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poutine - Page 15

  • Sept pas vers la soumission...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue grinçant de François-Bernard Huyghe, cueilli sur son site Huyghe.fr et consacré à l'abandon de toute idée d'indépendance nationale, ou européenne, face aux Etats-Unis...

     

     

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    Sept pas vers la soumission
    Depuis le mois de juin, nous avons appris :
    - 1/ que le G8 était écouté et qu'un délégué ne pouvait aller au cybercafé du coin sans que les services de sa Majesté n'interceptent ses messages...
    - 2/  qu'aux Etats-Unis, l'opérateur téléphonique Verizon (comme sans doute d'autres) livrait à la National Security Agency des millions de métadonnées, non pas le contenu de conversations téléphoniques, mais des indications sur qui s'est connecté avec qui, d'où à où et quand, indications qui révèlent largement ce que fait quelqu'un et de quel réseau il fait partie, qu'il s'agisse d'un réseau terroriste, politique ou d'affaires... ceci sans compter les écoutes "classiques" et légales.
    - 3/ que les grands du Net, Google, Skype, Apple, Facebook, et autres donnaient un accès qui semble incontrôlé aux mêmes services : contenu des échanges, métadonnées, données personnelles confiées aux opérateurs ou plates-formes. Cette opération dite Prism devrait fournir à la fois a) des informations très fines sur des individus (même des sociétés commerciales en croisant quelques données personnelles et des données sur vos connexions en ligne savent très vite votre âge, votre sexe,  votre niveau de revenu, vos goûts dans différents domaines, vos relations...) b) des informations non moins précieuses sur des mouvements collectifs d'opinion, voire des "conspirations"...
    - 4/ que tout ceci est légal puisque des cours secrètes suivant des procédures secrètes l'autorisent ; et que de toutes les manières, il ne s'agit de surveiller que des étrangers et des gens qui ne résident pas aux USA, donc que cela ne viole en rien la constitution. Mais au fait, comment savez-vous qu'ils sont étrangers ? Réponse : nos ordinateurs repèrent que leurs messages contiennent des termes qui indiquent avec 51 %  de probabilité qu'ils sont étrangers. Question : comment obtenez-vous ces mots-clefs sans intercepter préalablement leur correspondance et qu'en est-il des 49% d'erreur probable ? pas de réponse...
    5/ Que la NSA britannique le GCHQ étudie encore davantage de communications, suivant la même méthode de "pêche au chalut" (intercepter des millions de messages, les conserver et faire effectuer des recherches sémantiques par des ordinateurs surpuissants pour y découvrir des éléments suspects) mais ils le font sur des câbles sous-marins...
    6/ Que, comme tout ce qui précède ne suffit pas, les services américains font également de l'espionnage ciblé sur des ambassades, ou des institutions comme l'Union Européenne, chez eux et à l'étranger, avec micros, pénétration dans les ordinateurs,  etc...
    7/ Que quelqu'un qui révèle tout ce qui précède est un dangereux espion mettant en péril le monde libre et qu'il est donc parfaitement normal de détourner l'avion d'un chef d'État susceptible d'abriter ce personnage en quête d'asile et de fouiller de fait l'aéronef suspect. Ceci avec l'aide d'alliés complaisants et sur la foi d'indications dont personne n'a révélé la source. Et pendant que nous négocions un accord commercial dont est sensé dépendre le sort de la planète : une véritable ouverture dans notre monde encore trop cloisonné... car qui pourrait imaginer que l'administration Obama fasse de l'espionnage économique ou diplomatique ?
    Imaginons un quart de seconde que tout ceci ait été le fait de Vladimir Poutine et de quelques gouvernements fantoches à sa solde. Avec quel mâle courage nous aurions dénoncé l'autocrate ! Quel intéressant débat nous aurions pu ouvrir, intellectuels, mes frères, sur la comparaison avec l'époque soviétique, les causes structurelles et les causes contingentes du Panoptique.
    Certes nous avons roulé des yeux. Nos gouvernants ont déclaré "intolérable" (vous avez bien lu, intolérable, autrement plus viril que Madame Merkel) ce que nous avons toléré trois jours après. 
    Puis vinrent les reculades. Sanctionner les USA, retarder les négociations ? Peut-être amis à conditions que nos vingt-sept amis européens dont plus de la moitié sont des atlantistes convaincus  nous suivent sur cette voie. Une commission Théodule étudiera la question et Obama a promis qu'il rassurerait le président "Houlan". 
    Ce n'est pas sous Sarkozy l'Américain que l'on aurait vu cela (pour la petite histoire : l'Express avait révélé à la fin de l'année dernière que les services américains avaient pénétré l'intranet de l'Elysée sous ledit Sarkozy sans que cela fasse réagir toute mesure la nouvelle présidence).
    Rassérénée, la patrie des droits de l'homme à refusé le survol de son espace aérien à un avion présidentiel où aurait pu se dissimuler Snowden, l'obligeant de fait à atterrir en Autriche. Explication donnée : il y a eu des "informations contradictoires" (lesquelles ? fournies par qui ? par quels alliés en qui nous avons toute confiance ?), et par simple erreur,quelqu'un à Matignon (le planton de service ?) a pris une décision que le président de la République a corrigée aussitôt qu'il a appris que le président Morales était - devinez où -à bord de son avion présidentiel, entre temps déjà détourné.
    Sur ce, un journal d'une rigueur morale irréprochable révèle que la DGSE fait à peu près la même chose avec ses stations d'interception électronique. Nous aurions même des ordinateurs de pointe pour mouliner des millions de mots clefs.  Nous serions alors en mauvaise posture pour critiquer les États-Unis. Plus fort que tout, alors que le budget de la NSA se situe peut-être jusqu'à 10 milliards de dollars, la DGSE à réussi à se doter de ce matériel époustouflant sans éveiller l'attention sans doute par quelque habile manipulation comptable.
    Du coup, on se souvient que dans les années 90 il y a eu l'affaire Échelon. (Occasion pour des millions de gens de découvrir l'existence de la NSA et du gigantesque système des "Grandes oreilles d'oncle Sam") Et que l'affaire Échelon avait amené en réaction la révélation de l'affaire dite Frenchelon (des stations d'interception françaises). Donc pourquoi se frapper pour cette vieille affaire, pour ne pas dire ce secret de Polichinelle ?
    Et au final, le ministre de l'Intérieur peut déclarer dans une interview à l'Usine Digitale "Il faut cependant être lucides : pour protéger leurs populations, tous les États ont besoin d'accéder à certaines communications électroniques, aussi bien en matière de renseignement que de poursuites judiciaires... Mais l'exploitation des métadonnées ou des contenus n'est légitime que si elle se rapporte à des finalités de sécurité bien circonscrites : lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée ou encore protection des intérêts fondamentaux des États." Il suffirait donc de les cibler sur des individus qui présentent une menace réelle, et ce avec une finesse toute française.
     
