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système - Page 25

  • C'est une crispation ? Non, Sire, c'est une révolution !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia  et consacré à l'enquête explosive de l'IPSOS commandée par le CEVIPOF et le journal Le Monde...

     

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    C'est une crispation ? Non, Sire, c'est une révolution

    Le journal Le Monde, dans son style inimitable, commente gravement un dernier sondage IPSOS Public Affairs sous le titre politiquement correct : « Les crispations alarmantes de la société française » (Le Monde du 26 janvier 2013). Mais ce sondage ne surprend que les bobos du boulevard Auguste-Blanqui.

    Un rejet général du Système

    Non les Français ne sont pas « crispés ». Ils commencent à en avoir plus qu’assez, tout simplement.Assez du mondialisme et de ses ravages (la mondialisation est une menace pour 61% des personnes interrogées) ; assez d’un système politique qui s’est coupé du peuple (72% estiment que leurs idées ne sont pas représentées par le Système politique) ; assez de l’Europe technocratique de Bruxelles (65% estiment qu’il faut renforcer les pouvoirs nationaux et limiter ceux de l’Union européenne) ; assez de l’immigration (70% trouvent qu’il y a trop d’étrangers en France et 74% que l’islam n’est pas compatible avec la société française).

    C’est un message clair qui ne peut qu’ « alarmer » l’oligarchie : les Français se déclarent de plus en plus nombreux, malgré le matraquage médiatique permanent, malgré l’insécurité économique et malgré la répression judiciaire, à rejeter les dogmes de l’idéologie dominante. Pourquoi ? Parce qu’ils sont les seuls à en souffrir, tout simplement.

    Toujours moins

    Les Européens de la zone euro, et les Français en particulier, découvrent en effet que l’ordre nouveau que l’oligarchie leur a imposé correspond pour eux à une société du toujours moins :

    – toujours moins de travail : le taux de chômage atteint des taux inégalés si l’on tient compte de ceux qui disposent d’un emploi à vie. Ces taux sont très supérieurs à ceux de 1936 en France ; – toujours moins de croissance : car les gouvernements mènent des politiques déflationnistes pour complaire aux marchés financiers et parce l’euro nous handicape ;– toujours moins de revenus et de retraites : car les gouvernements européens, au nom du « redressement des comptes », dans une économie soumise au libre-échange mondialiste, n’ont de cesse d’augmenter les impôts et de réduire les dépenses publiques ; et les entreprises, au nom de leur « compétitivité », de réduire les salaires ; – toujours moins de protection sociale pour les autochtones, au nom de la flexibilité et de la maîtrise des dépenses ; – toujours moins de services publics qui marchent, à cause de la volonté de réduire les dépenses et du corporatisme des syndicats ; – toujours moins d’ascenseur social à cause de l’implosion du système éducatif public et du favoritisme dont bénéficient les migrants ;– toujours moins de liberté : parce que chaque jour, pour les motifs les plus divers, l’oligarchie, via l’Etat Big Mother, s’en prend à l’initiative des autochtones ; et aussi parce que le politiquement correct et les lois mémorielles brident de plus en plus la liberté d’expression ; – toujours moins de sécurité à cause de l’explosion de la délinquance, à cause de l’islamisme et à cause du laxisme judiciaire ; – toujours moins de démocratie et de souveraineté, parce que l’oligarchie a décidé de se passer de la volonté populaire pour imposer son projet mondialiste, de gré ou de force ; – toujours moins de respect pour l’identité et les valeurs des Français enfin, comme le montrent les campagnes de repentance à répétition initiées par l’oligarchie ou les projets de mariage homosexuel.

    No future

    Pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale, nos concitoyens ont une claire conscience que leur situation se dégrade dans tous les domaines, et que celle de leurs enfants sera vraisemblablement encore moins bonne.

    Les bobos voudraient se persuader qu’il ne s’agit là que de « frilosité » et de « repli » des beaufs et des bidochons, alors que c’est une sinistre réalité pour le plus grand nombre.

