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fascisme - Page 20

  • Mammouth...

    Les éditions Liana Lévi viennent de publier Mammouth, le premier roman d'Antonio Pennacchi. Ecrivain populiste inclassable, passé dans sa jeunesse du néo-fascisme au maoïsme, et se réclamant désormais, l'âge venu, d'un facho-communisme aussi original que sympathique, Antonio Pennacchi est l'auteur de Mon frère est fils unique (Le Dilettante, 2007), chronique de l'éducation sentimentale et politique d'un jeune italien dans les années 60, et de Canal Mussolini (Liana Lévi, 2012), récit des aventures d'une famille engagée dans le colossal chantier mussolinien de l'assèchement des marais Pontins au sud de Rome.

     

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    "Bleu de travail et bleus à l’âme. Tels sont les signes distinctifs de Benassa, le coriace leader syndical de l’usine de câbles Supercavi. Depuis vingt ans, dans chaque manif, chaque grève, les ouvriers ont scandé avec lui : « Un pour tous, tous pour un ! » Mais, en Italie comme ailleurs, la loi du marché torpille peu à peu l’unité syndicale et les idéaux révolutionnaires. Le drapeau rouge est en berne et Benassa broie du noir. Ça tombe bien : les patrons aussi en ont assez de cet énergumène et ont décidé de lui faire une offre qui ne se refuse pas…
    Entremêlant le récit des quelques jours qui précèdent sa décision, les faits d’armes du syndicat et les portraits savoureux des ouvriers de Supercavi, ce roman d’Antonio Pennacchi compose une peinture drôle et fraternelle de la classe ouvrière."

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  • Ni droite, ni gauche !...

    Les éditions Gallimard rééditent dans leur collection de poche Folio histoire Ni droite, ni gauche - L'idéologie fasciste en France, le classique de l'historien israëlien Zeev Sternhell. Cette nouvelle édition est une version considérablement enrichie de cette œuvre essentielle qui a suscité de larges débats lors de sa parution au début des années 80.

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    "Rarement livre aura à ce point été au cœur de tous les grands débats historiographiques, intellectuels et politiques depuis sa première parution en 1983. Il n’empêche : malgré la virulence du front du refus opposé dès l’origine par certains historiens, il s’est imposé comme une des références majeures pour l’histoire du fascisme et de la catastrophe européenne du XXe siècle.
    De quoi s'agit-il?
    Enfermés dans le schéma des trois droites (légitimiste, orléaniste, bonapartiste), nombre d’historiens soutenaient que la France avait été, par sa culture républicaine, rationaliste, universaliste et humaniste, immunisée contre le fascisme ; en sorte que le régime de Pétain, appuyé sur l’Action française, était un ultime sursaut de la droite légitimiste.
    Zeev Sternhell fait exploser littéralement ce mur de l’oubli. D’abord, en révélant l’existence en France dès le XIXe siècle d’une droite révolutionnaire, organiciste, particulariste, irrationaliste, antidémocratique et antihumaniste (La Droite révolutionnaire 1885-1914. Les origines françaises du fascisme, Folio histoire n° 85). Puis, avec cet ouvrage, en mesurant l’ampleur, dans l’entre-deux-guerres, de la contamination des intellectuels – quand bien même l’occupation nazie en fera basculer plus d’un dans la Résistance – par cette droite révolutionnaire et sa révolte contre la République et la démocratie.
    Vichy, régime à beaucoup d’égards plus brutal et sanguinaire que le fascisme italien, est un pur produit de l’histoire nationale ; son essence se trouve dans cette droite révolutionnaire qui réussit à légitimer chez les meilleurs esprits l’idée qu’il fallait inventer une autre forme de communauté nationale autour du Chef et des chevaleries d’experts. La guerre froide et l’enrôlement des intellectuels dans les deux camps effaceront chez les uns le souvenir des ces textes, voire blanchiront d’authentiques collaborateurs en penseurs libéraux."

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  • Itinéraire d'un provocateur...

    Les éditions La Découverte viennent de rééditer au format électronique Gustave Hervé - Itinéraire d'un provocateur, la biographie, depuis longtemps difficilement trouvable, que Gilles Heuré avait consacré à ce personnage atypique en 1987. Gilles Heuré est journaliste et écrivain.