     Nous voici donc lucides et contents. Certains refusent de parler de coup d'État en Égypte, d'autres d'espionnage entre amis.
    De quoi faut-il le plus s'émouvoir dans cette affaire ? De savoir que des amis vous espionnent et que les arcanes de la Realpolitik prospèrent toujours ? ou de ce que cela ne change rien de le savoir ?
    François-Bernard Huyghe ( Huyghe.fr, 9 juillet 2013)
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  • Bachar al-Assad, le revenant...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la brillante chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 22 mai 2013 et consacrée à Bachar al-Assad...

     


    Eric Zemmour : Bachar al-Assad, le revenant par rtl-fr

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  • Depardieu et Pavlov...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue enlevé et percutant de Claude Bourrinet, cueilli sur Voxnr et consacré aux derniers rebondissements de l'affaire Depardieu. Quelle que soit la sympathie qu'on porte à la Russie de Vladimir Poutine, on peut évidemment rester réservé sur le personnage de Depardieu et ce qu'il représente réellement...

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    Depardieu et Pavlov

    Les trois coups de la nouvelle année à peine frappés, nous assistons, sans bouder notre plaisir, à une représentation pleine de rebondissements, d’épisodes farcis de pathos ou de comique, d’effets de toge ou de rires satiriques.

    Depardieu est un personnage qui passe la rampe. Il a quelque chose de typiquement français – ce n’est pas pour rien qu’il incarne un Gaulois à l’écran – entre la démesure rabelaisienne et la grosse gueule à la Gabin, entre le mauvais garçon hugolien, un Jean Valjean redonnant vie à une rue populaire de Paris, fier de son père qui écoutait radio-Moscou, et le bourgeois épicurien, qui cultive son grand cru et fréquente qui lui plaît, les petits de son quartier, et les grands des palais présidentiels.

    Son exil fiscal fut d’abord un malentendu. Ne s’agissait-il que de gros sous ? Il arrive parfois qu’une goutte fasse déborder le vin de bordeaux. Son soutien à Sarkozy était, manifestement intéressé. Il l’a dit lui-même : Nicolas l’a sorti d’une affaire embarrassante, de gros sous… Je ne suis pas dans le secret des coffres… La reconnaissance du ventre, quoi !

