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fascisme - Page 19

  • Ils y ont cru !...

    Les éditions Flammarion viennent de publier une étude historique de Christopher Duggan intitulée Ils y ont cru - Une histoire intime de l'Italie de Mussolini. Britannique, Christopher Duggan est professeur d'université et spécialiste de l'histoire de l'Italie moderne.

     

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    " A quel point les Italiens ont-ils été fascistes ? La question du soutien de la population allemande au régime nazi est depuis longtemps travaillée et débattue : étrangement, elle n'a jamais été posée aussi clairement pour l'Italie fasciste. Pour y répondre, Christopher Duggan s'est plongé pour la première fois dans des fonds d'archives inexploités: une mine d'écrits intimes rédigés, entre 1920 et 1915, par des Italiens venant de tous les horizons de la société.
    De la lecture de centaines de journaux intimes, de milliers de lettres, il tire un portrait fascinant de l'Italie fasciste, vue de l'intérieur. Comment un hôtelier florentin, un jeune Napolitain appelé sous les drapeaux, une institutrice toscane, ont-ils vécu, au jour le jour, les événements de la grande Histoire - la marche sur Rome, les campagnes militaires en Afrique, la Seconde Guerre mondiale ? Comment ont-ils compris, espéré, jugé le régime incarné par Mussolini ? Ce qui frappe, à entendre les voix de ces gens ordinaires, c'est l'immense engouement suscité dans tout un peuple par le Duce, qui perdura alors même que le pays s'effondrait dans la guerre. Derrière, une question essentielle, qui résonnera en chacun : comment ces hommes et ces femmes, que l'on sent si humains et si proches, ont-ils pu s'aveugler à ce point ? Qu'est-ce que vivre, simplement vivre, en des heures sombres et troubles ? "

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  • L'Italie, le fascisme et l'Etat...

    Les éditions de la Rue d'Ulm viennent de publier L'Italie, le fascisme et l'Etat - Continuités et paradoxes, un essai de Sabino Cassese. Juge au Conseil constitutionnel italien, l'auteur est un grand spécialiste du droit administratif, dont plusieurs ouvrages ont été traduits en français.

     

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    " Ce livre constitue à la fois une histoire des institutions fascistes et une étude de l’État césariste. Le fascisme se proclama totalitaire et corporatiste, mais fut-il véritablement l’un et l’autre ? Il prétendit construire un État nouveau, mais réutilisa en abondance des éléments de l’État libéral. Autoritaire et dictatorial, il concentra les pouvoirs publics, mais accepta aussi leur relative pluralisation. Il intégra les organisations de défense des intérêts économiques et sociaux, supprima les élections libres, créa un ersatz de représentation politique, utilisa des organisations satellites, mais eut recours à des administrations parallèles pour gérer la crise économique.
    Sabino Cassese bouscule des idées-reçues, sur l’existence même d’un État spécifiquement fasciste, sur les liens entre cet État et l’État libéral, sur ses héritages dans l’État démocratique, sur les réalités et les conséquences du corporatisme mussolinien, souvent escamotées. Les faits qu’il met au jour prendront à contre-pied bien des certitudes et des représentations idéologiques touchant au fascisme, au totalitarisme et à la nature même de l’État, pouvant susciter en France comme en Italie le débat, au-delà des polémiques."

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  • Une histoire du fascisme italien...

    Les éditions Ellipses viennent de publier un ouvrage de Michel Ostenc intitulé Mussolini - Une histoire du fascisme italien. Historien, spécialiste de l'Italie, Michel Ostenc est l'auteur notamment de Intellectuels italiens et fascisme (Payot, 1983) et de Ciano - Un conservateur face à Hitler et Mussolini (Editions du Rocher, 2007).

     

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    " L'Histoire de l'Italie mussolinienne est longtemps demeurée un domaine qui vit triompher le préjugé et fleurir des collections d'idées reçues considérées comme des vérités incontournables. L'antifascisme des vainqueurs de la seconde guerre mondiale a imposé ses oukases aux historiens, particulièrement en France où l'étude de l'Italie contemporaine est une parente pauvre de l'Histoire universitaire. Le renouvellement complet de l'historiographie de la période qu'ont engendré, au delà des Alpes, les travaux d'un Renzo de Felice ou d'un Emilio Gentile a bousculé les interprétations conventionnelles qui ont longtemps prévalu et c'est une synthèse originale de toute cette nouvelle donne que nous propose l'ouvrage de Michel Ostenc. Se gardant des lectures de l'époque marquées du sceau de l'anachronisme et fondant ses analyses sur une connaissance approfondie du contexte italien, l'auteur nous offre une approche novatrice du Ventennio Nero. En lieu et place du manichéisme idéologique qui s'est trop souvent imposé, il ouvre des pistes nouvelles, en suivant au plus près le parcours de Mussolini, de l'extrême-gauche socialiste au nationalisme autoritaire et totalitaire, en posant au passage de nouvelles questions, relatives à la propagande du régime ou aux conceptions économiques et sociales qu'il tenta d'expérimenter, dans une Italie qui, pour une bonne part, réalisa à travers le fascisme sa nécessaire transition vers la modernité. "

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  • 1943 : la chute de Mussolini...

