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identité - Page 37

  • En finir avec l'islamocentrisme ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien avec Laurent Ozon qui dénonce la focalisation du débat sur la question de l'islam et l'oubli de la question essentielle et première de l'immigration. Une contribution intéressante à un débat important...

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  • Contre le culinairement correct !...

    Les éditions François Bourin viennent de publier le Dictionnaire impertinent de la gastronomie  signé par Périco Légasse. Responsable des pages Art de vivre à l'hebdomadaire Marianne, Périco Légasse est un défenseur d'une cuisine identitaire, enracinée dans les terroirs.

     

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    "Sait-on encore manger en France ? Au pays de la gastronomie, les connaisseurs sont plus rares qu’on ne le croit. Notre société est confrontée  à un triple fléau : le lobby agroalimentaire, qui industrialise nos campagnes pour produire de la malbouffe, la publicité, qui en fait la propagande, et la grande distribution, qui remplit nos chariots de marques « vues à la télé ». Si on ajoute la dérive intello-élitiste d’une certaine restauration, un modernisme obligatoire dicté par les modes et les médias, les dégats causés par les dogmes écolos ou diététiques, c’est le patrimoine alimentaire français qui se trouve menacé. Il était donc temps de remettre les points sur les i de la gastronomie et de rompre avec le culinairement correct."

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  • La Nouvelle droite et la réflexion historique...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue intéressant de Dominique Venner, cueilli sur son site personnel et consacré à Alain de Benoist et à son intérêt pour la réflexion historique.

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    La Nouvelle droite et la réflexion historique

    Le 30 mai dernier, j’avais publié ici une critique élogieuse de Mémoire vive (Editions de Fallois), livre d’entretiens d’Alain de Benoist, fondateur et principale figure intellectuelle de la Nouvelle Droite (ND). J’avais fait une seule réserve, m’étonnant de l’absence de toute réflexion historique dans les brillantes analyses intellectuelles de ce livre testament.

    Réagissant à mon propos, un correspondant me fait parvenir un article publié par Alain de Benoist dans la revue Le Spectacle du monde n° 584 de décembre 2011, qui montre un intérêt nouveau pour l’histoire. Après divers développements sur la naissance de la pensée historique dans l’Antiquité grecque (Hérodote et Thucydide) puis  son détournement comme auxiliaire de la théologie chez saint Augustin ou Bossuet, sa dénaturation ensuite par les théoriciens du progrès jusqu’à Marx, Alain de Benoist consacre une place à sa lecture d’un de mes ouvrages récents, prouvant chez lui une évolution intéressante. Je cite :

    « Dans son dernier livre, Le Choc de l’Histoire (Via Romana), Dominique Venner proteste contre l’idée d’une histoire écrite par avance et que l’on ne pourrait prévoir. “L’histoire, écrit-il, nous montre que rien n’est jamais inéluctable […]. L’imprévu est roi et l’avenir imprévisible : personne en 1910 ne prévoyait 1914, et personne en 1980 n’avait prévu 1990 pour la Russie. […] C’est pourquoi je ne crois pas aux fatalités historiques. Pas plus à celles qu’imaginait Spengler qu’à celles de Marx ou de Fukuyama.” […]

    « Dire que l’histoire est imprévisible est une chose, commente A. de Benoist, dire qu’elle ne se répète jamais en est une autre. Si l’histoire est imprévisible, connaître le passé ne permet pas de prévoir l’avenir. Réfléchis sur le passé peut éclairer le présent, dit encore Venner. Cela implique évidemment que le passé soit porteur de leçons, et donc qu’il ait un sens. »

    Plusieurs considérations suivent rappelant que si un événement est promu à la dignité de fait historique, cela résulte d’un choix fait par l’historien. Ce choix dépend naturellement de sa vision du monde, des influences qu’il a subies, de l’époque où il s’exprime. Ce qui permet à l’auteur de conclure : « Dominique Venner souligne, lui aussi, que “l’histoire n’est pas seulement la connaissance du passé, elle est aussi le reflet des préoccupations du présent”. »

    Je me réjouis de voir Alain de Benoist, qui a parfois réfléchi sur l’identité, reprendre par ailleurs une thématique que je n’ai cessé de développer : « S’interroger sur son identité, c’est implicitement s’interroger sur sa provenance, sa langue, ses coutumes – bref, sur des éléments qui viennent de loin et qui ont joué un rôle fondateur. C’est en cela que, pour un peuple ou une communauté politique, la connaissance de l’histoire est indispensable. […] L’histoire, conclut Alain de Benoist, d’une façon assez nouvelle pour lui, c’est la conscience qu’un peuple prend de lui-même. À quoi sert l’histoire ? À donner son assise au présent. » On ne saurait mieux dire !

