Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

poutine - Page 17

  • La Russie contre l'ordre hollywoodien !...

    Nous reproduisons ci-dessous le point de vue de Claude Bourrinet, cueilli sur Voxnr, qui remet en perspective la déferlante médiatique anti-Poutine depuis les élections législatives du 4 décembre 2011.

     

     

    Vladimir Poutine.jpg

    La Russie contre l'ordre hollywoodien

    Comme un mauvais scenario de série B, le script diplomatique du camp atlantiste enchaîne les poncifs, les déclarations-types, les formules figées et usées à seule fin de déstabiliser l’Etat russe. Nous avons connu exactement la même rhétorique quand l’Iran a organisé des élections en 2009. On met d’abord en doute l’ « équité » de la campagne. Puis on jette la suspicion sur le modus operandi de l’élection, accusé de secréter une fraude massive. Des « observateurs » sont bien sûr invoqués pour valider ce réquisitoire, même s’ils ne sont pas sur place, et qu’ils sont enrégimentés dans les rangs des adversaires du régime. Bien entendu, tous les chiffres sont, soit fictifs, soit largement gonflés. Qu’importe, puisque les médias occidentaux les reprennent tels quels, sans autre forme de procès. En général, on cite, pour ce faire, des sources qui sonnent bien, où les expressions « droits de l’homme », ou des termes comme « liberté », « démocratie », « résistance » octroient une onction bienpensante. Ces « canaux » sont des entités plus ou moins fantomatiques, siégeant à l’extérieur, dans certains pays leur accordant une hospitalité généreuse, ou bien, sont des blogs parfaitement artificiels, manipulant l’opinion par des informations inventées ou déformées. Le cas est avéré aussi bien en Libye qu’en Syrie. D’un point de vue logistique, il est déterminent que des images de violence, de répression, que des victimes frappent les consciences. On manie alors la synecdoque, cette figure de style qui fait prendre la partie pour le tout. On trouvera toujours quelques excités pour se faire trouer la peau, surtout chez certains islamistes fanatisés, mais il est plus simple de gonfler les chiffres, de filmer en plan resserré des manifestations minoritaires pour faire croire à des protestations de masse, si possible en utilisant le téléphone portable, dont l’effet connote le danger, la clandestinité et un certain héroïsme, bref, le frisson. Ajoutez à cette salade les tremolos, le ton indigné, déclamatoire des journalistes, les injonctions et ultimatums des organismes liés à l’ONU, à l’OSCE, dont on a toutes les raisons de douter de l’impartialité, et beaucoup de dollars versés dans les poches de quelques consciences fraternitaires, et vous avez un bel et bon plan de subversion.

    La Russie n’a donc pas échappé à ce machiavélisme, à vrai dire un peu réchauffé. Après avoir injurié, dévalorisé, dénoncé, calomnié, traîné dans la boue un Vladimir Poutine, qui n’a eu que le tort de redresser un pays bien mal en point, et de ne pas recommencer l’ « expérience » Eltsine, qui a vu la quasi disparition de l’Etat et la dilapidation des richesses russes, après avoir montré la paille dans l’œil du voisin quand le camp de Guantanamo, un mode de scrutin ubuesque, la loi du fric roi, la torture délocalisée, des procès expéditifs, un patriot act antidémocratique, et une agressivité permanente désignent la poutre du donneur de leçon américain, sans parler de ses larbins européens, on passe à la pratique. Les élections législatives du mois de décembre ont permis aux trafiquants d’opinions et aux petits comploteurs indigènes de briller dans leurs œuvres. Les ONG, comme Golos, se sont dites harcelées par le pouvoir, des sites internet auraient été bloqués. Puis, on a crié à la fraude, au bourrage d’urnes, sans en apporter la preuve. La seule confirmation de ces accusations est une série de déclarations des libéraux et des national bolchéviques, qui sont des ennemis jurés du régime, et qui se sont alliés dans un combat plus que douteux. Il est au demeurant plaisant de constater combien l’antisémite Limonov est maintenant devenu une star dans les milieux bobos parisiens ; mais il est vrai qu’aux dernières nouvelles, il aurait abandonné sa haine du Juif… Paris vaut bien un pourboire… Bref, pour un journaliste occidental, tel communiqué vaut preuve. Ensuite, on a organisé une petite manifestation, dont on a doublé le chiffre, et cette provocation a bien sûr, comme il est normal quand on a affaire à une agitation illégale, occasionné des arrestations. Des martyrs dans la musette, donc. Enfin, last but not least, quelques personnalités internationales ont réclamé une révision de l’élection, ou, mieux, comme Gorbatchev, dont le seul son du nom provoque en Russie un crachat de mépris, en ont ordonné l’annulation.

