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paganisme - Page 9

  • Le christianisme et l’Europe : un mariage heureux ou contre-nature ?...

    Le 6 mars 2015, le l'association catholique Défi culturel organisait à Paris un débat opposant Alain de Benoist, directeur des revues Krisis et Nouvelle Ecole, et auteur de Comment peut-on être paîen ? (Albin Michel, 1981), à Rémi Brague, écrivain, philosophe et professeur à la Sorbonne, auteur, notamment, de Du Dieu des chrétiens et d'un ou deux autres (Flammarion, 2008).

    Vous pouvez découvrir l'enregistrement video de cette disputatio...

     

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  • Le paganisme grec en dictionnaire...

    « Du fait de la rupture du christianisme, le monde païen a été repoussé loin de notre horizon historique. Aussi est-il heureux qu'un Dictionnaire du paganisme grec nous soit aujourd’hui proposé par Reynal Sorel. L’ouvrage est d’autant plus novateur qu’il cherche à retrouver les notions et les débats essentiels d’un monde grec qui n’a jamais séparé, comme le feront les chrétiens, la sphère religieuse de la sphère politique, ou encore l’administration du sacré et celle de la cité. » Jean-François Mattéi

     

    Les éditions des Belles Lettres viennent de publier, sous la direction de Reynald Sorel, un Dictionnaire du paganisme grec. L'ouvrage, qui est préfacé par Jean-François Mattéi, comporte 121 entrées : de Abandon des dieux à Virginité en passant par Démesure, Héros, Néant ou Sang...

     

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    " Si les Grecs eurent une seule sagesse, ce fut celle de ne rien entendre aux sirènes du prosélytisme. C'est la grandeur de ce qui sera plus tard appelé, sans trop le comprendre, « paganisme ».
    Les Grecs ont toujours une leçon d’actualité à transmettre.
    Le message fut donné à une humanité qui s’effrayait de sa condition: l’inconnaissance. La logique du syllogisme commence alors à fonctionner:
    pour qu’il y ait inconnaissance, il faut des maîtres pour ne pas divulguer un enseignement. Et si ces maîtres sont des dieux alors la boucle se contracte en une sorte de croyance.
    Ce dictionnaire propose un dépassement du cadre « religion grecque » pour s’ouvrir sur les notions que les Hellènes ont échafaudées dans leur relation incertaine au sacré. En s’intéressant au « paganisme », il prend autant acte de l’absence du mot « religion » dans le vocabulaire grec classique que de la seule certitude des Grecs: l’inconnaissance des mortels.
    Le paganisme grec est au croisement de deux attitudes complémentaires: l’une mentale, l’autre gestuelle. Les Anciens avaient la certitude d’être plongés dans l’inconnaissance du sacré: pas de Révélation, pas de credo (selon nos critères monothéistes). Et pourtant, les dieux semblent être une évidence pour eux. Alors, ils ménageront leur inconnaissance en une double administration solidement fermée: celle du sacré absolument inséparable de celle de la cité.
    Chaque article de ce dictionnaire, préfacé par Jean-François Mattéi, ouvre sur la double question de savoir en quel sens on peut parler d’une religion grecque et comment nos anciens Hellènes eurent ce que nous appelons des croyances. "

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  • La représentation du divin, un vieux clivage...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à la question de la représentation du divin dans les différentes religions...

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    « Iconoclastes contre iconodules : une histoire vieille comme les religions… »

    Avec la tuerie perpétrée à Charlie Hebdo, un débat est redevenu d’actualité : la légitimité d’une représentation du sacré, que ce soit pour l’exalter ou le dénigrer. Dans l’islam, est-il donc interdit de représenter le Prophète ?

    On connaît dans le monde musulman un certain nombre de représentations du Prophète, notamment sur des enluminures et des miniatures persanes ou turques. Mais il est vrai qu’il s’agit d’exceptions. En règle générale, la tradition islamique condamne la représentation imagée. Le Coran est pourtant parfaitement muet sur la question. Il dénonce bien sûr les « idoles » (al-âçnâm), mais les termes « image » (çûra) et « représentation » (rasm) sont totalement absents. C’est en fait vers la tradition qui se met en place à partir des VIIe et VIIIe siècles, et vers les recueils de h’adîths codifiés dans la seconde moitié du IXe, qu’il faut se tourner pour trouver les bases de l’aniconisme musulman. Al-Bukhâri, par exemple, déclare que « les anges n’entreront pas dans une maison où il y a un chien, ni dans celle où il y a des images ». À la fin du VIIe siècle, la célèbre réforme monétaire du calife Abd al-Mâlik interdit de faire figurer des visages sur les pièces de monnaie.

