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délinquance - Page 5

  • Retour sur la France orange mécanique...

    Vous pouvez ci-dessous découvrir l'entretien avec Laurent Obertone réalisé le 24 avril 2015 par Élise Blaise pour TV Libertés à l'occasion de la sortie de la nouvelle édition de La France orange mécanique (Ring, 2015). L'auteur revient notamment sur la violente campagne de dénigrement médiatique que le livre a subi au moment de sa première sortie en 2013...

     

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  • Obertone et la France Orange mécanique...

    Les éditions Ring viennent de publier une édition augmentée de La France Orange mécanique, l'enquête de Laurent Obertone. Journaliste et écrivain, bête noire de la bien-pensance, Laurent Obertone est également l'auteur d'une enquête percutante sur le système de conditionnement médiatique, La France Big brother, ainsi que d'un récit puissant consacré à la tuerie d'Utøya...

    France Orange mécanique.jpg

    " Chaque jour en France :

    450 violences sexuelles hors ménage
    1 360 violences physiques hors ménage
    4 800 voitures vandalisées
    20 000 atteintes aux biens
    33 000 crimes et délits

    « Le problème, c'est que des gens lisent ce livre »
    Apolline de Malherbe, Canal+

    Jailli des rotatives un matin d'hiver, le livre que vous tenez entre vos mains allait dynamiter le mur du silence et devenir, en quelques semaines, un véritable phénomène de société aux retombées médiatiques internationales. Première photographie haute définition de la réalité criminelle française, cette enquête pulvérise pour la première fois les tabous du laxisme judiciaire, de l'ultraviolence, et de la part de l'immigration dans l'insécurité. Soutenu massivement par la population, les forces de l'ordre et les victimes, cet objet de scandale reste à ce jour le document d'investigation criminel le plus lu de l'Histoire de l'Hexagone. Le livre orange aux 200 000 lecteurs revient dans une édition très augmentée, pour livrer le témoignage définitif de la guerre civile en cours. "

     


    Pourquoi a-t-on voulu détruire Laurent Obertone ? par Editions_Ring

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  • Massacres terroristes : genèse et horizon probable...

    Nous reproduisons ci-dessous une analyse de Xavier Raufer, cueillie dans Le nouvel Économiste et consacrée au terreau qui favorise l'éclosion du gangsterrorisme à la façon des Merah, Kouachi et autres Coulibaly...

     

     

    Gangsterroristes.jpg

    Massacres terroristes : genèse et horizon probable

    D'emblée, ces évidences : la génération spontanée n'existe pas. Ni en criminologie, ni en en biologie. De ce fait, les Kouachi, Coulibaly & co ne tombent pas du ciel et forcément, les tragédies type Charlie hebdo et Hyper-casher ont une genèse. Et faute de remonter aux origines, aux racines d'un événement tragique, un risque majeur existe qu'il réitère, puisqu'incompris.

    L'autopsie de cette tragédie est d'autant plus cruciale qu'une opportune et émotive "unité nationale" fait qu'il n'y aura pas de commission d'enquête parlementaire sur le sujet précis des attaques du début janvier 2015, ayant pourtant coûté la vie à 17 personnes.

    Cette autopsie, c'est donc un criminologue qui l'entreprend - à juste titre car, on le verra, l'enchainement qui débute en 2012 à Toulouse et Montauban avec Mohamed Merah, et s'achève (pour l'instant) dans la région parisienne avec les Kouachi et Coulibaly, est clairement criminel.

    Car voici la commune caractéristique de Merah, Nemmouche, du"Bilal" de Joué-les-Tours, des Kouachi et de Coulibaly, plus essentielle encore que leur dérive salafiste-terroriste : tous sont des bandits endurcis. Non de "petits délinquants" comme le dit gentiment la presse, mais des criminels au sens judiciaire (malfaiteurs dont les infractions relèvent de la Cour d'assises) et d'abord l'initial et prototype des autres, Mohamed Merah, braqueur en série, 18 condamnations au casier judiciaire à sa mort. Idem pour Coulibaly au "lourd passé de braqueur", dit Libération. Les autres ne valent pas mieux.

    Or au delà même du profil des terroristes, ces tragédies n'adviennent pas par hasard. Il y a toujours un climat, une ambiance. Dans la France de 2015, ce climat est celui d'une dégradation de la sécurité publique. Aujourd'hui, les criminels et parmi eux, les bombes humaines ré-islamisées à la Kouachi-Coulibaly n'ont plus peur de la police - bien moins encore, de la justice. Ils se sentent à l'aise pour agir. Ils flairent l'enivrant fumet de l'impunité.

    Commençons donc par regarder la France criminelle d'aujourd'hui, d'où proviennent tous les vrais terroristes ayant vraiment tué de 2012 à 2015.

    • Dans la France de 2015, les armes de guerre abondent

    Un exemple, parmi d'autres. Fin 2014 à Créteil, un automobiliste échappe à un contrôle routier, blessant au passage deux policiers avec son véhicule. Au logis de ce petit dealer local, on trouve un pistolet-mitrailleur Uzi, deux pistolets automatiques 9mm, un Colt 357 magnum et des munitions en abondance. On comprend avec quelle aisance les gangsters-jihadis Kouachi-Coulibaly vont acquérir de mortelles armes de guerre auprès du premier "collègue" venu.

    • "Vivre ensemble", mais criminalité étrangère

    Nous abreuvant du "vivre ensemble", l'effusion médiatique élude - et ceci est un élément objectif de l'autopsie en cours - que tous les vrais terroristes ayant vraiment tué de 2012 à 2015, sont indéniablement issus de l'immigration, et que, de 2008 à 2013 :

    - 33% d'étrangers en plus, ont été mis en cause pour toutes les infractions non routières commises sur la sol français,

    - + 60% pour les atteintes aux biens (vols, etc.), par des étrangers, sur les mêmes années.

    Si bien entendu, on ajoutait à ces données les citoyens français récemment issus de l'immigration, la proportion des infractions commises en France par des étrangers d'origine, licites ou clandestins, serait écrasante, pour la criminalité "des rues", agressions, vols à main armée, cambriolages, vols divers, etc.

    • Une criminalité "stable" ? C'est faux

    Le ministère de l'Intérieur et les médias et agences proches disent que la "délinquance" est stable en France. Or c'est faux. La France des cités hors-contrôle et quartiers dangereux est bien plutôt prise dans une spirale criminelle - et là se trouvent le terreau et les repaires du jihadisme à la Merah & co. C'est dans ces "ghettos" qu'ils s'enhardissent et pas en Syrie ; là qu'ils s'aguerrissent et non en Irak ; là qu'ils se procurent des armes de guerre et non au Yémen.

    Ainsi, quelle est la réalité criminelle de cette France dangereuse ?

    Dès 2011, Stéphane Gatignon, maire Europe-Ecologie Les Verts de Sevran (93), décrivait (Le Monde 12/04/2011), des "affrontements violents entre bandes criminelles rivales... Nous vivons dans un état d'exception avec des bandes qui se tirent dessus pour le marché de la drogue". C'est dans de telles zones de guerre banlieusardes que les Merah & co apprennent à tirer et à cibler la police ; qu'ils acquièrent, pour de futurs attentats, le "calme des vieilles troupes".

