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paganisme - Page 6

  • Le Corps Sauvage...

    Tourné en Bretagne et ayant la chasse et le rapport à la nature sauvage pour thèmes de toile de fond, le nouveau film de Cheyenne-Marie Carron, intitulé Le Corps Sauvage est sorti en DVD. Cinéaste indépendante, Cheyenne-Marie Carron a déjà réalisé dix films dont, notamment, Patries (2015), La chute des hommes (2016) ou La morsure des Dieux (2017).

    Le DVD est disponible sur le site officiel de l'auteur ou sur les grands sites de distribution en ligne.

    Pour en savoir plus sur la réalisatrice, on pourra utilement se reporter au bel article de Ludovic Maubreuil, le critique cinématographique de la revue Éléments, intitulé  Le cinéma de Cheyenne-Marie Carron, mis en ligne sur son blog Cinématique.

     

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    " A la recherche d'une nouvelle façon de vivre, Diane, 25 ans, s'installe chez son grand-père dans un village bordant une forêt où elle pratique la chasse à l'arc. Travaillant comme piqueux, le grand-père lui fait découvrir l'univers de la chasse, ses rites et traditions, ainsi que son village où chacun vit en harmonie, uni aux autres par des valeurs fédératrices. Cette harmonie est bientôt menacée par un groupe de chasseurs sans éthique, mais Diane est décidée à protéger le village et la nature à son corps défendant. "

     

                          

     

                          

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  • La poussière des Dieux...

    Les éditions Delcourt viennent de publier La poussière des Dieux, le deuxième tome de Gudesønn, une série de bande-dessinée, signée par Didier Convard, Pierre Boisserie et Eric Adam pour le scénario et par Mr Fab pour le dessin. L'histoire a l'intérêt de se dérouler dans un monde uchronique dans lequel les religions monothéistes ne se seraient pas développées... Après un premier tome intéressant, il reste à espérer que le scénario ne tombe pas dans la facilité du politiquement correct. A voir, donc...

     

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    " À quoi ressemblerait notre monde si les religions monothéistes n’avaient jamais vu le jour ? Et comment accueillerait-il le messager d’un Dieu unique ? Découvrez-le dans cet ambitieux et captivant thriller uchronique.

    Dans cette uchronie religieuse, seuls les polythéismes anciens sont pratiqués. La puissance économique de la Fédération scandinave fait de Stockholm le centre d’influence majeur du monde moderne. C'est alors qu'un massacre de nourrissons est perpétré la nuit de Walpurgis dans la crèche d’un village isolé. Le capitaine de police Martin Gudesønn se voit confier l’enquête, qui va le mener au coeur même du pouvoir… "

     

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  • Contre les Galiléens !...

    Les éditions Vrin viennent de rééditer le texte de combat de l'Empereur Julien, dit le Philosophe, intitulé Contre les Galiléens. Empereur de 361 à 363, Julien est resté célèbre, malgré un règne court, pour sa volonté de s'opposer à la domination du christianisme dans l'empire.

    On peut lire de belles pages consacrées à l'Empereur Julien dans La Source pérenne (L'Age d'Homme, 2007), de Christopher Gérard.

     

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    " Élevé dans la religion chrétienne avant de devenir l'adversaire du christianisme, tout à la fois homme d'étude et chef de guerre, philosophe et empereur, Julien dit l'Apostat est un personnage singulier. Honni pendant des siècles comme traître à la vraie foi, il devient peu à peu, à partir du XVIe siècle, une figure exemplaire de la liberté et de la tolérance pour une partie des écrivains européens. Il est l'auteur d'une œuvre variée, où alternent écrits politiques, philosophiques et polémiques, ainsi que d'une importante correspondance. Son œuvre subsiste en quasi-totalité et est facilement accessible, à l'exception du Contre les Galiléens. Cet écrit de combat dans lequel Julien avait rassemblé ses griefs contre la religion chrétienne a en effet disparu, mais il a été partiellement conservé par les citations qu'en ont faites ses adversaires chrétiens dans leur tentative de le réfuter. C'est à partir de ces répliques qu'on tente depuis le XVIIIe siècle de restituer l'ouvrage original. La dernière de ces "restaurations" permet aujourd'hui d'accéder au Contre les Galiléens dans de meilleures conditions et, en comblant une lacune de l'édition, de mettre à la disposition du lecteur ce témoignage historique d'un christianisme contesté. "

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  • Un paganisme pour aujourd'hui et pour demain...

    Nous vous signalons la parution récente du numéro 73 (Solstice d'été) de la revue Terre & Peuple, dirigée par Pierre Vial, dont le dossier est consacré au paganisme.

    Vous pouvez commander cette revue sur le site de Terre & Peuple.

