoles : Comment les médias ouvrent les portes des collèges et des lycées pour endoctriner les enfants.

     

     

                                         

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  • A propos des sondages et de l'opinion publique...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire, dans lequel il évoque, en cette période d'élections, la question des sondages et de la "mesure" de l'opinion publique... Philosophe et essayiste, Alain de Benoist vient de publier Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017).

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    Alain de Benoist : Sondages - « l’opinion publique » est toujours fantomatique !

    C’est devenu un lieu commun de dénoncer la « dictature des sondages », d’autant qu’ils sont toujours plus nombreux. Mais de plus en plus souvent, le candidat arrivé gagnant à l’élection n’est pas celui qui avait été donné vainqueur. « Dictature » toute relative, donc ?

    Depuis leur apparition aux États-Unis au milieu des années 1930, et en France en 1965, à l’initiative de Jean Stoetzel, les critiques des sondages sont toujours les mêmes. L’une des plus communes correspond à ce que vous dites, en l’occurrence qu’il arrive aux sondages de se tromper. On l’a bien vu, naguère, avec l’élection présidentielle de 1995 (Balladur était donné gagnant par rapport à Chirac) ou celle de 2002 (Chirac devait affronter Jospin au second tour) et plus récemment avec le Brexit ou l’élection de Donald Trump. Observons, quand même, qu’il leur arrive aussi de ne pas se tromper – et que c’est même le cas le plus fréquent. Les sondages disent, en fait, très souvent la vérité, même s’ils peuvent aussi être manipulés, soit que les questions sont biaisées, soit que les réponses sont interprétées de façon tendancieuse.

    Une autre critique, très ancienne elle aussi, porte sur les effets politiques des sondages. Beaucoup soutiennent qu’en faisant connaître l’opinion publique à l’opinion publique, on la transforme. C’est le côté performatif des sondages : ils rendraient vrai ce qu’ils annoncent et « fabriqueraient » ainsi le scrutin, certains sondés penchant automatiquement vers le vainqueur du sondage précédent. On remarque tout de suite que cette critique est contradictoire par rapport à la précédente : si les sondages « fabriquent » les résultats, on comprend mal qu’ils puissent se tromper, et s’ils se trompent, c’est qu’ils ne les « fabriquent » pas. En réalité, la publication des sondages peut aussi bien amplifier la mobilisation en faveur du mieux placé que susciter l’attitude inverse (« faire mentir les sondages »).

    Mais comment fonctionnent exactement les sondages ?

    Les instituts de sondage ont aujourd’hui pour la plupart abandonné la méthode dite aléatoire (on tire les sondés au sort) pour se rallier à la méthode des quotas, qui se fonde sur des échantillons de population jugés représentatifs. On présume que les résultats seront d’autant plus fiables qu’un plus grand nombre de personnes seront interrogées. Dans les faits, un sondage portant sur 1.000 ou 2.000 personnes bien choisies est censé donner des résultats extrapolables à l’ensemble de la population. Des techniques dites de « redressement » visent à donner du poids aux catégories sous-représentées dans l’échantillon retenu ou à compenser le phénomène de l’« électeur honteux » (celui qui n’ose pas dire aux sondeurs quelles sont ses préférences réelles).

    Ces méthodes statistiques sont généralement fiables. Cependant, même lorsque l’échantillon est représentatif, il y a toujours une marge d’erreur – généralement de 2 à 3 %.

    Lorsque cette marge est égale ou supérieure à l’écart séparant les favoris (ce qui est très souvent le cas), les sondages n’indiquent plus rien : il est mathématiquement faux, par exemple, de dire qu’un candidat va l’emporter sur un autre par 51 % contre 49 %. La vérité est qu’on n’en sait rien !

    Dans le meilleur des cas, un sondage ne donne qu’une photographie d’un rapport de force ou d’un état de l’opinion à un moment donné : par exemple, le résultat des élections si celles-ci avaient lieu le jour même. Cette photographie n’est en aucun cas une prédiction. Elle est même d’autant plus éloignée du résultat final qu’elle se situe plus largement en amont du scrutin, d’abord parce que les intentions de vote peuvent fluctuer, ensuite parce que, plus on est éloigné de l’élection, plus le nombre de « non-réponses » est élevé. Or, c’est une énorme erreur d’assimiler ceux qui n’ont pas encore fait leur choix à de futurs abstentionnistes, car il y a aussi une évolution du niveau de mobilisation électorale.

    En outre, si précis qu’il soit, un sondage n’équivaudra jamais à une élection – et ne pourra donc jamais la remplacer –, car l’élection implique une démarche publique, tandis que les sondeurs ne recueillent que des opinions privées. C’est ce qu’observait Jean-Pierre Dupuy, il y a déjà plus de vingt ans : « Le discours sur la scientificité des sondages laisse entendre que le vote est une procédure rationnelle. Croire cela, c’est se tromper de genre. L’élection est un immense rituel, chargé de sacré, ce que ne pourront jamais être les sondages. »

    Il est évident que la sphère médiatique a longtemps participé de l’opinion. Mais on l’a dit aussi des sondages. Quel est leur rôle par rapport à l’opinion publique ?

