Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

etats-unis

  • Moneda...

    Les éditions du Toucan viennent de publier dans leur collection Toucan Noir un nouveau roman de Stéphane Keller intitulé Monéda. On retrouve dans ce livre le héros de Mourir en mai, Paul-Henri de la Salles, ancien lieutenant de la division Charlemagne.

    Scénariste pour le cinéma, Stéphane Keller est déjà l'auteur de trois polars politiques très noirs chez le même éditeur, Rouges parallèles, Telstar et L'affaire Silling.

     

    Keller_Moneda.jpg

    " Février 1973. Santiago du Chili.

    Les élections approchent et les tensions politiques sont de plus en fortes, tandis que le président Allende tente désespérément de repousser les manœuvres de la CIA pour le renverser.

    Dans une ville où l’atmosphère est devenue étouffante, où les grèves et les violences se succèdent, un homme part, seul, à la recherche d’une femme qu’il a aimée.

    Cet homme, c’est Sébastien Desboz, le propriétaire du Bar du Suisse, situé près du palais présidentiel de la Moneda, un lieu fréquenté par des employés et des fonctionnaires du quartier. Personne ne sait que Sébastien s’appelle en fait Paul-Henri de la Salles. Personne ne sait qui il a été véritablement et ce qu’il afait durant la dernière guerre. La jeune femme disparue se prénomme Pilar, c’est l’une des serveuses du bar, et même si leur relation a été épisodique, Paul-Henri n’a plus qu’une obsession : la retrouver.

    Au même moment, à la Maison-Blanche, le général Preston Beaulieu est reçu par le président Nixon lui-même en présence du secrétaire d’état Kissinger. Beaulieu est le chef des services spéciaux de l’armée. Nixon est catégorique, il veut définitivement la peau d’Allende.

    Alors que Pilar demeure introuvable, des crimes étranges se multiplient et l’étau qui menace la démocratie se fait plus pressant. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Le crépuscule de l’État-nation et le retour des Empires...

    Les éditions L'Harmattan viennent de publier un essai de Maxence Smaniotto intitulé  Multipolarité impériale - Le crépuscule de l’État-nation et le retour des Empires. L'auteur est psychologue clinicien et spécialiste de l'Arménie.

    Smaniotto_Multipolarité impériale.jpg

    " La grande question géopolitique contemporaine est celle de la souveraineté. Prenant appui sur les apports de différentes disciplines, dont la géopolitique, l’histoire et le juridisme, l’objectif est d’analyser la crise du modèle de l’État-nation et le retour d’entités propres à la « longue durée »  : les Empires.
    Russie, États-Unis, Chine, Inde, Iran et Turquie présentent des constantes géopolitiques invariables au fil du temps, contribuant à en définir les actuels axes d’actions, tant sur le plan international que sur celui national, intérieur. Au monde westphalien, qui avait structuré les relations internationales pendant trois siècles, est en train de succéder celui du multipolaire. Chaque Empire, seule entité aujourd’hui réellement souveraine, se constitue alors en pôle organisateur d’un espace civilisationnel où les États-nations contigus sont progressivement englobés, voire annexés.  
    Au milieu de ce monde pluriel composé de grands espaces, et de ses nouveaux enjeux géopolitiques, l’Europe, berceau de l’État-nation, ne trouvera son salut que par une profonde refondation unificatrice  : en se constituant elle-même comme un nouvel Empire. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Quelles peuvent être à terme les effets géopolitiques de la méthode Trump ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Pierre de Lauzun cueilli sur Geopragma et consacré aux potentiels effets à terme de la méthode Trump...

    Membre fondateur de Geopragma, Pierre de Lauzun a fait carrière dans la banque et la finance.

     

    Trump_Méthode.jpg

    Quelles peuvent être à terme les effets géopolitiques de la méthode Trump ?

    Il n’est pas aisé de situer la révolution trumpienne dans le champ des relations internationales, encore moins de tenter d’évaluer ses effets sur la durée, c’est-à-dire le degré de changement dans la logique géopolitique sur laquelle cette irruption tonitruante est susceptible de déboucher. Cela dépendra bien sûr de l’effet matériel immédiat qu’il aura obtenu dans ses différents points d’application – mais aussi de la durée de son action. Rappelons que Trump n’est pas rééligible ; plus près de nous, les élections à mi-mandat sont proches (novembre 2026), débouchant selon une certaine probabilité sur la perte de contrôle du Congrès, et elles dépendront largement de facteurs internes américains, bien plus que de la situation internationale, sauf déflagration.