    Dominique Venner (Site de Dominique Venner, 19 juillet 2012)

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  • Dominique Venner et les souverainistes...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Dominique Venner, cueilli sur son site et consacré aux rapports entre Etat, souveraineté et identité.Un texte qui devrait faire débat...

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    Lettre sur l'identité à mes amis souverainistes

    Quand on appartient à une nation associée à Saint Louis, Philippe le Bel, Richelieu, Louis XIV ou Napoléon, un pays qui, à la fin du XVIIe siècle, était appelé « la grande nation » (la plus peuplée et la plus redoutable), il est cruel d’encaisser les reculs historiques répétés depuis les lendemains de Waterloo, 1870, 1940 et encore 1962, fin ignominieuse de la souveraineté française en Algérie. Une certaine fierté souffre nécessairement.

    Dès les années 1930, beaucoup d’esprits français parmi les plus audacieux avaient imaginé trouver dans une Europe à venir en entente avec l’Allemagne, un substitut à cet affaiblissement constant de la France. Après la catastrophe que fut la Seconde Guerre mondiale (qui amplifiait celle de 14-18), naquit un projet légitime en soi. Il fallait interdire à tout jamais une nouvelle saignée mortelle entre Français et Allemands. L’idée était de lier ensemble les deux grands peuples frères de l’ancien Empire carolingien. D’abord par une association économique (la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier), puis par une association politique. Le général de Gaulle voulut concrétiser ce projet par le Traité de l’Elysée (22 janvier 1963), que les Etats-Unis, dans leur hostilité, firent capoter en exerçant des pressions sur la République fédérale allemande.

    Ensuite, on est entré dans les dérives technocratiques et mondialistes qui ont conduit à l’usine à gaz appelée “Union européenne”. En pratique, celle-ci est la négation absolue de son appellation. La pseudo “Union européenne” est devenue le pire obstacle à une véritable entente politique européenne respectueuse des particularités des peuples de l’ancien Empire carolingien. L’Europe, il faut le rappeler, c’est d’abord une unité de civilisation multimillénaire depuis Homère, mais c’est aussi un espace potentiel de puissance  et une espérance pour un avenir qui reste à édifier.

    Pourquoi une espérance de puissance ? Parce qu’aucune des nations européennes d’aujourd’hui, ni la France, ni l’Allemagne, ni l’Italie, malgré des apparences bravaches, ne sont plus des États souverains.

    Il y a trois attributs principaux de la souveraineté :

    1er attribut : la capacité de faire la guerre et de conclure la paix. Les USA, la Russie, Israël ou la Chine le peuvent. Pas la France. C’est fini pour elle depuis la fin de la guerre d’Algérie (1962), en dépit des efforts du général de Gaulle et de la force de frappe qui ne sera jamais utilisée par la France de son propre chef (sauf si les Etats-Unis ont disparu, ce qui est peu prévisible). Autre façon de poser la question : pour qui donc meurent les soldats français tués en Afghanistan ? Certainement pas pour la France qui n’a rien à faire là-bas, mais pour les Etats-Unis. Nous sommes les supplétifs des USA. Comme l’Allemagne et l’Italie, la France n’est qu’un État vassal de la grande puissance suzeraine atlantique. Il vaut mieux le savoir pour retrouver notre fierté autrement.

    2ème attribut de la souveraineté : la maîtrise du territoire et de la population. Pouvoir distinguer entre les vrais nationaux et les autres… On connaît la réalité : c’est l’État français qui, par sa politique, ses lois, ses tribunaux, a organisé le « grand remplacement » des populations, nous imposant la préférence immigrée et islamique avec 8 millions d’Arabo-musulmans (en attendant les autres) porteurs d’une autre histoire, d’une autre civilisation et d’un autre avenir (la charia).

    3ème attribut le la souveraineté : la monnaie. On sait ce qu’il en est.