    L’opinion publique est, à bien des égards, un fantôme. On se souvient, notamment, du célèbre article de Pierre Bourdieu, « L’opinion publique n’existe pas », publié en 1973 dans Les Temps modernes. Il ne faut pas perdre de vue que les sondages ont recours à deux types de questions différentes, qu’il ne faut pas confondre. Les unes portent sur des opinions, tandis que les autres visent à saisir des intentions de comportement. Or, les secondes n’ont qu’une valeur prédictive très faible, à la fois parce que beaucoup de gens sont mis en demeure de répondre à des questions qu’ils ne se posaient pas, et parce qu’il y a toujours une marge entre les attitudes et les comportements. Les sondages d’opinion ne sont pas moins problématiques dans la mesure où ils cherchent à faire émerger des jugements, des valeurs ou des représentations qui sont, par définition, changeants. Ils indiquent comment se répartissent les choix, pas ce que pensent les gens.

    Comment pourrait-on, d’ailleurs, définir et mesurer l’« opinion publique » sur la seule base d’une somme d’opinions individuelles privées ? Une collectivité est toujours plus que la somme de ses parties. En se bornant à agréger des réponses individuelles, on a toutes les chances de donner de l’opinion publique une représentation qui ne correspond pas une expression collective organisée.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 27 février 2017)

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  • Comment survivre ?...

    Nous reproduisons ci-dessous une chronique de Richard Millet, cueillie sur son site personnel et dans laquelle il évoque la crise de la démocratie...

    Auteur de La confession négative (Gallimard, 2009) et de Tuer (Léo Scheer, 2015), Richard Millet vient de publier aux éditions Léo Scheer un roman intitulé Province.

     

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    Comment survivre ?

    La démocratie, qui s’est longtemps moquée des scores à 99% des régimes dictatoriaux, se voit aujourd’hui prise à son propre piège : elle se révèle non pas la panacée politique égarée dans une impasse provisoire (l’épuisement des institutions de la Ve République ayant amené, murmurent certains, la pantalonnade électorale dont on ne peut pourtant que se réjouir), mais, tout au contraire, un système essentiellement pernicieux et totalitaire qui, en France, comme partout, ne se survit que dans la farce médiatique. Elle n’est pas seulement la « démocratie contre elle-même », pour reprendre un titre de Marcel Gauchet, mais un système politique qui joue contre le peuple lui-même, lequel se résout de moins en moins à voir son équilibre ethnique et religieux modifié par des éléments allogènes toujours plus nombreux et hostiles.

                C’est pourquoi Le Monde tente, quotidiennement, comme Arte et tous les médias officiels, de faire avaler le prétendu thériaque migratoire en célébrant, par exemple, l’arrivée d’une famille de neuf Soudanais à Bugeat, en haute Corrèze. Des Soudanais à trois kilomètres du village où je suis né ? Voilà de quoi je demanderai des nouvelles à mes cousines de Viam, qui me diront si ces repeupleurs sont accueillis avec autant d’enthousiasme que le prétend La Pravda. Nul doute néanmoins que la propagande y trouvera de quoi s’attendrir sur ses propres vertus, comme elle le fait pour « Tarnac », qui est passé de l’état de village à celui de logo gaucho-culturel, particulièrement actif dans la propagation de l’épidémie migratoire.

    On connaît l’argument qui permet au gauchisme de passer outre toute contradiction et de composer avec l’hypercapitalisme : plutôt des Soudanais, des Syriens, des Erythréens, des Afghans que rien du tout ; car ils sont bons pour l’économie locale. C’est en quelque sorte l’argument ontologique perverti par l’économisme idéologique devenu le destin même de la démocratie. Plus on parle de « valeurs » et de « vivre ensemble », moins ces valeurs sont ce qu’elles se prétendent ; elles  se révèlent même aussi creuses qu’un roman de Ben Jelloun, un article de BHL, un discours de Macron ou de ses semblables, de droite comme de gauche – lesquels empêchent que soit posée la seule question qui importe : que faire, en cette période d’agonie civilisationnelle, où, par exemple, Trump est désigné comme une menace pour la démocratie, tandis qu’Obama et son exemplaire épouse reçoivent 60 millions de dollars pour « écrire » un livre ? Oui, comment vivre, au lieu de faire partie des morts-vivants spirituels que la démocratie  produit en masse? me dis-je en tentant de lire l’ouvrage que m’a offert une ironique amie : Le Royaume de Carrère, qui, mal écrit, est un parfait précis de déchristianisation, tout comme Elle, le film de Verhoeven, primé sans qu’on cille, lors de la cérémonie des Césars, parce que puissamment anti-catholique, comme il se doit. Comment supporter qu’on nous veuille avaler l’idée que le flux migratoire, incessant et massif, est tout autre chose d’une nouvelle invasion barbare ? Pendant ce temps, nul ne se soucie du sort des chrétiens d’Orient ni de celui des fermiers blancs de l’ex-Rhodésie et de l’Afrique du Sud, régulièrement assassinés par des Noirs…