    Dans cette France dangereuse (en "zone police", urbanisée), les séquestrations criminelles - accompagnées, de tortures, sévices et autres "actes de barbarie" - ont bondi de 33% en 2014. Or accomplir et gérer un enlèvement est une opération complexe, organisée. C'est déjà du proto-terrorisme - voir Ilan Halimi et la récente affaire de Créteil où une famille était attaquée à domicile car "Les Juifs, ça met pas l'argent à la banque".

    Dans cette France dangereuse, s'agissant des faits de violence "la barre du demi-million de faits par an est franchie en mai 2014" (+ de 500 000 cas connus). Les "règlements de comptes entre malfaiteurs" bondissant, eux, de + 20% de juin 2013 à mai 2014. Pire encore (8e enquête de victimation de l'ONDRP, décembre 2014) les vols avec violence visant les femmes (arrachages de sacs, agression aux distributeurs de billets, vols de portables...) explosent de + 28%.

    Dans cette France dangereuse, les professionnels sont toujours plus victimes de sévices et d'agressions (dernières données disponibles, fin 2013) :

    Médecins : + 15 %

    Policiers : + 5,6 %

    Gendarmes : + 17 %

    Pompiers en exercice : + 27 %

    Douaniers : + 55 %

    Pour les agents de transports (conducteurs de bus, etc.), on atteint "un record en 2013".

    Souvent, les urgentistes visitant de nuit les cités hors-contrôle sont roués de coups et dépouillés. En décembre 2014 dans le Val de Marne, un médecin "venu secourir une vieille dame", subit sa 4e agression en deux ans.

    Comment les Kouachi-Coulibaly & co financent-ils leurs voyages, leur terrorisme ? De discrets donateurs de la péninsule arabe les inondent-ils de pétrodollars ? Non : leur argent provient de cambriolages et de braquages. Qu'en est-il aujourd'hui de ces deux types d'infractions ?

    En juin 2014, la Fédération française des sociétés d'assurances signale une "explosion du nombre des cambriolages depuis 2008" : + 50 % ! Indéniable, leur analyse repose sur 38 millions de contrats Multi Risque Habitation.

    Autre type d'agression permettant d'aguerrir de jeunes malfaiteurs : les vols à la portière, sorte de micro-opération commando. Dans la seule Seine Saint-Denis, on en recense "un millier, entre le 1e janvier et le 20 décembre 2014".

    Le pire maintenant : les "Vols à main armée", familièrement dits "braquages", car au delà du crime même, ils constituent de longue date, de l'Italie des Brigades rouges à l'Ulster de l'Ira en passant par l'ETA basque, l'entraînement-roi des commandos terroristes en formation. Double bénéfice ! Car en prime, ça permet de financer la cause.

    Bien entendu, il s'agit de "braquages de proximité", sans grands risques, plutôt que d'attaquer des banques, chambres fortes, etc. Tous les tueurs de 2012 à 2015, Merah, Nemmouche, "Bilal", les Kouachi, Coulibaly sont passés par cette cruciale case "braquage". Sans l'expérience alors acquise, leur passage à l'acte terroriste devenait problématique - voire impossible.

    Qu'en est-il de ces braquages de proximité dans la France d'aujourd'hui ? Le ministère de l'Intérieur dit qu'ils baissent - une affirmation ni sérieuse, ni crédible. Les outils scientifiques offerts par la criminologie permettent à l'auteur d'affirmer qu'au contraire, ces braquages sont plus nombreux, plus violents et touchent des cibles plus diverses que par le passé.

    Ajoutons que le braquage est indéniable, car forcément repéré de divers côtés : police ou gendarmerie locales, mairies, médias locaux, assurances, syndicats professionnels ou de salariés, etc. Donc, en matière de vols à mains armées, pas de "chiffre noir" (différence entre l'infraction vécue et l'infraction connue).
    Qu'en est-il donc de ces authentiques "centres d'apprentissages" pour bandits et terroristes ?

    Prenons d'abord les médias tu terrain. Les lire systématiquement (ce que nous faisons) révèle que les braquages persistent sur des cibles "classiques" : stations-services, pharmacies, supérettes et commerces (boulangeries, jouets, articles de sport...), bar-tabacs, restauration rapide, etc. Chacune de ces attaques rapporte quelques centaines d'euros, guère plus. En outre, toujours plus de camions sont braqués (fret, cigarettes, colis, cosmétiques, informatique, etc.).

    Or désormais, de nouvelles cibles sont touchées : rien qu'en novembre et décembre 2014, des braquages ont visé (un ou plusieurs) : poissonnerie, salon de coiffure, grossiste en volailles, caserne de pompiers (!), mercerie, camion à pizza, jardinerie, caviste, cinéma, centre de thalassothérapie et le plus beau... Le Tribunal de Grande Instance de Nancy !! - au passage, une preuve flagrante du respect qu'inspire aux racailles la justice façon Taubira.

    Et les professionnels ? Que constatent les magistrats, policiers et gendarmes de terrain ? L'auteur en compte beaucoup dans ses anciens étudiants (trente ans entre l'Institut de criminologie et le département MCC...). Tous confirment ce qu'écrit l'un d'eux, début 2015 : "Les braquages de proximité se multiplient au préjudice des supérettes, bureaux de poste, pharmacies et autres boulangeries, c'est incontestable. Dans mon ressort, pas une semaine sans un ou plusieurs faits de ce type".

    Deux points importants maintenant : toujours plus, ces braquages de proximité sont violents et toujours plus, ils adviennent en série, voire par rafales.

    • Les braquages violents

    Là aussi, les témoignages abondent. Les recueillir demande juste de savoir lire. Novembre et décembre 2014, toujours : "Uckange, braquage d'une rare violence... Commerçants "braqués à domicile et violemment frappés"... A Margnac-sur-Touvre "Le braqueur frappe le vendeuse à coups de pieds et de poing"... A Issy-les-Moulineaux, un distributeur de billets attaqué à l'explosif "A 8h30 du matin, quand la fréquentation des lieux est intense"... Les bandits "ont lancé le véhicule en feu sur l'atelier"... Lyon "Braquage à la kalachnikov dans une rue pleine de monde"... Metz "Commerçant blessé par balles lors d'un braquage"... A Courcelles-les-Lens "la caissière est gravement blessées par balles". Ainsi de suite, parmi cent cas traumatisants. A l'œuvre bien sûr, des voyous - demain, des émules de Kouachi-Coulibaly ?