    Conclusion déchirante : la France, comme État, n’est plus souveraine et n’a plus de destin propre. C’est la conséquence des catastrophes du siècle de 1914 (le XXe siècle) et du grand recul de toute l’Europe et des Européens.

    Mais il y a un « mais » : si la France n’existe plus comme État souverain, le peuple français et la nation existent encore, malgré tous les efforts destinés à les dissoudre en individus déracinés ! C’est le grand paradoxe déstabilisateur pour un esprit français. On nous a toujours appris à confondre l’identité et la souveraineté en enseignant que la nation est une création de l’État, ce qui, pour les Français, est historiquement faux.

    C’est pour moi un très ancien sujet de réflexion que j’avais résumé naguère dans une tribune libre publiée dans Le Figaro du 1er février 1999 sous le titre : « La souveraineté n’est pas l’identité ». Je le mettrai en ligne un jour prochain à titre documentaire.

    Non, la souveraineté de l’État ne se confond pas avec l’identité nationale. En France, de par sa tradition universaliste et centraliste, l’Etat fut depuis plusieurs siècles l’ennemi de la nation charnelle et de ses communautés constitutives. L’État a toujours été l’acteur acharné du déracinement des Français et de leur transformation en Hexagonaux interchangeables. Il a toujours été l’acteur des ruptures dans la tradition nationale. Voyez la fête du 14 juillet : elle célèbre une répugnante émeute et non un souvenir grandiose d’unité. Voyez le ridicule emblème de la République française : une Marianne de plâtre coiffée d’un bonnet révolutionnaire. Voyez les affreux logos qui ont été imposés pour remplacer les armoiries des régions traditionnelles. Souvenez-vous qu’en 1962, l’État a utilisé toute sa force contre les Français d’Algérie abandonnés à leur malheur. De même, aujourd’hui, il n’est pas difficile de voir que l’État pratique la préférence immigrée (constructions de mosquées, légalisation de la viande hallal) au détriment des indigènes.

    Il n’y a rien de nouveau dans cette hargne de l’État contre la nation vivante. La République jacobine n’a fait que suivre l’exemple des Bourbons, ce que Tocqueville a bien montré dans L’Ancien Régime et la Révolution avant Taine et d’autres historiens. Nos manuels scolaires nous ont inculqué une admiration béate pour la façon dont les Bourbons ont écrasé la « féodalité », c’est-à-dire la noblesse et les communautés qu’elle représentait. Politique vraiment géniale ! En étranglant la noblesse et les communautés enracinées, cette dynastie détruisait le fondement de l’ancienne monarchie. Ainsi, à la fin du XVIIIe siècle, la Révolution individualiste (droits de l’homme) triomphait en France alors qu’elle échouait partout ailleurs en Europe grâce à une féodalité et à des communautés restées vigoureuses. Relisez ce qu’en dit Renan dans sa Réforme intellectuelle et morale de la France (disponible en poche et sur Kindle). La réalité, c’est qu’en France l’État n’est pas le défenseur de la nation. C’est une machine de pouvoir qui a sa logique propre, passant volontiers au service des ennemis de la nation et devenant l’un des principaux agents de déconstruction identitaire.

     Dominique Venner (site de Dominique Venner, 26 juin 2012)

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  • Réfléchir un peu...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Dominique Venner, cueilli sur son site et consacré à l'analyse du mouvement de fond identitaire que semble révéler les élections de ces deux derniers mois...

     

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    Lendemains d'élection - Réfléchir un peu

    Il n’est pas dans mes habitudes de commenter des élections. Celles qui se sont déroulées en France depuis la présidentielle de mai 2012 présentent cependant une vraie nouveauté. On peut définir celle-ci comme la manifestation d’une conscience accrue du problème n°1 de notre temps : le « remplacement » des populations de souche par l’immigration de masse arabo-musulmane. Les images des drapeaux africains et maghrébins agités place de la Bastille le soir du 6 mai 2012 pour saluer la victoire du candidat socialiste, ont rappelé les images, dix ans auparavant, de la réélection de Chirac après son duel inégal avec un Le Pen diabolisé comme jamais.

    Les conditions sont toutefois très différentes. La personnalité moderne et « apaisante » de Marine Le Pen n’a pas favorisé la même mobilisation contre son mouvement après son score très honorable de 17,9 % des voix au premier tour de l’élection présidentielle du 10 juin. Avec 6,4 millions de voix lors de ce scrutin, le FN se pose comme le troisième parti de France. Une loi électorale cousue sur mesure pour maintenir les oligarchies en place interdit une nouvelle fois que les 6,4 millions d’électeurs du FN soient représentés à l’Assemblée nationale, sinon par deux élus, contre des centaines pour les partis oligarchistes : UMP et socialistes (associés au Front d’extrême gauche).