    Mais, bon ! on aperçut sa grosse bedaine et sa trogne bouffie se caler au premier rang des sarkozystes électrisés par les cabotinages de l’agité du bocal médiatique. On se disait – et ce n’était pas une nouvelle – que c’était l’un de ces acteurs de gauche qui étaient passés de l’autre côté. On est tellement habitué à ce genre de coup de théâtre, dans les milieux culturels, que l’on n’y prête plus attention. Yves Montand donna, en 1984, le la, et chacun d’entonner la chanson décomplexée de l’argent qui, finalement, n’est pas si Mammon que ça, et qu’importe au fond la couleur du chat… »Vive la crise ! » Mais, à vrai dire, les côtés cour et jardin n’intéressent plus beaucoup le parterre, qui regarde, désabusé, de mauvais acteurs jouer une mauvaise pièce. Les coulisses seraient probablement plus intéressantes… mais il faut donner la patte.

    Tout cette commedia bavarde pourrait faire partie du domaine strictement communicationnel, rien n’est comparable avec les engagements entiers d’un Gérard Philipe, d’un Reggiani ou d’un Gabin. Encore que… Qui démêlera la part du cœur et du porte feuille dans les foucades politiques de nos baladins et histrions ?

    Mais Obélix a opté pour la troisième Rome. Ad augusta per angusta ? L’opulent pansu est-il parvenu, par la porte mesquine de l’avarice, à la considération ample et généreuse – celle de l’Histoire en train de se faire – du destin des peuples, comme ont pu le faire certains membres de l’aristocratie celte face à l’empire romain, qui donnait l’occasion à la civilisation gauloise de traduire son génie dans la langue d’Auguste ? Depardieu serait-il devenu eurasiste, c’est-à-dire partisan d’une multipolarité du monde, dont la Russie est, à juste titre, la championne, avec la Chine, l’Iran et les pays du BRICS ?


    J’avoue que je ne suis pas devin pour sonder les cœurs et les reins. Un certain passé plaide contre le bonhomme, sa collusion apparente avec la droite d’argent après avoir copiné avec la gauche caviar, mais la lettre qu’il a envoyée à Poutine est très belle, très noble. Qe l’on prenne ses toquades comme des caprices d’enfant gâté, ou pour des lubies d’avare, importe peu. Je n’ai pas des dizaines de millions d’euro sur mon compte, et je ne peux donc pas partager la vision d’un homme qui se promène dans le vaste monde comme dans son parc. La jet set est un milieu grisant, qui propulse dans les sphères éthérées comme un nomade habitué des tarmacs et des hôtels cinq étoiles : on n’en sort pas indemne, et les bulles montent au cerveau. Il faut donc éviter deux écueils : le ressentiment, la haine facile pour le riche, en même temps une adulation vulgaire et grossière, qui associe la réussite à la possession d’une Rolex.

    Le bébé n’est pas tout rose. Mais, tout compte fait, il aurait pu choisir l’Amérique, l’Angleterre, la Suisse, ou, in fine, la Belgique, comme il en fut question un temps. S’il ne s’était agi que de fric, les chemins étaient tout tracés par Chistian Clavier, Yannick Noah, Johnny Halliday, Florent Pagny, Alain Delon, Paul Loup Sulitzer, Marion Bartoli, Richard Gasquet, Gilles Simon, Jo-Wilfried Tsonga, Sébastien Loeb, Amélie Mauresmo, les familles Meunier (Carrefour, domiciliée en Belgique), Castel (Nicolas, Vichy Célestins, domiciliée en Suisse) ou Weirtheimer (Chanel, domiciliée en Suisse) ou Mulliez (Auchan et Décathlon, domiciliée en Belgique), Bernard Arnault… Tous de bons patriotes, à qui on ne cherche pas trop les poux sur la tête, étant donné qu’ils ont eu le bon sens de trouver asile dans des pays « amis », c’est-à-dire bien situés, comme il faut, dans l’orbe de l’infra-civilisation mercantile américaine et atlantiste. Bien leur en a pris, on ne va pas les mettre aux piloris ! Au contraire !

    La première réaction, face à sa révolte antifiscale, son grognement d’ours outré qu’on lui enlève sa part de miel, ne pouvait qu’être une aubaine pour la presse meanstream. Un personnage aussi répugnant qu’Afflelou semblait lui venir en aide, afin de faire monter la mayonnaise. Depardieu devenait un héros de notre temps, celui des Kerviel et des Tapi ! L’être qui fait rêver, c’est l’homme au cul cousu d’or, passant les frontières comme un aventurier sans peur, sans remords, le brushing au vent, regardant droit dans les yeux un avenir mirifique où tous les humains copuleront, comme des Lemmings, dans une frénésie consumériste. La seule frontière sera le grand Océan de plaisirs où plongera l’humanité. Le Grand Bleu !