    • Les braquages en série

    L'énumération est incessante : Lyon "Le supermarché Aldi est braqué une nouvelle fois (la 4e depuis 2012)... "Les vols à main armée se multiplient en Seine-Maritime"... Val-de-Marne "Une soirée, trois braquages"... Angers "La série des braquages de boulangerie continue"... Fouquière-les-Lens "Enième braquage chez Aldi (un autre)... Toulouse "Cinq vols à main armée en cinq jours"... Le responsable sécurité des Carrefour de Nantes et sa région "Le nombre de VMA constatés dans nos magasins a doublé sur l'an dernier"... Presqu'île de Guérande "La vague de braquages ne faiblit pas"... Marseille "trois braquages en une nuit"... Second braquage récent à la Poste de Compiègne, dans une boulangerie et un tabac de Torcy. Nantes-Rézé "Tous les débits de tabac y ont eu droit"... Antibes-Vallauris "Braquages en série"... Saint Nazaire "Rythme inquiétant... Le 14e braquage depuis le début de l'année"... Essonne "deux commerces braqués coup sur coup"... Ainsi de suite, par dizaines de cas, chaque semaine.

    • Des braqueurs toujours plus jeunes

    "Essonne, RER D "six ados de quinze ans interpellés pour un vol violent"... Région toulousaine "trois ados braqueurs de 12, 15 et 16 ans". 12 ans, vous avez bien lu. Les chouchous Mme Taubira, "victimes de l'exclusion et du racisme" à ne surtout pas contrarier - dans les faits, de potentiels émules de Kouachi-Coulibaly après dérive dans l'islam fanatique.

    D'où provient alors la baisse de 15% des braquages annoncée par l'Intérieur et ses séides ? De subtiles manipulations sur la qualification pénale des faits. Le journal local constate un braquage, car c'en est un, mais ensuite, le "vol avec arme" ou "vol en réunion" s'édulcore en "vol avec violence". Le crime devient un délit. Niveau justice, le braquage arrive au Parquet, selon sa "nature d'affaire" (NATAF). Mais au sortir du Parquet, "maquillage" aidant, la "nature d'infraction" (NATIF) gomme le braquage. A quel rythme ce bonneteau judiciaire opère-t-il ? Assez, en fin de compte, pour que baissent statistiquement des crimes qui en fait, augmentent.

    • Quelles populations souffrent le plus de cette criminalité proto-terroriste ?

    Cette criminalité ravage d'abord la France périphérique, les faubourgs, le domaine périurbain, les villes satellites des métropoles et les campagnes proches. Là, vit 60% de la population métropolitaine et 80% des catégories populaires : ouvriers, employés, petits paysans ou artisans, patrons de TPE.

    Cette France-là souffre d'une triple insécurité :

    - Physique (la criminalité),

    - Économique (la crise),

    - Culturelle (l'immigration).

    Cette population là se sent reléguée et oubliée par les bourgeois officiels - seule face aux prédateurs aujourd'hui et peut-être, face aux terroristes, demain.

    Cette population sait ce qu'elle vit et voit ce qu'elle voit. Les contes de fée sur le "vivre ensemble", les "maquillages" sur la sécurité, soulagent sans doute aujourd'hui les gouvernants - mais à terme, tout cela est ravageur. Car la réalité existe. Notamment, la réalité criminelle. Or comme le dit si bien le philosophe Clément Rosset, cette dernière "est insupportable, mais irrémédiable".

    Dans la population périurbaine, enfle donc chaque jour le sentiment - toujours explosif en France - d'un énorme et croissant déni de justice. Sentiment qui, dans les siècles écoulés, a provoqué jusqu'à des révolutions.

    Il y a certes le double drame de Charlie-Hebdo et de l'Hyper-Casher. Mais en dessous et en profondeur, grandit le trouble à propos de "gangsterroristes" à la Merah qu'à cinq reprises déjà, le Renseignement intérieur n'a su ni cibler, ni neutraliser à temps. Cette inquiétude, les actuels gouvernants feraient bien de la prendre sérieusement en compte, au lieu d'uniquement gérer l'effusion et le théâtre politicien.

    Xavier Raufer (Nouvel Économiste, 26 janvier 2015)

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  • Feu sur la désinformation... (24)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 :  Immigration et délinquance, bobard sur France 2.

    • 2 :  Le zapping d’I-Média.

    • 3 :  L’emprunt russe de Marine le Pen, le faux scandale.
    • 4 :  Le Bobard d’or.
    • 5 :  Libération, cachez moi ce salut nazi que je ne saurais voir.
    • 6 :  Mésinformation sur France 2, visite du général Al-Sissi.

    • 7 :  L’Express, à la pointe de l’anti-racisme.

     

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  • Radiographie de quelques clichés "bien pensants" sur l'immigration...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien avec Guylain Chevrier et Xavier Raufer, cueilli sur Atlantico et consacré à ce que différents organes du système veulent nous faire gober à propos de l'immigration...

    Guylain Chevrier est docteur en histoire, enseignant , formateur et consultant. Il est membre du groupe de réflexion sur la laïcité auprès du Haut conseil à l’intégration. Xavier Raufer, pour sa part, est un criminologue et directeur des études au Département de Recherches sur les Menaces Criminelles Contemporaines à l'Université Paris II.


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    Aucun lien entre immigration et délinquance ? Une France peu généreuse avec ses immigrés ? Radiographie de quelques clichés “bien pensants” à la peau dure

    A l’aide du journaliste John Paul Lepers, Gilles Cayatte et Christophe Nick se sont attaqués dans deux documentaires diffusés sur France 2, "L’Enquête qui dérange" puis "La Fabrique du préjugé", à déconstruire l'idée, fausse selon eux, qu'immigration et délinquance seraient liées en France.

    Atlantico : Selon un rapport Eurostat, être immigré en France, c'est avoir plus d'une chance sur deux d'être pauvre. En effet, 55,8% des étrangers non-communautaires âgés de plus de 18 ans étaient en risque de pauvreté ou d'exclusion sociale en 2013 en France. Dans le viseur notamment, le taux d'emploi, les revenus dont ils disposent après transferts sociaux et les caractéristiques du logement. La France est-elle si peu généreuse en termes de versement des prestations sociales avec ses populations immigrées hors Union européenne ?

    Guylain Chevrier : Les prestations sociales sont les mêmes pour les Français et les étrangers, auxquels on ne fait pas un sort à part comme en Angleterre où la préférence nationale ne fait pas de problème ou en Allemagne, où on peut perdre du jour au lendemain le droit d’y résider si on n’a pas un revenu autonome indépendamment de toute prestation sociale si l’on est étranger.

    Atlantico : En termes de versement de prestations sociales, comment s'établit réellement en France le rapport de force entre nationaux et immigrés hors UE ?

    Guylain Chevrier : Aucun pays au monde ne donne plus de droits aux immigrés qu’en France : la loi impose qu’un enfant arrivant sur notre sol avec sa famille sans papier soit scolarisé sans délai ; que tout enfant étranger sans autorité parentale connue sur le territoire (mineur isolé) soit pris en charge par l‘Aide Sociale à l’Enfance au moins jusqu’à ses dix-huit ans, et pris en charge avant l’âge de 15 ans, il aura un accès par simple déclaration à la nationalité française ; qu’une famille immigrée se trouvant à la rue et ayant au moins un enfant de moins de trois ans soit immédiatement prise en charge en hôtel aux frais de la collectivité comme toute famille quelle que soit son origine ; que toute famille d’origine immigrée peut accéder au droit opposable au logement si elle dispose d’un titre de séjour selon les dispositions légales ; que toute personne immigrée résidant depuis plus de trois mois sur le territoire français en situation irrégulière bénéficie de l’Aide Médicale de l’Etat (AME) permettant l’accès aux soins ; que l’égalité de traitement est la règle pour tous dans les services publics, les services sociaux bénéficiant tout particulièrement aux populations d’origine immigrée dans une proportion supérieure à leur poids dans la populations française (CMU, RSA, aides financières, allocations familiales, allocations logements…) 

    Du fait de la taille de leur famille, de la faiblesse de leurs revenus et de leur concentration dans les grandes villes, les immigrés sont plus souvent allocataires du secteur social, ce qui souligne combien ils sont bien accueillis au pays des Droits de l’homme. La France est une destination d’ailleurs très prisée.

