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populisme - Page 35

  • Les amis de Céline...

    Les éditions Lafont Presse viennent de mettre en kiosque, sous le titre Les amis compromettants de Louis-Ferdinand,  le troisième numéro de la revue trimestrielle qu'elles consacrent à Céline, sous la houlette de Joseph Vebret et de David Alliot, avec la collaboration de Vera Maurice, de Frédéric Saenen et d'Eric Mazet .

     

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    Le troisième numéro du bimestriel Spécial Céline est disponible en kiosque.

    Sommaire :

    Éditorial
    Résistances par David Alliot et Joseph Vebret
    Actualité
    Présence célinienne par David Alliot
    Entretien
    Alexis Salatko : « On pourrait faire non pas un mais dix romans à partir de son parcours... », par Joseph Vebret
    Extrait
    Céline's band, par Alexis Salatko
    Analyse
    Gen Paul et Céline. Acte I, par Éric Mazet
    Étude
    Céline et la Grande Guerre, par Charles-Louis Roseau
    Archives
    Un témoignage inédit sur Céline, par David Alliot
    Analyse
    Céline et le populisme, par Brigitte Le Guen-Péron
    Regard
    Panorama du « cauchemar de vivre », par Vera Maurice
    Analyse
    Du chevalier au cuirassier Destouches. L’art du pamphlet comme un art de la guerre, par Jean-François Roseau
    Lectures
    About… and around ! Chronique des redécouvertes céliniennes, par Frédéric Saenen

     

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  • Le complexe d'Orphée...

    Les éditions Climats viennent de publier le dernier essai de Jean-Claude Michéa intitulé Le complexe d'Orphée - La gauche, les gens ordinaires et la religion du progrès. Au cours des dix dernières années, Jean-Claude Michéa est devenu un des critiques du système les plus radicaux et les plus talentueux, dont les livres font date. Ses analyses à la fois subtiles et percutantes sont servies par un style d'une grande clarté. Une lecture indispensable !

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    "Semblable au pauvre Orphée, le nouvel Adam libéral est condamné à gravir le sentier escarpé du "Progrès" sans jamais pouvoir s'autoriser le moindre regard en arrière.
    Voudrait-il enfreindre ce tabou - "c'était mieux avant" - qu'il se verrait automatiquement relégué au rang de Beauf, d'extrémiste, de réactionnaire, tant les valeurs des gens ordinaires sont condamnées à n'être plus que l'expression d'un impardonnable "populisme". C'est que Gauche et Droite ont rallié le mythe originel de la pensée capitaliste : cette anthropologie noire qui fait de l'homme un égoïste par nature.
    La première tient tout jugement moral pour une discrimination potentielle, la seconde pour l'expression d'une préférence strictement privée. Fort de cette impossible limite, le capitalisme prospère, faisant spectacle des critiques censées le remettre en cause. Comment s'est opérée cette, double césure morale et politique ? Comment la gauche a-t-elle abandonné l'ambition d'une société décente qui était celle des premiers socialistes ? En un mot, comment le loup libéral est-il entré dans la bergerie socialiste ? Voici quelques-unes des questions qu'explore Jean-Claude Michéa dans cet essai scintillant, nourri d'histoire, d'anthropologie et de philosophie."
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  • Le protectionnisme plebiscité par les Français !

    Nous reproduisons ci-dessous une analyse de l'économiste Jacques Sapir, publiée sur le site Pour un protectionnisme européen, consacrée aux résultats sans appel d'un sondage de l'IFOP, réalisé au mois de mai 2011, dans lequel un échantillon représentatif de Français répond à des questions concernant le protectionnisme, le libre-échange et la mondialisation. Intéressant !

     

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    Friedrich List, théoricien du protectionnisme

     

     

    Le protectionnisme plebiscité par les Français
     
    L’identification des méfaits du libre-échange sur l’économie française apparaît à une grande majorité de français, à tel point que l’on peut parler d’une prise de conscience massive, dépassant les cadres des partis politiques, et exprimées par quasiment la totalité des couches de la société. L’ancienne opposition entre diplômes et non-diplômés qui avait été mise en avant lors du référendum de 2005 n’existe plus.
    Le peuple français oscille entre révolte et résignation, tel est le premier enseignement de ce sondage.
    • Ainsi 48% des réponses indiquent que les personnes interrogées sont « révoltées » par la situation économique de la France tandis que 30% d’entre elles sont « résignées ». On ne trouve que 14% de confiants et d’enthousiastes.
    • Les catégories sociales où le sentiment de révolte prédomine sont les ouvriers (64%), suivis des artisans et petits commerçants (55%) et des employés (52%). Le sentiment de révolte est le plus faible pour les professions libérales et cadres supérieurs, mais il atteint néanmoins 36%.