    La méthode Trump, si on peut s’exprimer ainsi, rend particulièrement difficile cet exercice, même si comme on le fera ici on se limite à la logique d’ensemble, sans considérer chaque pays ou situation. Si on se situe toutefois au niveau des principes, de la vision, il apparaît qu’il y a une grande constance dans ses prises de position en la matière, depuis plus de 30 ans, notamment autour des idées de la priorité à l’intérêt national américain conçu de façon assez mercantiliste, de refus de toute politique idéologique à prétention moralisante, de la conviction que les États-Unis sont exploités par d’autres et notamment leurs alliés (lesquels devraient contribuer beaucoup plus à leur défense), et de l’intuition que la désindustrialisation est un drame, nourrie par l’insuffisance de la protection. Ces convictions constituent une rupture évidente par rapport au consensus qui malgré les apparences a dominé la politique internationale américaine depuis longtemps (et un retour partiel au XIXe siècle).

    Un autre élément de rupture, de nature différente, est la méthode du dealer qu’il affectionne : lancer une série d’actions, regarder ce que cela donne, ajuster, prendre ce qui marche, laisser tomber le reste et poursuivre. Méthode qui se combine avec la conviction personnelle qu’il a un talent de dealmaker exceptionnel, et qu’il peut se passer d’une connaissance précise des terrains (ici internationaux) auxquels il l’applique. Il en résulte en pratique des objectifs concrets apparemment contradictoires, et un tourbillon de décisions largement illisible, au moins au départ. Cette méthode est comme on sait particulièrement disruptive dans les relations économiques, autour de l’utilisation massive mais apparemment aléatoire de l’arme des droits de douane. Manquent à l’évidence plusieurs éléments nécessaires à une vision véritablement stratégique, et notamment une image cible du type de résultat à obtenir sur la durée et par quels moyens, ainsi que la prise en compte du fait que ses partenaires internationaux ont leurs propres vues et qu’il n’est pas évident que le passage en force brutal soit toujours la bonne méthode.

    On remarque toutefois au moins deux éléments de continuité avec ses prédécesseurs : le primat national américain d’abord ; en effet, si chez lui il prend une forme agressive et provocatrice, il a toujours été présent, avec cette différence que ses prédécesseurs prétendaient qu’il y avait identité entre ces intérêts et ceux de la planète ou même de la morale, du fait de la supposée vocation universaliste unique des États-Unis. C’est ensuite la perspective de l’usage de la force, là aussi sous une forme apparemment plus agressive et brutale chez lui, enrobée chez les autres, mais au fond toujours présente. Notons cependant que c’est sous sa première présidence que les États-Unis ont fait le moins de guerres, et qu’il met actuellement en avant le désir d’arrêter toute une série de guerres. Il n’est donc pas exclu qu’il finisse par être le président le moins guerrier ; mais là encore il peut changer d’avis. Continuité aussi dans la tendance américaine permanente à ne pas voir l’autre puissance comme ayant ses intérêts et sa volonté propres, qu’il faut discerner pour choisir la position la plus appropriée, et donc en composant avec cet autre, même s’il y a guerre ; mais au contraire à tenter en permanence d’imposer sa propre vision jusqu’au bout en usant au maximum de sa puissance.

    Il est évidemment prématuré d’anticiper sur ce qui peut se passer pendant les 18 mois qui viennent, ou les 3 ans et demi. La méthode même du deal implique par nature qu’elle soit à la fois imprévisible et aléatoire dans ses résultats. C’est particulièrement évident dans les dossiers actuellement les plus immédiatement visibles : l’Ukraine, Gaza, ou les relations commerciales. La tendance américaine invétérée à la simplification abusive des questions se combine ici avec la méthode brutale et impatiente du faiseur de deals. La forme de transparence qu’affectionne Trump, à coups de réseaux sociaux, rend d’ailleurs compte en temps réel de sa perplexité devant certaines situations, ainsi en Ukraine. Mais on ne peut non plus en aucun manière exclure qu’il obtienne certains résultats.