    L’un des plus sérieux problèmes reste encore dans l’ombre, c’est celui des mineurs isolés étrangers. Il existe aujourd’hui sur notre sol des milliers de mineurs isolés étrangers et il ne cesse d’en arriver, alors que l’on parle d’un taux multiplié au moins par dix en un an. Les départements qui gèrent l’Aide sociale l’enfance ont même tendance à ne plus faire presque que cela. C’est vrai spécialement depuis que Mme Taubira a initié un nouveau protocole de sélection de ces dits mineurs isolés étrangers pour savoir s’ils sont mineurs ou pas, confié à France Terre d’Asile dont on sait que le directeur prêche en faveur de la fin des frontières, en donnant à cette association d’aide aux migrants à l’action louable ainsi un rôle de juge et partie. Ce protocole a remplacé le calcul de l’âge du migrant, réalisé jusque là par une radiographie permettant de déterminer l’âge osseux, par un simple entretien. Il faut savoir qu’une large partie de ceux-ci sont des majeurs qui, lorsque par hasard à trop en faire ou à paraitre d’un âge canonique au regard de l’état de mineur, se voient déclarés majeurs, peuvent encore faire appel de la décision auprès du Juge des enfants pour obtenir d’être placés comme mineur. La prise en charge d’un jeune placé, tel un mineur isolé étranger, est de l’ordre de 150 à 280 euros par jour. Ce qui constitue un scandale qui commence à créer une situation d’exaspération chez de nombreux travailleurs sociaux dont les missions éducatives sont détournées à la faveur d’une immigration économique déguisée, ce que sait parfaitement le gouvernement qui donne sa caution à cette situation potentiellement explosive. La France est ici outrageusement généreuse… Où sont donc les chiffres officiels de ces mineurs isolés dans le calcul de la place de la France en matière de dépenses sociales ?

    Atlantico : Un taux élevé de pauvreté d'après le même rapport, comparé à celui de l'Allemagne (40,4%), du Royaume-Uni (34,9%), des Pays-Bas (35,4%), ou de l'Italie (46,7%). La France est ainsi 18ème sur les 21 pays de l'UE. Les seuls pays à faire moins bien sont l'Espagne (59,5%), la Belgique (68,4%), et la Grèce (72,1%). Un des biais de ce rapport est-il de nier la nature même de l'immigration en fonction des pays de destination ?

    Guylain Chevrier : Mais de quoi parle-t-on et comment compare-t-on ? Le salaire médian sert à calculer le taux de pauvreté en France, il est calculé avec un SMIC plus élevé qu’en Allemagne où il n’existait d’ailleurs pas jusqu’il y a peu, un smic protecteur plus élevé que dans la plupart des pays européens pour ceux qui en ont un.

    L’immigration fait partie majoritairement des populations populaires de notre pays et plus peut-être que les autres, parce qu’elle est d’abord une immigration familiale, qui ne vient pas en ayant au préalable trouvé un travail comme cela est exigée en Allemagne par exemple. Nous sommes le troisième pays au monde pour les demandeurs d’asile (2013) derrière l’Allemagne, particulièrement touché du fait de sa situation géographique par les réfugiés qui affluent de pays connaissant la guerre et les Etats-Unis. Tout d’abord, il faut constater que nous assistons à une hausse continue du nombre de demandeurs avec une augmentation de plus de 100 %, car ils étaient 29.387 (plus 6133 réexamens) en 2007 pour être 60.095 en 2013 (plus 5799 réexamens), et la hausse continue. Sans compter que ces demandeurs sont pris en charge le temps de l’étude de leur dossier qui est évalué de 600 jours à deux ans en moyenne, aux frais des pouvoirs publics. Mais surtout, sur l’ensemble des décisions prises, 13 % sont favorables (5965), une majeure partie des autres qui sont déboutés demeurent sur le sol français, alimentant une situation de précarité et de pauvreté qui pèse dans cette analyse globale.

    Le maintien de la diversité des différentes catégories sociales sur un même territoire, les milliards dépensés pour la politiques de la ville des années dans ce sens, alors que les populations d’origine immigrée font partie majoritairement des couches populaires et sont donc particulièrement concernées par cette politique, n’apparaissent nulle part dans l’évaluation de ce taux de pauvreté. Cela serait pourtant important au regard de pays qui pratiquent le multiculturalisme et laisse les communautés gérer les problèmes économiques et sociaux qui s’y réfèrent, faisant écran à une évaluation rigoureuse prenant cette complexité en compte.

    Les critères d’intégration de pays qui favorisent la séparation communautaire et prédestinent tout migrant à rejoindre une communauté identitaire et à ne pas ou peu se mélanger, n’ont rien à voir avec les enjeux d’une société comme la notre qui poursuit le but de valoriser l’individu du point de vue de l’égalité de ses droits avant ses différences et donc le mélange, et avec lui la mixité sociale et culturelle. Une ambition humaniste qui devrait être positivement remarquée et n’a pas moralement de prix mais représente un investissement à haute valeur ajoutée.

    Atlantico : Un rapport qui pointe la mauvaise intégration sociale des immigrés hors UE en France. Sur ce plan, avec des programmes d'apprentissage culturels et de la langue, ainsi que des ponts en direction du monde professionnel, les pays nordiques font figure de modèles. Une fois encore, ce rapport nie-t-il les questions pourtant essentielles du volume de l'immigration, ces spécificités culturelles ou historiques ?

    Guylain Chevrier : Tout d’abord, on ne peut penser la difficile question de l’intégration en la décontextualisant pour faire dire aux chiffres ce que l‘on veut, à la façon dont en histoire on parlerait de la personnalité de Jules César sans le situer à Rome au Ier siècle avant JC ! Pour un pays de 65 millions d’habitants comme la France qui a des millions d’immigrés sur son sol, avec un apport de centaines de milliers de migrants chaque années, intégrer ne se mesure absolument pas de la même façon que quelques milliers d’immigrés arrivant dans un petit pays, même s’ils représentent plus proportionnellement à la population globale à laquelle ils se rapportent.  