    I. Un regard critique et argumenté sur la mondialisation et le libre-échange.

    La question principale porte sur l’appréciation de l’ouverture des frontières aux marchandises de pays comme la Chine et l’Inde et globalement aux pays émergents. Les résultats témoignent d’un rejet massif de la mondialisation.

    Un jugement négatif est partagé par 73% des réponses en ce qui concerne les déficits publics, 78% en ce qui concerne le niveau des salaires et 84% en ce qui concerne l’emploi.

    Notons aussi que le pourcentage de réponses indiquant que ces conséquences ont pu être positives voire très positives n’est que de 7%, soit 12 fois moins que le pourcentage estimant que les conséquences sont négatives voire très négatives.

    Ce jugement est sans appel. Sur les trois grandes questions qui concernent l’économie, l’emploi, les salaires et les déficits, il se trouve une écrasante majorité de français pour considérer que l’ouverture de l’économie a eu des conséquences néfastes. Très clairement, la « mondialisation heureuse » n’existe que dans certains journaux ou sous certaines plumes.


     

    Cette ouverture est aussi considérée comme une mauvaise chose pour les pays développés en général (52%) et pour la France en particulier (57%). C’est aussi une mauvaise chose pour la sécurité des produits distribués en France (71%), pour les salariés (72%) et pour l’environnement (73%). La conscience des résultats négatifs de l’ouverture ne se limite donc pas à la question sociale. Elle touche aussi massivement la question de la sécurité des produits de consommation (et la sécurité alimentaire) ainsi que l’environnement. La prise de conscience qu’il y a une contradiction radicale entre le libre-échange et la préservation de l’environnement apparaît particulièrement massive.

    Quand on demande aux personnes interrogées de se projeter dans le futur, elles sont 75% à répondre que l’ouverture aura des conséquences négatives sur l’emploi dans les dix années à venir. Elles sont donc opposées logiquement à hauteur de 70% à l’absence ou la faiblesse des droits de douane sur les produits provenant des pays émergents, et partisans à 65% d’une hausse de ces droits. Les conséquences d’une politiques protectionnistes sont perçues comme favorables à la protection du savoir faire français (59%), des activités de l’industrie (57%), de l’emploi (55%) et de la croissance (50%).

    Massivement, les personnes interrogées pensent que c’est à l’Europe qu’il revient de mettre en œuvre cette politique protectionniste (80%). Mais, au cas où l’on se heurterait à un refus de nos partenaires européens à appliquer une telle politique, 57% des personnes interrogées répondent qu’il faut que la France fasse cavalier seul. On ne saurait mieux exprimer la formule « avec l’Europe si on le peut, avec la France s’il faut, contre l’Europe si on le doit » !


    II. Un phénomène qui transcende les partis et les positions sociales.

    Cette dernière question est très symptomatique car elle concentre à la fois le problème du protectionnisme et celui d’une possible action unilatérale de la France,

    De manière significative, on ne retrouve cet équilibre que chez les électeurs des Verts. Les électeurs de l’UMP et du PS soutiennent quant à eux de manière importante le principe d’une politique unilatérale (58% et 56%) en dépit des positions proEuropéennes de ces deux partis. Comme on peut s’y attendre, ces positions sont plébiscitées par les personnes qui sont proches du Front de Gauche et du Front National (73% dans les deux cas). Mais, ces résultats s’inscrivent dans une tendance générale. Les chiffres du Front de Gauche et du Front National indiquent qu’ils sont plus dans une position d’influence sur la gauche et la droite modérée que dans une position d’opposition. Les résultats par catégories socioprofessionnelles confirment ce jugement. Si on retrouve 60% d’ouvriers pour considérer que la France devrait appliquer des droits de douane à ses frontières en cas de refus ou d’échec d’une solution concertée européenne, les pourcentages des artisans et petits commerçants (63%), celui des employés (57%), mais aussi – O surprise – ceux des cadres supérieurs et professions libérales (56%) ne sont guère différents.

    Il y a donc une contradiction évidente entre l’électorat et les principaux partis (PS et UMP) sur la question européenne. Par contre, le Front de Gauche et le Front National apparaissent comme bien plus en cohérence avec leurs électeurs. N’en doutons pas : si un référendum devait être organisé demain sur une telle question, il aboutirait au même désaveu de la classe politique, et des grands médias, que celui de 2005. D’ailleurs, 61% des personnes interrogées se prononcent en faveur d’une pétition pour l’organisation d’un débat à l’échelle européenne contre 21% de réponses opposées.