    Dans ce contexte, le spectacle d’une oligarchie qui prétend imperturbablement que tout va bien et ira encore mieux demain, ou d’une classe politique interchangeable qui ne prend pas en compte leurs inquiétudes, leur devient de plus en plus odieux.

    Marx disait que les révolutions éclataient quand on ajoutait à l’exploitation la conscience de l’exploitation. Nous y sommes.

    Michel Geoffroy (Polémia, 25 janvier 2013)

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  • La fausse vertu du FMI...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Paul Baquiast, cueilli sur sur Europe solidaire et consacré au rôle essentiel du FMI dans le système. Ancien haut-fonctionnaire, animateur du site Europe solidaire et du site scientifique Automates intelligents, Jean-Paul Baquiast est l'auteur de deux essais, L'Europe et le vide de la puissance et Le paradoxe du Sapiens , publiés en 2008 et 2010 aux éditions Jean Paul Bayol.

     

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    La fausse vertu du FMI

    Cela fait des décennies que le FMI a été accusé par quelques rares économistes latino-américains puis européens de contribuer à la prise en main des économies des pays pauvres en imposant à ceux-ci des programmes dits d'ajustement structurel visant à réaliser différentes « réformes » politiques en échange de prêts dudit FMI.

    Si certaines de ces réformes, telles la lutte contre la corruption, se justifiaient, l'essentiel visait à privatiser de nombreuses activités jusqu'ici exercées par des structures politiques et sociales traditionnelles. L'irruption en force des grandes entreprises américaines dans ces secteurs avait provoqué l'apparition de nouvelles classes dirigeantes soumises aux impératifs de l'économie américaine, sans que la pauvreté et le sous-équipement en soient sérieusement diminués. Les populations avaient fini par s'en apercevoir. A la suite de l'argentin Nestor Kirchner, un nombre croissant d'hommes politiques et d'économistes de ces pays avaient fini par contester la « vertu » prônée par le FMI et sa comparse la Banque Mondiale, qui cachaient des appétits anglo-saxon autrement plus ambitieux, mais mieux dissimulés.

    Le FMI a-t-il changé depuis ces époques? En apparence la dureté de son discours contre la mauvaise gestion et la dette s'est un peu atténué. Mais le fonds de sa démarche, visant à réserver aux « bons élèves » du capitalisme les ressources qu'il collecte parmi ses membres n'a pas changé. Ces bons élèves sont, plus que jamais, ceux qui libéralisent l'accès aux ressources traditionnelles, qui désengagent les Etats de toute politique économique et sociale, qui livrent les pays concernés aux grands investisseurs internationaux, investisseurs industriels puis de plus en plus financiers. Certains avaient pensé que Dominique Strauss-Kahn, en ouvrant un peu le FMI aux pays émergents, aurait pu modifier quelque peu le rôle de l'organisme dans la mondialisation. Mais DSK a chuté comme l'on sait, à la satisfaction sinon à l'instigation de ceux qu'il inquiétait à Washington.

    Aujourd'hui, le FMI, en reprenant sans nuances le discours du désendettement par la rigueur au détriment des investissements publics productifs, mène à l'égard de l'Europe la même politique de déstructuration qu'il menait précédemment à l'égard des pays du tiers monde. Tout paraît conçu pour empêcher les pays européens de puiser dans leurs ressources productives potentielles pour s'émanciper de la quasi-colonisation imposée par les forces économiques et financières dominant à Wall Street et Washington. Bien entendu, cette politique s'appuie sur les larges minorités d'intérêts européens acquis à l'atlantisme, qui croient y trouver leur compte.