    D’autre part, il faut regarder l’origine de l’immigration, il se trouve que celle-ci en France est fortement marquée par l’immigration africaine, Maghreb inclus, dont la part des étrangers ayant acquis la nationalité française représente en 2013, 60739 des bénéficiaires sur un total de 97276. Il va sans dire que la question de l’intégration de ces populations demande des moyens particuliers, surtout au regard d’un accès à la langue qui est moins facile que lorsqu’une immigration d’un pays où on parle l’anglais comme l’Inde, fournit une partie importante de l’immigration d’un pays comme l’Angleterre. Le Contrat d’accueil et d’intégration en France prévoit des obligations en matière d’accès à la langue avec un volume de formation qui est déjà conséquent, mais qui mériterait d’être encore mieux soutenu pour réaliser les conditions d’une réelle unicité autour de la langue française qui est désignée à l’article 2 de notre Constitution comme le Français, seule langue commune. C’est l’un des moteurs de l’intégration, qui est la condition d’un accès aux droits, comme à la compréhension des devoirs, du sens qu’ils prennent au regard d’une citoyenneté qui prend racine dans les grandes références de notre République.

    Selon le ministère de l’Intérieur, la primo-délivrance des titres de séjour progresse en 2013 représentant un total de 203 996 titres de séjour. L’immigration étudiante, deuxième source d’immigration, a augmenté de 6,4 %. Cette progression s’explique par un regain d’attractivité de la France, après l’abrogation de la circulaire du 31 mai 2011 relative à la maîtrise de l’immigration professionnelle. L’immigration professionnelle est aussi en nette augmentation (+11,4 %). Une immigration en forte progression. Une réalité qu’il faut pouvoir gérer qui, s’il elle peut représenter un apport, a aussi un coût dans un pays riches de droits comme le notre.

    La France, selon le recensement de 2009, comptait 5,4 millions d’immigrés, soit l’équivalent de 8,4 % de sa population. Parmi ces immigrés, 3,7 millions étaient étrangers et 1,7 million avaient acquis la nationalité française. Si les immigrés ne représentaient qu’à peine 3 % de la population française au début du siècle dernier, le niveau actuel est dit stable depuis 1975.

    Mais là commence le problème pour savoir de quoi l’on parle en matière de politique d’immigration. Tous les pays n’ont les mêmes conditions d’accès à la nationalité par exemple, la France ayant une politique de droit du sol très favorable, mais qui fait aussi écran à la façon dont on peut chiffrer l’immigration. Aussi, qu’est-ce que l’immigration ? L’immigration regroupe la population vivant en France et née à l’étranger, qu’il s’agisse d’étrangers avec un titre de séjour ou ayant acquis la nationalité française. Donc, échappe à toute analyse, les enfants de l’immigration qui sont nés sur le sol français et sont devenus Français qu’on ne considère pas comme immigrés.

    Ils sont pourtant concernés fréquemment par les enjeux de l’intégration qui mobilisent des moyens considérables, ne serait-ce qu’en termes de réussite scolaire et de dispositifs d’intégration sociale et professionnelle de droit commun qui leurs profitent largement. Si on élargit la notion d’immigration à la première génération qui en est issue (dite seconde génération), qui est née sur le sol français et a acquis la nationalité, au lieu des 1,7 millions d’étrangers ayant acquis la nationalité française on arrive à un chiffre de 2.402.810 seulement sur la période de 1995 à aujourd’hui. On voit bien que l’on ne peut se fier uniquement aux chiffres officiels tels qu’ils nous sont présentés pour mesurer le niveau auquel se situe l’investissement des politiques de l‘Etat dans ce domaine.

    L’analyse qui nous est apportée vise à donner une vision des flux migratoires qui les banalise pour ancrer l’idée qu’il n’y aurait de ce côté aucune question à se poser. On fait comme si l’apport de populations migrantes, marquées par le fait de venir de pays où les droits sociaux sont quasi inexistant, ayant des régimes fréquemment infréquentables ou dans le meilleur des cas peu démocratiques, venues de loin d’autres sociétés faites d’autres cultures, étaient des données, qui ne comptaient pas… Il ne suffit pas de faire de l’inclusion sociale en ne s’attachant qu’à l’insertion sociale et professionnelle, mais d’intégrer ces personnes sous toutes les dimensions de l’intégration sociale, facteur d’égalité, à moins de vouloir fabriquer une catégorie de membres de seconde classe de notre société. Mais cela implique nécessairement une politique de maîtrise et de contrôle des flux migratoires selon des exigences en dehors desquelles on ne peut que dérocher de ce but. 

    Dans le prolongement de cette analyse, la stratégie européenne en matière d’immigration professionnelle va vers une instrumentalisation par le marché de l’immigration. Elle passe par une porosité des frontières sciemment organisée pour satisfaire une exploitation qui y voit un cheval de Troie pour les droits sociaux et les salaires. Les riches actionnaires ainsi que les politiques qui sont leurs gestionnaires ne font pas là dans l’altruisme. On voudrait derrière ce qui nous est proposé aller plus loin et organiser une mise en concurrence des salariés à une grande échelle en ouvrant les robinets de l’immigration économique hors UE, aboutissant à monter les salariés les uns contre les autres. Dans le contexte d’une économie de sous-emploi ce serait un facteur de crise sociale à haut risque, alors que l’immigration économique a été arrêtée depuis 1974, largement modérée pour alimenter uniquement les secteurs tendus, et essentiellement organisée sur le mode du regroupement familial.

    Atlantico : A l’aide du journaliste John Paul Lepers, Gilles Cayatte et Christophe Nick s’attaquent à déconstruire un préjugé selon lequel immigration et délinquance en France seraient liées. Pourtant d’après vous, les immigrés sont bien sur-représentés dans la délinquance. Que nous disent réellement les chiffres ?

    Guylain Chevrier : Oui effectivement, ils sont sur-représentés, et il n’y a rien de stigmatisant à le dire. Ce sont les chiffres du ministère de l’Intérieur qui le montrent, ce qu’entend nier ce documentaire en ne les citant pas, et plus, en jouant sur un tour de passe-passe qu’il faut mettre au grand jour, car il y a là comme une supercherie.

     
     

    L’objectif de ce documentaire est de faire accepter l’idée que le lien entre immigration et délinquance n’existerait pas et donc que le sentiment que cela existe correspondrait à un racisme qui s’ignorerait. On s’imagine les réactions de rejet de ce type de discours fondé sur une démarche qui est autant fausse que pernicieuse, la colère à en récupérer et ce que peut en faire un FN qui est en embuscade à n’attendre que cela.

    D’emblée, le documentaire commence sur une énormité, qui constitue un véritable tour de passe-passe. C’est le concept sur lequel se fonde l’étude menée, dont découle toute la lecture du sujet, qui consiste à savoir s’il y a un lien entre immigration et délinquance. De quoi parle-t-on ? Rappelons que l’immigration regroupe la population vivant en France et née à l’étranger et donc, qu’elle ne prend pas en compte les enfants qui en sont issus qui eux sont nés sur le sol français, ont acquis la nationalité française de ce fait, qui sont en âge de commettre des délits. Ils n’existent pas, ainsi pour cette enquête, ce qui est assez extraordinaire. C’est l’angle mort qui permet de tout dire et son contraire. Il se trouve que ceux qui commettent les délits qui empoisonnent le quotidien de bien des quartiers se trouvent être, au moins pour une part, de cette catégorie de jeunes qui reste invisible aux yeux ce documentaire.