    Ce qui se passe en France n’est pas spécifique à ce pays. C’est un phénomène européen. Cependant, comme je l’ai déjà souligné, les mouvements identitaires européens sont victime d’une « maladie infantile » que je qualifie de chauvine. Agissant en ordre dispersé, sans liens ni concertation, ils sont pour le moment incapables d’imaginer des initiatives face à un adversaire commun. Cela ne signifie par qu’il en sera toujours ainsi. Dans tous les mouvements concernés, les militants les plus réfléchis songent à la nécessité de convergences. Partout en Europe des partis analogues au FN, rejetant le racisme et l’antisémitisme, font de la préservation de l’identité des peuples européens leur raison d’être. Citons entre autres le Parti du peuple danois, le Parti de la liberté néerlandais, le FPÖ et le BSÖ autrichiens, les Vrais Finlandais, Le Parti du progrès norvégien, le Vlaams Belang flamand, l’English Defense League, le Fidesz au pouvoir en Hongrie, Droit et Justice en Pologne, Ataka en Bulgarie, la Ligue du Nord en Italie, les Démocrates en Suède ou l’Union démocratique (UDC) du centre en Suisse. Tous ces partis dépassent 5 % des voix et atteignent parfois 25 % ou plus, en dépit de l’hostilité active des médias qui constituent le « clergé séculier » du Marché, relayé par son « clergé régulier » (prof des universités et des écoles), sans compter le vieux clergé des Eglises traditionnelles chargé d’apporter la dimension compassionnelle et paralysante qui est sa spécialité.

    Dans Le Monde du 14 juin 2012, pages Débats, une politologue (Virginie Martin) et un sociologue (Pierre Lénel), après avoir noté l’étonnante permanence du votre FN, malgré son exclusion électorale, en tiraient une conclusion pertinente qui doit être relevée. Ces deux chercheurs estiment en effet qu’il faut réviser l’interprétation habituelle du vote FN comme simplement « protestataire ». Sa permanence dans le temps exige plutôt d’y voir un véritable « vote d’adhésion ». Adhésion à quoi ?

    Usant d’un vocabulaire prudent, les deux chercheurs proposent de rechercher un dénominateur commun à tous ceux (nantis ou démunis, jeunes ou plus âgés, urbains ou ruraux, qui ont accordés leurs suffrages à Marine Le Pen à l’élection présidentielle du 10 juin. Ce dénominateur commun c’est, disent-ils, un « trouble civilisationnel », expression juste et modérée.

    « Ce trouble, écrivent-ils dans leur jargon, met en avant une lecture du monde qui révèle une hostilité au pluralisme culturel sur le plan intérieur et le refus du multiculturalisme sur le plan international ». En clair, il révèle une forte inquiétude identitaire, face à des menaces toujours plus évidentes.

    Les deux chercheurs poursuivent en estimant que le « trouble » se cristallise plus particulièrement autour de quatre points. « La nationalité en constitue le premier marqueur : les Français d’origine immigrée ne sont pas vus comme « légitimes », leur nationalité serait usurpée. Cette illégitimité vient s’appuyer sur la question culturelle et bien souvent cultuelle (islam). C’est le deuxième élément : une relation négative s’instaure entre signes de métissage et identité française. « Nous » s’oppose à « eux », la différence trouve là son expression la plus criante : « eux » ont une autre histoire que celle qui « nous » constituerait de tout temps. »

    Ce trouble, ajoutent les auteurs, est un élément nouveau par rapport à leurs enquêtes de la fin des années 1990. Il est relié, disent-ils, aux événements de la scène internationale : le monde arabo-musulman apparaît désormais comme dangereux… « Et c’est bien souvent à cette question que la question sécuritaire est réinterprétée… Tous ces éléments se confondent dans la figure de l’immigré, présence ici de cet ailleurs arabo-musulman qui apparaît comme diabolique ».

    « Enfin, poursuivent les deux chercheurs, l’élément le plus prégnant est celui du sentiment d’un rapport de forces devenu défavorable entre les Français d’origine maghrébine et les Français « de souche » : l’idée d’un effet de nombre produit un sentiment de colonisation inversé ».

