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europe - Page 151

  • Le catéchisme postmoderne...

    Nous reproduisons ci-dessous le texte d'humeur que Michel Onfray a publié dans le journal Le Monde daté du 9 janvier 2011.

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    Le catéchisme postmoderne

    Notre civilisation politiquement correcte diffuse, par le biais des médias légitimes financés par le marché, une pensée unique contre laquelle un intellectuel digne de ce nom ne saurait aller. Voici quelques-uns de ces lieux communs du catéchisme de notre époque : le libéralisme constitue un horizon indépassable en dehors duquel il ne saurait y avoir que gauche irresponsable, stalinisme, communisme, marxisme-léninisme, néobolchevisme et autres billevesées d'irresponsables ignorant la science économique, religion des temps sans religion ; l'Europe est une chance pour les nations et les peuples, une garantie contre les guerres, les dévaluations, les krachs boursiers, le chômage de masse ; Internet est un lieu de liberté libertaire, un espace de circulation élargie de la vérité qui échappe au marché ; l'islam est une religion de paix, de tolérance et d'amour et quiconque, livre en main, pointe dans le Coran pléthore de sourates antisémites, homophobes, misogynes, phallocrates, bellicistes, intolérantes, célébrant la torture ou la peine de mort, passe pour un dangereux islamophobe compagnon de route du Front national ; le terrorisme international provient des villages les plus reculés d'Afghanistan où il faut faire régner la terreur militaire occidentale, mais sûrement pas du Pakistan, qui a l'arme nucléaire, ni des monarchies du Golfe, qui possèdent le pétrole...

    Et puis cette idée largement répandue que quiconque parle de démocratie réelle ou revendique le souci du peuple est un démagogue ou un populiste ! Il faut bien que ces élites aient peur et de la démocratie authentique et du peuple véritable pour réagir de façon pavlovienne avec pareille insulte...

    La machinerie gaullienne a bipolarisé la vie politique. Elle ne laisse de chance, pour gouverner la nation, qu'à deux formations libérales : une droite et une gauche, que, souvent, le style et le ton séparent plus que les idées et le fond. Dès lors, quiconque doute du bien-fondé de ce système devient un homme à abattre.

    Ainsi, cette antienne en passe de devenir vérité de science politique qu'en 2002 un certain Jean-Pierre Chevènement aurait fait perdre Lionel Jospin dont on s'évertue à oublier qu'il avait pourtant clamé haut et fort que son programme n'était pas de gauche. Il est tellement plus facile de massacrer le bouc émissaire que d'analyser les raisons d'un échec pour prendre sa part de responsabilité.

    Les mêmes belles âmes recommencent : Jean-Luc Mélenchon prendrait le risque de faire perdre la gauche ! La gauche libérale, autrement dit la gauche de droite, la gauche dite de gouvernement, ne perd pas une occasion de se placer au centre, mais elle voudrait en même temps conserver le bénéfice et les suffrages de son aile gauche... Plutôt que de savoir qu'on ne peut avoir le beurre centriste et l'argent du beurre de gauche, la Rue de Solférino stigmatise ceux qui revendiquent clairement une gauche digne de ce nom.

    Pour éviter le débat sur la nature des gauches, une fois les arguments remisés, on insulte : populiste celui qui s'installe sur d'authentiques positions de gauche et réaliste celui qui nous vend une soupe libérale servie dans un bol vendu par le PS ! A la queue leu leu, les billettistes, les éditorialistes, les journalistes, les intellectuels qui disposent de leur rond de serviette dans les officines médiatiques libérales activent la machine à gifles : démagogue par-ci, populiste par-là...

    Pourtant, il suffit de se souvenir des discours tenus par leurs soins depuis des années : quid de la panacée libérale ? L'euro devait apporter le paradis sur terre, l'amour entre les hommes, du travail à gogo, la fraternité entre les peuples, le cosmopolitisme dans les chaumières, la fin du racisme... Nous en sommes loin : chômage, misère en quantité, pauvreté, paupérisation galopante, pays en faillite, foyers en détresse, prolétarisation des peuples, pleins pouvoirs à une mafia richissime et un carcan bureaucratique européen serré au plus près de la nuque citoyenne...

    Quid d'Internet, qui devait nous apporter la Bibliothèque nationale gratuitement dans nos campagnes reculées (ah ! ce bon Jacques Attali...), faciliter la vie de l'intelligence en mettant le savoir digne de ce nom à disposition de tout le monde ? Tout passe par le Net et quiconque ne dispose pas d'un ordinateur est un citoyen de seconde zone. Les traces laissées par l'usage de nos ordinateurs servent aux marchands, aux publicitaires, aux polices diverses et multiples. Ne parlons pas de la possibilité pour chacun de dire tout et n'importe quoi, de montrer son indigence sans vergogne pour en informer la planète en temps réel.