    Ce jugement extrêmement négatif se vérifie si on le ventile par affiliation politique (le pourcentage maximum étant celui des personnes proches du PS avec 90% et le pourcentage minimum celui des personnes proches du MODEM avec 82%). Il en va de même quand on le ventile en fonction du vote pour les candidats de l’élection présidentielle de 2007 (90% des personnes ayant voté pour Ségolène Royal partagent ce jugement négatif contre 86% pour François Bayrou).

    On observe un résultat analogue quant aux conséquences du libre-échange sur le niveau des salaires.Un jugement très négatif est partagé à égalité par les anciens électeurs de Ségolène Royal et de Jean-Marie Le Pen (89%) et ne tombe qu’à 72% avec les électeurs de Nicolas Sarkozy. Les sympathisants du MODEM sont certes les moins convaincus (encore que le pourcentage soit de 72%), mais il est de plus de 80% pour tous les partis de gauche et les Verts et de 86% pour le Front National.

    Enfin, l’impact sur les salariés français de l’ouverture est lui aussi jugé négativement à une très large majorité par les sympathisants de tous les partis et pas les personnes ayant voté pour les cinq candidats pour lesquels les résultats ont été comptabilisés.

    Jamais la divergence entre le discours des états-majors ou des futurs candidats des partis centraux de l’échiquier politique français (PS et UMP) et leurs électeurs n’aura été aussi grande que sur la question des conséquences de la mondialisation.

    Ce protectionnisme les sondés espèrent massivement qu’il pourra se mettre en place à l’échelle européenne. Mais, en même temps, ils ne sont pas dupes. Ils savent pertinemment que la construction européenne est devenue une énorme machine qui produit du règlement mais pas de politique. Alors, face à cette réalité incontournable, ils expriment aussi une forte volonté que ce soit dans le cadre national que soient formulées les solutions.

    Le choix d’une solution unilatérale provoquerait une crise majeure dans l’UE, ce qui est dit et répété là encore par une large partie de la classe politique et des médias. Pourtant, une telle solution semble être acceptée par une large majorité des personnes sondées. Non seulement l’écart entre les partisans et les opposants à une telle solution est considérable (57% contre 31%), mais on ne trouve que 10% du total des personnes interrogées pour dire qu’elles sont tout à fait opposées à une solution unilatérale, autrement dit qu’elles placent l’UE au-dessus des intérêts de la France. Le grand rêve européen, entamé par l’acte unique, s’achève et les Français se réveillent profondément attachés à leur Nation.


    III. Les conséquences politiques.

    La maturité des Français, telle qu’elle se dégage de ce sondage, est assez étonnante. Qu’il s’agisse des causes de la situation économique ou des solutions à y apporter, on trouve dans les réponses la trace d’un argumentaire étoffé.

    Le principal problème vient de la divergence entre les positions politiques affirmées du PS et de l’UMP et le positionnement de leurs électeurs. La contradiction, on l’a déjà dit, est patente et massive. Elle se renforce du fait que 64% des personnes interrogées pensent que la question du protectionnisme devrait être un sujet important lors de la prochaine élection présidentielle. Ils ne sont à l’inverse que 23% à penser que cette question n’est pas vraiment importante et seulement 5% à considérer que l’ouverture économique ne constitue pas un sujet.

    Or, sur ce point, les positions des deux grands partis français sont pour le moins sujettes à caution. Si, à l’UMP, Nicolas Sarkozy avait fait durant sa campagne électorale quelques déclarations laissant à penser qu’il était en faveur d’un certain protectionnisme, elles n’ont pas été suivies d’effets. Au PS on balance entre une référence à des « écluses », voire des droits de douanes (mais uniquement contre des pays ne respectant pas les normes internationales en matière sociale, sanitaire et environnementale) et les déclarations récentes de l’un des candidats potentiels, François Hollande, qui a exclu tout recours au protectionnisme. On constate donc qu’aujourd’hui, tant la pratique des uns que le discours des autres sont à l’opposé de ce que réclament les Français.

