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Livres - Page 589

  • L'économie trafiquante...

    Jean de Maillard, vice-président au tribunal de grande instance d'Orléans, s'intéresse aux mutations économiques, financières et sociales nées de la mondialisation. Il  publié au début de l'année 2010, chez Gallimard, L'Arnaque - La finance au-dessus des lois et des règles, un ouvrage consacré au capitalisme financier comme fondement d'une "économie trafiquante". Un ouvrage qui ne pourra qu'intéresser ceux qui veulent comprendre le fonctionnemen du monde dans lequel nous vivons.

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    "Il est un aspect de la crise financière qui a été peu abordé, sinon à la marge, lors de scandales ponctuels comme l'affaire Maddoff : les rapports du capitalisme financier avec la fraude et la délinquance. Or ils sont des plus troubles. Magistrat, auteur de plusieurs livres sur l'évolution contemporaine de la criminalité, en particulier économique, Jean de Maillard apporte un éclairage nouveau sur le développement du capitalisme dérégulé depuis une trentaine d'années. À rebours des idées reçues, il rattache l'écroulement de l'économie de l'automne 2008 à une histoire longue, où la fraude a servi de variable d'ajustement et de mode de gestion de l'économie depuis le triomphe des idées néolibérales. La sphère financière s'est en effet déployée autour du brouillage de plus en plus prononcé des critères du légal ou de l'illégal. Aussi les incantations sur les thèmes de la moralisation et la régulation ne risquent-elles guère d'avoir de prise sur une activité qui s'est constituée précisément pour contourner les normes. De lecture obligatoire pour les politiques en charge de remédier à la crise, l'ouvrage sera utile aussi au citoyen confronté aux retombées de pratiques qui lui restent incompréhensibles à s'en tenir aux discours officiels ou autorisés. Il fournit des clés pour déchiffrer un domaine particulièrement opaque."
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  • Choc et Simulacre

    Le Retour aux sources, c'est la petite maison d'édition non-conformiste qui monte ! Depuis un peu plus d'un an, elle publie des textes de qualité, à des prix abordables, avec une présentation soignée et des couvertures qui accrochent... Bref , une initiative éditoriale à soutenir et des textes à étudier !

    Dernière publication en date, Choc et Simulacre, une étude du Collectif européen pour une information libre, présentée par Michel Drac, et consacrée aux différentes stratégies de domination mises en oeuvre au sein du "camp occidental ainsi qu'au concept-clef de "choc des civilisations", autour duquel elles s'articulent toutes.

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    " Présenté par Michel Drac, ce livre de synthèse offre un panorama des forces agissantes autour du concept pivot de « Choc des civilisations ». C’est une analyse et mise en perspective des trois grandes tendances qui débattent, collaborent et s’affrontent au sein des élites dirigeantes anglo-saxonnes et israéliennes : les néoconservateurs, les conservateurs réalistes, les mondialistes. Ce livre décode la complexité interne du phénomène impérialiste à ce stade de son développement, pour expliciter les stratégies de communication polymorphes, à la fois complémentaires et concurrentes, déployées par la puissance américaine et ses alliés, britanniques et israéliens.

    Sont abordés :

    - La genèse et le développement du concept de « choc des civilisations », autour des œuvres de Samuel Huntington et Victor Davis Hanson.

    - Les concepts et méthodes de la « guerre de quatrième génération », conçue par les stratèges US, ainsi que leurs diverses déclinaisons par le Project for a New American Century, Zbigniew Brzeziński, George Soros.

    - Les stratégies de communication utilisées actuellement pour déstabiliser le régime iranien et/ou préparer une attaque contre l’Iran.

    Ce livre aborde aussi la question de l’immigration musulmane en Europe, et de son instrumentalisation possible, dans le cadre d’une stratégie impérialiste visant à fragiliser l’Etat français."

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  • Le printemps des sayanim...

    Né à Meknès en 1944, Jacob Cohen, qui a été professeur à la faculté de droit de Casablanca, s'est lancé depuis quelques années dans l'écriture. Le printemps des sayanim, qu'il vient de publier aux éditions L'Harmattan, est un récit à clefs, assez explosif, qui évoque les sayanim... « Les sayanim - informateurs en hébreu - sont des juifs de la diaspora qui, par « patriotisme », acceptent de collaborer ponctuellement avec le Mossad, ou autres institutions sionistes, leur apportant l’aide nécessaire dans le domaine de leur compétence. » Ce livre devrait permettre aux lecteurs d'ouvrir les yeux sur une réalité rarement évoquée dans les médias. On se rappellera que la revue XXI avait surpris en évoquant le profil étrange de Marek Halter et les soupçons de la DST à son égard...

