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etats-unis - Page 6

  • La guerre à venir ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue italien d'Andrea Marcigliano, cueilli sur Euro-Synergies et qui évoque l'affrontement qui vient entre la Chine te les Etats-Unis. Essayiste, Andrea Marcigliano est un des animateurs, avec l'historien Franco Cardini notamment, du laboratoire d'idées "Le Nœud gordien".

     

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    La guerre à venir

    Zheng Yongniang est conseiller du président chinois Xi Jinping. Un conseiller très écouté, d'ailleurs, et un excellent analyste de notre Occident. Et de ses intentions.

    Et Zheng ne mâche pas ses mots pour définir l'état actuel des relations entre sa Chine et cette Amérique qui résout à elle seule toutes les contradictions d'un Occident sans autre guide ni référence.

    Et son analyse, rapportée par divers sites européens, est lucide et froide.

    La guerre, une nouvelle guerre mondiale, est inévitable. Et elle aura pour principaux adversaires Pékin et Washington, et pour théâtre privilégié le Pacifique.

    Un point c'est tout.

    Sec, sec, comme les Chinois savent l'être quand ils parlent des choses vraies. Sans faux-semblants ni langue de bois. C'est-à-dire sans ces tournures de phrases, ces euphémismes qui, malheureusement, caractérisent les déclarations de nos hommes politiques. Toujours plus soucieux de nous raconter le classique « conte de fées de l'ours » que de nous dire la vérité. De nous la dire purement et simplement.

    Et la vérité, malheureusement, est une. La véritable confrontation, aujourd'hui, n'est pas celle, permanente et ouverte, entre Washington et Moscou. Qui, peut-être, (mais le conditionnel s'impose) pourrait être résolu par la nouvelle administration américaine dirigée par Donald Trump.

    Ce n'est pas non plus celle qui se déroule dans le Moyen-Orient élargi, convulsif et confus. Avec l'affrontement en cours entre Israël et la coalition chiite, dirigée par l'Iran.

    Autant de chapitres dangereux, certes, et sanglants de l'histoire contemporaine. Mais pas décisifs pour autant. Parce que la véritable confrontation est plus lointaine. Même si parler d'éloignement est, aujourd'hui, peut-être inapproprié. Notre monde étant devenu, désormais, trop interconnecté, trop petit si l'on veut simplifier, pour nous permettre de considérer une telle tension comme réellement lointaine. D'où pourrait naître (et le conditionnel, ici, n'est qu'un espoir) un nouveau conflit mondial.

    Qui voit, en filigrane, l'affrontement entre Washington et Pékin. C'est-à-dire entre ceux qui détiennent, peut-être depuis trop longtemps, une sorte de primauté géopolitique, qu'ils voudraient mondiale et absolue. Et qui cette primauté, désormais, est de plus en plus ouvertement remise en cause.

    La Chine est dirigée par une élite, si l'on préfère une oligarchie, qui est extrêmement réaliste. Qui ne souhaite pas la guerre avec le concurrent américain. Elle préfère une expansion « pacifique » - et les guillemets s'imposent - de sa propre puissance. En premier lieu, bien sûr, sur le plan commercial et économique. Dans le second cas, bien sûr, politique.

    Cependant, le réalisme que je viens d'évoquer conduit cette élite à considérer comme inévitable un choc frontal avec les États-Unis. Et cette expansion, ils ne la souhaitent pas. Tout simplement. Parce qu'ils n'entendent pas trouver ou accepter des formes de partage de la puissance mondiale.

    Un danger qu'un politologue aussi pointu que John Joseph Mearsheimer avait déjà mis en garde dès les années 1990, aujourd'hui bien lointaines.

    Il a été le premier à parler clairement de la tragédie qui se préparait. Parce qu'une seule puissance mondiale pourrait fonctionner dans les séries télévisées futuristes de Star Trek. Pas dans la réalité.

    Il n'a pas été écouté. Malheureusement.

    Aujourd'hui, Pékin a pris conscience de deux choses.

    Premièrement, la confrontation avec Washington et ses élites dirigeantes est inévitable. La Chine n'a pas l'intention de concéder le moindre espace aux ambitions d'autres pays. Quel qu'en soit le prix. Et j'ose dire qu'il coûtera très cher. Pour tout le monde, et pas seulement pour les Américains.