    Pour conduire une telle démarche de décérébralisation, un langage brutal de conquête ne serait pas très adroit. Il prend au contraire la forme d'une pléthore de « théories économiques » et de modèles mathématiques censés incarner une science omnisavante, devant s'imposer tant aux peuples qu'aux gouvernements. Mais il ne trompe que les naïfs et les incompétents rêvant à la possibilité d'une économie politique scientifique pouvant réguler un monde fait de compétitions brutales pour les ressources et les pouvoirs.

    On s'explique mieux dans ces conditions la divine surprise des Européens découvrant ce jour, grâce à la « confession » tardive d'un expert du FMI qu'il n'existait aucune base scientifique sérieuse permettant de faire correspondre la réduction d'un euro dans les budgets publics à une réduction d'un euro dans le produit national du pays concerné. Tout montre au contraire que joue un effet multiplicateur inverse. Un euro non dépensé par le budget public entraine plusieurs euro non dépensés et donc non investies par les acteurs économiques du pays concernés. Ainsi les Européens face à des Américains et Asiatiques qui investissent à tour de bras avec l'argent versé libéralement par leurs banques centrales, se retrouvent les jambes entravées dans la course qui les oppose à leurs rivaux. Le phénomène était depuis longtemps dénoncé par certaines oppositions socialistes, ou par des « économistes atterrés ». Mais on a pu constater, dans le cas français, qu'une fois arrivés au pouvoir, ces socialistes ont repris à leur compte le discours répressif des forces financières internationales. Jérome Cahuzac, dans sa discussion avec Jean-Luc Mélanchon le 7 janvier, s'en est fait le porte parole jusqu'à la caricature.

     Est-ce à dire que les citoyens européens vont, découvrant l'ineptie des contraintes imposées par les gouvernements et le FMI, exiger enfin des changements profonds dans les traités soumettant la Banque centrale européenne à la domination du capitalisme international? Probablement pas. Sans penser qu'à proprement parler un complot organisé des oligarchies internationales s'exerce pour empêcher les peuples européens de réagir, on peut cependant faire l'hypothèse que des forces profondes sont en jeu dans le monde actuel pour maintenir l'assujettissement des citoyens de la base aux forces dominantes. On parlera d'un Système, dont l'étude et la dénonciation devrait être une priorité. Le terme de Système sera jugé peu scientifique. Mais il l'est au moins autant que les modèles mathématiques du FMI.

    Jean Paul Baquiast (Europe solidaire, 9 janvier 2012)
     
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  • Enjeux géopolitiques pour l'avenir...

    Dans un entretien donné à Avant-garde économique, "Michel Drac analyse les principales tendances géopolitiques pour les prochaines années : l'impasse politique de la zone Euro, la montée en puissance de la Chine et de la Russie, et le nécessaire redressement industriel des Etats-Unis.
    Il nous expose également les problématiques énergétiques à venir, et les solutions possibles pour s'en émanciper."

     

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  • De l'hypnose politique avant abattage rituel...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue Claude Bourrinet, cueilli sur Voxnr et consacré aux manoeuvres du système politico -médiatiques...

     

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    De l'hypnose politique avant abattage rituel

    Sarkozy peut être condamné (ce qui serait étonnant : ils passent tous à travers les gouttes), cela n'a guère d'importance, la jurisprudence politique montre que des responsables ayant eu des démêlés avec la justice, comme Jean-Marce Ayrault, le premier ministre, ou Harlem Désir, pour le parti socialiste, peuvent conduire sans problème un gouvernement ou un parti du système. Il n'est donc pas exclu que l'agité du bocal politicien ne revienne hanter le petit écran pour déloger le flamby qui s'y colle. Les pitreries grotesques des bouffons de l'UMP ne laissent guère de doute sur le triomphe probable de l'américanoïde président, qui s'affichera comme un zorro hollywwodien.