    Mais plus, on ne s’intéresse même pas aux chiffres des étrangers écroués selon l’étude du ministère de l’Intérieur accessible si facilement en ligne. Si les étrangers représentent près de 18% des détenus en milieu carcéral tel que les chiffres du ministère de l’Intérieur le montrent et y sont donc sur-représentés, on ne connaît pas ce que représente en réalité la place de l‘immigration dans la population carcérale, car il faudrait s’intéresser de savoir combien de personnes qui sont incarcérés sont nées à l‘étranger qui sont aujourd’hui françaises. Un critère absent des statistiques. Les chiffres d'une enquête relayée par la revue Sciences humaines (Sciences Humaines -Les Grands Dossiers n°18 France 2010, les grands défis Mars-avril-mai 2010) prenant en compte les détenus français selon la nationalité du père montrent que dans "51 % des cas, le père d’un détenu est né hors de France", ce qui ramène une certaine réalité crue. 

    Il n’est pas question de dire que délinquance et immigration seraient la cause de tout, mais on ne saurait nier, pour le moindre sociologue digne de ce nom, qu’il y a là un phénomène sur lequel travailler pour faire progresser les choses. On sait que les crimes et délits les plus graves reculent régulièrement alors que les délits du quotidien avec violence eux ne faiblissent pas, dont les cambriolages et les vols avec violences, les violences autour de la drogue et la délinquance autour de sa diffusion.

    On veut faire croire que le seul sentiment que l’immigration poserait, au-delà même de la question de la délinquance, des interrogations à la société française, serait se laisser aller au racisme, ce qui est faux et dangereux. Une opération qui tourne à la psychanalyse de bazar pour nier une réalité sérieuse qu’il faut absolument questionner pour trouver les réponses nécessaires afin d’aider de nombreux jeunes en difficultés à sortir de l’ornière. Ce n’est pas en niant les problèmes qu’on peut y trouver des solutions adaptées. Ce documentaire est de ce point de vue un cadeau empoisonné fait à l’opinion public autant qu’à ces jeunes eux-mêmes.

    Ce serait parce que les jeunes issus de l’immigration seraient la cible de la police qu’ils seraient plus en prison que les autres, dit le journaliste. Là, on touche le fond ! John Paul Lepers pour prouver ce qu’il dit prend l’exemple de la Seine-Saint-Denis, là où se situe la plus importante concentration de population d’origine immigrée et de pauvreté, mais tout cela serait le fait d’une police raciste. Une affirmation qui mériterait de la part du ministère de l’Intérieur une réaction, à tout le moins.

    Un modèle de propagande qui serait une sorte "d’idéaltype", comme cas d’espèce, pour des étudiants en communication.

    Xavier Raufer : Il faut définir préalablement de ce dont on parle, la criminalité et la délinquance des rues, pas celle des cols blancs. Il n’est pas question de faire des jugements de valeur, ces deux formes de criminalité sont tout aussi contestables, mais elles sont de forme différente.

    La criminalité dont nous parlons est celle qui rend la vie insupportable à la population : cambriolages, vols de toutes sortes, agressions, vols avec violence sans armes à feu, etc. Dans ces cas de figure, 7 de ces crimes sur 10 sont commis par des gens qui directement (la 1ère génération arrivée sur le territoire français, clandestins ou avec permis de séjour) ou indirectement (la seconde génération) sont issues d’une forme ou une autre d’immigration.

    Dans toute la France rurale ou suburbaine, soit 70 à 80% du territoire, on observe, rapport de la gendarmerie nationale à l’appui (été 2014), région par région que la criminalité des cités est un problème majeur, comme celle de la zone suburbaine plus globalement. Dans la campagne profonde, les vols sont le fait de nomades, sédentarisés (avec une carte nationale d’identité) ou nomades (ceux qui viennent des Balkans). Si vous retirez ces deux grandes catégories de criminels, 70% à 80% des infractions recensées disparaissent sur le champ dans un ensemble comprenant la périphérie des grandes villes, les grandes villes et les campagnes. Telle est la réalité.

    Atlantico : D'après les chiffres, les étrangers sont donc sur-représentés dans la délinquance ?

    Xavier Raufer : Récemment, des personnes comme Malek boutih, dans une émission, reconnaissait qu’il suffisait d’aller à la porte des prisons pour constater qu’il y a une surreprésentation de la population issue du Maghreb ou de zone subsaharienne dans la délinquance des rues. Il faut appeler les choses par leurs noms, quand on tire à la Kalachnikov sur un rival, c’est un crime, pas un délit, tout simplement. Pas besoin d’édulcorer les termes.

    Et surtout, le fait de reconnaître cette réalité est crucial, car tant que vous n’avez pas admis en tant que patient que le diagnostic est le bon, comment voulez-vous que le médecin vous soigne ? Ne pas admettre cela est un déni de justice et un pousse au crime.

    Atlantico : Qu'en est-il de son évolution dans le temps ? La délinquance étrangère (tous délits confondus) est-elle ou non en pleine expansion ?

    Xavier Raufer : Pour répondre, les seules agressions violentes connues et recensées ont dépassé la barre des 500 000 au cours de l’année 2013.

    Reste que rien ne permet de le savoir vraiment puisque les statistiques ethniques sont interdites. Qui a commis tel acte ? Ce n’est certes pas l’apocalypse, les Huns et Attilas ne sont pas en train d’envahir la France, mais s’agissant des délits et crimes les plus pénibles pour la population, les plus effrayants pour les gens qui ne vivent pas dans des quartiers favorisés, ce sont des actes qui augmentent soit se maintiennent à des niveaux dramatiquement élevés. Cela continue comme la veille et c’est insupportable. Pas besoin que les chiffres explosent.


    Atlantico : Le constat est-il le même du côté de la population carcérale ? En milieu carcéral ouvert, comme pour les personnes écrouées ?

    Xavier Raufer :  Ces chiffres sont évidents puisqu’on met de moins en moins de gens en prison. Depuis 3 ans, le nombre de gens incarcérés a diminué de manière drastique et les chiffres en question n’incluent pas les étrangers porteurs d’un passeport français.

    Je vous donne une réponse indirecte : l’imam de la mosquée de Lyon disait que dans la prison de Lyon, 70% des incarcérés étaient des fidèles musulmans. Et je rappelle que la proportion des convertis français représente globalement moins de 5%.

    Les chiffres avancés ne prennent en considération que les étrangers détenteurs de papiers d’identité ou passeports étrangers.

     

    Les gens ne sont ni fous ni idiots. Mao Zedong disait que "l’œil de l’ouvrier voit juste" et il avait tout à fait raison. Quelqu’un qui se fait agresser par un étranger maghrébin ne va pas prétendre qu’il s’agit d’un Norvégien.

    Atlantico : Dans ces conditions, comment expliquer cette tendance à nier la réalité chiffrée dans son ensemble ?

    Xavier Raufer : Rien n’enrage plus une population que de douter des constats qu’elle pose.