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    Au sommaire du dossier :

    Un paganisme pour aujourd'hui et pour demain

    Pourquoi le paganisme indo-européen nous parle aujourd'hui, par Jean Haudry

    L'invention du monothéisme, par Alain Cagnat

    Tradition, éthique, politique, par Robert Dragan

    Vivre en Païen aujourd'hui :  jalons théoriques et pratiques, par Philippe Baillet

    Itinéraires païens, par Pierre Vial

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  • Les retrouvailles...

    Les éditions du Rocher publient demain un nouveau roman d'Olivier Maulin intitulé Les retrouvailles. Anarchiste de droite, tendance Rabelais, critique littéraire à Valeurs actuelles, Olivier Maulin est l'auteur de plusieurs romans truculents et païens, comme En attendant le roi du monde (L'esprit des péninsules, 2006), Les évangiles du lac (L'esprit des péninsules, 2008), Petit monarque et catacombes (L'esprit des péninsules, 2009), Les Lumières du ciel (Balland, 2011),  Le Bocage à la nage (Balland, 2013), Gueule de bois (Denoël, 2014) ou La fête est finie (Denoël, 2016). Il semble, avec ce roman, revenir à une veine plus sombre, qu'il avait abordé dans un polar, Le dernier contrat (La Branche, 2012).

     

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    " Vingt-cinq ans qu'ils ne s'étaient revus ! Quand son vieux camarade de fac l'invite à passer un week-end dans la grande bâtisse de son frère, nichée au coeur des montagnes de Savoie, Laurent Campanelli est un homme accompli, un père de famille qui a trouvé sa voie. Il s'y rend avec femme et enfants et revoit avec plaisir Michel, Yvon et leur soeur Flore, son amour de jeunesse à présent mariée à un riche avocat qui est aussi collectionneur. Mais la camaraderie retrouvée ne tiendra pas longtemps. De lointaines rancoeurs se réveillent, ainsi que des passions enfouies et des regrets agissant comme un lent poison. Éclats de voix alcoolisées, étreintes furtives et clandestines, le week-end dérape ; les cadavres sortent peu à peu du placard et font vaciller les vérités que l'on croyait les plus solides. Sous la neige, à l'écart du monde, un drame se noue. Il n'est pas certain que tous s'en relèveront. Le huis clos se transforme alors en cauchemar, dans une ambiance que ne renierait pas le Stephen King de Shining. "

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  • La morsure des Dieux...

    Le nouveau film de Cheyenne-Marie Carron, intitulé La morsure des Dieux est sorti en DVD. Réalisatrice indépendante, Cheyenne-Marie Carron signe là son huitième film après, notamment, Patries (2015) ou La chute des hommes (2016).

    Le DVD est disponible sur le site officiel de l'auteur ou sur les grands sites de distribution en ligne.

    Ludovic Maubreuil, le critique cinématographique de la revue Éléments,  a consacré un bel article au cinéma de Cheyenne-Marie Carron, mis en ligne sur son blog Cinématique.

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    " Sébastien, grand amoureux de sa terre du Pays-Basque, est seul à s'occuper de la ferme familiale alors que les soucis s'accumulent : crédits insurmontables, baisse de la production, désorganisation du milieu paysan… Sébastien se bat et cherche sa voie, qui prend un tour spirituel au contact de sa nouvelle voisine, Juliette, aussi Catholique que lui est Païen. Mais leur amour est remis en question alors que Sébastien, rattrapé par les difficultés, est sur le point de tout perdre… "

     

     

    « La Morsure des dieux », le nouveau film de Cheyenne Carron : le cante jondo français

    Cheyenne Carron est apparue telle une comète dans le paysage cinématographique français au début du XXIème siècle, une comète parce qu’elle semble venir d’un autre monde, celui de l’innocence et de la fraîcheur, qui se moque de la laideur contemporaine, des conformismes et des diktats de la mode ; mais cet ange attaché aux principes divins est armé d’un glaive. Cheyenne Carron, cependant invitée, n’était donc pas présente à la cérémonie des Césars et pour cause : elle n’avait aucune intention de participer à cette mascarade parisiano-parisienne, épicentre de la bien-pensance cinématographique.

    Elle a réalisé son nouveau film, La Morsure des dieux, avec les mêmes moyens financiers que les précédents : ceux de quelques amis qui croient en elle et en son cinéma lumineux, fait d’intuition, de fulgurance et de bienveillance. Ce nouveau film est aussi fait des mêmes ingrédients de base qui sont la marque du cinéma de Cheyenne Carron : une photo qui nous montre de beaux paysages, des acteurs qui jouent comme ils vivent, oubliant la caméra, des silences légers, bercés par le vent, qui en disent plus que des textes, des voix aériennes (que la modernité qualifie de « off ») qui déclament des textes profonds, le « cante jondo » espagnol et, ici, au Pays basque, des chants traditionnels émouvants.