    Quid de la liberté qui devait régner à Bagdad, dont l'Occident jurait qu'il deviendrait le phare de la démocratie dans cette région ? Ou de l'Afghanistan ? Des villages détruits, des femmes et des enfants massacrés par les armées d'occupation, dont la France, sous prétexte d'empêcher des attentats dans le reste du monde.

    Quid du peuple dont plus personne ne parle sans une moue de dégoût, sauf Marine Le Pen, qui pourrait bien en retirer des bénéfices. On ne peut longtemps l'humilier en le négligeant au profit de l'oligarchie qui professe ce catéchisme politiquement correct, sans générer une colère qui, un jour, emporte tout sur son passage. Les élections présidentielles sont, malheureusement, des occasions de régler des comptes - qu'on le veuille ou non, c'est ainsi. L'oubli du peuple est la première cause de la colère du peuple. Sachant cela, la colère s'évite - si l'on veut. Sinon...

    Miche Onfray (Le Monde, 9 janvier 2011)

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  • Une grande lueur à l'Est ?...

    Le numéro 56 de Flash, le journal gentil et intelligent, nous propose un dossier consacré à ces Français qui rêve de l'Eurasie et qui voit dans la Russie un recours possible face au système occidental. On retrouvera bien sûr, les rubriques habituelles, dont, notamment, le bloc-notes d'Alain Soral.

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    Au sommaire :

    Sibérie m’était contée… Ces Français qui regardent vers Moscou : Avec les participations d’André Chanclu, de David Rachline, de Louis Dalmas, de Jean Geronimo, d’Alexandre Latsa, de Feltin-Tracol et d’Alexandre Douguine Ballet russe de pages 3 à 7

    Des peuples sans État ? Christian Bouchet dresse le panorama de ces nations orphelines en page 8

    Les “nôtres” avant les “autres” ? Arnaud Guyot-Jeannin démasque la dérive identitaire en pages 9 et 10

    Qui veut une nouvelle guerre des religions ? Alain Soral nous dit à qui profite le crime en page 11

    La mondialisation est en marche en page 13 Décryptage de Clovis Casadue

    De Basquiat à Mr Brainwash : Petits artistes mais gros bizness : Topoline nous brosse le tableau en pages 14 & 15

    Pour vous abonner en ligne et en toute sécurité : www.flashmagazine.fr

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  • Attention! Une traite peut en cacher une autre !...

    Vous pourrez regarder ci-dessous une émission d'Antoine Vitkine, diffusée par Arte et signalée par l'excellent blog Theatrum Belli, qui s'intéresse à la douloureuse question des traites négrières en Afrique et des organisateurs et benéficiaires de celles-ci, qu'ils soient européens,arabes ou africains.

    L'émission qui s'appuie, en particulier, sur les travaux d'historiens africains va au rebours de la bienpensance sur ce sujet sensible, et rejoint les travaux d'historiens comme Olivier Pétré-Grenouilleau (Les traites négrières. Essai d’histoire globale, Gallimard, 2004) et Jacques Heers Les négriers en terre d'islam : La première traite des Noirs VIIe-XVIe siècle, Perrin, 2008).

     


    Les esclaves oubliés de l’histoire 1/3

     


    Les esclaves oubliés de l’histoire 2/3

    Les esclaves oubliés de l’histoire 3/3
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  • L'Europe face à l'Afrique noire...

    Les éditions L'Harmattan ont publié au premier semestre 2010 L'Europe face l'Afrique noire : du choc démographique au choc des civilisations, ouvrage collectif, dirigé par Yves-Marie Laulan, président de l'Institut de géopolitique des populations, avec des contributions de Jacques Bichot, Philippe Bourcier de Carbon, Philippe Conrad, Jean-Paul Gourevitch, Jean-Yves Le Gallou et Bernard Lugan.

     