    Les élites ont en définitive une profonde horreur de la réalité. L’être humain est ainsi, il préfère tout à la réalité. Clément Rosset a d’ailleurs écrit cette phrase merveilleuse : la réalité est insupportable et irrémédiable. L’être humain éprouve une détestation violente pour la réalité, parce que cette dernière est qu’il va mourir un jour. Ce que vous soulevez n’est qu’une des innombrables facettes de ce déni de réalité. C’est quand c’est grave que les gens rejettent le réel.

    C’est très classique, cela a toujours été. A Byzance, les Turcs étaient sur les murailles et les dirigeants ne voulaient pas être interrompus sur leurs conversations à bâtons rompus sur le sexe des anges, beaucoup plus intéressantes.

    Atlantico : En niant certaines facettes de la réalité au profit d'autres, font-ils finalement état d'une forme de logique raciste inversée ou simplement d'un déni de réalité et de justice ?

    Xavier Raufer : Tout le monde a le droit de s’exprimer, mais avec le reportage de Jean-Paul Lepers, ils ont marché sur les dents du râteau et vont se recevoir le manche sur la figure. Naturellement, les gens ne peuvent pas supporter qu’on les tienne pour des imbéciles au point de ne pas se rendre compte qu’on reste dans le déni.

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  • « Politique de la ville » : la spirale criminelle...

    Nous reproduisons ci-dessous les deux parties d'un article de Xavier Raufer, cueilli dans Le Nouvel Economiste et consacré à l'échec de la « politique de la ville » menée depuis 40 ans...

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    « Politique de la ville » : la spirale criminelle

    Toujours plus, le cancer aimablement nommé “politique de la ville” ronge la vie politique française, d’abord au niveau municipal, mais aussi désormais, à ceux du département et de la région.
    Houla ! “cancer”… “crime organisé”… Serait-on ici dans la polémique, dans l’outrance ? Nullement – il suffit de lire Le Monde de ce 12 juin pour réaliser la virulence criminelle et criminogène d’une “politique de la ville” corrompant notre pays depuis trois décennies.

    Nous voici à la cour d’appel de Marseille, où l’on juge une élue au conseil régional pour détournements de fonds publics. Citons Le Monde : “Entre 2005 et 2008, un total de 716 000 euros a ainsi été ‘flambé’ par les deux principaux bénéficiaires de la fraude”, notamment “un caïd plusieurs fois condamné”. Mme Zerbib, la présidente de la cour, s’indigne – lisons-la bien : “C’est quoi la politique de la ville ? C’est des charrettes de billets qu’on déverse dans les quartiers et on se sert ?”

    Médiapart – de gauche, lui aussi – parle, ce 7 juin, de “procès de voyous”. Il nous présente “le relais de Mme Andrieux, son fer de lance dans la campagne de 2007”, Abrerrazak Z, “condamné à quatre ans de prison dans un dossier de trafic international de cannabis”. Un nervi multicarte ayant tout compris de la politique de la ville, car à la fois membre de l’UMP et du PS. Ce chef d’une bande de voyous “connus de la justice pour violences volontaires, tentatives de meurtres, séquestration ou escroquerie” (Libération, 11/03/2013) “assurait la sécurité des élections” – et comment. L’un de ses sbires, Boumediène B., menace ainsi un récalcitrant au racket politico-criminel : “Tu veux faire le mariolle, je vais m’occuper de ton cas, tu vas morfler.”

    Après chaque homicide ou presque, un élu local bêle à la télévision que “Marseille n’est pas Chicago”, mais à entendre Abderazak et Boumediène, on éprouve un sérieux doute…

    Doute encore aggravé quand la Chambre régionale des comptes de Provence – Alpes – Côte d’Azur nous apprend que le conseil général des Bouches- du-Rhône avait attribué plusieurs marchés à des sociétés (comme Alba-Sécurité) proches du truand Bernard Barresi, fiché au grand banditisme.

    Une nouveauté à Marseille, cette corruption criminelle de la politique de la ville ? Pas vraiment, car voici comment se défend M. Michel Vauzelle, président socialiste du conseil régional de Paca (Libération, 14/03/13) : “Les procédures viciées étaient déjà en place lorsqu’il est devenu président en 1998” – donc 15 ans minimum que ça dure…

    Rappelons ici que, selon la Cour des comptes et de 2000 à 2005, cette politique de la ville a coûté, tous financements confondus, Union européenne, Etat, collectivités locales, la somme pharaonique de 34 milliards d’euros. Et sans doute autant depuis.

    Mais dans les cités hors contrôle, sur les territoires la “politique de la ville”, siphonner le pactole de la “politique de la ville” est-il la seule ressource illicite ? Non : publié en décembre 2013, un rapport sur l’ “Impact des nouveaux dispositifs sur la population des cités sensibles marseillaises” dépeint les trafics de stupéfiants dans les quartiers Nord de la ville. Il constate que “les centaines de milliers d’euros de bénéfices tirés [chaque mois] du trafic [de stupéfiants] prennent probablement une part dans l’économie locale”.

    Voilà donc l’indéniable preuve que la politique de la ville, créée vers la fin de la décennie 1970 pour insérer les “quartiers chauds” dans le droit commun et y faire émerger des élites policées, a abouti à l’exact inverse : concentrer dans ces quartiers d’énormes trafics illicites, contrôlés par des gangs “tenant” par ailleurs des politiciens complices ou épouvantés.
    Cela, même les actuels politiciens socialistes ne tentent plus de le nier : le précédent ministre de la Ville, M. Lamy, veut “rompre avec trente ans d’échecs de la politique de la Ville” et l’actuelle titulaire du poste, Mme Vallaud-Belkacem, parle des politiques de naguère comme d’un “empilement de dispositifs formant un millefeuille aussi illisible que souvent incohérent”.
    Même désormais, de grands prêtres de la culture de l’excuse comme les sociologues Didier Lapeyronnie et Michel Kokoreff en viennent à dénoncer (Le Nouvel Observateur, 10/01/13) “la montée des violences des bandes en lien avec des trafics de drogue”.

    Jusqu’au Monde, impavide soutien de la “politique de la ville” trente ans durant, contraint de lâcher (7/06/13), dans un article intitulé “Cités mortelles : la mort violente frappe plus en banlieue qu’ailleurs”. Et le 7 février 2014 encore, à propos du quartier hors contrôle du Mirail, à Toulouse : “Les voyous se sont structurés en équipes de malfaiteurs… Le trafic de drogue s’est aggravé de manière quasi exponentielle ces dernières années… la présence des trafiquants pèse de plus en plus.”

    Tout cela, notons-le, prévu, décrit et publié par les criminologues sérieux depuis à peu près vingt ans.

    Avouer tardivement ne suffit cependant pas. Il faut autopsier cette “politique de la ville” car la corruption criminelle des cités et quartiers “sensibles” n’est ni récente, ni bien sûr cantonnée à la seule ville de Marseille.

    Dès 1999, un rapport de l’instance régionale (Ile-de-France) d’évaluation de la politique de la ville s’alarme de “l’apparition des vols à main armée” et de la “présence de bandes bien visibles dans les espaces collectifs privés”.