    Logiquement, on devrait armer quelques terroristes, semer la pagaïe dans la rue, discrédité l’autorité russe. En fait, ce processus destructeur a déjà commencé, puisque plusieurs attentats sanglants ont eu lieu ces dernières années, dont celui de l'aéroport international Domodedovo de Moscou, le 24 janvier 2011, qui a fait plusieurs dizaines de morts.

    La guerre est, de fait, commencée. Celle que livrent les services secrets et de propagande atlantistes sur le sol même de la Russie double l’offensive belliqueuse que mène de façon plus ouverte l’empire oligarchique et marchand, sur d’autres théâtres d’opération, comme la Libye, la Syrie, le Liban, l’Iran, la Géorgie… Que la Russie, redressée et restaurée par Poutine, et avec l’assentiment de la Chine, fasse mine de résister, en déplaçant la flotte russe en Méditerranée, ou en activant des missiles nucléaires à Kaliningrad, cela montre que la partie n’est pas encore gagnée pour les champions du gouvernement mondial.

    Claude Bourrinet (Voxnr, 7 décembre 2011)

    Lien permanent Catégories : Géopolitique, Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Tour d'horizon... (14)

    Chef de char.jpg

     

    Au sommaire :

    - sur De Defensa, Philippe Grasset nous donne une analyse pénétrante de la décision stratégique prise par Poutine et Medvedev pour la présidentielle de 2012 en Russie...

    Poutine - Medvedev : 2012 est déjà là...

    Poutine_cheval_Touva.jpg

    - sur Causeur, le candidat le plus percutant de la primaire socialiste, Arnaud Montebourg, donne quelques précision sur sa vision de la mise en pratique de l'idée de démondialisation...

    « En Europe, nous sommes à la fois naïfs et dogmatiques »

     

    Arnaud-Montebourg.jpg

    Lien permanent Catégories : Tour d'horizon 0 commentaire Pin it!
  • Elles aiment Poutine !...

    Elles aiment Poutine... et nous nous aimons celles qui aiment Poutine !

    En tous les cas, de beaux arguments en faveur de l'axe Paris-Berlin-Moscou...

     

    Lien permanent Catégories : Infos, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Le renouveau russe : espoir ou péril ?...

    La revue Perspectives libres, publiée aux éditions Le Retour aux Sources, vient de sortir son deuxième numéro, qui est consacré à la Russie. On y trouvera, en particulier, des articles de fond d'Alexandre Latsa et de Xavier Moreau ainsi qu'un entretien avec l'historien Bernard Bruneteau.

     

    Perspectives libres 2.gif

     

    "« La Russie sauvera le monde » écrivait le regretté Jean Dutourd. Plus modestement, la Russie peut-elle aider l’Europe à se sauver elle-même ? C’est la question qui nous a conduit, en plus d’une affection pour une grande nation et grande alliée de la France, à nous interroger sur le renouveau russe.

    Qui aurait pu penser à la chute de l’Union soviétique que la Russie reviendrait au premier plan de la puissance. La tragique « modernisation » économique de la Russie entraîna plus d’un million de victimes, exemple comme un autre d’un hiver démographique qui pouvait condamner l’ex-géant soviétique. Le prestige diplomatique de la Russie ne survivait pas sans la béquille de la diplomatie américaine. L’économie et la société russe tombèrent aux mains d’anciens dignitaires soviétiques devenus de véritables seigneurs de guerre à la faveur de la privatisation des monopoles d’Etat.

    Mais dès 1997, la Russie reprend la conscience puis la maîtrise d’elle-même. C’est ce phénomène qui amènera l’arrivée au pouvoir, au terme d’une grave crise de régime, de Vladimir Poutine.

    Vladimir Poutine et son équipe proche ont réussi en dix ans à refaire une Russie-puissance. Le constat est là, quelles que soient les critiques que l’on puisse faire au régime et  aux hommes qui le servent. Du marché global de l’énergie jusqu’au maintient de la paix dans la zone stratégique d’Asie centrale (cf. entretien avec Alexandre Knyazev), la Russie est aujourd’hui un acteur mondial incontournable.

    Des stratégies de diabolisation (cf. article sur la russophobie) et de néo-containment (article d’Alexandre Latsa sur les révolutions colorées) ont été mises en place. Cette stratégie de diabolisation, mise en place à travers des intellectuels stipendiés ou idiots utiles d’une propagande grise (cf entretien avec Daniel Salvatore Schiffer), a permis de détourner les élites européennes avec des résultats variables de l’axe France-Russie ou Europe-Russie (voir l’article de Xavier Moreau).

    Toutefois la russophilie populaire, issue d’une très ancienne connivence intellectuelle franco-russe (voir l’article de Jean-Gérard Lapacherie) fit que la russophobie dans toute sa gamme idéologique (de Thierry Wolton à André Glucksmann) ne put passer la barrière de Saint-Germain-des-Prés et des médias dominants.