    On nous a refait le coup de l’opposition irréductible entre la droite et la gauche. Il était temps, on ne voyait pas trop la différence, et l’enfumage législatif avec le mariage gay semblait faire long feu. Copé, Parisot et les petits couteaux du libéralisme sont montés au créneau pour hurler au socialisme étouffant, à l’assassin fiscaliste (c’est la France du succès qu’on égorge !), tandis que les petites gâchettes de la mafia opposée ont fait croire qu’ils défendaient le petit contre le gros sans scrupule. «Il y a quelque chose de particulièrement indécent à entendre ces gémissements des plus fortunés à côté du silence des Français qui voient leur pouvoir d'achat remis en cause», s’écrie Benoît Hamon, lequel n’hésite pas à participer à un gouvernement qui a voté la « règle d’or », qui obéit aux marchés financiers internationaux, ponctionne les Français, et pas seulement les obèses, dérégule le marché du travail, favorise la fermeture d’usines et la délocalisation… et présente une belle brochette de « fortunés ».


    C’est sur ce terrain marécageux que tentèrent de nous mener, dans un premier temps, journalistes et politiciens. On s’y enlise forcément. Imaginez un joueur véreux qui vous force à utiliser un jeu de dés pipés. Ou un truand qui invente les règles, tout à son avantage, d’un jeu de cartes. Telle est la pensée unique. On nous place devant des absurdités, des paradoxes, des anomalies, des dysfonctionnements générés par le libéralisme mondial, comme le « coût trop élevé du travail », les « charges exorbitantes », « les règles trop contraignantes du marché », et tutti quanti, et le tour est joué : bon an, mal an, à coup d’alternances, on enfonce la leçon dans le crâne d’un peuple médusé, et on lui impose des remèdes que les choix économiques, sociétaux, civilisationnels, ont nécessairement, fatalement, produits. Face je gagne, pile, tu perds !

    C’était sans compter sans ce chien fou de Gérard ! Un peu plus gros qu’Idéfix, un peu patou dans une salle de rédaction !

    Et là, il faut invoquer ce bon vieux Pavlov, Russe célébrissime, et pour cause, car on peut le considérer comme le saint patron de notre modernité. Que devient son réflexe maintenant ? A la place du chien, les masses. A la place de la viande, la Russie de Poutine. A la place de la sonnette, un certain nombre de vocables attribués aux puissances qui résistent au Nouvel ordre mondial (dictature, corruption, propagande, démesure, grossièretés, folie, crime etc.), et cela donne une bonne bave universelle qui se répand à la une de la presse collaboratrice.

    Le héros potentiel, que les journalistes occidentaux plaçaient au Capitole, se retrouve soudain au bas de la roche tarpéienne.

    Les réactions valent toute anthologie de la farce universelle, et on doit les sauvegarder pour déchaîner les rires des générations à venir. Tant le mur du çon fut maintes fois passé avec maestria !

    Commençons par notre premier ministre, Jean Marc Ayrault, qui qualifia de « minable » le comportement d’un acteur, peut-être le meilleur, actuellement. Il est vrai qu’une condamnation pour « favoritisme » est un brevet beaucoup plus noble.

    Torreton, le bouffon du roi, le subventionné parisien, le petit envieux, s’attira, quant à lui, la risée, amplement méritée de Catherine Deneuve qui, pour une fois, fut bien inspirée.

    Toutefois, c’est lorsque Depardieu annonça qu’il acceptait la proposition de Poutine, de lui octroyer la nationalité russe, que la meute se déchaîna. Ce fut alors une cacophonie d’aboiements de toutes races, du roquet, prolifique, au rottweiler, plus dangereux. Cela couina et brailla, gémit et creva de rage dans tous les coins du chenil.

    Se faire des cheveux blancs pour son fric, soit ! Chercher à le planquer, à la bonne heure ! Œuvrer pour la bonne cause, transformer le poulailler en jungle, c’est encore plus cool ! Mais fricoter avec l’ours russe, quelle horreur !

    Et on sort la grosse artillerie des jurons, des raccourcis, des condamnations expéditives, des exécutions sommaires. On se croirait revenu aux procès de Moscou, ma foi. D’aucuns ont vu, en effet, Gérard, rouler des patins aux dictateurs, à Fidel, à Vladimir, à Ramzan Kadyrov, à Islom Karimov, avec la fille duquel il poussa la chansonnette…

    Il faut dire, horreur au delà de la Bérézina ! que Gérard gagne beaucoup d’agent en faisant là-bas de la pub, pour les banques, pour le Ketchup… Heureusement que ce dévergondage n’existe pas en deçà !

    Le Point du 4 janvier n’hésite d’ailleurs pas, contre toute évidence, car Depardieu jouit en Russie d’une popularité immense, d'affabuler comme un arracheur de dent, comme à l’époque où Radio Paris mentait (ce qui n’a guère cessé !) : son éloge de la démocratie russe aurait, paraît-il, « provoqué un concert de critiques et sarcasmes envers l'acteur français sur les réseaux sociaux russes vendredi ». Tu parles, Charles ! On va te croire ! Et de citer Edouard Limonov, Matvei Ganapolski, Vladimir Sokolov, Herhermann, Tous évidemment représentatifs du peuple russe, opposants ultra-minoritaires subventionnés par l’Amérique, manipulés, comme les Pussy Riot, par la CIA. De même, les Echos titrent : « La russophilie de Depardieu attriste fans et détracteurs ». Qui le prouve ? Mailly, qui préfère les Pussy Riot à Poutine ? Cambadélis ?