    La Nouvelle Revue d'Histoire est en kiosque (n° 69, novembre - décembre 2013).

    Le dossier central est consacré à la chute de Mussolini. On peut y lire, notamment,  des articles de Philippe Conrad ("Le bilan du Ventennio nero"), de Guillaume Livet ("Le débarquement de Sicile"), de Thierry Buron ("8 septembre 1943 : un armistice humiliant" ; "1943, l'année fatale pour l'Europe"), de Martin Benoist ("Otto Skorzeny enlève Mussolini" ; "La Decima Flottiglia MAS"), de Jean-Emmanuel Dorcines ("La mort de Mussolini") et de Philippe d'Hugues ("Robert Brasillach et la fin du fascisme").

    Hors dossier, on pourra lire, en particulier, un entretien avec l'historien du droit Jean-Louis Harouel ("Regard sur le christianisme") ainsi que des articles d'Emma Demeester ("Alphonse de Lamartine, un romantique en politique"), de Jean-François Gautier ("Richard Wagner et la France"), de Beata de Robien ("Eleanor Roosevelt, une femme d'influence sous influence"), de Péroncel-Hugoz ("Farouk, un monarque diffamé") d'Aude de Kerros et Christine Sourgins ("La prise de pouvoir de l'art dit "contemporain") et de Philippe d'Hugues ("Raoul Girardet, un historien français").

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  • De la perte du sens des mots...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Alain de Benoist à Nicolas Gauthier et publié sur Boulevard Voltaire. Alain de Benoist y évoque la perte du sens des mots et l'instauration progressive d'une novlangue orwellienne...

     

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    Vous vous êtes déjà exprimé sur Boulevard Voltaire à propos de la langue française. Vous en avez souligné le déclin et, surtout, les mauvais usages. Dites-en plus…

    Kŏngzĭ, alias Confucius, disait : « Lorsque les mots perdent leur sens, les gens perdent leur liberté. » La perte du sens des mots fait partie de l’effondrement général des repères qui caractérise notre époque. D’où l’importance des définitions. Si l’on ne s’accorde pas sur ce que les mots désignent, il n’y a plus de débat possible, mais seulement un dialogue de sourds. Beaucoup de nos contemporains emploient déjà un mot pour un autre, ce qui traduit leur confusion mentale. Mais les mots sont aussi des armes, et le flou sémantique en est une autre. Il vise avant tout à discréditer ou à délégitimer. Employés de façon systématiquement péjorative, certains mots deviennent des injures (populisme, communautarisme, par exemple). La novlangue orwellienne alimente les polémiques à la façon d’une technique d’ahurissement. On ne peut répondre à cette dérive qu’avec une exigence de rigueur.

    Alors, prenons quelques exemples. « Extrême droite » ? En quoi est-elle extrême ? En quoi est-elle de droite ?

    Il y a chez les politologues deux écoles pour traiter de l’« extrême droite ». Les uns y voient une famille « extrêmement de droite », qui se borne à radicaliser des thématiques attribuées à tort ou à raison à la droite. Les autres préfèrent l’analyser à partir de la notion d’extrémisme, ce qui ne fait guère avancer les choses car cette notion est elle-même problématique (où commence-t-elle ?). Dans le discours public actuel, l’« extrême droite » est un concept attrape-tout, dont l’usage ressortit à une simple stratégie de délégitimation. Il est évident que, dès l’instant où l’« extrême droite » peut aussi bien désigner un sataniste néonazi qu’un catholique réactionnaire, un gaulliste souverainiste et un nostalgique de Vichy, un adversaire de l’avortement et un partisan de l’eugénisme, un national-bolchevique et un contre-révolutionnaire, un monarchiste et un défenseur convulsif de la laïcité, une telle expression est vide de sens. Elle n’a aucune valeur heuristique, phénoménologique ou herméneutique. À ceux qui l’emploient, il faut seulement demander quel contenu ils lui donnent, à supposer bien sûr qu’ils soient capables de le faire. La plupart en sont incapables.

