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Livres - Page 585

  • La théorie du complot...

    Daniel Vernet, ancien directeur de la rédaction du Monde et spécialiste des relations internationales, publie ces jours-ci aux édition Alphée, dans la collection Manipulation & désinformation, un ouvrage intitulé La théorie du complot - une histoire américaine, dans lequel il revient sur l'usage systématique du mensonge et de la désinformation qu'ont fait les Etats-Unis dans la conduite de leur politique étrangère depuis le XIXe siècle.

     

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    "Le mensonge d’Etat est une manière de gouverner, pratiquée et parfois justifiée par de nombreux officiels américains, y compris des présidents.
    L’auteur nous montre à travers l’histoire des USA combien ce procédé est récurrent depuis le déclenchement de la guerre du Mexique au XIXe siècle, jusqu’à celui de la « Guerre » de Bush fils au XXIe siècle ! En spécialiste de la politique internationale il nous dévoile comment sont parfois présentés les évènements, en les auréolant d’un mythe, au mépris de leur véritable réalité. Ainsi l’accord de Yalta supposé marquer l’aboutissement des principes des Pères fondateurs appliqués à la politique internationale, alors qu’en réalité, il ouvre la voie à un monde coupé en deux blocs idéologiques et militaires.
    Sont évoqués la persécution des « China Hands » par les ­maccartystes, l’affaire de la baie des Cochons masquant un accord secret entre ­Kennedy et Krouchtchev, les faux incidents du golfe du Tonkin qui, en août 1964, serviront de justification à l’extension de la guerre du Vietnam, l’Irangate, sans doute l’opération de politique extérieure la plus ­spectaculaire des deux mandats de Ronald Reagan, jusqu’au lancement de la guerre en Irak par Bush junior pour terminer le travail de son père, et sous prétexte d’armes de destruction massive. Toutes ces affaires ont été montées en marge de toute légalité, et ont impliqué les plus hautes autorités américaines dans une entreprise systématique de mensonge."

     

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  • Nietzsche et Voltaire !...

    "Il a été un des derniers hommes qui savent réunir en eux la plus haute liberté d’esprit et une disposition d’esprit absolument non-révolutionnaire."

    Nietzsche, à propos de Voltaire.

     

    Normalien, agrégé de lettres classiques et spécialiste de Voltaire, Guillaume Métayer publie un essai intitulé Nietzsche et Voltaire aux éditions Flammarion. L'ouvrage est préfacé par Marc Fumaroli.

     

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    "En 1878, à l’occasion du centenaire de la mort de Voltaire, Nietzsche lui dédie son dernier ouvrage, Humain, trop humain. Le philosophe allemand reconnaît là l’importance d’un esprit français qui a combattu en son temps pour que la liberté triomphe. Mais au juste qu’est-ce qu’un esprit libre ? Qu’en est-il de la société de cour ? Comment saisir l’influence du christianisme du XVIIIème jusqu’au début du XXème ? Cette religion dont Nietzsche écrit dans Par-delà le bien et le mal : « Le christianisme a fait boire du poison à Eros : il n’en est pas mort, mais il est devenu vicieux. » Voilà le nerf de la guerre au coeur des siècles et particulièrement dans la vie des deux penseurs. La vertu contre le vice, la santé contre le nihilisme, l’art contre la bassesse : balancement que Guillaume Métayer explore avec profondeur et enthousiasme dans son essai. En somme, pour ne pas sombrer avec l’Histoire, il est préférable de rire (rôle décisif de Dionysos, mais aussi d’Apollon), de danser et voyager. Et croire à l’aurore, autre nom du renouveau et de l’ironie."



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  • L'instinct de conservation...