    L’émergence économique et énergétique chinoise, l’affaiblissement de la puissance américaine, la menace allemande sur les économies européennes, conjugués avec l’une des plus grandes crises de l’histoire du capitalisme, nous oblige à regarder notre allié russe dans sa vérité. Le grand historien Martin Malia écrivait que ce que l’on prend pour le fatalisme slave n’est rien de plus que la conscience que la Russie aurait pu ne pas être. Cette fragilité, le champ de ruines satisfaites qu’est l’Europe aujourd’hui devra l’apprendre. Cette Europe qui se laisse vivre sans même s’interroger sur elle-même,  sur son devenir et plus profondément sur sa singularité et son caractère contingent (Voir l’entretien avec Bernard Bruneteau).

    Le retour de la Russie est aussi un des facteurs du retour des politiques de puissance, nous commençons une série sur ce thème avec La Turquie et les grands nationalismes asiatiques. La mondialisation heureuse se dissipe, le multilatéralisme est un fait, nous entrons dans un monde plus libre mais plus incertain. La conscience de la fragilité joua pour la Russie, le rôle du déclin en France, une conscience de la nécessité de l’action, la pensée de survie et l’horizon de guerre nécessaire pour persévérer dans son être et demeurer libre."

    Lien permanent Catégories : Revues et journaux 0 commentaire Pin it!
  • D'un trou à l'autre...

    Dans le numéro 66 de Flash, le journal gentil et intelligent, on rencontre Roland Dumas, l'ancien ministre, qui vide son sac, on apporte des oranges à DSK, qui dépérit en prison et on constate qu'en Russie, il y a encore des hommes d'Etat. A lire ! ...

    Flash 66.jpg

     

    Au sommaire :

    Roland Dumas se lâche enfin : Politique française et internationale, Mitterrand et Sarkozy, Le Pen père et fille, Attali, Ben Laden, et Gorbatchev... Attention, l'avocat a toujours le barreau ! Quatre pages d'entretien exclusif...

    DSK en prison : d'un trou à l'autre ? Innocent ou coupable... Bonne nouvelle : il ne sera jamais à l'Elysée ? Les répercussions sur le PS, ces médias qui savaient tout et ne disaient rien et cette thèse du complotbqui ne tient pas forcément le coup. Fouille au corps dans ce numéro.

    Poutine et Medvedev : deux hommes, deux visions, deux personnalités, mais un seul rêve pour Russie

    Musique et cinéma sont leur passion... Amateurs, mais tellement pros ! Bienvenue aux jeunes talents...

    Quand les filles se mettent à la boxe... DSK n'aura qu'à bien se tenir : Anne-Sophie Mathis ? Million Dollar Baby !

    Lien permanent Catégories : Revues et journaux 0 commentaire Pin it!
  • Le nouveau nationalisme russe

    Détesté par les BHL, Alexandre Adler et autres André Glucksman, le nouveau nationalisme russe, incarné par Vladimir Poutine, mérite qu'on s'y intéresse en allant au-delà des clichés pour bobos. C'est ce que fait Marlène Laruelle, spécialiste de la Russie et déjà auteur d'un livre sur l'idéologie eurasiste, dans un ouvrage publié aux éditions de L'oeuvre et intitulé Le nouveau nationalisme russe

    Marlène Laruelle.jpg
    "La récente montée en puissance de Moscou prend au dépourvu les pays occidentaux, qui ont du mal à décrypter les tenants et les aboutissants de cette manifestation de force, perçue comme agressive. A l'heure où les médias européens dépeignent la Russie comme un pays en prise avec ses vieux démons impérialistes, il convient de revenir sur la question du nationalisme. Le nouveau nationalisme russe offre une grille de lecture qui rompt avec les clichés de la guerre froide. La " Russie de Poutine " n'est pas une URSS bis, c'est une construction politique inédite. Ni le clivage gauche-droite, ni la dichotomie dictature-démocratie ne sont opérants pour traduire les tensions qui structurent la nouvelle puissance russe, à la fois populaire, démocratique et autoritaire. Chercheuse de renom, Marlène Laruelle dresse pour la première fois le portrait politique d'une société qui trouve dans le nationalisme une forme de retour à la normalité. Elle démontre que ce nationalisme n'est pas uniquement aux mains de mouvements d'extrême droite ou d'opposition au pouvoir, mais fait également partie intégrante des stratégies du Kremlin pour recréer de l'unité sociale après le traumatisme des époques gorbatchévienne et eltsinienne. La Russie n'est pas une " autre planète ", son avenir est lié à celui de l'Europe et du monde. Par son caractère pionnier, Marlène Laruelle hisse Le nouveau nationalisme russe au rang d'ouvrage de référence."
    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!