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heidegger - Page 3

  • Rome : chronique d'apocalypse...

    Les éditions Fario viennent de publier un essai de Jean Lauxerois intitulé Rome - Chronique d'apocalypse. Philosophe, élève de Jean Beaufret, l'auteur a également traduit des œuvres de Heidegger, Walter F. Otto, Aristote ou Sophocle.

     

    Lauxerois_Rome - Chronique d'apocalypse.jpg

     

    " « Qui venait habiter à Rome, autour des années quatre-vingt-dix, découvrait une ville bien éloignée des images du traditionnel « Voyage en Italie » comme des clichés de l’actuel tourisme de masse. Âpre, dure, corrompue, somnolente et violente à la fois, à mi-chemin entre mythe et chaos, Rome semblait partagée entre le rêve de sa grandeur passée et la réalité de sa dégradation contemporaine – tout en gardant une beauté secrète dont l’emprise pouvait être hypnotique.

    Célèbres ou anonymes, de souche ou d’adoption, la plupart des Romains continuaient à vivre au jour le jour, avec leur fatalisme légendaire voire leur indifférence ; d’autres tentaient de lire les signes de la catastrophe annoncée… Leur inquiétude engageait à tenir la chronique de cette lente apocalypse, en sondant les profondeurs de la ville pour en déchiffrer les mortels paradoxes.

    D’autant que deux poètes aux destins croisés avaient ouvert la voie menant au labyrinthe : Ingeborg Bachmann, quittant l’Autriche pour vivre à Rome et pour finalement y mourir dans l’incendie de son appartement en 1973, et Pier Paolo Pasolini, sauvagement assassiné sur la plage d’Ostie en 1975. Leur présence vibre dans ces pages, et réveille en écho la mémoire de ceux qui ont contribué à écrire le roman de Rome – tels Michel-Ange, Poussin, Piranèse, Goethe, Chateaubriand, Stendhal, Rilke, Fellini, Moravia, Ungaretti… 

    Thomas Bernhardt, lui, écrit dans Extinction : « Rome est un lieu idéal pour une extinction comme celle que j’ai en tête. Car Rome n’est pas le centre ancien de l’histoire passée du monde, elle est, comme nous le voyons et le sentons chaque jour et à chaque heure si nous sommes attentifs, le centre du monde d’aujourd’hui… » Dans ce sillage, la chronique devenait quête d’un sens : celui du devenir de l’Europe. Car si Rome n’est plus dans Rome, qu’en est-il de l’Europe dont elle a été si longtemps le centre ?  Si nous sommes entrés dans ce qu’Ernst Jünger nomme un « interrègne », si les dieux se sont pour l’heure retirés, en laissant se déployer la puissance des Titans, Rome malmenée, et désormais marginale, serait l’image d’une Europe elle-même reléguée à la marge du monde devenu planétaire. En son apocalypse, Rome serait le miroir de l’Europe contemporaine, et son centre insolite. » "   

     

    « Qui venait habiter à Rome, autour des années quatre-vingt-dix, découvrait une ville bien éloignée des images du traditionnel « Voyage en Italie » comme des clichés de l’actuel tourisme de masse. Âpre, dure, corrompue, somnolente et violente à la fois, à mi-chemin entre mythe et chaos, Rome semblait partagée entre le rêve de sa grandeur passée et la réalité de sa dégradation contemporaine – tout en gardant une beauté secrète dont l’emprise pouvait être hypnotique.

    Célèbres ou anonymes, de souche ou d’adoption, la plupart des Romains continuaient à vivre au jour le jour, avec leur fatalisme légendaire voire leur indifférence ; d’autres tentaient de lire les signes de la catastrophe annoncée… Leur inquiétude engageait à tenir la chronique de cette lente apocalypse, en sondant les profondeurs de la ville pour en déchiffrer les mortels paradoxes.

