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europe - Page 12

  • Occident go home !...

    Les éditions Via Romana viennent de publier le nouvel essai de combat de Michel Geoffroy intitulé Occident go home ! - Plaidoyer pour une Europe libre.

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, ainsi que plusieurs essais, dont La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021), Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021) et, dernièrement, Bienvenue dans le meilleur des mondes (La Nouvelle Librairie, 2023).

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    " L’Occident incarne désormais, non plus la chrétienté, le progrès et la liberté, mais l’américanisme, l’empire du mal, des valeurs inversées, de la mort et du mensonge. Il correspond à une maladie civilisationnelle qui tente d’infecter le monde entier et c’est pourquoi il suscite une répulsion justifiée et croissante.
       Pourtant, si l’oligarchie occidentale nous vassalise, elle perd la domination du monde devant la poussée des civilisations émergentes.
       Oui, nous vivons dans un monde d’autant plus dangereux que nous déclinons dans tous les domaines : religieux, moral, économique, social, militaire et le monde entier le sait désormais. Mais la conscience de notre déclin constitue pour Michel Geoffroy une incitation vitale à réagir.
       On nous fait oublier, pour mieux nous asservir, que le génie de notre civilisation consiste à refuser le fatalisme ; que la Providence ne dispense pas l’homme d’œuvrer à son salut, que la volonté forge l’histoire, que l’esprit domine la matière et que l’épée reste l’axe du monde.
       Voici toutes les raisons de retrouver l’espérance car vient déjà l’heure des hommes debout au milieu des ruines, celle d’une nouvelle élite qui engagera la renaissance de notre civilisation, relevant les défis du monde polycentrique qui vient.
       Alors cessons de ruminer nos désastres en attendant le couteau de l’islamiste ou le drone qui nous tuera pour nous libérer. Occident Go home ! Décolonisons l’Europe en retrouvant son âme, par une reprise en main de nos destinées humaines et spirituelles. "

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  • La fin d’un monde et le déni de réalité européen...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Patricia Lalonde, cueilli sur Geopragma et consacré à l'émergence du monde multipolaire au détriment du bloc euro-atlantique. Patricia Lalonde est vice-présidente de Geopragma.

     

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    La fin d’un monde et le déni de réalité européen

    De nombreux rebondissements géopolitiques, souvent passés sous silence, ont émaillé la trêve olympique.

    Le basculement s’est accéléré autour des deux conflits majeurs, au Moyen-Orient et en Ukraine ; deux conflits qui ont montré l’impuissance des États-Unis à parvenir à un quelconque règlement. Sombre tableau pour l’administration Biden…

    Cette impuissance a permis à la Chine, déjà à l’origine de l’improbable rapprochement entre l’Iran et l’Arabie Saoudite, de tenter désormais de se présenter sur ces deux dossiers comme le barycentre des négociations. Pékin a invité cet été 14 factions palestiniennes afin d’obtenir une position commune sur le futur d’un Etat Palestinien.

    L’assassinat d’Ismaël Haniyeh à Téhéran par Israël a redistribué les cartes ; Israël avait pourtant misé sur le Hamas d’Ismaël Haniyeh face à l’Autorité Palestinienne.

    Yahya Sinwar, l’ancien patron de la branche militaire du Hamas ayant remplacé Ismaël Haniyeh à sa tête, a toujours été toujours très méfiant envers les Frères Musulmans.

    Il serait prêt néanmoins à négocier dans le cadre d’un nouvel Etat Palestinien, avec l’ancien homme fort et patron de la sécurité de l’Autorité Palestinienne, Mohammed Dalhan, réfugié depuis aux Emirats Arabes Unis…

    Le soutien apporté par les États-Unis et ses alliés européens aux Frères Musulmans s’est avéré un échec. Non seulement, les Printemps arabes ont été un échec, mais les massacres du 7 octobre n’ont pu être évités.

    Pendant ce temps, Benjamin Netanyahu continue de massacrer le peuple palestinien, et à s’opposer à toute tentative de paix… La mort des six otages, probablement tués pour venger l’assassinat d’Ismaël Haniyeh, a mis à mal la stratégie de B. Netanyahu.

