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Livres - Page 589

  • Crise économique ou crise du sens ?...

    Déjà auteur d'une excellente analyse des mécanismes de la crise de 2008 dans Crise économique ou coup d'état ? , Michel Drac élargit son propos dans Crise économique ou crise du sens ? , son nouvel ouvrage publié aux éditions Le retour aux sources, pour s'intéresser, au-delà de ses symptômes, à la maladie de l'Occident américano-centré...

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    "La crise économique déclenchée en 2007/2008 n’est que le symptôme d’une crise bien plus profonde. Au-delà des apparences, ce que vivent les sociétés occidentales, c’est une dramatique crise du sens.

    La raison pour laquelle l’Occident implose, en profondeur, c’est qu’il est devenu un Empire – une construction qui n’a plus d’autre finalité que son maintien et son expansion. Derrière la fin du « mythe de la croissance », le questionnement lancinant sur le règne de la quantité.

    200 pages percutantes, sans temps mort, sans diversions techniques superflues, pour dire le vrai problème : la crise ? Mais la crise de quoi, au juste? "

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  • L'argot est né de la haine

    Les éditions André Versailles viennent de publier L'argot est né de la haine, un recueil de textes courts, violents et passionnés de Louis-Ferdinand Céline, dont le célèbre et génial "A l'agité du bocal", adressé à Sartre (la "ventouse baveuse" !...). L'ensemble est présenté par Raphaël Sorin.

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    "“Non l’argot ne se fait pas avec un glossaire, mais avec des images nées de la haine, c’est la haine qui fait l’argot. L’argot est fait pour exprimer les sentiments vrais de la misère. Lisez L’Humanité, vous n’y verrez que le charabia d’une doctrine. L’argot est fait pour permettre à l’ouvrier de dire à son patron qu’il déteste : tu vis bien et moi mal, tu m’exploites et roules dans une grosse voiture, je vais te crever…
    Mais l’argot d’aujourd’hui n’est plus sincère, il ne résiste pas dans le cabinet du juge d’instruction. J’attends toujours le truand qui fera fuir le juge avec son argot. Dans les prisons d’aujourd’hui, on file doux :
    oui Monsieur, bien Monsieur. On y est bien sage et on n’y parle pas l’argot, j’en ai fait l’expérience. Le temps est loin où Mandrin risquait chaque jour la Grève.
    Il n’y a plus aujourd’hui que l’argot des bars à l’usage des demi-sels pour épater la midinette, et l’argot prononcé avec l’accent anglais à l’usage du XVIe.”


    Que ce soit dans des entretiens pris au vol, dans des textes écrits ou dans certaines correspondances, tout est occasion, aux yeux de Céline, pour crier sa haine contre les “hommes à idées” et pour défendre, avec plus de virulence encore, le style – rien que le style…
    La littérature et la haine, l’amour et la lecture, l’art et la mort, l’écriture et le cinéma… tout explose, à jet continu – parcelles et morceaux de lui-même, rassemblés autour de ses propres œuvres.
    Le style aussi, pour hurler sa rage contre Sartre ; le style encore, pour rendre hommage à Zola ; le style, enfin, pour un aveu sur Rabelais…"
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  • Pierre Gripari, suite !

    Il y a décidément une actualité pour l'auteur de La patrouille du conte puisque les éditions Pardès viennent de publier dans leur collection "Qui suis-je ?" un Gripari, signé par Jacques Marlaud et Anne-Martin Conrad.

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    "Pierre Gripari a traversé son siècle comme un poète: il a mis en ordre avec des mots le chaos du monde, des images, des idées qui ont exalté, nourri ou détruit ses contemporains. Sa vie fut difficile, mais son engagement corps et âme dans la littérature nous laisse une œuvre précieuse pour tous ceux qui aiment lire.

    «J’écris pour être aimé, longtemps après ma mort, comme j’ai aimé Dickens. J’écris pour faire du bien, comme Jack London m’a fait du bien, à quelques individus que je ne connaîtrai jamais, dont les pensées ne seront pas les miennes, qui vivront dans un monde que je ne puis concevoir.»

    Connu et reconnu pour ses contes, il a aussi écrit 141 nouvelles, 14 romans, 34 pièces de théâtre, dont 21 pour la jeunesse, des anthologies, essais, poèmes… La tâche de l’écrivain est de revivre et de réinterpréter à neuf des situations et des archétypes qui sont de tous les temps. Gripari raconte des histoires avec délectation, humour et profondeur. Loin de la littérature de laboratoire, en vogue dans les années d’après-guerre, il obéit à l’élan du rythme de l’histoire qui veut naître, qui veut s’écrire, qui veut émouvoir. Le réalisme est banni de son oeuvre, mais la vérité y gagne: tout au moins celle qui nous confronte à la tragique condition humaine, tout en nous donnant aussi les clés pour l’affronter.