    En revanche, il est possible et utile de se poser la question de son effet sur la durée, en ce qui concerne la scène internationale en général et son mode de fonctionnement, ses usages et règles du jeu. Même si là aussi cela dépendra en partie des résultats obtenus.

    La question première ici est celle de l’idéologie : alors que l’Europe, au moins dans l’immédiat, continue à afficher le maintien d’une position mêlant étroitement messianisme idéologique et stratégie, notamment sur l’Ukraine, le basculement des États-Unis dans un autre camp, s’il durait, serait un fait majeur. Mais il est essentiel ici de remarquer que les Européens sont les seuls surpris. Pour le reste du monde, et depuis pas mal de temps, la réduction de la passion idéologique occidentale est désirée depuis longtemps ; en tout cas, cette passion n’est plus partagée, comme en témoigne entre autres l’expansion étonnante du forum des BRICS, même si les ambitions de ses membres sont par ailleurs très variées. La multipolarité est à l’ordre du jour. Ce fait fondamental peut laisser penser qu’il y a des possibilités sérieuses que sur ce plan le trumpisme survive à Trump : même si elle heurte certains traits structurels de la conception du monde américaine (le messianisme), elle en retrouve d’autres aussi profonds (la méfiance à l’égard du monde extérieure).

    Une remarque analogue peut valoir pour les relations économiques internationales : la tendance récente, particulièrement évidente depuis le Covid, était à un certain redimensionnement de la mondialisation, notamment au vu des graves effets de dépendance mis en lumière ; les secousses trumpiennes les soulignent d’ailleurs plus encore. Aux États-Unis, cela résonne avec le thème de la réindustrialisation, déjà fortement présent dans la politique de Biden. Sur ces plans, la brutalité graphique de Trump aura sans doute accéléré une révolution mentale déjà en cours : non pas la sortie du capitalisme, mais en un sens le passage vers un autre capitalisme, bien plus mercantiliste et mêlé à la puissance publique que le précédent, y compris sur le plan militaire – et qui rappelle l’ancien capitalisme, celui du XVIIIe siècle par exemple. Le tout en phase avec l’immense déconvenue populaire, le non-alignement des « élites » avec leur peuple, pourtant en contexte supposé démocratique, ce qui a été et reste la source du populisme et paraît enraciné et donc durable.

    Une telle évolution ne serait pourtant pas à analyser purement et simplement comme le basculement dans un monde de relations internationales régis par une forme de réalisme. Car ce mot recouvre des réalités multiples, tant au niveau des doctrines stratégiques que dans son sens courant. Le trumpisme se présente certes comme ‘réalisme’ dans sa méfiance à l’égard de l’idéologie et dans sa reconnaissance de réalités factuelles, allant de l’impossibilité d’une victoire ukrainienne à la prise en compte de la détresse populaire de l’Amérique moyenne et pauvre. Mais il est moins réaliste dans sa vision bien trop simplifiée des autres puissances et dans son insuffisante inscription dans la longue durée : n’est pas Bismarck qui veut. En outre, dans son affirmation du seul intérêt national, il ne retient qu’une des compréhensions possibles du terme réalisme : la plus directe et brutale. Mais comme justement la réalité est bien plus complexe, il lui manque ce faisant la prise en compte d’autres perspectives, plus proches de la tradition européenne ancienne, et plus en phase avec un monde multipolaire : celle du concert européen, où, même dans la guerre, on tient compte du fait que l’on a des partenaires, qu’ils sont là sur la durée, et dont il faut prendre en compte la façon de voir les choses et les objectifs propres. De même, on peut récuser le moralisme prédicateur et au fond très agressif d’une certaine pratique occidentale ; cela ne fait pas disparaître le besoin profond du souci d’un vrai bien commun, lequel ne peut être recherché que justement sur la base d’une considération réaliste des faits et de ce qu’on peut faire réellement pour aller dans le sens du bien.

    Pierre de Lauzun (Geopragma, 25 mai 2025)

    Lien permanent Catégories : Géopolitique, Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Biden sénile : qui dirigeait l'Amérique ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Régis Le Sommier sur Omerta dans lequel il évoque les récentes révélations explosives sur la sénilité de l'ancien président des Etats-Unis, Joe Biden, dont la réalité a été sciemment cachée par le monde médiatique américain (et européen) entre 2021 et 2024. Reste maintenant la vraie question : qui a réellement dirigé l'Amérique au cours de cette période ?

