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  • La patrie trahie par la République... Un texte de Jean Raspail

    En hommage à Jean Raspail, écrivain visionnaire et magnifique romancier, qui nous a quitté ce samedi 13 juin, nous reproduisons ci-dessous un texte qu'il avait publié en 2004 pour Le Figaro, en réponse à une enquête intitulée  «Qu'est-ce qu'être français aujourd'hui ? ». »

     

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    La patrie trahie par la République

    J'ai tourné autour de ce thème comme un maître-chien mis en présence d'un colis piégé. Difficile de l'aborder de front sans qu'il vous explose à la figure. Il y a péril de mort civile. C'est pourtant l'interrogation capitale. J'ai hésité. D'autant plus qu'en 1973, en publiant Le Camp des saints, j'ai déjà à peu près tout dit là-dessus. Je n'ai pas grand-chose à ajouter, sinon que je crois que les carottes sont cuites.

    Car je suis persuadé que notre destin de Français est scellé, parce qu'« ils sont chez eux chez moi » (Mitterrand), au sein d'une « Europe dont les racines sont autant musulmanes que chrétiennes » (Chirac), parce que la situation est irréversible jusqu'au basculement définitif des années 2050 qui verra les « Français de souche » se compter seulement la moitié la plus âgée de la population du pays, le reste étant composé d'Africains, Maghrébins ou Noirs et d'Asiatiques de toutes provenances issus du réservoir inépuisable du tiers monde, avec forte dominante de l'islam, djihadistes et fondamentalistes compris, cette danse-là ne faisant que commencer.

    La France n'est pas seule concernée. Toute l'Europe marche à la mort. Les avertissements ne manquent pas rapport de l'ONU (qui s'en réjouit), travaux incontournables de Jean-Claude Chesnais et Jacques Dupâquier, notamment , mais ils sont systématiquement occultés et l'Ined pousse à la désinformation. Le silence quasi sépulcral des médias, des gouvernements et des institutions communautaires sur le krach démographique de l'Europe des Quinze est l'un des phénomènes les plus sidérants de notre époque. Quand il y a une naissance dans ma famille ou chez mes amis, je ne puis regarder ce bébé de chez nous sans songer à ce qui se prépare pour lui dans l'incurie des « gouvernances » et qu'il lui faudra affronter dans son âge d'homme...

    Sans compter que les « Français de souche », matraqués par le tam-tam lancinant des droits de l'homme, de « l'accueil à l'autre », du « partage » cher à nos évêques, etc., encadrés par tout un arsenal répressif de lois dites « antiracistes », conditionnés dès la petite enfance au « métissage » culturel et comportemental, aux impératifs de la « France plurielle » et à toutes les dérives de l'antique charité chrétienne, n'auront plus d'autre ressource que de baisser les frais et de se fondre sans moufter dans le nouveau moule « citoyen » du Français de 2050. Ne désespérons tout de même pas. Assurément, il subsistera ce qu'on appelle en ethnologie des isolats, de puissantes minorités, peut-être une quinzaine de millions de Français et pas nécessairement tous de race blanche qui parleront encore notre langue dans son intégrité à peu près sauvée et s'obstineront à rester imprégnés de notre culture et de notre histoire telles qu'elles nous ont été transmises de génération en génération. Cela ne leur sera pas facile.

    Face aux différentes « communautés » qu'on voit se former dès aujourd'hui sur les ruines de l'intégration (ou plutôt sur son inversion progressive : c'est nous qu'on intègre à « l'autre », à présent, et plus le contraire) et qui en 2050 seront définitivement et sans doute institutionnellement installées, il s'agira en quelque sorte je cherche un terme approprié d'une communauté de la pérennité française. Celle-ci s'appuiera sur ses familles, sa natalité, son endogamie de survie, ses écoles, ses réseaux parallèles de solidarité, peut-être même ses zones géographiques, ses portions de territoire, ses quartiers, voire ses places de sûreté et, pourquoi pas, sa foi chrétienne, et catholique avec un peu de chance si ce ciment-là tient encore.

    Cela ne plaira pas. Le clash surviendra un moment ou l'autre. Quelque chose comme l'élimination des koulaks par des moyens légaux appropriés. Et ensuite ?

    Ensuite la France ne sera plus peuplée, toutes origines confondues, que par des bernard-l'ermite qui vivront dans des coquilles abandonnées par les représentants d'une espèce à jamais disparue qui s'appelait l'espèce française et n'annonçait en rien, par on ne sait quelle métamorphose génétique, celle qui dans la seconde moitié de ce siècle se sera affublée de ce nom. Ce processus est déjà amorcé.