    «À la différence d’un système réactionnaire de pensée, un conservatisme éclairé doit donc vouer aux progrès une forme de culte. Mais un culte lucide, prenant d’abord acte que tout ce qui bouge n’avance pas, et qui considère surtout, avec une vision excédant le seul point de vue de l’aujourd’hui, les progrès de l’humanité passée comme ceux de l’humanité présente »

    Les éditions du Félin publient ces jours-ci un essai de Nathanaël Dupré la Tour, intitulé L'instinct de conservation, qui vise à rénover la pensée conservatrice. On pourra lire sur Stalker un intéressant entretien de l'auteur avec Juan Asensio.

     

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    "Être né dans le dernier quart du xxe siècle, c’est avoir bu sous toutes ses formes le lait un peu frelaté de la révolution. C’est aussi recevoir entre autres en héritage une planète dégradée, un projet politique usé et, en France en particulier, une formidable ardoise publique. L’affaire est entendue, les jeunes paieront, leurs enfants aussi, et les enfants de leurs enfants. Reste à savoir pourquoi, avant même de savoir comment.
    En retrouvant et en assumant la légitimité du conservatisme, l’auteur entrevoit des pistes pour une modernité qui ne rende pas la vie impossible aux générations à venir : un conservatisme éclairé, prospectif, qui postule simplement que le progrès n’est pas une loi de l’histoire, ni la révolution permanente une fin nécessairement souhaitable.
    Un conservatisme qui voit dans la transmission de ce que nous avons reçu de meilleur la justification de sacrifices d’ores et déjà urgents, et qui cherche à donner à la fois un sens et un cadre à l’accueil des générations à venir."

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  • Le rêve du Celte...

    Mario Vargas Llosa, prix Nobel de littérature 2010, consacre son dernier roman publié en Espagne aux éditions Alfaguara, El sueno del celta (Le rêve du Celte), à la figure originale de Sir Roger Casement, ancien diplomate britannique converti à la cause du nationalisme irlandais, qui a participé à la préparation du soulèvement de Pâques 1916, à Dublin, avant d'être arrêté, condamné à mort pour haute trahison et pendu le 3 août de la même année à la prison de Pentonville. Ce roman devrait être publié en France en 2011 par les éditions Gallimard. 

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    "Roger Casement est la première personne que Conrad a connue quand il est allé au Congo comme patron d'un bateau. Casement vivait au Congo belge depuis huit ans. Il connaissait tout. Ils sont devenus très amis et ont même vécu ensemble un certain temps. C'est Roger Casement qui a ouvert les yeux de Conrad sur les atrocités commises par l'administration du roi Léopold de Belgique. Casement était irlandais, mais à l'époque l'Irlande était sous la férule de l'Empire britannique. Il était donc diplomate britannique au Congo, tout en étant devenu secrètement un indépendantiste irlandais. Auparavant, au contraire, il était probritannique, anglican, pro-impérialiste - il croyait même que le colonialisme était l'instrument de la civilisation et de la christianisation. Au Congo, face à la réalité terrible, il a changé radicalement. Il est devenu militant anticolonialiste, et il a recensé pendant des années toutes les horreurs commises sur place. Son rapport sur le Congo l'a rendu célèbre, pas seulement en Angleterre, mais aussi en Europe. Le gouvernement britannique l'a alors envoyé en Amazonie parce qu'on disait qu'il s'y commettait des crimes contre les Indiens dans la région du caoutchouc, sur les bords du Putumayo, au Pérou. Il y est resté presque un an dans des conditions terribles, sans cesse menacé par les petits Blancs de l'Amazonie. Il a fait un rapport tout aussi extraordinaire. C'est un des premiers Européens qui a vraiment eu une conscience claire de la colonisation. Il a écrit avec une lucidité qui, pour l'époque, est absolument révolutionnaire contre le colonialisme et l'impérialisme. Puis il a été exécuté par les Britanniques en 1916. C'était un homme très en avance sur son époque en prenant courageusement la défense de cultures primitives."

    Mario Vargas Llosa (Bibliobs, 7 octobre 2010)

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  • L'invention du progrès...