     

                                             

    Lien permanent Catégories : Entretiens, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Y a-t-il une méthode Trump ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Renaud Girard cueilli sur Geopragma et consacré aux méthodes diplomatiques de Donald Trump. Grand reporter au Figaro, Renaud Girard est membre du comité d'orientation stratégique de Geopragma.

     

    Trump_Diplomatie.jpg

    Il y a quand même une méthode Trump

    Que n’a-t-on pas entendu sur Donald Trump depuis qu’il est redevenu président des États-Unis, le 20 janvier 2025 ? S’il fallait résumer les commentaires des bien-pensants, Trump est tout à la fois un fasciste, un fou et un incompétent.

    Bien que confortablement élu, il représente un danger pour la démocratie ! Il a l’intention d’imposer ses décisions et ses nominations à l’État profond, quelle arrogance ! Il veut en finir rapidement avec la guerre russo-ukrainienne, quelle folie ! Il cherche à réindustrialiser les États-Unis par une politique de droits de douane, quelle incompétence ! Bref, Trump est une catastrophe planétaire. Il va provoquer l’éclatement de l’Occident et la plus grave crise économique sans précédent depuis 1929.

    Depuis quelques jours, les commentateurs se sont calmés. Ils ne crient plus au loup. L’accord commercial provisoire signé à Genève entre la Chine et les États-Unis le 11 mai 2025 a rassuré les marchés. Ils sont plus hauts aujourd’hui qu’ils ne l’étaient la veille de l’annonce par Donald Trump de son projet d’augmentation des droits de douane. L’important est que Chinois et Américains ont décidé de poursuivre leurs négociations, afin de trouver un chemin pour équilibrer les échanges entre les deux premières puissances économiques de la planète.

    Strict sur la non-prolifération

    En politique étrangère, Trump avait promis, dans sa déclaration inaugurale, de ne pas commencer de guerre et de terminer celles qui étaient en cours. On ne sait pas encore si sa stratégie d’arrêter très rapidement la boucherie entre Russes et Ukrainiens sera couronnée de succès, mais force est de constater que, depuis que Trump est arrivé aux affaires, le mot d’ordre « paix » a remplacé le mot d’ordre « victoire » dans la bouche à la fois des Ukrainiens, des Européens et des Russes.

    Beaucoup de bonnes âmes ont traité Trump de pion de la Russie, et certaines ont même insinué que Trump était « tenu » par le Kremlin, sur quelque obscure affaire. La réalité est que, lorsqu’il a annoncé sa volonté d’augmenter le budget militaire des États-Unis, le président Trump a invoqué non seulement la menace de la Chine dans le Pacifique, mais aussi celle de la Russie à l’est de l’Europe.

    Par ailleurs, Trump a réussi à arrêter le conflit, qui ne cessait de s’intensifier, entre l’Inde et le Pakistan, après la fusillade terroriste (26 morts) dans la ville touristique de Pahalgam, au Cachemire indien, le 22 avril 2025.

    Enfin, Trump a lancé des négociations de normalisation avec l’Iran, qui semblent en bonne voie. Le président américain a, pour le moment, refusé de se laisser entraîner, par son ami Netanyahou, dans une opération de bombardement aérien des sites nucléaires iraniens. À raison, Trump est strict sur la non-prolifération, mais il veut aussi donner une chance à l’Iran de redevenir la grande puissance commerciale qu’elle était du temps du chah.

    La démocratie américaine fonctionne normalement

    Il est évidemment trop tôt pour faire le bilan de la politique étrangère de Donald Trump. Force est néanmoins de constater qu’elle ne se laisse pas séduire par les sirènes néoconservatrices bellicistes, telles celles qui ont conduit aux catastrophiques interventions militaires « humanitaires » occidentales en Irak (en 2003 sous George W. Bush) ou en Libye (en 2011 sous Barack Obama).

    En matière financière, il faudra attendre au moins un an avant de juger l’impact de Trump sur la première économie du monde. Il a cependant raison de dire que les déficits américains actuels ne sont pas tenables sur le long terme.

