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fascisme - Page 18

  • Une Internationale fasciste ?...

    Les éditions Dualpha viennent de publier un récit de Jean Mabire intitulé L'Internationale fasciste. Décédé en 2006, Jean Mabire est un des grands écrivains de l'aventure, qu'elle soit historique, mythologique ou politique. Sa série d'ouvrages intitulés Que lire ? reste une mine d'or indispensable à tous les amoureux de la lecture !...

     

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    " Avant qu’elles ne deviennent alliées, entre l’Italie fasciste et l’Allemagne national-socialiste se dressent non seulement la barrière des Alpes, mais aussi la frontière de la conception du monde : pour les Allemands, la race est tout ; ce qui comp­te, c’est le sang. Pour les Italiens, c’est l’État, l’Empire.

    Pour Mussolini, dans le secret de son esprit, le dilemme n’est plus seulement « Moscou ou Rome », c’est aussi, c’est d’abord, en 1933 : « Rome ou Berlin ». Une des tâches les plus urgentes est donc d’attirer vers l’Italie les différents mouvements fascistes et fascisants de l’Europe et du monde, de les empêcher de tomber sous l’influence de l’Allemagne, qui commence, dans un délire de parades et de discours, à rassembler le vieux monde germanique, celui, qui voici deux millénaires regroupait ses tribus guerrières aux frontières de l’Empire romain.

    Aussi sont créés les Comitati d’Azione per l’Universalità di Roma ou CAUR (en français « Comités d’action pour l’universalité de Rome ») pour fédérer divers mouvements politiques européens favorables à la politique du Duce et à elle seule. Ce sont eux qui organisent le « Congrès international fasciste » à Montreux les 16 et 17 décembre 1934. Sont  présents le français Marcel Bucard (Parti franciste), le belge Paul Hoornaert (Légion nationale), le roumain Ion Motza (Garde de fer), le norvégien Vidkun Quisling (Nasjonal Samling), l’espagnol Gimenez Caballero (Phalange), l’irlandais Eoin O’Duffy (Army Comrades Association), le néerlandais Wouter Loutkie (Front noir), le danois Frits Clausen (Parti national-socialiste danois), le suisse Arthur Fonjallaz, le portugais António Eça de Queirós (Nacional-Sindicalismo Português) et un représentant de l’Heimwehr autrichienne.

    L’internationale fasciste fut ainsi une brève tentative d’entente entre des mouvements trop directement inspirés de l’exemple mussolinien. La guerre d’Espagne semble bientôt exacerber l’Inter­nationale fasciste. En réalité, elle marque l’entrée en scène du IIIe Reich qui va complètement supplanter l’Italie.

    En 1939, en ce mois de mars qui est celui de la guerre, tandis que le Führer entre à Prague le 15 et le Caudillo à Madrid le 27, le Duce sent brusquement sa solitude et son échec. Il ne sera plus le chef du fascisme universel, sous le signe de l’universalité de Rome, mais le second de cet inquiétant disciple qui règne de l’autre côté du Brenner.

    À la veille de la guerre, l’Internationale fasciste est morte. Adolf Hitler l’aura tuée… "

     

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  • Fascisme français : la controverse...

    Les éditions du CNRS viennent de publier Fascisme français ? - La controverse, un ouvrage collectif dirigé par Serge Berstein et Michel Winock, qui vient apporter une nouvelle pièce à la polémique entamée il y a plus de trente ans à la suite de la publication par l'historien israélien Zeev Sternhell  de La droite révolutionnaire (1885-1914). Les origines françaises du fascisme (Seuil,1978) et de Ni droite ni gauche, l'idéologie fasciste en France (Seuil, 1983).

     

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    " La France a-t-elle été le laboratoire du fascisme ? C'est la thèse défendue depuis trente ans par ad hominem, analyses historiques et calomnies, interrogations sur l'utilisation des archives et partis pris idéologiques. Au-delà des querelles de personnes, et en se limitant strictement à la discussion intellectuelle, Non, le fascisme ne prit jamais en France l'allure d'un mouvement de masse. Et, s'il y eut bien une "imprégnation fasciste" dans les années 1930, elle fut surtout le fait d'intellectuels dont Sternhell grossit démesurément l'influence pour les besoins de sa démonstration. Un décryptage salutaire par des auteurs incontestables. "

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  • Les fondations de la science de la guerre...

    Les éditions Economica viennent de publier dans leur collection "Bibliothèque stratégique" un recueil de textes du général J.F.C. Fuller, intitulé Les fondations de la science de la guerre et traduit de l'anglais par le lieutenant-colonel Olivier Entraygue. Ce dernier a consacré une étude, Le stratège oublié (Brèches, 2012), à ce penseur de la guerre britannique non-conformiste, oublié en France au profit de son cadet Liddell Hart en raison de son engagement au sein de la British Union of Fascists de Mosley...

     

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    " Officier général, britannique, intellectuel, militaire rebelle, hérétique, iconoclaste, occultiste, progermanique, non-conformiste, agitateur d’idées, provocateur, journaliste, historien, politicien et philosophe le Major-General J.F.C. Fuller doit être considéré comme le véritable prophète de la Blitzkrieg et le chef de file de la pensée militaire moderne née de la Grande Guerre. 