    Dans ce «Qui suis-je?» Gripari, les auteurs, qui l’ont bien connu, mêlent informations biographiques et description de livres à l’analyse, en particulier en ce qui concerne Dieu… traité, il est vrai, comme un personnage purement littéraire, d’une manière qui n’appartient qu’à Gripari. La sincérité caractérise toute l’oeuvre de Gripari, qu’elle s’adresse aux enfants ou aux adultes, mais elle se mêle à une grande pudeur. Ce livre tente de mettre en valeur et d’éclairer l’exemplaire destinée de cet écrivain si original."

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  • La patrouille du conte

    Les éditions L'Age d'Homme viennent de rééditer un classique de Pierre Gripari, La Patrouille du conte, qui était devenu introuvable.

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    « La démocratie est le pire des régimes, à l'exception de tous les autres », disait Churchill. C'est sûrement vrai. Sauf dans l'univers des contes pour enfants. Que deviendraient ces mondes imaginaires sans leurs reines et leurs rois, leurs ogres et leurs sorcières? De fades prêches puritains à l'eau plate qui ennuieraient les petits et les grands du monde entier. C'est pourtant ce qu'avait imaginé Pierre Gripari (1925-1990), l'un des maîtres de la littérature enfantine, dans sa Patrouille du conte, fable géniale qui, publiée en 1982 et enfin rééditée, décrit par avance les ravages du politically correct à la française. Une patrouille d'enfants reçoit pour mission d'aller faire la police dans le royaume des contes, afin de les purger « de tout ce qu'ils peuvent contenir de nuisible aux points de vue moral, social et idéologique [ ... ], en un mot, tout ce qui tient aux survivances d'une mentalité chrétienne, féodale ou monarchique ». Ainsi, les enfants vont, notamment, devoir convaincre le loup ou l'ogre de ne pas manger tout cru le Petit Chaperon rouge ou le Petit Poucet. Par la persuasion ou la menace. L'affaire se passe mal, comme on s'en doute. Car à trop vouloir faire l'ange démocratique, on fait la bête totalitaire. D'autant que, comme le rappelle Alain Paucard dans son avant-propos, les contes ne font que fixer et domestiquer, à travers des archétypes, de vieilles terreurs logées au fond de notre inconscient collectif. Ils sont à cet égard « indispensables à la survie mentale des hommes ». Laissons-les vivre, fussent-ils démocratiquement incorrects.

     

    François Bousquet (Le Spectacle du Monde, mars 2010)

     

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  • Le beau temps revient...

    Installez-vous à une terrasse, sortez vos lunettes de soleil, commandez un café et dégustez Physiologie des lunettes noires, un petit essai de Jérôme Leroy, publié chez Mille et une nuits.

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    "« Tu veux commencer par quoi ? Les juges chinois, La Dolce Vita, Robespierre, Monica Vitti, Bukowski, les filles de Lui et Playboy ou Raymond Bankerstein ? » 
    La chose est désormais entendue. Les lunettes noires sont de l’ordre de la séduction, du dandysme, du signe amoureux ou mystérieux, du jeu, de ce qu’il y a de plus agréable finalement dans la civilisation. Mais quand on y songe, cet accessoire qui protège autant qu’il révèle, masque autant qu’il montre, est aussi le seul point commun entre l’actrice et le dictateur. Entre Audrey Hepburn et Augusto Pinochet. 
    Jérôme Leroy cerne tout ce qui fait des lunettes noires l’accessoire décisif d’une époque qu’il faut filtrer si on veut lui survivre.

    Jérôme Leroy est poète et romancier. Depuis son premier roman, L’Orange de Malte (Le Rocher, 1990), il a publié une vingtaine de recueils et de romans, dont, dernièrement, La Minute prescrite pour l’assaut (Mille et une nuits, 2008) et Un dernier verre en Atlantide (La Table ronde, 2010)."

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  • La diagonale de la défaite

    Les éditions Bourin publient ce mois-ci La diagonale de la défaite, le nouveau livre de Jean-Philippe Immarigeon, auteur notamment d'American parano et de L'imposture américaine. L'auteur y dresse un parallèle original entre la défaite française de 1940 et l'échec prochain des américains en Afghanistan.

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    "C’était déjà le temps de la fin de l’histoire et du monde globalisé, de la fascination aveugle pour la technologie et de la mise en équation de la guerre sur le modèle de la gestion d’entreprise : nous allions vaincre parce que nous étions les plus forts. Et ce fut la débâcle de 1940.

    En avons-nous tiré les leçons ? Rien n’est moins certain. Je poursuis ici l’analyse menée depuis une décennie de la politique des Etats-Unis par une hypothèse originale : notre échec de 1940 annonce la faillite américaine de 2010. La France n’avait pas une guerre de retard mais une défaite d’avance.

    Car raconter 1940 c’est constater qu’à soixante-dix ans d’intervalle ce sont les mêmes erreurs stratégiques qui sont refaites par des dirigeants qui ne s’appellent plus Pétain, Gamelin ou Daladier mais qui, comme leurs aînés, se réfugient derrière une pensée Ligne Maginot de sécurisation totale, et croient que l’accumulation de moyens exorcisera cet imprévu qu’ils continuent de qualifier de terroriste. Comme eux, ils pensent une guerre qui n’existe pas. Et comme eux, ils la perdent.

    Jean-Philippe Immarigeon"

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