    Sans doute doit-on, pour comprendre où nous en sommes, entendre les recommandations de l’officine islamo-gauchiste Terra Nova, pour qui ce qu’il reste de christianisme (les jours fériés correspondant aux fêtes catholiques) doit être dilué dans les autres religions, qui doivent aussi avoir leurs jours de fêtes officiels. Ainsi n’est-on pas très loin de la libanisation de la vie quotidienne…On peut aussi lire la lettre qu’un des promoteurs de la démocratie médiatique, Raphaël Glucksmann, qui s’est contenté de naître, comme tant de fils et filles de héritant des nouveaux appareils idéologiques d’État, la lettre, donc, que Glucksmann a écrite à Mélenchon, ce tribun d’extrême gauche qu’on ne désespère pas de voir se muer en Doriot : il lui demande de renoncer à ses prétentions présidentielles au profit de l’idéologue socialiste Hamon, afin de hâter la venue d’une VIe République, « plus démocratique et plus horizontale ».

    Je me suis trouvé une fois avec Glucksmann dans une émission de télévision. Il y disait sa satisfaction de voir déchue la verticalité au profit de cette horizontalité qui est pourtant l’apanage des marécages et des cloaques. La démocratie, c’est la grande fadeur contemporaine. On le voit partout, notamment dans l’insignifiance littéraire. Je regrette de n’avoir pas répondu à Glucksmann : la question de la verticalité est au coeur d’un de mes livres, Arguments d’un désespoir contemporain, paru en 2011, aux éditions Hermann, sans aucun écho dans la presse officielle. Si je n’ai pas interpellé Glucksmann, pendant l’émission, c’est que j’avais déjà beaucoup parlé, et que Joffrin, qui se trouvait en face de moi, s’apprêtait à m’attaquer. Je regrette, pour cela, d’avoir croisé le fer avec ce laquais de la presse la plus servile – celle qui va faire élire Macron, tout en faisant mine de soutenir l’islamophile Hamon. Glucksmann est plus subtil que Joffrin, et d’autant plus dangereux. Au moins avais-je reniflé à sa source l’origine de l’imposture immigrationniste : les fils des soixante-huitards arrivent au pouvoir en déniant à autrui toute forme d’autorité, à commencer par celle que tout homme peut revendiquer pour soi. La démocratie n’est rien d’autre que cette confiscation qui s’opère au nom même du peuple.

    Richard Millet (Site officiel de Richard Millet, 6 mars 2017)

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  • Feu sur la désinformation... (127)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 : Agressions des militants du FN à Nantes et mensonges médiatiques
      Des militants du Front National ont été pris pour cible par des « Antifas » à Nantes, en marge du meeting du 26 février. Les médias minimisent les faits et dédramatisent la situation. Mieux, l’Obs évoquera dans un titre « 11 blessés en marge des manifestations contre Marine Le Pen » sans plus de précisions. Le titre de l’article laisse entendre qu’il s’agit de 11 blessés parmi les manifestants, mais en réalité les 11 blessés sont des gendarmes ou des policiers… La presse évoque des « incidents banals » pour une campagne électorale à croire que, pour le Système, les militants du FN l’ont bien mérité.
    • 2 : Le zapping d’I-média
      Grâce aux réseaux sociaux, Lucie, une jeune joggeuse agressée à Lille par des Roms oblige la mairie à évacuer un camp. Lucie nous montre ici la force des médias alternatifs et des réseaux sociaux face aux médias mainstream.

      Laurent Ruquier et Florence Foresti souhaitent la mort de Donal Trump le même jour (25 février) sur France 2, chaine du service public. Malgré l’indignation du syndicat FO de France télévision, Delphine Ernotte présidente du groupe ne réagit pas. CUSPA, le collectif des usagers du service public a décidé de saisir le CSA.

    • 3 : Césars, Oscars : la « diversité » dans les salles noires
      Dans le cinéma, on laisse la place à la « diversité » et on commente l’actualité, les stars en paillettes donnent des leçons de politique… bienpensante.
    • 4 : Les tweets de la semaine
      Après avoir fait la Une de tous les journaux, Emmanuel Macron délègue à sa femme la lourde tâche de prendre la pose. C‘est donc Brigitte qui fait la Une de L’Express et Gala cette semaine. En revanche toujours aucune enquête journalistique sur les déclarations de patrimoine incohérentes du président du mouvement En Marche ! .
    • 5 : Théo : les médias ont eu tout faux
      Enième rebondissement dans l’affaire Théo, les journalistes se sont emballés sur la parole « d’un gentil garçon » victime des « méchants policiers », c’est ballot, les médias avaient tout faux.

     

                              

     

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  • Les snipers de la semaine... (138)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur RussEurope, Jacques Sapir allume Le Monde et son Decodex orwellien...

    Déconnant DECODEX

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    - sur Figaro Vox, Eloïse Lenesley  dézingue la presse bobo qui hurle au nazisme depuis l'élection de Trump...

    Trump, ce «facho» que les bobos adorent haïr

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    - sur son blog Hashtable, H16 et Nathalie MP rafalent sur Macron, "la nouvelle frimousse « hors-système » choisie par le « système »"...

    Avec Macron, le changement, c’est mollement ♪♥

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