    Cheyenne Carron a choisi pour cadre de son film le Pays basque, vieille terre de légendes, dont la langue et les traditions, à nulles autres pareilles, vont chercher leurs racines dans le monde enfoui de nos origines, où les bergers s’interpellent encore de sommet en sommet, comme un cri de perpétuation qui transcende les médiocrités du temps. Vieux peuple basque qui révère toujours un génie féminin, Mari, compromis entre le nom païen d’origine, Maya, et le nom de la Vierge chrétienne, ce qui n’a pas laissé indifférente la réalisatrice.

    Cheyenne Carron imagine une rencontre entre un jeune homme qui a choisi de rester sur sa terre, prenant la succession de la ferme familiale, et une jeune fille, Juliette, aide-soignante de son métier qui symbolise, avec son personnage empli de douceur et de force, le rôle de catholique ferme dans sa foi, mais aussi tolérante et charitable, qui lui est dévolu.

    Sébastien, comme beaucoup de jeunes gens qui ont décidé leur retour à la terre, seuls ou en communauté, est identitaire, attaché au sol de ses ancêtres, et « païen », terme dont la réalisatrice rappelle la connotation péjorative que les premiers chrétiens donnaient aux paysans ; mais ces nouveaux écologistes enracinés prônent une agriculture saine, tournant le dos au productivisme et à l’empoisonnement des sols et s’intégrant à nouveau dans l’ordre cosmique.

    Sébastien semble être enfermé dans ses velléités, ses faiblesses, ses agressivités et ses frustrations de rebelle, alors que nous aurions attendu un personnage solaire, sûr de ses choix, chevauchant le tigre, mais nous sentons là les probables influences et références de Cheyenne Carron au cinéma intimiste et parfois bavard de la Nouvelle vague comme celui de Truffaut ou à des réalisateurs qui y furent assimilés comme Eric Rohmer ou Maurice Pialat.

    C’est que Cheyenne Carron tient à nous faire découvrir, avec un peu de didactisme, son coup de foudre pour l’univers immense et en partie occulté des anciennes spiritualités européennes, qui avaient fondé et structuré notre monde avant l’apparition du monothéisme chrétien. Face au délitement de notre société, aux bourdonnements et aux craquements inquiétants qui annoncent le raz-de-marée qui emportera tout ce qui n’a pas d’attaches suffisantes pour préparer un monde plus serein, Cheyenne Carron prône un rapprochement entre chrétiens et païens, avec leurs spiritualités inévitablement convergentes qui lui semblent indispensables à la renaissance du monde européen, ou du monde tout court.

    Le meilleur ami de Sébastien est un vieux paysan qui sera acculé au suicide. Une scène du film symbolise tout le drame de la paysannerie actuelle : la voiture du vieil homme tombe en panne et il continue sa route à pied ; Sébastien l’invite sur sa moto, le vieil homme enlève alors son béret basque pour mettre le casque de Sébastien, qui va contenir sa tête, bien serrée, casque rigide, plein de règles imposées par la nouvelle société. La paysannerie va mourir, si rien ne change, des assauts répétés des règlements de l’Union européenne, vouée au mondialisme, de ses représentants syndicaux attachés au productivisme, des lobbies agro-alimentaires, des miettes jetées « fastueusement » aux paysans par les grandes surfaces…

    On songe à ces paroles d’Oswald Spengler, visionnaire, en 1917, il y a cent ans cette année : « Le paysannat a enfanté un jour le marché, la ville rurale, et les a nourris du meilleur de son sang. Maintenant, la ville géante, insatiable, suce la campagne, lui réclame sans cesse de nouveaux flots d’hommes qu’elle dévore, jusqu’à mourir elle-même exsangue dans un désert inhabité… et le paysan reste sur le pavé, figure idiote, ne comprenant rien, incompris de tous, idoine assez pour être un personnage de comédie et pour approvisionner de pain cette cité mondiale. »

    C’est cette figure immuable du vieux paysan, immuable parce qu’il est passé dans l’autre monde, qui conseille à Sébastien d’aller aux sources du monde, à Delphes, d’où partait Apollon vers les terres d’Hyperborée pour se ressourcer et régénérer le monde en permanence. Cheyenne Carron a peut-être compris qu’au-delà du christianisme et du paganisme, existait un pôle, invisible et indicible, auxquels se réfèrent l’un et l’autre, une source invariable, transcendante, qui gère le monde qui tourne autour d’elle comme les rayons de la roue autour du moyeu, la Tradition primordiale.

    Pierre-Emile Blairon (Metamag, 2 mars 2017)

     

                           

     

     

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