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    Le Printemps des Sayanim

    Par Jacob Cohen

    Les sayanim – informateurs en hébreu – sont des Juifs de la diaspora qui, par « patriotisme », acceptent de collaborer ponctuellement avec le Mossad, ou autres institutions sionistes, leur apportant l’aide nécessaire dans le domaine de leur compétence.

    L’Etat d’Israël possède ainsi un réservoir extraordinaire et inépuisable d’agents bien introduits dans tous les domaines et pratiquement tous les pays. Il suffit d’évoquer le Bnaï Brit (franc-maçonnerie juive internationale) et ses 500 000 membres, tous prêts à défendre Israël à n’importe quel prix. Il y aurait 3000 sayanim en France. Imaginons la contribution de plusieurs milliers de sayanim aux Etats-Unis, ne serait-ce que dans les domaines financier et cinématographique.

    Le premier intérêt du récit, c’est de mettre en lumière cette nébuleuse aussi mystérieuse qu’efficace. Car à moins de se référer à quelques livres écrits par des spécialistes – en particulier anglo-saxons – du fameux Mossad, on ne trouve nulle trace de ces sayanim. Même leur nom n’apparaît pratiquement jamais. Pourtant leur rôle est primordial dans les entreprises d’espionnage et/ou de manipulation médiatique du Service qui les emploie. Cette occultation peut déjà être considérée en soi comme une victoire de ces réseaux. Ils peuvent ainsi agir dans l’ombre, évitant de fait toute contre-attaque, ou même une tentative de créer des réseaux hostiles pour les contrer. On peut aussi se poser des questions sur les médias français qui ont réussi l’exploit de parler d’Israël et du Mossad sans jamais mentionner cette espèce de 5e colonne.

    Il va sans dire que l’auteur n’a eu aucun accès ni à des documents confidentiels ni à des témoignages directs. Mais le fait de connaître l’existence des sayanim, et leur dévouement exemplaire à Israël, lui a permis une lecture particulière de certains événements.

    Un exemple significatif : L’auteur a été approché par des francs-maçons juifs du Grand Orient, sur la base de son identité évidente. En 2002, alors qu’Israël réprimait violemment la seconde intifada, ces frères français voulaient créer une loge juive et sioniste (en violation des règles du GODF) pour aider leur patrie de cœur. Il était évident qu’ils agissaient pour le compte de structures sionistes. D’ailleurs, les conditions d’installation et de fonctionnement de cette loge montrent à quel point celle-ci a bénéficié de la complaisance des instances supérieures de l’obédience de la rue Cadet.

    Le Printemps des Sayanim met également en scène des personnages connus médiatiquement, dont l’influence est considérable, tant par leurs moyens financiers que par leurs réseaux, et qui, sans relâche, défendent la politique israélienne. On l’a vu récemment avec l’attaque brutale de la « flotille humanitaire ». Il s’est trouvé un grand philosophe pour évoquer « la pureté des armes sionistes », et un autre humaniste pour déplorer les « attaques antisémites ».

    Il est impossible de tout citer. Mais on ne peut passer à côté de ce fait longuement détaillé dans le récit : Comment SOS Racisme est devenu un auxiliaire des institutions sionistes françaises, notamment l’UEJF, avec qui il travaille main dans la main.

    Jacob Cohen

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  • Mourir pour l'Afghanistan ?...

    Animateur de l'excellent Secret défense, blog consacré aux questions militaires, Jean-Dominique Merchet, par ailleurs journaliste à Libération, fait paraître aux éditions Jacob Duvernet une nouvelle version actualisée de son livre Mourir pour l'Afghanistan - Pourquoi nos soldats tombent-ils là-bas ?, qu'il avait initialement publié en 2008, après l'embuscade d'Uzbin. Depuis , la situation n'a fait qu'empirer, même si le niveau des pertes est sans commune mesure avec ceux qu'a connu la France en Indochine ou en Algérie, et des voix de plus en plus nombreuses s'élèvent pour dénoncer une guerre américaine, menée, qui plus est, en dépit du bon sens...

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    "Le 18 août 2008, une patrouille française tombe dans une embuscade en Afghanistan. Dix soldats sont tués au terme de longues heures de combat. Soudain, l’opinion publique prend conscience que la France est engagée dans une guerre en Afghanistan. Sur la base de sources militaires, ce livre retrace le déroulement de l’embuscade, y compris du côté des talibans.
    Mais il donne surtout à comprendre les racines historiques et géographiques de cette guerre. Les Britanniques puis les Soviétiques s'y sont cassé les dents : l'Otan fera-t-elle mieux ?
    Notre armée est-elle prête pour ces combats ? Comment réagissent la société et les médias français ? Alors que la France s’engage de plus en plus dans ce conflit, il vaudrait mieux «préparer les conditions de notre départ, et vite ! »"
    "
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  • Lorsque le vitriol remplace l'encre !