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    "La croissance démographique non maîtrisée est aujourd'hui le problème central de l'Afrique. et donc, par contrecoup, celui de l'Europe. Tant qu'il ne sera pas abordé et maîtrisé, comme la Chine et le Japon ont réussi à le faire au cours du XXe siècle, rien ne sera réglé. C'est le grand défi de l'Afrique noire au XXIe siècle, dont dépend notre sort commun. En effet, l'Europe comporte déjà, et comportera encore davantage demain. une composante démographique d'origine africaine d'abord significative, puis importante, enfin élevée, voire très élevée. Que peut-il se passer dans cette EurAfrique en gestation dont nous voyons déjà se dessiner les prémices sous nos yeux ? Le premier scénario, optimiste, veut que cette population d'origine africaine, jeune, vigoureuse et dynamique, va insuffler un sang nouveau dans les veines appauvries de la vieille Europe. L'Europe va immanquablement refleurir. A l'inverse, le spectacle de nos écoles et de nos banlieues donne néanmoins à penser qu'il pourrait en aller tout différemment. Dès lors l'Europe, et la France tout particulièrement, seraient à la veille d'une crise de civilisation sans précédent susceptible d'ébranler, voire de détruire irrémédiablement, les fondements mêmes de nos sociétés vieillissantes, et donc fragiles. L'Europe et l'Afrique pourraient-elles être le théâtre du "choc des civilisations" annoncé par Samuel Huntington ?"

     

     

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  • Les Larmes d'Europe...

    Nous signalons la parution d'un ouvrage d'André Waroch, dont on peut lire certains des articles sur le site Europe Maxima, intitulé Les Larmes d'Europe, aux éditions Le Polémarque, dirigée par Laurent Schang. Ce recueil est préfacé par Georges Feltin-Tracol

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    Les Éditions Le Polémarque présentent Les Larmes d'Europe d'André Waroch, un recueil de dix essais salutaires et intempestifs, premier volume de la collection "Jeune Réaction". L'Europe, l'islam, la Russie, Israël, les communautarismes et la République..., autant de thèmes clés pour comprendre notre époque de fin de civilisation, abordés par un jeune penseur sans tabou, qui se définit lui-même comme souverainiste européen.


    Préface de Georges Feltin-Tracol. 118 pages, 12 euros + 4 de frais de port, à commander aux Éditions Le Polémarque 29 rue des jardiniers 54000 NANCY, ou sur l'Internet : lepolemarque@gmail.com

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  • Eurasie ou Eurosibérie ?...

    Nous reproduisons ici un texte de Pierre Le Vigan consacré aux notions géopolitique d'Eurasie et Eurosibérie.

     

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    Eurasie ou Eurosibérie ?

    Qu'est-ce que l'Eurasie ? En toute rigueur géographique c’est l'Europe plus toute l'Asie donc en incluant l'Inde, la Chine, l'Indochine, etc. Au plan géopolitique l'Eurasie désigne quelque chose de plus étroit, c'est l'Europe plus l'ancienne Union soviétique, autrement dit la Grande Russie d'avant 1914, donc avec les pays musulmans autour de la Russie, souvent de culture ouralo-altaïque, donc turcophones. C’est un concept d’Etat impérial non racial.

     

    On entend parfois parler d’Eurosibérie. Le concept est différent : il s’agit de l’Europe et de la Russie seule. C’est donc un « club chrétien », qui exclue les musulmans, cela se veut aussi un club racial « blanc », au demeurant dépourvu de toute cohérence, la notion de « race blanche » n’ayant guère de sens ethnique et encore moins de sens au plan historique.

     

    L’Eurasie est un concept qui vise à peser sur le destin du monde en favorisant un monde multipolaire. Il s’agit de peser aussi dans le sens de la paix par la création d’un vaste espace autosuffisant et largement autarcique. Il s’agit encore de donner un fondement géopolitique à un projet de civilisation, éloigné tant du productivisme américain que du productivisme chinois (ceci n’excluant aucunement de peser comme la Chine dans le sens d’un monde multipolaire). Au contraire, le projet restreint d’Eurosibérie ne protège pas le flanc sud de la fédération de Russie et à terme n’est pas tenable. Il rejette en outre les pays turcophones du coté de la Chine, créant un déséquilibre dont la conséquence, à terme, ne peut être que la perte de la Sibérie par la Russie donc une perte pour le projet Eurasien. Evidemment, le projet Eurasien inclut à terme la Turquie elle-même ; pour la bonne et simple raison qu’on ne peut vouloir inclure des pays turcophones sans la Turquie. Mais bien entendu, ceci n’a rien à voir avec le souhait, dans l’Union européenne telle qu’elle est de nos jours, de l’entrée de la Turquie dans l’Europe. Tant que la Grande Russie ne sera pas unie avec l’Europe dans l’Eurasie, la question de la Turquie dans cet Empire ne se posera pas. Là encore, l’Eurasie ne sera pas un concept racial ou « racialiste ». C’est pourquoi les Portugais originaires de telles anciennes colonies portugaises telles la Guinée-Bissau, quelle que soit la couleur de leur peau, les Antillais, Français ou Britanniques, y auront pleinement leur place.

     

    Eurasie ou Eurosibérie, conception nationale-étatique impériale ou Empire à base raciale, il faut savoir de quoi l’on parle. Tout n’est pas compatible.

    Pierre Le Vigan

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