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    "Gustave Hervé est un des personnages les plus originaux et passionnants de la IIIe République. Néà Brest en 1871 et mort à Paris en 1944, il démarre sa carrière de professeur d'histoire et de propagandiste dans l'Yonne, en 1900, sous le pseudonyme de " Sans Patrie ". Révoqué de l'enseignement, devenu avocat et radié du barreau de Paris pour raisons politiques, il est le leader incontesté des antimilitaristes et des antipatriotes au sein de la SFIO et fonde en 1906 un célèbre hebdomadaire révolutionnaire, La Guerre sociale. Ses articles incendiaires contre l'armée et la police lui valent plusieurs condamnations à de lourdes peines de prison et un sobriquet glorieux : " L'Enfermé". Pourtant, dès le début de la Grande Guerre, en juillet 1914, ce socialiste insurrectionnel devient un propagandiste acharné de la cause patriotique. Dès lors, il glisse peu à peu vers un socialisme national qui le place aux avant-postes des droites extrêmes dès les années vingt. Admirateur du fascisme italien et du national-socialisme allemand, c'est lui qui lance dès 1935 le slogan " C'est Pétain qu'il nous faut ". Il deviendra un des plus fervents soutiens du maréchal, avec lequel, pourtant, jamais à court de volte-faces paradoxales, il prendra ses distances dès 1940. Journaliste talentueux et provocateur imprévisible, il s'est attiré tout au long de sa vie les admirations les plus fidèles et les haines les plus féroces. Sa plume trempée dans le vitriol, son génie de la propagande - qu'on décrirait aujourd'hui comme l'art d'un " grand communicateur " - en font un des créateurs de la presse moderne. Quant à sa trajectoire singulière, elle est l'incarnation exemplaire de la complexité politique de la première moitié de notre siècle."

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  • L'homme contre l'argent...

    Les Presses universitaires du Septentrion viennent de rééditer, sous la direction d'Olivier Dard, l'ouvrage de Georges Valois intitulé L'homme contre l'argent. Georges Valois est une figure emblématique de la pensée non-conformiste de l'entre-deux guerres. Membre de l'Action française, il a animé avant la première guerre mondiale (1912-1913), avec Edouard Berth, le Cercle Proudhon, inspiré par Georges Sorel. Après 1918, il s'éloigne progressivement de Maurras, et poursuit l'oeuvre du Cercle Proudhon, en fondant Le Faisceau, un mouvement idéologiquement fasciste. Après l'échec de cette tentative et après celle de la création d'un parti républicain syndicaliste, il se rapproche progressivement de la SFIO. A la suite de la défaite de 1940, il s'engage dans la résistance et meurt en déportation en février 1945 à Bergen-Belsen.

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    "De l'anarchisme à l'Action française, du fascisme à son retour vers la gauche et dans la République, jusqu’à sa mort en déportation, le parcours de Georges Valois (1878-1945) est emblématique des mutations et des reclassements à l’œuvre dans la France de l’entre-deux-guerres.
    L’Homme contre l’argent. Souvenirs de dix ans 1918-1928, ouvrage publié en 1928 et aujourd’hui introuvable devait être réédité. Il peut se découvrir comme une galerie où se croisent des portraits de figures emblématiques (de Charles Maurras à Benito Mussolini en passant par François Coty) et des fresques de milieux très divers (Action française, monde de la presse et de l’édition, sphères patronales, « jeunes équipes » en voie de formation). Valois propose aussi le récit de temps forts qui jalonnent sa propre vie en même temps qu’ils marquent la France de son temps : promotion d’une « économie nouvelle », dissidence de l’Action française, naissance d’un « fascisme français », crise monétaire et stabilisation Poincaré, impasse des solutions traditionnelles pour adapter la France à une modernisation nécessaire au-delà des voies tracées par le monde anglo-saxon et l’URSS, nécessité de « nouvelles équipes » pour concevoir et mettre en œuvre, contre la « dictature » de l’argent, une troisième voie « réaliste », un « nouvel âge ».
    Au-delà de son itinéraire Valois restitue celui d’un groupe, qui croise cette « génération réaliste » dont il une figure tutélaire et l’éditeur majeur dans sa librairie."

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  • La Volga naît en Europe...

    Les éditions Les Belles Lettres viennent de rééditer La Volga naît en Europe, récit en forme de reportage de Malaparte, consacré à la guerre sur le Front de l'Est de juin 1941 à novembre 1942. Publié initialement en France aux éditions Domat, en 1948, il était depuis longtemps introuvable.Un complément indispensable à Kaputt, du même auteur.