    Frédéric Saenen, fondateur de la revue  de réflexion politique Jibrile, collaborateur régulier du Magazine des livres et polémiste de talent, vient de publier un Dictionnaire du pamphlet aux éditions Infolio. De Georges Bernanos à Lucien Rebatet, en passant par Louis-Ferdinand Céline, Régis Debray, Michel-Georges Micberth, Philippe Muray, Marc-Edouard Nabe et bien d'autres, de bonnes idées de lectures pour pouvoir rester en colère jusqu'a son dernier souffle !

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    "Le pamphlet s'est imposé comme genre littéraire en France à l'issue de la période révolutionnaire. Son essor est parallèle à celui de la presse d'opinion, qui fleurira surtout sous la IIIe République.

    Voué à tomber dans l'oubli parce qu'étroitement lié à un contexte historique précis, le pamphlet est souvent méconsidéré à cause de la violence verbale que déploie son auteur pour affirmer ses convictions. Et pourtant… La littérature française ne serait sans doute pas ce qu'elle est si Victor Hugo, Émile Zola, Georges Bernanos ou les surréalistes n'avaient eu le courage – ou l'outrance – de fulminer contre leur époque, et de s'affirmer détenteurs d'une Vérité, même partielle. Même partiale.

    Article de journal, brochure de quelques feuillets ou pavé de deux mille pages, le pamphlet vaut autant par sa force de dénonciation que par ses qualités rhétoriques et stylistiques. Il peut atteindre au sublime comme au sordide, mêler « la boue et l'or » comme on le disait à propos de l'oeuvre de Henri Rochefort.

    Le « Dictionnaire du pamphlet », précédé d'une introduction, permet de découvrir une galaxie d'auteurs, pamphlétaires par vocation ou occasionnels, dont les oeuvres, quel que soit le jugement que l'on puisse porter sur leur valeur ou leur pertinence, jalonnent l'étendue d'un continent tout de papier et d'encre : celui de la Colère."

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  • Samouraïs !

    Les éditions Economica publient dans leur nouvelle collection "Guerres et guerriers", Le crépuscule des samouraïs, une belle étude de Julien Peltier consacré à cette élite guerrière japonaise.

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    "S’il est un mot japonais passé dans presque toutes les langues de la Terre, c’est celui de « samouraï ». Mais qui est-il, ce samouraï ? La représentation que nous autres Occidentaux nous en faisons, de même que bon nombre de citoyens nippons, est dans une large mesure le fruit d’une lecture orientée de l’Histoire, héritée d’une époque où les samouraïs avaient cessé depuis longtemps d’être des combattants. Cette fiction repose sur des exigences morales anachroniques. Bien que séduisante, elle élude les caractéristiques de l’élite militaire lorsqu’elle est investie de l’autorité politique : monopolisation du pouvoir par le recours à l’autolégitimation, strict cloisonnement social garantissant la continuation de l’hégémonie coutumière, culte de l’honneur confinant à l’obsession.

    L’éthique chevaleresque se définit en premier lieu par sa vocation à sauvegarder des valeurs considérées comme l’apanage de l’aristocratie. Aussi longtemps que les samouraïs exercent le métier des armes, cette logique exclusive va perdurer. Ce n’est qu’au XVIIe siècle, avec l’avènement de la paix, que le rôle social du guerrier est remis en cause. Alors seulement, les préceptes régissant la « Voie du Guerrier » sont strictement codifiés. Auparavant, ils se transmettaient presque uniquement de manière orale. Seule la crainte de voir la caste dominante se départir de ses qualités martiales à la faveur de la pacification du pays, dicte les efforts entrepris par les théoriciens du Bushidō à dessein de coucher sur le papier un code embrassant les champs pratiques, théoriques et même philosophiques.