    Et nos commentateurs d’enfoncer le clou : ces régimes, affreux sanguinaires criminels contre l’humanité tortionnaires et patati. Bien évidemment, on fait référence à la torture, aux camps… La Russie ? Une grande démocratie ? Il se fout de nous, Gérard ! Et l’homosexualité, hein ! Qu’a dit Madonna, à ce sujet ? Et les Pussy Riots, ces vaillantes combattantes de la liberté, qui chantent quasiment à poil dans une église pour promouvoir la tolérance et le bonheur californien ? Pas étonnant que Brigitte Bardot suive Depardieu dans son élan, elle dont le ventre est encore fécond de la bête immonde.

    Et Cohn-Bendit, avec sa gueule de vidangeur enivré par les odeurs, fait son petit caca nerveux : «Ce sont des crétins finis [Gérard Depardieu et Brigitte Bardot], s’ils ont envie de tous dormir avec Poutine qu’ils se mettent dans son lit», «L’autre fou qui déclare la Russie comme une grande démocratie, vraiment il faut être complètement malade et complètement plein d’alcool (…) pour dire des bêtises pareilles », «Et puis l’autre [Brigitte Bardot] qui veut quitter la France (...) qu’elle aille en Russie (…) En Sibérie ce doit être formidable pour elle.»… On comprend pourquoi ce poète des égouts a connu tant de succès, et qu’il surnage, si l’on peut dire, depuis si longtemps, sur les eaux croupies et usées du cloaca maxima européen.

     On ne sait pas au juste à qui accorder la palme de la grossièreté, tellement les compétiteurs brillent de leur talent. Ce même Benoît Hamon, qui se prenait pour Robin des bois, se crut de l’esprit en proposant, à propos de BB : « Elle pourrait demander Gérard Depardieu en mariage, ce serait formidable. » On imagine les rires télécommandés du plateau. Sa collègue du gouvernement le coiffa sur le poteau en ironisant perfidement : elle aurait « une longue liste de personnes » qu’elle « voudrai[t] voir en Russie ». Probablement en Sibérie.


    Mais la palme revient indubitablement aux écologistes parisiens,. Plus bobo qu’eux, on meurt ! Ils ont proposé que le Conseil de Paris « élève » ( !) les membres du groupe féministe russe Pussy Riot au rang de citoyennes d'honneur de la Ville de Paris. Eh bien oui, les très américanisées Ingrid Betancourt et Aung San Suu Kyi y ont eu droit (propagande atlantiste oblige !) car, écoutez bien, "Paris est la ville où a été signée la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, c'est donc une ville qui doit reconnaître les personnes qui défendent les droits de l'homme". Rien moins que ça !

    On connaît la chanson. C’est la même qui sature les ondes à propos de l’Iran, de la Syrie, récemment de la Libye, etc. Evidemment, en accusant la Russie de tous les maux, on n’ira pas voir de plus près si la démocratie est bien défendue au Qatar, en Arabie Saoudite, en Afghanistan, si Israël, l’Otan, ne commettent pas des crimes de guerre, si les « rebelles » qui tentent de détruire la république syrienne ne sont pas des brutes sanguinaires, si l’Amérique respecte bien les droits fondamentaux, si Guantanamo, la torture délocalisée sont dignes d’une démocratie, si les prisons US, la chambre de la mort, ne sont pas pires que les prisons russes, si la démocratie est réelle, dans le pays des lobbys, du fric roi, de l’abstention massive, et si, chez nous, en France, dans le « pays des droits de l’homme » (rires), le système électoral est juste, lui qui empêche des millions de citoyens d’être représentés, où les médias sont cadenassés par une caste et ses larbins journalistiques, où les gouvernements mentent impunément et contredisent toujours la volonté du peuple, quand on lui donne la parole – ce qui, du reste, est rare. Sans parler de la corruption (la France est bien placée !), les affaires de mœurs, les scandales d’affaires etc.

    Que dire de la décision de notre Depardieu ? On lui donnera sans doute raison, même si son geste prend sa source dans de mauvaises raisons. On ne s’étonnera pas que le parti socialiste ait donné des consignes pour étouffer la polémique. Un artiste comme lui, avec une popularité si grande, est contre productif en termes de propagande. Bouche cousue, donc ! On ne sait jamais ! D’aucuns pourraient se rendre compte que le pays est occupé par le parti de l’étranger, étranger à la nation, à son passé, son héritage, son histoire, étranger au peuple qu’il trahit et sacrifie sur l’autel d’un mondialisme mortel. Et le pire ennemi de cette caste cynique, c’est bien la Russie, qui revient à ses racines, à sa religion ancestrale, à son esprit, au simple souci de ses intérêts patriotiques. Ce que ne saurait tolérer les princes qui nous gouvernent !