    Deuxièmement, et c'est peut-être le plus important, l'hégémonie américaine est désormais entrée dans une crise que l'on peut considérer comme irréversible. Bien qu'elle soit lente.

    Aujourd'hui, en effet, seule l'Europe occidentale semble soumise aux diktats des élites, financières et politiques, basées en Amérique.

    Le reste du monde a commencé à regarder autour de lui. Et à se débarrasser de certains carcans.

    Le monde arabe traverse une crise profonde. La guerre entre Israël et les chiites n'est que ce qu'elle semble être pour l'instant.

    L'Afrique est en ébullition. Et différents pays sortent d'un sommeil colonial vieux de plusieurs siècles. C'est déjà le cas dans l'ancienne Afrique française, d'où les anciens colonialistes ont été chassés.

    En Amérique latine également, les signes d'une volonté de se libérer de l'emprise américaine sont visibles. Surtout dans la région des Andes et aussi, quoique plus prudemment, dans le Brésil de Lula.

    Ne parlons pas, bien sûr, de la Russie, où l'affrontement est désormais flagrant.

    Mais c'est avec la Chine que se jouera la véritable confrontation. Et les mouvements de la lente partie d'échecs que Pékin et Washington jouent actuellement autour de Taïwan n'en sont que le premier signe.

    Andrea Marcigliano (Euro-Synergies, 12 novembre 2024)

     

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  • Colonie stratégique sur Mars : les États-Unis visent-ils une « domination astropolitique » ?

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Henrik Werenskiold , cueilli sur le site de la revue Conflits et consacré aux projets envisagés aux États-Unis d'installation sur la planète Mars...

    Henrik Werenskiold est le fondateur et le rédacteur en chef du site norvégien Geopolitika.

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    Colonie stratégique sur Mars : les États-Unis visent-ils une « domination astropolitique » 

    Dans le légendaire jeu de stratégie de Sid Meier, Civilization, le premier joueur à atteindre la Lune remporte la bataille entre les civilisations. C’est une idée intéressante, mais elle manque peut-être sa cible. Il existe en effet une planète encore plus importante : Mars, la planète rouge, dont la colonisation pourrait constituer l’ultime outil « astrostratégique » pour toute civilisation terrestre.

    Elon Musk, l’homme le plus riche du monde et magnat de la tech, possède une technologie clé aux conséquences potentiellement énormes pour la stratégie globale des États-Unis. Il est la seule personne au monde capable, de manière crédible, de mener à bien la colonisation de Mars dans un avenir proche, ce qui, en cas de succès, pourrait avoir d’importantes répercussions géopolitiques sur Terre.

    Bien que de nombreux obstacles peuvent encore survenir, Musk affirme désormais qu’il vise à envoyer la première flotte de vaisseaux Starship non habités de SpaceX, chargés d’équipements et de fournitures essentielles, vers la planète rouge lors de la prochaine fenêtre de lancement dans un peu plus de deux ans. Si tout se déroule comme prévu, SpaceX envisage d’envoyer la première expédition habitée vers Mars lors de la fenêtre suivante, dans un peu plus de quatre ans.

    Une question de temps

    Ces astronautes posséderont une expertise essentielle dans des domaines clés pour établir une colonie viable sur Mars, notamment en ingénierie aérospatiale, environnementale et robotique, ainsi qu’en astrobiologie, médecine, psychologie, agronomie, géologie, sans oublier l’expertise en intelligence artificielle et en protection contre les radiations.

    Ces individus feront de la planète rouge leur domicile permanent et faciliteront l’arrivée de nouveaux colons. Par la suite, d’importantes fournitures seront envoyées vers Mars à chaque fenêtre de lancement, tous les deux ans, probablement en quantités croissantes. La première colonie martienne américaine permanente et autosuffisante ne semble donc être qu’une question de temps.

    Le premier à arriver gagne la véritable partie de Civilization

    À l’heure actuelle, il semble que toutes les autres entreprises de fusées et d’exploration spatiale – qu’elles soient privées ou étatiques – restent loin derrière la technologie de SpaceX en ce qui concerne la capacité réelle de coloniser Mars. Cela donne donc aux États-Unis une avance considérable pour construire une base opérationnelle sur Mars, apparemment bien avant que d’autres puissances puissent suivre leurs traces.