     

    La postérité a replacé le Bushidō dans son contexte historique précis, celui d’un Japon médiéval au seuil de la modernité. Pour autant, il faut prendre garde de ne pas le réduire à l’acception romantique que l’Occident lui connaît, notamment par le biais des arts martiaux. En effet, ce mot chargé d’histoire revêt un tout autre sens auprès d’un grand nombre de nations asiatiques ayant eu à courber l’échine sous le joug de l’envahisseur japonais durant la Seconde Guerre mondiale. Pour les victimes des exactions commises par l’armée impériale, le Bushidō n’est pas synonyme d’héroïsme guerrier, il évoque l’oppression et la barbarie des occupants. Cela n’a rien d’un hasard. Au-delà d’une récupération idéologique par le régime ultra-militariste des années 1930, ce code ne fut jamais exempt d’une certaine part d’obscurité, dans ses invites à peine voilées au fanatisme, ou son exaltation d’une soumission absolue. Il illustrait les aspirations d’un peuple tout juste soustrait à une anarchie séculaire, et tenu en respect par des dirigeants soucieux de façonner une société docile. Toutefois, même aux heures les plus sombres de leur crépuscule, les samouraïs se remémoraient les faits d’armes des héros du passé. Ils invoquaient les mânes de leurs glorieux ancêtres, qui avaient brillé au firmament du sengoku jidai. : « l’âge des provinces en guerre ».

     

    Ces « grands noms » avaient tissé leur propre légende, sur la trame d’une lutte qui semblait alors devoir durer  toujours. Quand elle avait pris fin, au terme d’innombrables batailles, les samouraïs avaient écrit les plus belles pages de leur histoire. Un nouvel ordre politique émergeait de ce chaos primordial, traversé d’astres étincelants : destins épiques de personnages frappés au coin de la grandeur ou de la petitesse. Ce chaudron bouillonnant d’une violence inouïe, qui fait aujourd’hui encore figure d’âge d’or des guerriers japonais, fut aussi une période de mobilité sociale effrénée, une ère de réformes structurelles décisives. Et puis il y a l’art. Car cet « âge des provinces en guerre », toile de fond du présent ouvrage, est aussi celui d’une floraison artistique sans égale – entrant en résonance avec notre Renaissance – une époque d’intense création théâtrale, picturale, spirituelle.

     

    Telle était la Voie que les samouraïs s’efforçaient d’atteindre. Ils se concevaient en combattants valeureux et indomptables, parcourant un chemin sinueux aux lendemains incertains, jalonné de  parenthèses enchantées : grandioses représentations de Nō, délicates cérémonies du thé ou joutes poétiques. Du moins est-ce ainsi qu’ils se complaisent à décrire, au fil des chroniques, leur univers insaisissable, d’une sauvage beauté. Mais ce miroir soigneusement poli est-il fidèle à la vérité ? Qui étaient réellement ces hommes, au temps où ils s’affrontaient inlassablement, avant que la concorde ne règne à nouveau sur le Japon ? Eux qui avaient voué leur existence tout entière à la carrière militaire, comment livraient-ils combat ? Tout à leur soif d’une gloire éternelle, quel crédit accordaient-ils aux idéaux qui allaient se fondre dans le creuset du Bushidō ? Tandis que leurs maîtres s’employaient à rétablir une paix qui mettrait en péril leur suprématie, avaient-il conscience de l’inéluctable perte prochaine d’un fragment capital de leur essence ?

     

    L’adage populaire reproche aux faits d’être têtus. Ils demeurent, envers et contre tout, bien plus éloquents que l’emphase des harangues ou la pompe des dithyrambes. Si l’entreprise consiste à démystifier, à démythifier le samouraï, alors il faut aller à sa rencontre sur les champs de bataille plutôt que sous les seules frondaisons des cerisiers en fleurs. Il faut braver l’angoisse de la trahison, mordre la poussière et dépasser la hantise du tombeau, afin de vérifier le bien-fondé du jugement porté par François de Pagès. De retour de sa fabuleuse odyssée en 1797, l’infatigable voyageur dépeignait l’insulaire nippon comme issu d’un peuple « ennemi de toute bassesse, supportant avec courage les disgrâces et méprisant la mort qu’il se donne pour le plus léger sujet. L’honneur est le principe, le mobile de ses démarches. »

     

    Les premiers rayons du soleil dardent à l’horizon, annonçant l’aurore de la chevalerie japonaise et son épopée fondatrice. L’heure du zénith sonnera plus tard, celle des conflagrations majeures, d’une accélération de l’Histoire culminant dans un apogée superbe et tourmenté, incarné par l’implacable Oda Nobunaga et le visionnaire Toyotomi Hideyoshi. Lorsque la poussière de Sekigahara sera retombée, l’habile Tokugawa Ieyasu aura raflé la mise. Enfin, les ultimes convulsions des guerres endémiques, avec en point d’orgue la chute de l’orgueilleuse Ōsaka, marqueront les derniers feux du Crépuscule des samouraïs."

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