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    "Juin 1941 : Kurt-Erich Suckert, dit Curzio Malaparte, 43 ans, auteur de Technique du coup d'État, vétéran de la première guerre mondiale, part couvrir, en tant que correspondant du journal Corriere della Serra, l'avancée des troupes italiennes et allemandes sur le front de l'Est. Il pénètre en Ukraine dans une vieille Ford V5 8 puis assiste au siège de Leningrad aux côtés des troupes finlandaises.

    Si de cette expérience, le caméléon de la littérature italienne tirera l'un de ses chefs d'œuvres, Kaputt, il rassemble aussi ses chroniques dans La Volga naît en Europe, peinture de maître de ce « fléau biblique » que fut la guerre à l'Est mais aussi ouvrage visionnaire sur l’expansion future du communisme en Europe.

    Préfacé en français par l’auteur, ce livre qui fut « la plaque tournante » de l’œuvre de Malaparte, selon son biographe Maurizio Serra, n’avait pas été republié en France depuis 1948."

     

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  • Un hussard dans les cahiers de l'Herne...

    « Quand les habitants de la planète seront un peu plus difficiles, je me ferai naturaliser humain. En attendant, je préfère rester fasciste, bien que ce soit baroque et fatigant. »

    Les éditions de l'Herne n'ont pas laissé passé l'occasion du cinquantenaire de la mort de l'auteur du Hussard bleu. Elles viennent de consacrer à Roger Nimier un de leurs fameux cahiers, le numéro 99. Comme toujours avec cette collection, c'est riche, varié, rempli de témoignages, de souvenirs, de documents, de lettres et d'analyses des oeuvres.

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    "Cinquante ans après, si déconcertant qu’ait été ce destin, le public et la critique n’en ont pas fini avec Roger Nimier. L’attestent son oeuvre au format de poche et plusieurs essais récents. Aucun livre, pourtant, ne met pleinement sous les yeux cette expérience singulière, vécue entre les années 1940 et 1960. Ce Cahier veut combler ce manque.
    Il ambitionne ainsi de tenir le rôle de passeur auprès du lecteur actuel.
    En 1948, Roger Nimier s’impose à l’âge de vingt-trois ans avec son premier roman, Les Épées. S’attaquant sans tarder à l’ordre intellectuel et moral instauré après la Libération, il se livre à des provocations qui lui valent bientôt des ennemis et une réputation de factieux. Mauriac, Julien Green et Marcel Aymé n’en désignent pas moins Le Hussard bleu en 1950 pour le Goncourt, avant que la revue de Jean-Paul Sartre fasse de ce roman l’emblème d’un groupe littéraire. Cinq autres titres ont déjà paru quand le hussard annonce en 1953 qu’il abandonne le roman pour longtemps. Rupture de ce silence, D’Artagnan amoureux présage à l’automne 1962 un retour, quand survient l’accident mortel.
    Lancée à la face d’une époque jugée décevante, l’exigence de style qui caractérise Roger Nimier s’est exercée dès le début à la fois dans le roman, la chronique et la critique. Mais elle a aussi conduit l’écrivain à jouer un personnage. Ce Cahier en esquisse donc la mise en scène, avant de s’attacher successivement aux trois volets de l’oeuvre.
    Entretien, journal poème, correspondances et autres formes, un matériau varié tente de rendre cette multiplicité à travers le temps.
    Tout au long de ce volume, afin de restituer l’écrivain dans sa diversité, documents originaux et témoignages entrent dans une polyphonie de points de vue. Celle-ci s’oppose délibérément à une vision dont la cohérence serait dictée par la volonté de prouver, ou inspirée par le seul souci d’admirer.
    Si l’oeuvre compte une quinzaine de volumes, ce Cahier étend la connaissance de l’auteur en rendant accessibles d’importants écrits encore dispersés, ou totalement inédits.
    Pour l’interprétation, il apporte les analyses actuelles de critiques et d’écrivains, sans exclure la reprise d’articles significatifs ou fondateurs.
    Ainsi se développe une réponse à la question que posent une oeuvre et une figure qui résistent incontestablement au temps. Ainsi surtout peut naître, on l’espère, la tentation de relire Roger Nimier, ou de le découvrir enfin."
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