    Ce qui importe, c'est de voir comment tous les régimes de gauche, en Grèce, en Italie notamment, et en France maintenant, justifient le régime libéral tout en préparant (ou en ayant préparé, pour les deux premiers pays) le retour de la droite "décomplexée. Papandréou, et Zapaterro ont imposé à leurs pays, comme cela commençait à être le cas en Italie avant le prise de pouvoir du technocrate de Goldman Sachs Monti, soutenu par 556 voix (droite et gauche confondues) contre 61, des mesures qui ne ressemblaient en rien à une politique de gauche, au contraire. Convaincus du bien-fondé du Nouvel Ordre mondial, ou emportés par le maelström d'une crise qui bouscule en détruisant, qui incite en désespérant, qui impose ses solutions en ayant assujetti les peuples à sa logique délétère, ils ont commencé à rogner, à démanteler l'édifice social qu'une Europe, probablement naïve, croyait avoir érigé pour toujours, confiante qu'elle était dans la pérennité d'une civilisation de progrès.


    En quoi elle se trompait : la dure réalité de la puissance, de la domination sans fard revient, sans trop prendre la peine d'ajuster un masque qui ne sert plus à grand chose. Les conditions sont mûres pour qu'une oligarchie cynique et avide prenne le pouvoir dans l'aire de domination des Etats-Unis. En attendant pire...

    Avec la complicité des médias, les mesures libérales les plus radicales semblent désormais "souhaitables" pour sortir d'une crise déclenchée sciemment, une révolution ultra-capitaliste, où tous les acquis sociaux et républicains vont voler en éclat. En quelques années, la France va chuter au niveau des pays du Maghreb. Des voix se font entendre pour demander un ajustement sur les salaires espagnols, que le gouvernement Rajoy écrase, et qui sont ravalés eux-mêmes au niveau de ceux du Maroc, qui, eux-mêmes... L'arrivée de Sarkozy dans un ou deux ans est programmée (Copé a été trop mal « élu », et Fillion est discrédité). Attendons-nous à un gros coup de matraque sur la nuque. 

    Le pire, c'est que, comme d'habitude, le peuple, croyant bien faire, risque en masse de voter, comme en Espagne, ou, dans une moindre mesure en Grèce, pour ses bourreaux de droite, par dégoût de la gauche. La presse meanstream, les « spécialistes », l'enfumage propagandiste préparent les cœurs et les esprits.

    Quitte à manifester, un peu plus tard, avec la gueule de bois, par millions, pour se recevoir des coups.

    Mais ce sera trop tard.

    Claude Bourrinet (Voxnr, 19 novembre 2012)

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  • Les dévots de la pensée mythique...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jack Dion, publié sur le site de Marianne et consacré à un exemple récent et édifiant de manifestation de la pensée unique dans les médias du système...

     

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    Les dévots de la pensée mythique 

     

    Quel est le point commun à ces éminences du clergé médiatique que sont Christophe Barbier, Nicolas Beytout, Dominique Seux, François Lenglet, Jean- Marc Vittori, Franz-Olivier Giesbert, Erik Izraelewicz, Eric Le Boucher, Yves de Kerdrel et consorts ? Nonobstant leurs différences, ils ont fait du « coût du travail » leur cible unique.  

    Nos Excellences ne prennent du rapport Gallois que ce qui les intéresse pour fonder le raisonnement suivant : si la France va mal (et c’est le cas), si son industrie s’est rabougrie (et c’est la réalité), si elle exporte moins (et cela ne se discute pas), c’est parce que le travail coûte trop cher. En vertu de quoi, une économie massive sur les « charges » (qui sont la partie du salaire consacrée aux cotisations sociales ) devrait remettre la machine en marche et la faire repartir comme par miracle. Amen. 

      

    On entend cette petite musique du matin au soir, sans que personne parmi les membres du chœur susdit s’interroge le moins du monde sur les carences d’un tel raisonnement. S’il suffisait de baisser les charges pour relancer les investissements industriels, cela se saurait puisque c’est déjà le système en vogue pour les bas salaires. Si la compétitivité était indexée sur le faible niveau des salaires, la Grèce, l’Espagne et le Portugal devraient figurer dans le top du top. Si les cadeaux aux entreprises sans contre partie permettaient de stimuler le made in France, Arnaud Montebourg serait le premier à brûler un cierge pour fêter l’événement. 