    Mais en la matière, l’omerta joue vite et ce rapport est enterré. Le lobby pro-politique de la ville fait tout aussi vite disparaître le rapport (2005) d’un “Observatoire national des faits d’insécurité dans l’habitat social”, suscité par la puissante Union sociale pour l’habitat, qui regroupe quelque 800 organismes HLM (4 millions de logements, 76 000 salariés). Occultation encore et toujours (2007) du rapport de “l’Observatoire de l’activité commerciale dans les quartiers sensibles”.

    La criminalisation des cités et quartiers ? Le pillage des commerces par des bandes organisées ? La classe politique et les médias font, pour l’essentiel, silence. Balayons la poussière sous le tapis, édulcorons tout cela sous le nom de “faits divers” – le cauchemar se dissipera bien tout seul.

    Mais ce cauchemar ne peut cesser si le diagnostic est faux et si journalistes et politiciens continuent d’occulter le fait massif qu’une ville, c’est d’abord ceux qui y vivent – ce qui est ici en cause étant la désastreuse politique d’immigration conduite un demi-siècle durant :

    - Le rapport précité sur les cités marseillaises souligne que “la majeure partie de la population a une origine du Maghreb, d’Afrique subsaharienne ou des Comores”.

    - Le Monde (26/10/09) : “Il pourrait y avoir de 100 000 à 300 000 migrants clandestins en Seine-Saint-Denis.”

    - En avril 2011, le Haut Conseil à l’intégration (conduit par un ex-président de la Licra) souligne que dans les “Zones urbaines sensibles” d’Ile-de- France, 64% de la population entre 18 et 50 ans est issue de l’immigration. Dans son rapport au Premier ministre (12/04/2011) “La France sait-elle encore intégrer ses immigrés”, le HCI ajoute par ailleurs que “la politique de la ville est née des concentrations d’immigrés jugées excessives et plus particulièrement des désordres qui leur sont associés” [nous soulignons]. Et le fort progressiste Jacques Donzelot (Quand la ville se défait, Le Seuil, 2006) renchérit : “La politique de la ville fut le nom donné à une politique d’intégration des immigrés qui n’osait pas dire son nom” : la cause est entendue.

    Or bien sûr, nier au XXIe siècle les séquelles criminelles du problème migratoire ne règle pas plus le problème qu’en 1850, le fait d’occulter les amours ancillaires (Friedrich Engels et sa femme de chambre irlandaise…) ne faisait disparaître l’exploitation de classe.

    L’essentiel étant nié, les choses s’aggravent ensuite fatalement. Si bien que les grands médias d’information, ne pouvant pas tout camoufler, mais idéologiquement tenus d’édulcorer, ont dû concevoir un rituel annuel, qui se déroule comme suit :

    - Grande séance de lamentations, d’usage en novembre quand paraissent divers rapports, tous pires les uns que les autres, sur le chômage dans les banlieues et autres drames périurbains. Que d’affreuses nouvelles ! Pire encore que l’an passé ! Les quartiers à feu et à sang ! Des bandits partout ! Le Monde est affligé, Libération, en ébullition.

    Ici, le modèle est celui des congrès du Parti communiste de l’Union soviétique, évoquant la politique agricole : c’est la phase “camarades, ne cachons pas les dysfonctionnements de la société socialiste”.

    - La messe dite, les médias tournent la page et tout continue comme avant : le budget de la politique de la ville est reconduit – voire augmenté. Les milliards coulent à flot. L’agriculture soviétique est tragiquement inefficace ? Planifions-la plus encore et tout ira bien.

    Mais survient un désastre banlieusard majeur, entraînant l’émotion populaire. La classe politique se doit alors d’agir – ou de simuler. Le stratagème est alors de “rebattre les cartes”.

    M. Lamy et 2012, Mme Vallaud-Belkacem en 2014, “rebattent les cartes”. Mais – tout joueur de belote le sait – les cartes qu’on rebat sont toujours les mêmes : en l’occurrence et à perpétuité, celles des plans Bonnemaison-Dubedout, jamais repensés depuis la décennie 1980.

    On est ici dans un gâtisme administratif chimiquement pur – pathologie mentale ainsi définie : accomplir toujours un identique geste, dans l’espoir qu’à chaque fois, il produise un effet différent.

    De là, l’incohérence gagne toute l’administration périurbaine : on apprend ainsi en juin 2014 que dans les banlieues “la carte d’implantation des agences de Pôle-Emploi est sans rapport avec celle du chômage”. Et que les emplois d’avenir (explicitement prévus pour les jeunes des ZUS) “sont pour l’instant affectés à plus de 80 % à des jeunes hors de ces zones”.

    Ce toxique mélange de militantisme paléo-gauchiste, d’incompétence grossière et de corruption grimée en moralisme peut-il perdurer ? Il ne semble pas. Car voici comment le géographe Christophe Guilluy dépeint la France des espaces périurbains, ruraux ou industriels, des villes petites ou moyennes. Là vivent les nouvelles classes populaires, employés, ouvriers, retraités – 60 % de la population, quand même. La France qui boucle ses fin de mois à 50 euros près. Les bobos des centres-villes peuvent tant et plus ériger une barrière symbolique entre eux-mêmes et les “autres” – la France périurbaine, désarmée et exposée, est absolument privée de cette capacité.

    Là est la vraie fracture française.

    Là réside le péril – et en même temps l’espoir, comme le souligne le prophétique vers de Friedrich Hölderlin (Patmos) : “Mais où est le danger, croît aussi ce qui sauve.”

    Ce vers, méditons-le.

    Xavier Raufer (Le Nouvel Economiste, 19 juin et 16 juillet 2014)

     

    Annexe : Quelques repères sur la « politique de la ville »

    • Un monstre gouvernemental

    Le ministère de la Ville est créé en 1991 sous Mitterrand ; de là à 2014, ont défilé 3 ministres en charge de la Ville, 7 ministres notamment chargés de cette politique, 6 ministres délégués, 4 secrétaires d’Etat. Parmi ceux-ci : Michel Delevoye, Bernard Tapie, Simone Veil, Eric Raoult, Xavier Emmanuelli, Claude Bartolone, Jean-Louis Borloo, Fadela Amara, etc.

    • Les étapes du désastre

    1977 – (Giscard d’Estaing) Plan “Habitat et vie sociale”
    1981-83 – (Mitterrand) Plan “Développement social des quartiers” et “plan banlieue 89”
    1991 – (Rocard) Loi d’orientation pour la ville
    1996 – (Chirac) Pacte de relance pour la ville (“Plan Marshall 1”)
    1999-2001 – (Jospin) Rénovation urbaine et solidarité
    2003 – (Borloo) Loi d’orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine
    2008 – (Sarkozy) Espoir Banlieue (“Plan Marshall 2”)
    2013 – Plan Hollande Ayrault (“absence d’objectifs chiffrés”)
    2014 – Plan Vallaud-Belkacem – pour la dixième fois, la mouche fonce sur la vitre, persuadée que, cette fois-ci, elle passera à travers…

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