    Si les États-Unis et SpaceX parviennent à établir une base plus ou moins autosuffisante sur Mars, ils pourraient en principe créer un avantage « astrostratégique » permanent, impossible à reproduire par les rivaux terrestres du pays, en particulier la Chine. Les Américains pourraient en effet équiper leurs vaisseaux spatiaux en orbite autour de Mars de divers armements, ce qui pourrait, en théorie, empêcher tout rival d’établir une base concurrente sur la planète rouge.

    Il existe un traité de 1967 – le Traité sur l’espace ou Traité sur les principes régissant les activités des États en matière d’exploration et d’utilisation de l’espace extra-atmosphérique – qui interdit à tout pays de revendiquer la Lune ou d’autres corps célestes comme son territoire, y compris Mars. Mais avec l’évolution de la politique mondiale au cours des dernières décennies, où les grandes puissances s’opposent de plus en plus vivement et où plusieurs traités importants ont été rompus, il n’est pas impensable que les États-Unis se retirent du Traité de l’espace extra-atmosphérique et revendiquent Mars – soit comme leur propre territoire, soit réservé aux nations alliées – dès qu’ils auront établi une base permanente et autosuffisante suffisamment grande.

    Avantages géopolitiques

    Étant donné la rapidité du progrès technologique, ce n’est plus de la science-fiction. Ce n’est qu’une question de temps avant que les États-Unis n’envoient leurs premiers vaisseaux spatiaux vers Mars et ne commencent leur colonisation.

    Posséder une base permanente et autosuffisante sur Mars offre des avantages géopolitiques évidents sur Terre. En poussant le raisonnement, une guerre nucléaire internationale et le concept de DMA (destruction mutuelle assurée) s’appliqueraient autrement aux Américains. Cela se situe bien sûr plus loin dans le futur, mais ce n’est plus un scénario totalement irréaliste.

    Astre brillant

    Lorsque Mars et la Terre sont les plus proches l’une de l’autre, cela s’appelle une opposition. Cela se produit lorsque Mars, la Terre et le Soleil sont alignés, avec la Terre au milieu. C’est à ce moment que Mars est la plus proche de la Terre et apparaît donc plus lumineuse et plus grande dans le ciel nocturne. La prochaine opposition entre Mars et la Terre aura lieu le 25 janvier 2025, et la planète rouge continue de se rapprocher de la planète bleue à une vitesse record.

    Il est donc temps de lever les yeux vers les étoiles, maintenant que l’hiver et la saison sombre s’installent. Un objet brille de plus en plus fort et occupe une position dominante parmi les corps célestes du ciel étoilé : la planète rouge. Nous pourrions en effet être les derniers humains de l’histoire à voir Mars « de près » sans une activité humaine significative à sa surface.

    La course vers Mars a commencé, et les Américains semblent avoir un avantage de pionniers sans précédent dans la colonisation de la planète rouge, ce qui leur conférera une avance irremplaçable s’ils le souhaitent.

    Henrik Werenskiold (Conflits, 7 novembre 2024)

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  • L’onde de choc américaine peut-elle réveiller l'Europe ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la chronique de David Engels sur Ligne droite, la matinale de Radio Courtoisie, datée du 8 novembre 2024 et consacrée à l'onde de choc du triomphe de Trump et à ses conséquences potentielles pour l'Europe.

     

                                               

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  • Les États-Unis contre l'Europe...

    Les éditions Culture & Racines viennent de publier un essai de Jean-Loup Izambert intitulé Empêcher l'Europe - Les États-Unis contre l'Europe. Journaliste professionnel et écrivain, Jean-Loup Izambert mène, en indépendant depuis 1990, des enquêtes à long terme sur les centres de pouvoir financier, économique et politique.

     

    Izambert_Empêcher l'Europe.jpg

    " Six mois avant les élections européennes du 9 juin et législatives françaises des 30 juin et 7 juillet 2024, les dirigeants de l’Union européenne avaient décidé d’imposer aux peuples un État « européen », « quels que soient les résultats électoraux de part et d’autre de l’Atlantique » indique un document du Parlement européen. 

    Derrière ces scrutins de dupes, qui décide de cette Europe supranationale méprisant la volonté des peuples ? 

    Qui sont vraiment ces « pères fondateurs » de l’Union européenne dont les services de Washington guident les interventions et soutiennent les organisations, y compris subversives ?

    Comment les dirigeants impérialistes de Washington s’ingèrent-ils dans les affaires européennes avec la complicité de politiciens domestiques, de Jean Monnet à Emmanuel Macron, jusqu’à soutenir des opérations subversives ? 