    Par la suite, l’hostilité aux images ne cessera de s’accentuer, surtout chez les sunnites, comme en témoigne la célèbre fatwâ du juriste shaféite syrien al-Nawawî, au XIIIe siècle : « Les grandes autorités de notre école et des autres tiennent que la peinture d’une image de tout être vivant est strictement défendue et constitue l’un des péchés capitaux […] parce qu’elle implique une copie de l’activité créatrice de Dieu. » La calligraphie, née dans les mosquées, permet alors de ramener le Prophète à un graphème. À l’inverse, on observe dans le monde iranien, et notamment dans le mysticisme soufi, une approche de la question nettement plus nuancée, tant dans la pratique que chez les exégètes.

    Le paganisme n’était pas avare de représentations divines, en fresques, peintures ou statues, au contraire du monothéisme qui les prohibait. Comment expliquer cette différence fondamentale ?

    « La religion grecque est la religion même de l’art », disait Hegel. C’est en tout cas en Grèce qu’elles ont connu l’une et l’autre leur plus bel épanouissement. L’usage des statues (agalmata), en particulier, est constitutif de la cité grecque. Le divin chez les Grecs se constate, s’éprouve en ce qu’il se donne à voir (et ce voir est indissociable d’un savoir). Pour les Européens, il a toujours été impensable de séparer la divinité de la beauté, elle-même indissociable de l’expérience de la vue.

    Au contraire, la tradition biblique tend à dévaloriser la vue au profit de l’écoute (« Chema Israel », Deut. 6,4), qui commande un mode de compréhension plus abstrait, moins lié au sensible. Comme l’a écrit Régis Debray, dans le monothéisme, « seule la parole peut dire la vérité, la vision est puissance de faux ». Dans le Décalogue, la prescription iconoclaste constitue le second « commandement » : « Tu ne te feras aucune image taillée, rien qui ressemble à ce qui est dans les cieux, là-haut, ou sur la terre, ici-bas, ou dans les eaux » (Exode 20, 4 et 34,17 ; Lév. 26, 1 ; Deut. 5, 8, etc.). Cette interdiction des images figurées est en rapport immédiat avec la proscription de l’« idolâtrie », c’est-à-dire de toute forme de culte étranger (« Tu n’auras pas d’autres dieux devant moi »). L’« idole », en grec éidôlon, désigne ce qui se donne à voir. Mais dans la Bible, la transcendance absolue ne peut être ramenée à une représentation particulière. Cette vieille opposition du concept et de l’image, c’est aussi celle que l’on retrouve entre l’art figuratif et un « art contemporain » qui tend à privilégier l’abstraction.

    Au sein même du christianisme, le débat a fait rage entre iconoclastes et iconodules. Et dans les temples protestants, il y a des croix, mais pas de Christ dessus…

    Dans les premiers siècles de notre ère, l’art chrétien est presque inexistant. Issu du judaïsme, le christianisme a hérité de sa réticence de principe envers les représentations figurées. Il doit en outre se différencier du paganisme, qui fait grand usage des statues. Au début du IIIe siècle, Clément d’Alexandrie rappelle ainsi qu’il est interdit aux chrétiens « de produire des œuvres trompeuses, car Moïse a dit : Tu ne feras pas d’images… » Comme en outre les évangiles ne disent strictement rien de l’apparence physique de Jésus, la représentation que pourrait en donner les artistes serait nécessairement arbitraire : « Nous ne connaissons pas son apparence », dit saint Augustin. Tertullien, dans son De idolatria, manifestait déjà la même réticence. Eusèbe de Césarée, dans une épître adressée vers 315 à l’impératrice de Byzance, affirme qu’il est matériellement impossible de représenter le Christ : la fusion en lui de l’élément divin et de l’élément humain rend par avance blasphématoire tout portrait que l’on pourrait donner de lui. Les icônes ne deviendront courantes qu’à partir du VIe siècle, mais ne recevront de véritable justification doctrinale que deux siècles plus tard.

    À partir de 1200, Orient et Occident empruntent des voies différentes. Tandis que dans la chrétienté orientale, l’image se fige dans le modèle de l’icône, l’art religieux explose sous toutes ses formes dans la plupart des pays d’Europe occidentale. L’image, du même coup, perd de son caractère proprement sacré, même lorsqu’elle continue à représenter des sujets religieux. Le grand art chrétien relève désormais avant tout de l’esthétique, tandis que le culte des images à l’ancienne se perpétue plutôt dans les ex-voto, les images de dévotion, les tableaux de mission ou de confréries. Le protestantisme reprendra plus tard à son compte la vieille prescription iconoclaste. C’est pour la même raison qu’il rejettera le culte marial et le culte des saints, trop proches selon lui du polythéisme.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 10 février 2015)

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  • Le songe d'Empédocle...