    Une telle divergence est suicidaire. Elle l’est pour chacun de ces partis qui prend le risque de passer à côté d’un thème majeur de la future campagne électorale, et ainsi de favoriser les partis qui, eux, sont beaucoup plus en phase avec l’opinion des Français, et en particulier le Front de Gauche et le Front National. Mais, cette divergence est aussi, et même avant tout, suicidaire pour la classe politique et pour la démocratie. Elle contribue à asseoir dans l’opinion l’idée que la classe politique, du moins pour ce qui concerne les « grands partis » a des intérêts et des préoccupations radicalement différents de ceux de la population. La vague populiste qui monte dans notre pays comme dans de nombreux pays d’Europe y trouvera certainement un aliment important, et peut-être même décisif dans les mois qui viennent

    Le bon sens voudrait donc que les « grands partis » se saisissent sérieusement d’une question qui, comme l’indique ce sondage, transcende les partis et les positions sociales. Des réponses fortes et positives doivent y être apportées d’urgence, et l’on ne pourra plus s’abriter derrière l’argument d’une inaction européenne pour justifier sa propre inaction.

    À défaut, il faut s’attendre à une montée en puissance des partis qui, eux, auront compris l’importance de la question du libre-échange et de la mondialisation. Il sera trop tard, au soir d’une élection, de venir le regretter.
     
     
    Jacques Sapir (Pour un protectionnisme européen, 16 juin 2011)


     

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  • Le retour des classes populaires ?...

    Le quotidien Le Monde a publié cette semaine un point de vue du sociologue Christophe Guilluy, qui a récemment publié un essai intitulé Fractures françaises (Bourin, 2010), consacré au retour dans le paysage français des classes populaires.

     

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    Les classes populaires sont de retour en France

    En quelques décennies le Front national est devenu le porte-voix d'une part croissante des catégories populaires. Cette évolution n'est pas la résurgence d'un populisme ancien ou la conséquence d'une droitisation de l'opinion, mais il s'agit d'un processus contemporain lié à une recomposition sociologique et politique sans précédent. Le retour des classes populaires est ainsi corrélé à l'implosion de la classe moyenne tandis que la dynamique frontiste est d'abord le fruit de la fin de la bipolarisation.

    L'éclatement de la classe moyenne a libéré un nouveau "champ sociologique" qui rend de nouveau visibles les catégories populaires. Le surgissement dans le débat public de catégories, hier oubliées au profit des classes moyennes, est un indicateur essentiel de la nouvelle donne sociale.

    Si les classes moyennes avaient accompagné hier la "moyennisation" de la société française pendant la période des "trente glorieuses", plusieurs décennies de précarisation et de déclassement social favorisent aujourd'hui l'émergence de nouvelles catégories populaires. C'est dans ce contexte qu'il faut analyser la résurgence politique et culturelle des milieux populaires. Désormais, ce sont ces catégories qui reflètent avec le plus d'acuité la réalité sociale du pays. Majoritaires dans la population active, les catégories ouvriers-employés représentent aussi une majorité des retraités. Elles recouvrent ainsi un très large spectre de la sociologie française.

    Si ces nouvelles catégories populaires ne se pensent pas comme une nouvelle "classe sociale", elles subissent néanmoins les effets négatifs de la mondialisation. Ainsi, l'essentiel des chômeurs, travailleurs pauvres et/ou à temps partiel sont issus de ces milieux. Cette insécurité sociale se double d'une nouvelle insécurité culturelle liée à l'émergence d'une société multiculturelle.

    Cette double insécurité explique que des catégories populaires très diverses, et hier parfois opposées, se retrouvent dans une même perception de la réalité sociale. L'employé du lotissement pavillonnaire, l'ouvrier rural, le chômeur du bassin minier ou le petit paysan peuvent ainsi partager une même critique des choix économiques et politiques des classes dirigeantes depuis vingt ans. Tous subissent aussi les mêmes logiques foncières et l'éloignement des marchés de l'emploi les plus actifs, ceux des métropoles.

    Ces nouvelles classes populaires sont-elles de droite ? Après la disparition du "peuple de gauche" au XXe siècle, assiste-t-on à l'émergence d'un nouveau "peuple de droite" ? Rien n'est moins sûr. L'analyse par la "droitisation" occulte une donnée essentielle : la fin de la bipolarisation.

    Désormais persuadée de la vacuité du débat droite-gauche, une majorité de Français ne font plus confiance aux grands partis. En 2010, un sondage Sofres/Cevipof estimait à 67 % le nombre de français qui ne faisaient plus confiance ni à la gauche ni à la droite ; une minorité d'entre eux arrivait encore à se situer sur l'échelle gauche-droite. Ce "ni gauche ni droite", particulièrement fort en milieu populaire, n'exprime pas une vague "protestation" ni la résurgence d'un populisme ancien mais résulte d'une réalité sociale et culturelle pour partie occultée par les grands partis.