    Quels réseaux d’influence politico-financiers s’affairent à diviser et piller l’Europe lors de réunions secrètes et au profit de qui ?

    Dans cette nouvelle enquête le journaliste d’investigation Jean-Loup Izambert nous entraîne dans les coulisses de l’histoire dissimulée. Au fil de quatorze chapitres, riches en révélations surprenantes confortées de nombreuses preuves et documents inédits, les faits s’emboitent comme les pièces d’un puzzle pour camper une image insoupçonnable de l’Union européenne. Loin, très loin, de celle que se façonne l'institution. "

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  • Les États-Unis contre l'Europe...

    Les éditions Culture & Racines viennent de publier un essai de Jean-Loup Izambert intitulé Empêcher l'Europe - Les États-Unis contre l'Europe. Journaliste professionnel et écrivain, Jean-Loup Izambert mène, en indépendant depuis 1990, des enquêtes à long terme sur les centres de pouvoir financier, économique et politique.

     

    Izambert_Empêcher l'Europe.jpg

    " Six mois avant les élections européennes du 9 juin et législatives françaises des 30 juin et 7 juillet 2024, les dirigeants de l’Union européenne avaient décidé d’imposer aux peuples un État « européen », « quels que soient les résultats électoraux de part et d’autre de l’Atlantique » indique un document du Parlement européen. 

    Derrière ces scrutins de dupes, qui décide de cette Europe supranationale méprisant la volonté des peuples ? 

    Qui sont vraiment ces « pères fondateurs » de l’Union européenne dont les services de Washington guident les interventions et soutiennent les organisations, y compris subversives ?

    Comment les dirigeants impérialistes de Washington s’ingèrent-ils dans les affaires européennes avec la complicité de politiciens domestiques, de Jean Monnet à Emmanuel Macron, jusqu’à soutenir des opérations subversives ? 

    Quels réseaux d’influence politico-financiers s’affairent à diviser et piller l’Europe lors de réunions secrètes et au profit de qui ?

    Dans cette nouvelle enquête le journaliste d’investigation Jean-Loup Izambert nous entraîne dans les coulisses de l’histoire dissimulée. Au fil de quatorze chapitres, riches en révélations surprenantes confortées de nombreuses preuves et documents inédits, les faits s’emboitent comme les pièces d’un puzzle pour camper une image insoupçonnable de l’Union européenne. Loin, très loin, de celle que se façonne l'institution. "

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  • Les Marines : un mythe américain...

    Les éditions Perrin viennent de publier un livre de Nicolas Aubin intitulé Les Marines - Un mythe américain. Agrégé d'histoire, Nicolas Aubin est spécialiste de la Deuxième Guerre Mondiale et contribue à de nombreuses revues d'histoire militaire.

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    " Le présent ouvrage permet au lecteur de découvrir la riche histoire d’un corps d’élite devenu incontournable et pourtant totalement méconnu. En effet, personne en France ne connaît ses cent cinquante premières années avant 1918 et la bataille du bois Belleau, personne ne sait qu’il a d’abord été méprisé, brocardé pour ses performances médiocres, réduit à portion congrue, menacé de dissolution avant de devenir un corps d’élite, un mythe, et la seule unité militaire dont l’existence est garantie par un texte de loi voté en 1952. Au cours de ses recherches, l’auteur a découvert que la légende des Marines avait précédé leur excellence militaire. Pour ne pas disparaître, ces derniers ont inventé le lobbying moderne, infiltrant les partis politiques, recrutant des chargés de communication civils, idéalisant leur histoire pour devenir incontournables. La légende a donc été fabriquée par quelques chefs de corps (Henderson, Lejeune), avec des valeurs choisies pour s’enraciner au plus profond de la culture américaine : mythe chrétien, mythe de la frontière, mythe pionnier, avant d’être à ce point assimilé par les Marines eux-mêmes, qu’ils ont été tenus de se montrer à la hauteur de leurs devanciers… fantasmés. Cette légende a ensuite imprégné la culture populaire devenant le sanctuaire de l'esprit américain. Voilà comment s’invente un corps d’élite.
    Au-delà du récit des combats, Nicolas Aubin convoque les apports de la sociologie, de l’ethnologie, de l’histoire culturelle, de l’histoire politique, de l’histoire des mentalités et même de la sociologie des organisations, le tout pour une lecture passionnante et un livre novateur. "

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