    Claude Bourrinet (Voxnr, 5 janvier 2013)

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  • La France vue par la télévision russe...

    Découvrir le monde qui nous entoure au travers d'un regard étranger peut parfois s'avérer salutaire...

    Ce reportage de la télévision publique russe, cueilli sur le site François Desouche montre une partie de la réalité française rarement évoquée de façon aussi brutale sur nos chaînes d'information...

     

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  • "L'histoire est écrite par ceux qui pendent les héros..."

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Dominique Venner, cueilli sur son site et consacré à l'histoire et à son écriture par les vainqueurs...

     

     

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    L'histoire est écrite par les vainqueurs, jusqu'au jour où...

    Plus que les grandes victoires, les grandes défaites font les grandes épopées, l’Iliade pour la guerre de Troie, les Thermopyles pour les Spartiates, Numance pour les Ibères, Alésia pour Vercingétorix. Le procès et la mort de Jeanne d’Arc plus que sa victoire d’Orléans. Waterloo plus qu’Austerlitz, sans compter Camerone, Sidi Brahim, Dien Bien Phu… Charlemagne a remporté d’innombrables victoires, mais ce qui reste de lui, c’est la Chanson de Roland qui magnifie l’une de ses rares défaites.

    Je pensais à ce paradoxe bien européen en regardant récemment le DVD de Braveheart de Mel Gibson. Accompagnant les images somptueuses des Highlands survolées par un aigle, des mots ouvrent le film en voix off. On les entend peu souvent : « L’histoire est écrite par ceux qui pendent les héros… » Ces mots sont une réponse à ceux qui m’interrogent sur la signification de certains de mes livres, l’histoire des Sudistes (Le blanc soleil des vaincus), celle du Baltikum, celle aussi de la sombre saga des gardes blancs pendant la guerre civile russe (Les Blancs et les Rouges). Ces livres avouent un attrait pour les vaincus courageux. Mais, courage ou pas, l’histoire des vaincus est toujours occultée, dénaturée, ou même criminalisée par les vainqueurs. Elle constitue l’enjeu posthume de conflits qui ne cesseront jamais. Après les guerres idéologiques et religieuses, les vainqueurs veulent vaincre jusqu’à la mémoire de leurs adversaires. Après dix-sept siècles, le jeune empereur Julien, très fidèle à sa propre religion, est toujours qualifié d’ « apostat », épithète infâmante imposée par l’Église devenue triomphante après son OPA réussie sur l’Empire romain à la fin du IVe siècle. Quand les vainqueurs sont habiles et puissants, les instruments de la parole publique, l’État, l’Université et l’Ecole participent à l’entreprise. Pour l’historien indépendant, tout est donc à découvrir à ses risques et périls derrière le discours officiel. Il n’y a rien de plus stimulant, mais rien de plus dangereux.

    Les conflits idéologiques et quasi religieux du XXe siècle ont été annoncés par la guerre de Sécession américaine (1861-1865). Ils ont peu d’équivalent dans le passé, sinon lors du triomphe imprévu du christianisme sur le paganisme romain au IVe siècle. Les guerres de religion au XVIe et XVIIe siècle n’eurent pas le même caractère absolu puisqu’elles se terminèrent par un partage du monde entre protestants et catholiques. Il n’y eut donc pas de vrais vaincus, sauf en France avec les huguenots. Deux puissances hostiles campaient chacune sur leurs positions, affichant leur propre interprétation du passé. La nouveauté du XXe siècle tient au caractère écrasant de la défaite des uns et de la victoire des autres. Du jamais vu avec cette ampleur et cette brutalité, sinon pour les hérésies au sein des monothéismes, écrasées par les massacres, le feu et l’oubli.

    Dans ma génération et les suivantes, celles qui n’étaient pas encore nées à l’époque du conflit mondial puis de la décolonisation, un certain nombre de jeunes Européens arrivant à l’âge adulte, éprouvèrent une conscience aiguë et douloureuse d’être les héritiers de défaites presque cosmiques. J’ai vécu cela au temps de la guerre d’Algérie. Pour les Français et les Européens, ce fut une défaite (politique et nullement militaire), ne pouvant que renforcer la conscience d’une catastrophe fatale. Si l’un de mes premiers livres a été consacré à l’histoire des Sudistes c’est parce que je ressentais intuitivement la défaite du « Vieux Sud » comme le premier acte de ce qui fut accompli chez nous dans la seconde moitié du XXe siècle. Jadis, j’ai lu l’Invaincu (The Unvanquished) de William Faulkner avec le sentiment exaltant et douloureux d’être immergé dans ma propre histoire. J’étais séduit par des vaincus courageux qui jamais ne se renient. Je le suis toujours.