    Il existe une seconde hypothèse que je ne saurais formuler autrement qu'en privé et qui nécessiterait auparavant que je consultasse mon avocat, c'est que les derniers isolats résistent jusqu'à s'engager dans une sorte de reconquista sans doute différente de l'espagnole mais s'inspirant des mêmes motifs. Il y aurait un roman périlleux à écrire là-dessus. Ce n'est pas moi qui m'en chargerai, j'ai déjà donné. Son auteur n'est probablement pas encore né, mais ce livre verra le jour à point nommé, j'en suis sûr...

    Ce que je ne parviens pas à comprendre et qui me plonge dans un abîme de perplexité navrée, c'est pourquoi et comment tant de Français avertis et tant d'hommes politiques français concourent sciemment, méthodiquement, je n'ose dire cyniquement, à l'immolation d'une certaine France (évitons le qualificatif d'éternelle qui révulse les belles consciences) sur l'autel de l'humanisme utopique exacerbé. Je me pose la même question à propos de toutes ces associations omniprésentes de droits à ceci, de droits à cela, et toutes ces ligues, ces sociétés de pensée, ces officines subventionnées, ces réseaux de manipulateurs infiltrés dans tous les rouages de l'Etat (éducation, magistrature, partis politiques, syndicats, etc.), ces pétitionnaires innombrables, ces médias correctement consensuels et tous ces « intelligents » qui jour après jour et impunément inoculent leur substance anesthésiante dans l'organisme encore sain de la nation française.

    Même si je peux, à la limite, les créditer d'une part de sincérité, il m'arrive d'avoir de la peine à admettre que ce sont mes compatriotes. Je sens poindre le mot renégat, mais il y a une autre explication : ils confondent la France avec la République. Les « valeurs républicaines » se déclinent à l'infini, on le sait jusqu'à la satiété, mais sans jamais de référence à la France. Or la France est d'abord une patrie charnelle. En revanche, la République, qui n'est qu'une forme de gouvernement, est synonyme pour eux d'idéologie, idéologie avec un grand « I », l'idéologie majeure. Il me semble, en quelque sorte, qu'ils trahissent la première pour la seconde.

    Parmi le flot de références que j'accumule en épais dossiers à l'appui de ce bilan, en voici une qui sous des dehors bon enfant éclaire bien l'étendue des dégâts. Elle est extraite d'un discours de Laurent Fabius au congrès socialiste de Dijon, le 17 mai 2003 : « Quand la Marianne de nos mairies prendra le beau visage d'une jeune Française issue de l'immigration, ce jour-là la France aura franchi un pas en faisant vivre pleinement les valeurs de la République... »

    Puisque nous en sommes aux citations, en voici deux, pour conclure : « Aucun nombre de bombes atomiques ne pourra endiguer le raz de marée constitué par les millions d'êtres humains qui partiront un jour de la partie méridionale et pauvre du monde, pour faire irruption dans les espaces relativement ouverts du riche hémisphère septentrional, en quête de survie. » (Président Boumediene, mars 1974.)

    Et celle-là, tirée du XXe chant de l'Apocalypse : « Le temps des mille ans s'achève. Voilà que sortent les nations qui sont aux quatre coins de la terre et qui égalent en nombre le sable de la mer. Elles partiront en expédition sur la surface de la terre, elles investiront le camp des saints et la ville bien-aimée. »

    Jean Raspail (Le Figaro, 17 juin 2004)

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  • La guerre des races est-elle déclarée ?...

    Le 25 février 2020, Pierre Bergerot recevait, sur TV libertés, Anne-Sophie Nogaret et Sami Biasoni à l'occasion de la publication de leur ouvrage intitulé Français malgré eux - Racialistes, décolonialistes, indigénistes : ceux qui veulent déconstruire la France (Toucan, 2020). Normalien, Sami Biasoni est professeur à l'ESSEC. Anne-Sophie Nogaret, professeur de philosophie, a publié Du mammouth au Titanic (Toucan, 2017).

     

                                        

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  • La République est devenue un poison pour la France...

    Le 6 février 2020, Pierre Bergerot recevait, sur TV libertés, Paul-François Paoli à l'occasion de la récente publication de son ouvrage intitulé Aux sources du malheur identitaire français (Toucan, 2020). Journaliste et chroniqueur au Figaro, Paul-François Paoli est l'auteur de plusieurs essais comme La tyrannie de la faiblesse (Bourin, 2010),  Pour en finir avec l'idéologie antiraciste (Bourin, 2012), Malaise de l'occident (Pierre-Guillaume de Roux, 2014), Quand la gauche agonise - La République des bons sentiments (Rocher, 2016) ou L'imposture du Vivre-ensemble de A à Z (Toucan, 2018).