    Quant à R.T Erdogan, lui aussi Frère Musulman, il ne pardonnera pas à Israël les massacres à Gaza ni l’assassinat de son ami, Ismaël Haniyeh ; cela le conduira sans doute à prendre quelques distances avec l’OTAN. La Turquie vient en effet d’annoncer qu’elle désirait rejoindre les BRICS.

    Preuve en est sa récente tentative de rapprochement avec Bachar el-Assad afin de pouvoir régler le problème des 3,2 millions de réfugiés syriens, encombrants sur le sol turc.

    Le principal ennemi de Bachar el-Assad va donc rendre les armes, laissant les pays européens s’enfoncer un peu plus dans leur déni de réalité.

    Concernant le dossier ukrainien, c’est là encore la Chine qui reçoit et soutient Victor Orban, président de l’Union Européenne jusqu’à fin décembre, dans sa volonté d’établir un plan de paix… Ce qui lui vaudra d’ailleurs les foudres des autres pays européens, pour qui toute négociation serait un acte de capitulation.

    Cela va d’ailleurs contraindre la Hongrie à emprunter 1 milliard d’euros à la Chine !!

    Dans la foulée, Victor Orban sera également reçu par Donald Trump, lui aussi demandeur d’un plan de paix.

    Quel pied de nez aux européens !

    Puisque l’Europe ne veut pas la paix, et bien utilisons d’autres canaux.

    Un monde multipolaire est en train d’émerger, résultat de l’aveuglement des européens.
    Vladimir Poutine sera reçu en visite d’état en Azerbaïdjan afin de prôner la stabilité du Caucase du Sud. Il y en apportera son soutien au projet sur le corridor de Zangezur, mettant l’Iran dans l’obligation d’y adhérer également.

    L’Azerbaïdjan a par ailleurs demandé elle aussi à rejoindre les BRICS.
    Un mauvais signal là encore pour l’Europe, grand soutien de l’Arménie qui risquent ainsi de voir son influence dans la région sérieusement diminuer.

    De même en Asie centrale, l’influence de l’Europe et des États-Unis diminue, laissant la Chine y développer sa route de la soie et ses grands projets.

    L’évolution de ces conflits rejaillira automatiquement sur l’élection américaine en novembre.

    L’unilatéralisme euro-atlantique et la tentation autoritaire de l’occident sont mis en cause par le reste du monde et le conflit à Gaza ne fait qu’accélérer cette tendance. Malheureusement ni Paris, ni Londres, ni Berlin, ni Washington ne sont prêts à accepter le nouveau rapport de force entre le G7 et les BRICS.


    Nous risquons fort de vivre les cent prochains jours les plus dramatiques de l’histoire contemporaine. C’est malheureusement ce que vient de réaffirmer le chef d’état -major des armées, Thierry Burkhard.

    Et tout ceci dans l’indifférence la plus totale de nos dirigeants.

    Patricia Lalonde (Geopragma, 2 septembre 2024)

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  • Rome et les Barbares...

    Les éditions les Belles Lettres viennent de publier une étude historique de Peter Heather intitulé Rome et les Barbares - Histoire nouvelle de la chute d'un Empire. Peter Heather est professeur d’histoire médiévale au King’s College de Londres.

     

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    " De l’Écosse jusqu’à la Mésopotamie, de l’embouchure du Rhin jusqu’aux contreforts de l’Atlas, Rome a dominé durant près de cinq siècles un immense territoire. Le démembrement rapide de sa partie occidentale a d’autant plus frappé les esprits que l’Empire a remporté jusqu’au bout des succès décisifs, notamment contre Attila en 451.

    Pour faire comprendre ce paradoxe, Peter Heather rouvre le dossier en déplaçant le point de vue. Brassant une superbe documentation avec un art consommé du récit, il s’intéresse autant à la vie culturelle, économique et politique de l’Empire qu’à celle des « barbares ». Ceux-ci, en effet, ne viennent pas de nulle part. Qu’il s’agisse des peuples germaniques ou, plus encore, des Huns, Peter Heather fait revivre de l’intérieur la logique des adversaires de Rome. Une logique qui, tout autant que celle des héritiers d’Auguste, façonnera le Moyen Âge européen. On découvre ici l’histoire de la fin de l’Empire d’Occident autant que celle des débuts de l’Europe, comme celle des personnages hauts en couleur qui l’émaillent : diplomates de Rome et de Byzance toujours sur les routes, généraux, chefs barbares, impératrices ambitieuses, poètes, philosophes, théologiens…

    Considérée comme un classique, cette décapante « histoire nouvelle » a marqué un tournant dans les analyses de la chute de l’Empire romain. "

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  • Quel avenir pour la civilisation européenne ?...