    D’autant que deux poètes aux destins croisés avaient ouvert la voie menant au labyrinthe : Ingeborg Bachmann, quittant l’Autriche pour vivre à Rome et pour finalement y mourir dans l’incendie de son appartement en 1973, et Pier Paolo Pasolini, sauvagement assassiné sur la plage d’Ostie en 1975. Leur présence vibre dans ces pages, et réveille en écho la mémoire de ceux qui ont contribué à écrire le roman de Rome – tels Michel-Ange, Poussin, Piranèse, Goethe, Chateaubriand, Stendhal, Rilke, Fellini, Moravia, Ungaretti… 

    Thomas Bernhardt, lui, écrit dans Extinction : « Rome est un lieu idéal pour une extinction comme celle que j’ai en tête. Car Rome n’est pas le centre ancien de l’histoire passée du monde, elle est, comme nous le voyons et le sentons chaque jour et à chaque heure si nous sommes attentifs, le centre du monde d’aujourd’hui… » Dans ce sillage, la chronique devenait quête d’un sens : celui du devenir de l’Europe. Car si Rome n’est plus dans Rome, qu’en est-il de l’Europe dont elle a été si longtemps le centre ?  Si nous sommes entrés dans ce qu’Ernst Jünger nomme un « interrègne », si les dieux se sont pour l’heure retirés, en laissant se déployer la puissance des Titans, Rome malmenée, et désormais marginale, serait l’image d’une Europe elle-même reléguée à la marge du monde devenu planétaire. En son apocalypse, Rome serait le miroir de l’Europe contemporaine, et son centre insolite. »    

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  • Tour d'horizon... (238)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Grand Continent, Alice Pannier évoque la question des technologies critiques qui font l’objet d’affrontements géopolitiques pour leur appropriation...

    Entre la guerre et la recherche : maîtriser les technologies critiques dans la recomposition

    ordinateur quantique.jpg

     

    - sur le site de La Règle du Jeu, l'intervention de Stéphane Zagdanski au colloque «Heidegger et "les Juifs"», qui s'est tenu en janvier 2015 à la Bibliothèque nationale de France...

    Colloque «Heidegger et « les juifs »» – Stéphane Zagdanski

    Colloque_Heidegger et les Juifs.png

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  • Tour d'horizon... (218)

    Bally_Jumelles.jpg

     

    Au sommaire cette semaine :

    - sur Actu Philosophia, Etienne Pinat donne une présentation fouillée des Cahiers noirs d'Heidegger pour la période 1939-1941...

    Martin Heidegger : Réflexions XII-XV. Cahiers noirs (1939-1941) (partie 1)

    Martin Heidegger : Réflexions XII-XV. Cahiers noirs (1939-1941) (partie 2)

    Martin Heidegger : Réflexions XII-XV. Cahiers noirs (1939-1941) (partie 3)

    Heidegger_Cahiers noirs 1939-1941.jpg

    - sur la Lettre de Communication & Influence du mois de décembre, Bruno Racouchot interroge Mathieu Lours, agrégé d'histoire et spécialiste du patrimoine sacré...

    Patrimoine et architecture sacrée comme vecteurs d'influence des peuples

    Mathieu Lours.jpg

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  • Philosophie ?...

    Le numéro 52 de la revue Krisis, dirigée par Alain de Benoist, avec pour rédacteur en chef David L'Epée, vient de paraître. Cette nouvelle livraison est consacrée à la philosophie...

    Vous pouvez commander ce nouveau numéro sur le site de la revue Eléments.

    Bonne lecture !

     

    Capture d’écran 2021-12-29 à 17.31.37.png

    Au sommaire de ce numéro :

    Rémi Soulié / Papillonner.

    Francis Moury / Nécessité ou contingence de l’histoire
    de la philosophie.

    Denis Collin / La philosophie est la recherche de la vérité…
    et rien que cela.

    Entretien avec Michel Onfray / « Il n’est jamais trop tôt ni jamais trop tard pour commencer à philosopher.

    André Perrin / Tombeau du philosophe citoyen.