    Les hauts dignitaires de l’Eglise médiatique ne rentrent pas dans ce genre de considérations. Le coût du travail est leur nouveau mantra, et nul ne les fera dévier de leur mission évangélisatrice. Habitués à se tromper, ils persistent et signent. Tout comme ils étaient pour le traité  de Maastricht en 1992, pour le traité européen en 2005, pour le nouveau traité européen signé par François Hollande, ils sont pour la version « coût du travail » du choc de compétitivité, notion imposée dans le débat public par les tenants de l’orthodoxie néolibérale grâce aux tergiversations d’un PS qui ne sait plus sur quel pied idéologique danser.   

    Les maîtres à (bien) penser ne parlent jamais du coût du capital, du coût des dividendes, du coût de la rente, du coût des délocalisations, du coût des fuites de capitaux, du coût des placements financiers, ou même du coût de la niche fiscale dont ils bénéficient en tant que journalistes. En revanche, le coût du travail salarié, cela les révulse au plus haut point, et ils n’hésitent pas à monter en prêche pour appeler les malheureux à se sacrifier en place publique. Au passage, ils en oublient les voix iconoclastes faisant remarquer qu’il ne faut pas mettre dans le même panier grandes et petites entreprises, et que la compétitivité dépend aussi de l’effort de recherche, de l’innovation, du financement des banques ou du patriotisme industriel, sans lequel nul ne peut résister aux conséquences de la mondialisation sauvage. Pour la nouvelle cléricature, ces considérations impies sont vouées au grand bûcher de l’Inquisition.   

    Quelqu’un a dit : « La difficulté n’est pas de comprendre les idées nouvelles, mais d’échapper aux idées anciennes. » Il s’appelait Keynes. Encore un hérétique.

     

    Jack Dion (Marianne, 10 au 16 novembre 2012)

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  • L'homme superflu ?...

    Les éditions Le Passager clandestin viennent de publier L'homme superflu - Théorie politique de la crise en cours, un essai de Patrick Vassort. Universitaire, l'auteur dirige la revue transdisciplinaire Illusio.

     

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    "Le monde capitaliste est engagé désormais dans ce qui risque d'être la plus importante et la plus longue de ses crises. Non pas que sa dimension économique soit inattendue ou plus violente que les précédentes, mais bien parce que celle-ci touche désormais au fondement même de la vie humaine, de la vie en société et du système capitaliste. C'est à partir de ce postulat que Patrick Vassort revisite, dans cet ouvrage, les théories althussériennes sur les appareils idéologiques d'Etat pour montrer leur obsolescence et leur transmutation en ce qu'il nomme " Appareils stratégiques capitalistes ". Ainsi les appareils classiquement désignés comme idéologiques (école, famille, religion, syndicats, etc.) ont subi des transformations sociales et politiques, la vitesse et l'accélération devenant les outils centraux de la formation des individus dans toutes les formes de compétitions mondialisées. Ces appareils idéologiques, devenus des appareils stratégiques de " mise en conformité " des populations mondiales, font disparaître la complexité, l'altérité et écrasent les différentiations culturelles et historiques. Ils mettent entre parenthèses l'humanité de l'homme dans toute sa diversité universelle faisant de celui-ci l'appendice du développement accéléré des techno-sciences au service de la productivité capitalistique. C'est au travers de la structuration de ces appareils que le monde capitaliste touche à sa contradiction ultime qui le mène à la crise inévitable tout en mettant, enfin, en lumière la catégorie centrale essentielle à son développement, au développement de la valeur, du travail en tant qu'exploitation, de la marchandise et du spectacle, de l'écrasement définitif de son environnement : la superfluité de l'homme, de toutes ses productions, de son environnement et de la vie."

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