    Le 15 août 2024, Rémi Tell recevait, sur TV libertés, David Engels pour évoquer avec lui son dernier essai, Défendre l'Europe civilisationnelle (Salvator, 2024).

    Historien, essayiste, enseignant chercheur à l'Instytut Zachodni à Poznan, à l'Institut Catholique de Vendée ainsi qu'au Mathias Corvinus Collegium de Bruxelles, David Engels est l'auteur de deux essais traduits en français, Le Déclin. La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013), Que faire ? Vivre avec le déclin de l'Europe (Blauwe Tijger, 2019) et, dernièrement, Défendre l'Europe civilisationnelle - Petit traité d'hespérialisme (Salvator, 2024). Il a  également dirigé deux ouvrages collectifs, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020) et Aurë entuluva! (Renovamen-Verlag, 2023), en allemand, consacré à l’œuvre de Tolkien.

     

                                              

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  • David Engels et la défense de la civilisation européenne...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par David Engels à Olivier Bault, directeur du Centre de communication de l'Ordo Iuris, et consacré au déclin de la civilisation européenne.

    Historien, essayiste, enseignant chercheur à l'Instytut Zachodni à Poznan, à l'Institut Catholique de Vendée ainsi qu'au Mathias Corvinus Collegium de Bruxelles, David Engels est l'auteur de deux essais traduits en français, Le Déclin. La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013), Que faire ? Vivre avec le déclin de l'Europe (Blauwe Tijger, 2019) et, dernièrement, Défendre l'Europe civilisationnelle - Petit traité d'hespérialisme (Salvator, 2024). Il a  également dirigé deux ouvrages collectifs, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020) et Aurë entuluva! (Renovamen-Verlag, 2023), en allemand, consacré à l’œuvre de Tolkien.

     

                                             

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  • La géopolitique, grande oubliée du récent épisode électoral...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Philippe Duranthon, cueilli sur Geopragma et consacré à l'absence des questions géopolitiques dans les débats politiques des élections. Jean-Philippe Duranthon est haut-fonctionnaire et membre fondateur de Geopragma.

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    La géopolitique, grande oubliée du récent épisode électoral

    Bien sûr on a parlé d’Europe : difficile de ne pas le faire quand on élit le Parlement européen.

    Mais on n’est guère allé au-delà de l’opposition facile entre une Europe-paradis et une Europe prison. On n’a guère discuté de la façon dont l’Europe peut stopper son affaiblissement économique et stratégique ; du rôle qu’une région dont le poids démographique diminue peut à l’avenir jouer dans le monde ; de ce que signifient pour les peuples extra-européens des « valeurs » que l’Europe revendique fièrement et voudrait universelles. Bref, on n’a guère débattu de ce que l’Europe veut faire d’une souveraineté qu’elle réclame sans relâche sans lui donner grand contenu.

    Bien sûr on a échangé des invectives à propos du caractère terroriste du Hamas, de la reconnaissance d’un Etat palestinien ou de la tragédie à Gaza. Mais on n’a guère discuté sérieusement des cheminements susceptibles de déboucher, sinon sur une paix durable au Moyen-Orient, du moins sur un apaisement salvateur en Palestine, et l’on ne s’est pas demandé ce que la France, au-delà de déclarations souvent grandiloquentes, pourrait faire concrètement pour y contribuer.

    La guerre en Ukraine n’a pas non plus suscité beaucoup de débats. On aurait pu s’attendre à ce que l’annonce par le Président Macron, fin février, de l’envoi officiel d’instructeurs français sur le sol ukrainien puis, plus récemment, l’autorisation donnée aux Ukrainiens d’utiliser des armes fournies par la France pour frapper le territoire russe, donnent lieu à des échanges nourris ; les frémissements de dialogue (ou d’esquisse de l’acceptation de l’éventualité d’un dialogue) constatés de la part des protagonistes et des pays qui leur sont proches et, à l’inverse, le souhait de certains membres de l’OTAN de faire en sorte que l’Ukraine soit traitée de facto comme un membre de l’organisation avant de l’être de jure, auraient aussi pu faire réfléchir à la façon dont la France doit se positionner.