    Vincent Citot / Petite philosophie des valeurs.

    Michel Lhomme / Le Philosophe, le Voyou et le Légionnaire.

    Entretien avec Pierre Le Vigan / « Il y a autant de philosophies européennes que de philosophes européens. »

    Francis Emmanuel / À propos de la philosophie gréco-arabe.

    Rémi Soulié / Platon (point à la ligne).

    Bruno Guigue / Hegel, le négatif dans l’histoire.

    David L’Épée / La figure de l’homme historique chez Hegel et Nietzsche.

    Philippe Granarolo / Raisons et résonances du « Gai Savoir ».

    Entretien avec Pierre-André Taguieff / « Philosopher avec Nietzsche signifie s’affirmer continuellement contre lui. »

    Gérard Guest / Heidegger en silence.

    Raphaël Juan / Abellio, philosophe méconnu ?

    Les auteurs de ce numéro

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  • N'y a-t-il qu'un dieu pour nous sauver ?...

    Les éditions de La Nouvelle Librairie viennent de publier un nouvel essai de Javier Portella intitulé N'y a-t-il qu'un dieu pour nous sauver ?. Directeur d’El Manifiesto et essayiste, Javier Portella écrit régulièrement dans la revue Éléments ou sur les sites Boulevard Voltaire et Polémia. Il est déjà l'auteur de  Les esclaves heureux de la liberté (David Reinarch, 2012).

    Portella_N'y a-t-il qu'un dieu pour nous sauver.jpg

    Seul un dieu peut nous sauver ! Qui ne se souvient de la fameuse exhortation de Heidegger ? Comment l’exaucer ? Pour Javier Portella, c’est la question clé. Celle qui gît derrière les déchéances – et les espoirs – du seul monde où le sacré s’est évanoui, le nôtre. Jamais rien de tel n’était arrivé, laissant les hommes orphelins, voués à la mort. Comme si, en nous quittant, la divinité avait emporté avec elle la possibilité de tout élan créateur, plongeant Homo democraticus dans un abîme. Or, voici qu’un tel abîme, pour peu qu’on l’interroge, peut devenir aussi notre salut. À condition de savoir accueillir les dieux – ou le Dieu – qui continuent de nous hanter. À condition de célébrer le divin pour ce qu’il est : mythique, imaginaire… et réel. Tout comme les héros et les grands aventuriers de l’art : ces êtres qui, pétris de fiction et de symboles, sont paradoxalement l’expression la plus haute du réel. "

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  • Les méditations philosophiques et politiques de Julien Freund...

    Les éditions de La Nouvelle Librairie viennent de publier un ouvrage inédit de Julien Freund intitulé Les lettres de la vallée - Méditations philosophiques et politiques. Philosophe et sociologue, Julien Freund (1921-1993), qui a été le principal introducteur de la pensée de Carl Schmitt en France, est l'auteur de plusieurs ouvrages fondamentaux comme L'essence du politique (1965), Sociologie du conflit (1983) ou La décadence (1984). On trouve une magnifique introduction à sa pensée dans le recueil de textes intitulé Le Politique ou l'art de désigner l'ennemi (La Nouvelle Librairie, 2020).

     

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    " À son décès, Julien Freund laissait parmi ses papiers un recueil de textes inédits, sous forme épistolaire, adressés à ses amis et collègues : les Lettres de la vallée. Dans ces méditations, rédigées en sa retraite vosgienne – qui n’est pas sans évoquer la Hütte de Heidegger, de l’autre côté du Rhin – et loin des servitudes propres aux écrits universitaires, l’auteur de L’Essence du politique s’exprime en toute liberté, à bâtons rompus, sur ses sujets de prédilection (le politique, l’idéologie, la guerre, les totalitarismes, l’utopie, la décadence), mais également l’enseignement, le journalisme, la connaissance, le droit, la morale, la métaphysique, les limites… Ce livre forme la clef de voûte où se rejoignent les grands thèmes de sa pensée. "

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