    Professeur de droit et spécialiste de l'histoire des idées et des mentalités, déjà auteur d'une Histoire de la politesse de la Révolution à nos jours (Flammarion, 2006) et d'une Histoire du snobisme (Flammarion, 2008), Frédéric Rouvillois vient de publier aux éditions du CNRS L'invention du progrès (1680 - 1730).

     

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    "Entre 1680 et 1730 se produit, en France et en Angleterre, un événement décisif dans l’aventure intellectuelle de l’Occident : la formulation systématique de l’idée de Progrès. L’idée selon laquelle le savoir et la technique, mais aussi la raison, la moralité, le bonheur, le langage et les institutions publiques sont inéluctablement voués à se perfectionner au cours du temps, d’une façon à la fois nécessaire et perpétuelle.


    Cette « invention du Progrès », qui prend place entre la Querelle des Anciens et des Modernes et le début des Lumières, va bouleverser la
    manière dont on envisage l’histoire, la place que l’homme y occupe et ce qu’il peut y réaliser. Sous les auspices de Bacon, de Campanella et de Malebranche, les lecteurs de Fontenelle et de l’abbé de Saint-Pierre finissent ainsi par prendre au sérieux le slogan cartésien, « se rendre comme maîtres et possesseurs de la nature », avant de  prendre au mot la promesse de la Genèse, « Vous serez comme des Dieux ».

    Si l’événement est décisif, ce n’est donc pas seulement pour l’époque, c’est pour les siècles à venir, et spécialement pour le XIXe siècle, qui fera du Progrès son mythe fondateur, et pour le XXe siècle, qui en expérimentera le côté sombre – lequel, inhérent à la logique même de l’idée de Progrès, se trouvait déjà en germe dans les écrits des contemporains de Louis XIV."

     

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  • Céline à rebours...

    Les éditions L'Archipel viennent de rééditer en collection de poche, sous le titre de Céline à rebours, la biographie qu'Emile Brami avait consacré à l'auteur du Voyage sous le titre de Céline - je ne suis pas assez méchant pour me donner en exemple (Ecriture, 2003).

     

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    "Finira-t-on jamais de prendre parti « pour ou contre » Céline ? Celui qu'André Gide appelait le « maboul » s'en est plutôt bien sorti, mais au prix d'une notoriété de Diogène infréquentable, d'imprécateur furieux et de dangereux affabulateur. On en oublierait presque l'écrivain, qui n'a pas d'équivalent, et le style, sans lequel il n'y aurait pas de scandale. Sa noirceur est si dense qu'on n'y distingue plus l'humoriste. Seul demeure l'épouvantail de Meudon, grimaçant à la postérité.
    Le Céline d'Émile Brami n'est pas un « autre » Céline. Ce n'est ni un essai, ni un plaidoyer, ni un portrait à charge, ni une biographie. C'est Céline tel qu'en lui-même, raconté par ceux qui l'ont connu, par ses romans, par ses pamphlets, par ses lettres, par ses lecteurs. Le « célinien » averti y trouvera un regard neuf, soutenu par une documentation originale ; l'amateur découvrira un être infiniment complexe, individualiste forcené, fantasque, contesté, avec ses passions immenses et ses nombreuses faiblesses.
    De sa mort en 1961 à sa naissance en 1894, à l'aide de témoignages et de textes rares ou inédits, Émile Brami brosse un Céline à rebours du temps et des lieux communs, tour à tour génial, pitoyable ou hideux : Dr Destouches et Mr Céline, ange et démon de notre littérature... Première édition : « Céline. Je ne suis pas assez méchant pour me donner en exemple... » (Ecriture, 2003) saluée par la presse : « Erudit et enlevé, modeste et indispensable » (Livres Hebdo), « une biographe impressionniste et attachante » (Lire), « tantôt accablant pour l'homme, tantôt éblouissant concernant l'écrivain » (L'Arche)."

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