     

                                        

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  • Français malgré eux...

    Les éditions du Toucan viennent de publier dans leur collection L'Artilleur un essai de Sami Biasoni et Anne-Sophie Nogaret intitulé Français malgré eux - Racialistes, décolonialistes, indigénistes : ceux qui veulent déconstruire la France. Normalien, Sami Biasoni est professeur à l'ESSEC. Anne-Sophie Nogaret, professeur de philosophie, a publié Du mammouth au Titanic (Toucan, 2017).

     

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    " Racisme d’état, néo-colonialisme, discriminations institutionnelles, un certain nombre de citoyens français accusent aujourd’hui la France de fautes graves, voire de crimes. Dans leurs discours, la notion de « race » fait son retour à tel point qu’en quelques années, il est devenu normal d’évoquer « blancs » et « racisés », y compris dans les lieux de décision et d’influence les plus respectables.
    S’intéressant à la filiation de ce phénomène, Sami Biasoni remonte aux sources historiques et théoriques du discours racialiste implanté en France par la mouvance indigéniste, dite «antiraciste et décoloniale ».
    Anne-Sophie Nogaret, par les témoignages et verbatim qu’elle a recueillis lors de colloques, de sessions universitaires ou de rassemblements associatifs, dresse un état des lieux inquiétant : derrière l’idéologie affleure de plus en plus nettement la rancœur, et même la haine, ne laissant rien présager de bon pour l’avenir du pacte républicain. Au point qu’il est temps de se poser la question : que reste-t-il de l’universalisme qui a politiquement fondé la France ? "
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  • Aux sources du malaise identitaire français...

    Les éditions du Toucan viennent de publier, dans leur collection L'Artilleur, un essai de Paul-François Paoli intitulé Aux sources du malheur identitaire français. Journaliste et chroniqueur au Figaro, Paul-François Paoli est l'auteur de plusieurs essais comme La tyrannie de la faiblesse (Bourin, 2010),  Pour en finir avec l'idéologie antiraciste (Bourin, 2012), Malaise de l'occident (Pierre-Guillaume de Roux, 2014), Quand la gauche agonise - La République des bons sentiments (Rocher, 2016) ou L'imposture du Vivre-ensemble de A à Z (Toucan, 2018).

     

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    " Depuis la disparition de De Gaulle, un spectre hante toujours plus la France : celui de l’identité. Les Français ne savent plus qui ils sont. Médias et intellectuels, toujours prompts à se tourner vers « l’Autre », assurent que la France, c’est La République, les droits de l’Homme, les valeurs, l’universel.

    Mais si la France ce sont des « valeurs », des « idées », alors qu’est-ce que le peuple français ? Que deviennent la langue, le territoire, les coutumes et les traditions ?

    Confusion profonde entre valeurs et identité, névrose de l’universalisme, passions antagoniques pour l’élitisme et l’égalitarisme, telles sont, selon Paul-François Paoli, les questions qui se trouvent au centre du malaise identitaire français. Dans ce texte très original, il les dissèque et y répond avec clarté, ouvrant la voie au retour de l’identité paisible, ce sentiment d’être soi et pas un autre. "

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  • Les Tyrannosaures de la république...

    Les éditions du Rocher viennent de publier un essai de Jean-Joël Brégeon et de Gérard Guicheteau intitulé Les Tyrannosaures de la République. Historien spécialiste de la Révolution française et du Premier Empire, Jean-Joël Brégeon est notamment l'auteur de Carrier et la Terreur nantaise (Tempus, 2016). Romancier et journaliste, Gérard Guicheteau est l'auteur d'enquêtes sur la France occupée.

     

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    " La Révolution française a mis fin à la Royauté pour établir la République, non sans difficultés. Comment détruire les ennemis de la République et anéantir les opposants ? De grands noms y contribuèrent comme Robespierre, Barère, Couthon qui furent les théoriciens. Les exécutants, moins connus furent envoyés en province pour « faire le ménage ». Les tyrannosaures peuvent être de petits ou de grands tyrans. Dans ce livre à la fois tout public et néanmoins érudit, les auteurs montrent aussi le rôle des petits, responsables d'importantes purges et de massacres , notamment en Vendée et qui, pour la plupart, ont su éviter la guillotine et mourir dans leur lit. "

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