    Antifascisme sans fascistes ? Ce dernier est mort depuis 1943 avec le putsch du maréchal Badoglio. On continue pourtant à nous faire peur avec…

    Il n’existe aucune définition scientifique du fascisme qui fasse l’unanimité chez les spécialistes. En toute rigueur, le mot ne s’applique qu’au ventennio mussolinien et, par extension, aux mouvements des années 1930 qui ont cherché à l’imiter. Le nazisme, fondé sur le racisme et l’antisémitisme, qui furent étrangers au fascisme jusqu’en 1938, constitue un cas tout à fait à part. La désignation du mouvement hitlérien comme « fascisme allemand » appartient à la langue du Komintern, c’est-à-dire de Staline. Bien entendu, on ne peut parler des « idées fascistes », ni les stigmatiser, sans en avoir lu les principaux théoriciens : Giuseppe Bottai, Giovanni Gentile, Carlo Costamagna, Berto Ricci, Alfredo Rocco, Ugo Spirito, Sergio Panunzio, etc. Le fascisme associe des thématiques qui ne lui appartiennent pas en propre (et qui me sont pour la plupart totalement étrangères), mais ce qui lui appartient en propre, c’est de les avoir réunies d’une manière spécifique. Le plus important est de bien voir qu’il est lié à une époque. Indissociable de l’expérience des tranchées, caractéristique de l’ère des masses, le fascisme n’est pensable que sous l’horizon de la modernité. Né de la guerre (la Première Guerre mondiale), il est mort de la guerre (la Seconde). Son souvenir peut susciter ici ou là des nostalgies pittoresques, comme l’épopée napoléonienne ou la résistance des Chouans, mais il n’est plus d’actualité à l’époque postmoderne.

    Le « fascisme » est devenu aujourd’hui un mot passe-partout, susceptible lui aussi de désigner n’importe quoi : fascisme vert, fascisme rose, sans oublier le fascisme islamique (l’« islamo-fascisme », pour parler comme les néoconservateurs américains qui ont créé cette chimère). On a même inventé des dérivés comme « fascisant » ou « fascistoïde ». Les Allemands parlent à juste titre de Gummiwort, de « mot-caoutchouc ». Quant à l’« antifascisme », qui prête à sourire, sa principale différence avec l’antifascisme des années 1930, c’est qu’il est absolument sans danger. Se dire antifasciste à l’époque du fascisme réel, c’était prendre un risque sérieux. Aujourd’hui, c’est un excellent moyen de faire carrière en s’affichant d’emblée comme un adepte de l’idéologie dominante. Il y a quelques années, voulant protester contre des expulsions d’immigrés clandestins, des hurluberlus étaient venus manifester près de la gare de l’Est en pyjamas rayés. Ils ressemblaient moins à des déportés qu’à des zèbres.

    Tout « anti » court par ailleurs le risque de tomber dans la spécularité. Pierre-André Taguieff a bien montré comment l’antiracisme manifeste une propension certaine à « raciser » les racistes, réels ou supposés. Il en va de même de l’antifascisme, de l’anticommunisme, de l’anti-islamisme, etc. Comme le disait en substance Aristote, il n’y a de contraires que du même genre. On devrait méditer pendant quelques heures sur cette observation.

    Anticommunisme sans communistes ? Même punition, même motif… Là, le « socialo-communisme » fait frémir les lecteurs du Figaro. Mais c’est un peu le même théâtre d’ombres…

    Le fascisme est en partie né d’une réaction au bolchevisme. L’époque des communismes est comme celle des fascismes : elle est derrière nous. Le Parti communiste français est devenu un parti social-démocrate, et le « dernier pays communiste du monde », la Chine, est aujourd’hui l’un des agents les plus actifs du capitalisme mondial. On peut même se demander si ce pays a jamais été vraiment communiste et si le maoïsme n’a pas été avant tout un radical avatar du vieux despotisme asiatique. Se dire aujourd’hui fasciste ou antifasciste, communiste ou anticommuniste, c’est avancer en regardant dans le rétroviseur. C’est surtout se tromper d’époque et, de ce fait, rester aveugle aux problématiques qui s’annoncent. Les militaires ont une invincible tendance à concevoir les prochaines guerres sur le modèle de celles qu’ils ont connues. Les civils ont du mal à penser un monde où ils n’ont jamais vécu. Il n’y a pire défaut pour quiconque veut entreprendre une action sociale ou politique que de n’avoir pas conscience du moment historique qui est le sien.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 1er août 2013)

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  • Voyage en Ethiopie...

    Les éditions Arléa viennent de publier Voyage en Ethiopie, un récit datant de 1939 signé de Curzio Malaparte. Journaliste, essayiste et fasciste dissident, Malaparte est l'auteur de plusieurs ouvrages célèbres comme Technique du coup d'état, Kaputt ou La peau.

     

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    " En 1939, désavoué par le régime fasciste, Curzio Malaparte s’embarque pour l’Éthiopie afin de regagner estime et considération en témoignant de la colonisation italienne. Mais, séduit par la « terre des hommes rouges », il renonce à l’entreprise de glorification pour mener une exploration plus intime. Et son voyage devient littérature.

    À dos de mulet, seul ou accompagné de bataillons de l’armée coloniale, Malaparte sillonne une Éthiopie fascinante, qu’il confond parfois avec la campagne italienne et qui, parfois, s’apparente au sublime. Un sublime halluciné, traversé de brigands et de lépreux, de gazelles et de faucons, un paysage minéral, « d’une pauvreté âpre mais très belle », où chaque vision suggère un monde unique : celui d’un auteur magistral. "

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