    Parfois, de façon imprévue, il arrive pourtant que les vaincus prennent leur revanche dans l’imaginaire des vivants. Il en fut ainsi pour les Sudistes avec Autant en emporte le vent, le roman et le film. Il en a été de même lorsque le président Poutine décida la réhabilitation des armées blanches et de leur chef, le général Denikine, ainsi que leur réintégration dans la mémoire russe.

     Dominique Venner (Site de Dominique Venner, 2 octobre 2012)

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  • Bernard Arnault, Poutine et l'Etat...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Claude Bourrinet, cueilli sur Voxnr et consacré aux informations relatives à la volonté de Bernard Arnault d'acquérir la nationalité belge, manifestement pour échapper à l'impôt en France...

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    Bernart Arnault, Poutine et l'Etat

    L’argent n’a ni patrie, ni odeur. En annonçant qu’il allait requérir la nationalité belge, Bernard Arnault semble confirmer cet adage, qui n’est pas sans fondement. Déjà, sous la Restauration, Stendhal dénonçait les banquiers, légitimistes ou républicains, qui finançaient la flotte d’Ali Pacha destinée à écraser l’insurrection grecque. Notre histoire donnerait maints occurrences de ces dérives antinationales ou antipopulaires d’une ploutocratie qui suit la logique du profit, d’autant mieux qu’il est particulièrement ardu de voir clair dans des stratégies financières qui demandent les vertus d’opacité, de roublardise, et d’entourloupe qui ne sont pas à la portée du premier perdreau, surtout s’il s’agit de vol de haute stratosphère, comme il s’avère avec le sieur Arnault, qui n’est pas devenu la quatrième fortune du monde, et la première d’Europe, pour rien. Si l’on prend la peine de lire sur Wikipedia l’épopée affairiste de cet artiste du fric, on a vite le tourni. Le monde de l’agent est une véritable usine à gaz, et il faut vraiment avoir le goût et le courage de s’y perdre pour s’y reconnaître.

    Quoi qu’il en soit, tout puissant soit-il, et tout en lui consentant un grand talent, Bernard Arnault renferme des petitesses, voire des mesquineries, assez insolites pour qui a l’habitude de penser à l’échelle planétaire. On veut bien croire que désirer devenir belge, ce qui, en soi, ne constitue pas une honte, pour échapper à l’impôt, ou permettre, via Monaco, à ses héritier d’obtenir de plus grandes parts de gâteaux, n’est pas glorieux, du point de vue de l’homme du commun, qui ne comprend pas comment on peut être prisonnier d’une fortune aussi colossale . Combien de vies pour dépenser 41 milliards de dollars ? A cela, on rétorquera que, justement, l’homme du commun ne peut comprendre cette ivresse, cet orgueil, comme celui par exemple du seigneur, ou du paysan, attaché, contre toute raison, à sa terre. Certaines folies sont incompréhensibles pour celui qui n’en est pas. Ayons donc l’esprit large, et ne tombons pas dans le ressentiment des gauchistes haineux et curés mal fagotés, qui reprochent seulement aux puissants d’être puissants. Au fond, si les Anciens ont condamné l’amour de l’agent, l’avarice, c’est qu’il s’agissait d’une passion qui éloignait de la sagesse, et si Jésus, et après lui, l’Eglise, ont enjoint de choisir entre Dieu et Mammon, ce n’était pas parce que les riches en soi devaient finir automatiquement en enfer, et combien de « pauvres », faux riches si envieux, devraient connaître ce sort !, mais parce qu’ils étaient trop corrompus dans leur cœur et leur esprit pour se détacher suffisamment de leur avoir, et le mettre au service d’autrui.

    Issu du patronat nordiste, si enclin au paternaliste, Bernard Arnault a très vite adopté les tares du capitalisme moderne. Son attitude présente connaît des antécédents, plus ou moins glorieux. Ami de Nicolas Sarkozy, des mains duquel il fut promu, le 14 juillet 2011, officier de la légion d’honneur, il est représentatif de ce patronat qui a pour Bernard Henri Levi, cette nullité, les yeux de Chimène, et a choisi, pour paraphraser Churchill, la voie du large, le grand large de l’Empire américain, bien sûr. C’est d’ailleurs aux Etats-Unis qu’il émigre en mai 81, durant trois ans. Craignait-il pour sa tête ? Sa propension à subventionner l’art dit « contemporain », véritable savon à vilains cosmopolite, potlatch qui donne un supplément « artistique » à une oligarchie internationale vide et avide, est l’un des signes de son attachement à une caste qui se contrefiche des racines et des identités.