    Dans cet ouvrage, est réuni l’ensemble des conférences de stratégie écrites par le colonel J.F.C. Fuller lorsqu’il était directeur de l’instruction au Staff College de 1923 à 1925. "

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  • Codreanu, Cioran, Eliade et les autres...

    Les éditions Perrin viennent de publier un essai de Traian Sandu intitulé Un fascisme roumain - Codreanu, Cioran, Eliade et les autres. Professeur à l'université Sorbonne nouvelle, Traian Sandu est l'auteur d'une Histoire de la Roumanie (Perrin, 2008) et a déjà publié les actes d'un colloque universitaire intitulé Vers un profil convergent des fascismes ? «Nouveau consensus» et religion politique en Europe centrale (L'Harmattan, 2010).

     

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    " Le fer de lance de ce fascisme porte le nom d’une organisation de masse dite la légion de l’Archange Michel. Créée en 1927, elle est aussi connue sous la dénomination de sa première façade politique, la Garde de fer. Ce mouvement légionnaire incarne un fascisme apparemment atypique à visage chrétien et rural, là où ses congénères de pays plus industrialisés et urbanisés sont païens et athées, et compte à son registre l’assassinat de deux Premiers ministres, l’embrigadement d’une grande partie du monde estudiantin – dont la fraction la plus brillante des jeunes intellectuels spiritualistes comme Mircea Eliade ou brutalement modernistes comme le jeune Cioran –, la mise en place d’une véritable contre-société au sein de ses « nids » et enfin, en 1937, le plus beau succès électoral d’un parti fasciste après ceux du NSDAP en 1932, avant l’assassinat sur ordre du roi Carol II du Capitan Corneliu Codreanu, le fondateur et l’âme de la Garde de fer. L’influence de son idéologie sur la politique antisémite du maréchal Antonescu durant la guerre, sur le national-communisme de Ceausescu et sur le populisme contemporain est frappante. "

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  • Nouveau consensus et religion politique...

    Les éditions L'Harmattan ont récemment publié, sous la direction de Traian Sandu, les actes du colloque organisé par le Centre Interuniversitaire d’Etudes Hongroises de Paris III à Paris, le 2 avril 2010, sur le thème Vers un profil convergent des fascismes ? «Nouveau consensus» et religion politique en Europe centrale. Spécialiste de l'histoire contemporaine de l'Europe centrale, Taian Sandu doit prochainement publier aux éditions Perrin un essai intitulé Un fascisme roumain.

     

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    " Le " nouveau consensus " dégage depuis une vingtaine d'années les grands traits d'un " fascisme générique " commun à tous les radicalismes nationalistes autour de leur quadruple dimension de syncrétisme idéologique et social droite-gauche et interclasse, d'exacerbation de la religiosité politique, de révolution globale et de promesse de régénération nationale. Ces analyses, appliquées avec succès au fascisme et au nazisme, ont trouvé un large écho parmi les jeunes historiens roumains, pionniers dans un espace centre-européen riche en mouvements de droite radicaux.
    L'affichage d'une foi religieuse et d'une fidélité monarchique de la part de chefs charismatiques comme Codreanu en Roumanie, Szâlasi en Hongrie ou Pavelic en Croatie ne doit pas nous tromper : elles ressemblent souvent à des pétitions certes sincères, mais insatisfaites par l'Église et la royauté telles qu'elles interprètent l'identité nationale renouvelée par les bouleversements de la Première Guerre mondiale.
    Ce faisant, les analyses des tenants du new consensus s'enrichiront tout en se nuançant, puisqu'elles devront se confronter à des situations de mise en échec du fascisme par les conservatismes autoritaires, à de très résistibles ascensions donc dans le contexte de sociétés encore retardées d'Europe centre-orientale. "

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  • Dictionnaire de l'Italie fasciste...

    Les éditions Vendémiaire viennent de publier un Dictionnaire de l'Italie fasciste, de Philippe Foro. Maître de conférence à l'université de Toulouse, Philippe Foro est un spécialiste de l'Italie contemporaine. On lui doit, notamment Une longue saison de douleur et de mort (Vendémiaire, 2011), un excellent essai sur l'affaire de l'assassinat d'Aldo Moro.

     

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    " De A comme Affaire Matteotti à Z comme Zone d'occupation italienne en France en passant par Chemises noires, Calcio, Cinecittà ou Homme nouveau, il fallait un dictionnaire pour appréhender le fascisme, ce phénomène complexe qui fut l'un des trois grands systèmes totalitaires du XXe siècle. Philippe Foro analyse en profondeur tous les différents aspects de ce régime politique qui a dominé l'Italie de 1922 à 1945 : politiques, institutionnels, diplomatiques, militaires, sociaux, économiques et culturels. Ses inspirateurs, son chef, sa doctrine, le consensus qu'il réussit à susciter mais aussi sa politique extérieure, son ambition de faire de l'Italie une grande puissance et son effondrement : autant de points traités en tenant compte des données historiographiques les plus récentes. "

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