    De même, n’aurait-il pas fallu, à quelques jours du 75ème anniversaire de la création de l’OTAN et à l’occasion du remplacement du secrétaire général de l’organisation, s’interroger sur l’avenir des relations transatlantiques ? N’aurait-il pas fallu débattre des évolutions possibles ou souhaitables compte tenu des déclarations du candidat Donald Trump ? Faut-il accepter que l’OTAN coordonne l’envoi des armes occidentales à l’Ukraine ? La France doit-elle continuer à se replier sur un Occident dominé par les Etats-Unis tout en voyant se renforcer un bloc de réprouvés (Chine, Russie, Iran…) dont le récent sommet du groupe de Shangaï et le déplacement du président Modi à Moscou montrent le pouvoir d’attraction sur le reste de la planète ?

    Les nombreuses questions que pose la montée des tensions en Asie n’ont, elles non plus, pas été débattues. Comment faire face à l’influence grandissante et aux revendications croissantes d’une Chine dont il est, du point de vue économique, difficile de négliger le marché ? La France doit-elle se contenter d’être un simple observateur entre, d’une part une Chine renforçant ses liens avec la Russie ou l’Inde et grignotant îlots ou archipels, et, d’autre part, une alliance des pays anglo-saxons associés au Japon ? Le fait que l’embrasement de la Nouvelle-Calédonie ait été « oublié » pendant la campagne électorale signifie-t-il que la France se désintéresse du Pacifique, ou n’a plus les moyens de s’y intéresser ?

    Enfin, n’aurait-il pas été logique de se demander comment la France, après avoir tant investi, financièrement et militairement, pour aider les pays africains, doit agir aujourd’hui face à la déliquescence ou l’autoritarisme de certains régimes et face à la prise de contrôle, militaire ou financière, du continent par la Russie et la Chine ? Les déboires qu’Orano rencontre au Niger sont-ils un cas isolé ?

    Les interrogations, les inquiétudes et les décisions à prendre, on le voit, sont nombreuses. Pourtant, la géopolitique a été quasiment absente des débats électoraux de ces dernières semaines. Comment l’expliquer ?

    Ecartons bien sûr l’hypothèse selon laquelle la politique étrangère ferait l’objet, comme cela a parfois pu être le cas dans le passé, d’un consensus national : il y a bien longtemps que ce n’est plus le cas.

    On peut aussi penser que les Français aimeraient pouvoir influer sur les choix mondiaux mais éprouvent un sentiment d’impuissance à l’égard des évolutions du monde et des décisions des pays proches ou lointains : il est malheureusement vrai que la France, à force d’additionner maladresses et erreurs stratégiques, joue un rôle de plus en plus limité dans le dialogue international.

    Reste l’hypothèse selon laquelle les Français ne sont pas conscients de ce que leur vie dépend étroitement de décisions prises, soit dans le cadre interétatique, soit à un niveau supranational. L’irréalisme des programmes économiques que les partis ont élaborés pour séduire les électeurs est une autre expression de cette erreur d’analyse ou de cette inconscience.

    A moins qu’il ne s’agisse d’un étrange sentiment de supériorité : la France, à qui l’on doit les Lumières et l’Idéal Révolutionnaire, personnifie la Raison, le Droit et le Bien, il lui suffit d’exprimer une opinion pour que la terre entière s’y rallie.

    Les désillusions succèdent toujours aux illusions ; reste à savoir si elles seront bénignes ou douloureuses.

    Tout cela, bien sûr, va changer dans quelques jours : la France va montrer à la planète entière sa capacité à organiser des JO « modernes, solidaires, engagés, responsables, inclusifs… » (mais pas très planet friendly). Reconnaissons toutefois que le message universel véhiculé par des compétitions sportives est un peu maigrichon par rapport à celui que portaient jadis les Lumières. Reconnaissons aussi qu’il serait plus enthousiasmant de former de futurs médaillés Fields que de fabriquer les médailles destinées à quelques athlètes méritants.

    Jean-Philippe Duranthon (Geopragma, 15 juillet 2024)

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