    Pire, les responsables politiques continuent à vanter les mérites d'une mondialisation heureuse, alors même que les catégories populaires subissent une précarisation objective de leurs conditions de vie. C'est dans ce contexte que l'inanité de la bipolarisation ouvre un nouveau "champ politique" au FN.

    Mais ce n'est peut-être pas le plus important. Si le FN bénéficie de la fin de la bipolarisation et de la résurgence des catégories populaires, il ne capte qu'une part minoritaire de cette majorité de Français qui ne se reconnaît plus ni à gauche ni à droite. Il existe aujourd'hui un espace considérable pour qui souhaiterait répondre à la demande de protection des classes populaires.

    Dès lors, plutôt que de se faire peur avec la montée du "populisme" ou la droitisation des opinions, il convient de prendre acte d'une bonne nouvelle, celle du retour des classes populaires dans le champ politique. Un retour qui impliquera mécaniquement une recomposition politique qu'une majorité de Français attend.

    Christophe Guilluy (Le Monde, 25 mai 2011)

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  • Vive le populisme !...

    Le nouveau numéro du Choc du mois (n°42, mai 2011), est disponible en kiosque. On pourra lire un premier dossier consacré à la "planète gay", comprenant, notamment, un entretien avec Dominique Fernandez et un autre avec Renaud Camus. Un deuxième dossier est consacré à la mue populiste du Front national de Marine Le Pen, avec, notamment, une analyse du politologue Christophe Boutin. Et on trouvera aussi un entretien avec Alain Soral ainsi qu'un entretien avec Michel Guenaire pour son livre Les deux libéralismes (Perrin, 2011)... Et comme toujours, les rubriques "Monde", "Société" et "Culture"...

    Bonne lecture !

     

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    Au sommaire :

    Le bloc-notes de François-Laurent Balssa

    Monde
    Printemps arabe
    La campagne de Lybie de Sarko le Petit
    Le régime de Moubarak devait tomber, il est tombé

    Anti-impérialisme
    Comprendre l’Empire : Entretien avec Alain Soral

    Voyage dans la planète gay
    Tu seras homo, mon fils
    Le look fashion te branche ?
    L’autre promotion canapé
    Quand les homos basculent à droite, très à droite
    Quelques questions à Renaud Camus
    Mariage gay, bonjour tristesse
    Sur l’homosexualité et la fin des Temps
    L’âge d’or de la littérature homosexuelle
    Entretien avec Dominique Fernandez

     

    Société
    L’extrême droite est morte ? Vive le populisme !
    Super Marine
    Les deux hémisphères du cerveau populiste français
    Le populisme face à la haine du peuple : Entretien avec Christophe Boutin
    Le virage à gauche du Front National
    Oskar, Slobodan et les minarets
    Chronique : Simone veille
    Reportage : Facteur dans le 9-3, c’est un apostolat
    Un libéral en guerre contre le néo-libéralisme - Entretien avec Michel Guénaire
    Les dessous de la « grève du zèle » des magistrats
    Le Siècle : des hommes d’influence
    Je suis bi et je t’emmerde : Binationaux une espèce mutante
    L’étrange défaite : De mai 1940 au 11 septembre 2001

    Culture
    Exposition
    Sous l’égide de Mars : Total design
    Littérature
    Les vies de Malaparte
    En hommage à Jaime Semprun
    Le plouc était philosophe…
    Réédition
    Le conseiller sans prince
    Littérature
    Béru, reviens !
    Cinéma
    Tous les soleils
    BD
    Solide
    Au bon goût d’avant
    DVD
    Messagères des dieux
    Cochonneries industrielles

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  • Scène de guerre idéologique...

    Vous pouvez visionner ci-dessous un extrait de l'émission Mots croisés, diffusée le 12 avril 2011 sur France 2. A l'occasion d'un débat autour du thème "Le Front national est-il encore d'extrême-droite, on y assiste à l'affrontement verbal de Robert Ménard avec Edwy Plenel et Ariane Chemin.

    On peut ne pas apprécier toutes les idées ou prises de position de Robert Ménard, mais force est de constater qu'il fait partie de ceux qui, depuis un ou deux ans, au sein des médias du système, commencent à s'attaquer sérieusement au discours politiquement correct, jusque là dominant, et à faire rentrer un peu d'air frais...

    Il est possible de visionner l'intégralité de l'émission, à laquelle participait également Philippe Bilger, sur le site de l'émission Mots croisés.

     

     

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