    Rarement les faits ont été observés avec autant de pertinence dans cet organe central de l’oligarchie mondialiste qu’est Le Monde. Au passage, on ne peut négliger un fait anecdotique et cependant gros de symbole : l’un des deux élus du FN à ce deuxième tour du 17 juin 2012 est la propre petite-fille du fondateur, la toute jeune Marion Maréchal-Le Pen, 22 ans, qui a conquis le siège de Carpentras (Vaucluse), ville qui avait été le prétexte d’une opération géante de diabolisation du FN en 1990 par l’instrumentalisation d’un fait divers : la profanation d’une tombe par des loubards (sans lien avec le FN) dans le cimetière juif de la ville. La plus jeune députée de toute l’histoire de la Ve République accorde aux siens une revanche inattendue.

    Sans doute peut-on penser que la conscience identitaire est lente à s’éveiller. Mais il faut se souvenir de quel chaos historique et intellectuel elle a surgi, sans compter les obstacles immenses qui lui sont opposés. C’est donc son affirmation qui surprend et non une ampleur jugée encore insuffisante.

    Dominique Venner (Site de Dominique Venner, 19 juin 2012)

     

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  • Faut-il avoir honte de l'identité nationale ?...

    Les éditions Larousse viennent de publier, dans leur collection À dire vrai,  Faut-il avoir honte de l'identité nationale ?, un essai de Daniel Lefeuvre et de Michel Renard. Professeur d'histoire contemporaine à Paris VIII, Daniel Lefeuvre est, notamment, l'auteur de Pour en finir avec la repentance coloniale (Flammarion, 2006), qui est disponible dans la collection de poche Champs ; quant à Michel Renard, il est professeur d'histoire dans le secondaire et est co-auteur de Histoire de l'Islam et des musulmans en France du Moyen-Âge à nos jours (Albin Michel, 2006).

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    "Dans la plus ancienne nation d'Europe, l'identité nationale n'a plus la cote.

    Il n'est question que "d'identité fantasmée", de "mythe national", "d'intolérance culturelle", de "xénophobie d'État". On écrit que la "nation porte la guerre en son sein comme la nuée porte l'orage", selon une fausse citation de Jaurès sur laquelle nous reviendrons. On affirme que c'est la "droite qui, depuis un siècle, a toujours privilégié le national contre une gauche rassemblée autour du social", etc.

    Ceux des Français qui tiennent la notion d'identité nationale pour autre chose qu'une pathologie développeraient une ringardise du national, une obsession des origines, voire un racisme honteux. Il faudrait sacrifier toute fierté d'être Français et se défaire d'une "construction" de l'histoire de France, fruit des idéologues d'une Troisième République qui, par "bourrage de crâne patriotique", aurait envoyé au massacre des millions d'hommes, un beau soir d'août 1914.

    Nous refusons cette dévaluation arbitraire de la notion d'identité nationale comme si, tout au long de l'histoire, elle n'avait eu qu'une seule signification. Nous refusons la mise en accusation, quelque peu paranoïaque, d'une prétendue machine républicaine qui ferait violence à la "France plurielle et métissée", en lui inculquant une "identité" qui ne serait pas la sienne.

    Nous contestons la dévalorisation, sans examen historique, d'un héritage qui a enfanté l'humanisme de Montaigne, le rationalisme de Descartes, la résistance au fanatisme chez Voltaire, le souffle de Hugo. Mais aussi la Révolution française et la République, le courage de Gambetta, le choix absolu de la justice chez les dreyfusards, l'héroïsme des tranchées et les sacrifices de la Résistance. Avec Simone Weil, nous disons que l'amour du passé n'a rien de réactionnaire."

    Table des matières

    Introduction

    1 - Est-il suspect de parler d'identité nationale ?

    2 - La France d'avant la France

    3 - Jeanne d'Arc était-elle française ?

    4 – Identité française et Grande Nation

    5 - Faut-il dénationaliser l'histoire de France ?

    6 - L'identité nationale et les historiens

    7 - L'identité nationale est-elle toujours de droite ?

    8 - Peut-on être français sans parler le français ?

    9 – L'immigration est-elle un danger pour l'identité nationale ?

    10 – L'islam menace-t-il l'identité nationale ?   

    Conclusion

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