    Faut-il l’admirer comme un personnage balzacien ? Lorsqu’il berne Fabius en recevant, en 1984, 2 milliard de francs du gouvernement, contre la promesse de ne pas licencier les salariés du groupe Broussac dont il vient de s’emparer, il arrive à tirer les marrons du feu, en revendant les actifs les plus importants, ce qui occasionne une restructuration, le licenciement des malheureux, et, finalement l’injonction, de la part de la Commission européenne, en 1987, de rembourser une partie des sommes reçues, obligation qui ne concerne plus, dès lors, le sieur Arnault. Bien joué, l’artiste ! Les affaires, c’est comme la guerre, qui n’a rien à voir avec la morale ! Relisons sa déclaration du 14 décembre 1984, adressée à Fabius, qui fleure bon la tartuferie politicienne de haute volée : « J'assurerai personnellement la direction de la DBSF et je procéderai à la mise en œuvre du plan industriel et social tel qu'il a été communiqué aux administrations ». Ni plus, ni moins. Il oublait de dire qu’il ne garderait pas longtemps la dite direction…

    Quoi qu’il en soit, les ténors de l’UMP peuvent crier leur indignation, et accuser Hollande de stupidité, eux qui avaient, par le bouclier fiscal, bloqué le taux d’imposition des plus riches à 50% maximum. Qui est stupide ? Est-il intelligent de laisser agir le bandit ? Imaginons que l’on donne le droit au renard de manger dix poules dans le poulailler, et que tout à coup, vous rectifiiez cette permission à la baisse, sans avoir un droit de regard sur le poulailler du voisin, qui octroie le droit de trucider douze poules… Vous allez dire que ce n’est là qu’un raisonnement par l’absurde, car il est improbable qu’un fermier abandonne ses poules à un prédateur. Et pourtant…

    Nous savons très bien, en effet, combien la Commission de Bruxelles possède un talent certain pour veiller à tout ce qui touche notre vie. Les règlements tatillons ne manquent pas, et quand on ne passe pas à la caisse, c’est notre existence qui est mise en boîte. Les lois et décrets qui instaurent le libéralisme le plus dogmatique ont aussi cours, sans que les parlements nationaux aient leur mot à dire. Et la tendance lourde de cet appareil législative s’oriente toujours dans le sens du moins disant social, vers la déréglementation, la dénationalisation, et l’aggravation de la condition des salariés. De ce côté-là règne une homogénéisation merveilleuse, qu’accentuera l’adoption de la fameuse « règle d’or » des 3%. En revanche, les règles fiscales, les passe-droits, les ponts dorés en direction des paradis fiscaux sont, en Belgique, au Luxembourg, à Monaco etc. (sans parler des facilités pour blanchir l’argent sale) à la dispositions des gens de fric. L’Europe est devenue un immense poulailler où le renard est libre comme l’air. Lui seul détient la liberté réelle, celle d’entrer, de sortir son avoir, de miser comme il veut, de subtiliser son magot, sa fortune, tandis que les peuples n’ont que cette liberté fallacieuse de se vendre, si l’on veut bien d’eux.

    D’où vient cette richesse ? N’y a-t-il pas un devoir moral, sinon civique, de rendre au pays ce qu’on lui a soutiré ? Le riche échappe-t-il à cette grande famille qu’est la patrie ?

    Encore une fois, la Russie de Poutine s’offre à nous comme modèle. Ceux que l’on a appelés les « oligarques », et qui mériteraient mieux le titre de « ploutocrates », les Khodorkhovski, qui mettaient en coupe réglée un pays livré, sous Eltsine, à l’anarchie et au vol, ont été matés par Poutine. Ce dernier ne les a pas tous fait condamner. Ceux qui croupissent en prison, notamment certains du groupe Ioukos, n’ont que ce qu’ils méritent. Ils imposaient en effet leur loi à l’Etat. Maintenant, c’est l’inverse et les choses ont vraiment changé au moment des législatives en 1999, et lors de la première campagne présidentielle de Vladimir Poutine. A la fin 2000, le Président a convoqué les principaux oligarques les plus riches de Russie et leur a proposé le contrat suivant :
    « Vous ne vous mêlez plus de politique, vous payez vos impôts et nous vous laissons faire vos affaires tranquilles. » Sous entendu, vous êtes patriotes, sinon couic !
    Ainsi l’Etat devrait-il agir avec les milliardaires qui se croient au-dessus de tout, et singulièrement de leur propre pays : « Vous faites vos affaires, vous remplissez vos devoirs, et rien de plus. »

    Encore faudrait-il rompre avec la logique mondialiste et financière. Ce n’est pas une autre histoire, c’est la même…

    Claude Bourrinet (Voxnr, 9 septembre 2012)
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