    Les éditions L'Age d'Homme viennent de rééditer Le songe d'Empédocle , un roman de Christopher Gérard. Animateur de la défunte revue d'études polythéiste AnTaios, Christopher Gérard a notamment publié un journal spirituel, La source pérenne (2007), plusieurs romans dont Maugis (2007),  Porte Louise (2010) et Vogelsang (2012), ainsi qu'un journal de lecture, Quolibet (2013), toujours aux éditions L'Age d'Homme. Le songe d'Empédocle constitue avec Maugis un diptyque romanesque et métapolitique, dont chacun des deux éléments peut se lire de façon indépendante.

     

     

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    " Roman initiatique, Le Songe d’Empédocle narre le périple du jeune Oribase sur les traces de la Phratrie des Hellènes, une mystérieuse société secrète qui, depuis vingt-cinq siècles, transmet les mythes et les rites de la Grèce des sages et des chamanes. 

    À la fin du vingtième siècle, alors que le vieux continent sort exsangue des Grandes Conflagrations et que la Phratrie des Hellènes traverse une phase de déclin, Oribase reçoit pour mission de rassembler ce qui est épars et, tout d’abord, les quatre parties d’un polyptyque à l’étrange pouvoir, dû au génie d’Arminius, un peintre maudit.

    Cette quête fervente mène le jeune homme de la campagne brabançonne à la Forêt de Brocéliande, de la Rome souterraine au sanctuaire de Delphes, et jusque sur les rives du Gange. Il y rencontre des maîtres de vérité ainsi que des femmes sereines ou ardentes qui l’aident à décanter des enseignements le confrontant à ses blessures et à ses certitudes.

    À la fois odyssée spirituelle et parcours philosophique, Le Songe d’Empédocle illustre un type d’écriture au-delà des modes, que l’on rapprochera des grands voyages romantiques. Par son style incisif, par sa singulière liberté, Le Songe d’Empédocle défend et illustre le génie du paganisme. "
     
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  • Orientations païennes...

    Les éditions du Lore viennent de publier Orientations pour un paganisme cosmique, un ouvrage d'Amaury Petitloup. Un recueil de citations organisé par thème qui mérite d'être découvert par tous les lecteurs intéressés par la vision païenne du monde...

     

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    " Véritable compendium, cet ouvrage n’a pas pour objectif de décider à la place du lecteur mais a été conçu dans le but de l’orienter vers divers concepts inhérents à l’idée d’un paganisme cosmique, où tout est mouvement, cette impermanence du Devenir.

    Construit à partir de citations rigoureusement classées par thèmes et commentées humblement par Amaury Petitloup, ce compendium regroupe autant la sagesse et le savoir des textes sacrés de l’Antiquité que la pensée d’auteurs plus contemporains dont certains n’étaient jusqu’à présent pas accessibles en langue française.

    Un livre unique en son genre que le lecteur aura plaisir à consulter tout au long des différentes étapes de son existence.

    Voici quelques-uns des thèmes abordés : Palimpeste - Religions-racines - Ecriture primordiale - Mémoire ancestrale - Lieu sacrés et Omphalos - L’intuition surhumaniste - Réaction anti-dualiste - Panenthéisme - Monisme - Hiérarchie divine - La Grande Synthèse - Rites - Chaos primordial - Principe créateur - Vers un nouveau paganisme : erreurs à éviter... "

     

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  • L'empereur Julien, dit l'Apostat...

    Les éditions BD Must font paraître la série Apostat, de Ken Broeders, consacrée à la figure de l'empereur Julien, qualifié d'apostat par l'historiographie chrétienne pour avoir voulu rétablir les cultes païens dans l'empire. L'auteur flamand, a déjà publié les cinq premiers tomes de cette série qui doit en comporter neuf. Les trois premiers tomes sont d'ores et déjà disponibles en français dans toutes les bonnes librairies ou en ligne.

    Il est possible de consulter le site personnel de l'auteur, Ken Broeders.

     

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    " L’an 355. Un nouveau César, des femmes jalouses et des Germains sanguinaires. Première série de BD dont l’action se situe dans l’empire romain au IVème siècle, APOSTAT relate le parcours turbulent qui mène le jeune Julien à revêtir la pourpre impériale. Il rentrera dans l’histoire sous le nom de Julien l’Apostat. Action, aventure et intrigues forment la trame de cette grande fresque épique et historique.Apostat c’est «Murena» revisité par Bruegel l’Ancien. Se basant sur une documentation scrupuleuse, Ken Broeders nous livre une saga combinant habilement Histoire et aventure. (Michel Eloy, dans le dossier Apostat) "

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