    En termes de vie politique, la démocratie américaine continue à fonctionner normalement. Le New York Times et CNN continuent quotidiennement à accabler Trump de tous les maux. Dans ce grand pays fédéral, la Californie, démocrate, dont le PIB est supérieur à celui du Japon, continue à mener sa vie comme elle l’entend. La popularité de Trump descend (tout en demeurant le double de celles de Macron ou de Bayrou). Un couperet l’attend dans moins de dix-huit mois : les élections législatives de mi-mandat, où il pourrait fort bien perdre sa majorité à la Chambre des représentants, laquelle tient les cordons de la bourse. C’est le jeu de la démocratie et Trump s’y pliera comme les autres.

    On peut certes être sceptique face aux modus operandi de Trump. Ce n’est pas un homme politique classique. C’est le contraire de Talleyrand. Il n’est ni dissimulé ni calculateur. Il aime dire ce qui lui passe par la tête – ce qui lui vaut une réputation de sincérité dans l’électorat républicain américain, comme auprès de beaucoup de gens dans le monde.

    Détestable est la manière dont il a reçu Zelensky le 28 février 2025 dans le Bureau ovale. Baroque est sa présentation d’un tableau avec des droits de douane nouveaux pour chaque pays du monde et sa manière de les négocier ensuite. Lassante est sa manière d’accabler de tous les maux ses prédécesseurs démocrates.

    Mais il est clair que Trump a le mérite de proclamer haut et fort des vérités incontestables. Oui, il faut mettre un terme au massacre en Ukraine. Oui, la désindustrialisation des États-Unis est une réalité préoccupante. Oui, il est anormal que la Chine refuse de faire flotter sa monnaie. Oui, le Parti démocrate a été gangrené par le wokisme. Oui, il a raison de rappeler qu’il n’y a que deux sexes dans l’humanité.

    Pour paraphraser Racine, Trump ne mérite pas, dans la sphère politique, ni cet excès d’honneur ni cette indignité. Il n’a peut-être pas la sagesse d’Eisenhower, mais il n’est pas non plus un coq sans tête.

    Un gouvernant pragmatique

    Qu’on le veuille ou non, il y a quand même une méthode Trump. Elle consiste, dans une discussion, diplomatique ou commerciale, à demander très gros, pour ensuite négocier. C’est ce qu’il vient de faire avec la Chine, dans le but de construire enfin une relation commerciale équilibrée.

    Trump est un gouvernant pragmatique. Les circonstances qui évoluent ou les conseils qu’il reçoit peuvent le conduire à changer d’avis. Quel mal à cela ? Ceux qui le critiquent sont aussi ceux qui disent qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent jamais d’avis. L’important est qu’il n’ait pas pour le moment provoqué de désastre, ni économique ni géopolitique.

    Nous, en Europe, nous avons des dirigeants qui sont à la fois instruits, réfléchis et mesurés. Mais, c’est bizarre, depuis vingt ans, nous ne faisons que prendre du retard sur l’Amérique. Sachons balayer devant notre porte et accepter que d’autres dirigeants puissent gouverner différemment que nous. Et, surtout, souvenons-nous qu’une politique ne se juge que dans la durée. Sur ses résultats, et non sur ses intentions.

    Renaud Girard (Geopragma, 13 mai 2025)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Yalta ou le crépuscule de l’Europe...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la chronique de David Engels sur Ligne droite, la matinale de Radio Courtoisie, datée du 9 mai 2025 et consacrée à Yalta comme crépuscule de l'Europe...

    Historien, essayiste, enseignant chercheur à l'Instytut Zachodni à Poznan, à l'Institut Catholique de Vendée ainsi qu'au Mathias Corvinus Collegium de Bruxelles, David Engels est l'auteur de trois essais traduits en français, Le Déclin - La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013), Que faire ? - Vivre avec le déclin de l'Europe (La Nouvelle Librairie, 2024) et, dernièrement, Défendre l'Europe civilisationnelle - Petit traité d'hespérialisme (Salvator, 2024). Il a  également dirigé deux ouvrages collectifs, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020) et Aurë entuluva! (Renovamen-Verlag, 2023), en allemand, consacré à l’œuvre de Tolkien.

     

                                              

    Lien permanent Catégories : Multimédia, Points de vue 0 commentaire Pin it!