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Livres - Page 590

  • L'Italie des années de plomb...

    Les années de plomb, ce sont ces années, de 1967 à 1983, qui ont vu la jeunesse italienne, ou au moins sa part la plus active, rentrer en guerre civile : combats de rue entre Rouges et Noirs, lutte armée contre l'appareil d'état, des milliers d'attentats, des centaines de morts dans des agressions politiques, mais aussi des manipulations , des complots, des soldats perdus du terrorisme et des officines servant des intérêts occultes...

    Auncun ouvrage français n'avait encore abordé globalement cette période cruciale de l'histoire italienne récente. C'est donc tout l'intérêt de l'ouvrage dirigé par Marc Lazare et Marie-Anne Matard-Bonucci, L'Italie des années de plomb, publié aux éditions Autrement, que de nous proposer un panorama assez complet de cette période.

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    "L’ambition ici est de faire une histoire des années de plomb en Italie. S’il existe des témoignages d’acteurs de la période ou des ouvrages de journalistes, jusqu’ici, aucun livre d’histoire de référence sur le sujet n’est paru en France comme en Italie. Pour cela deux historiens français de renom, fins connaisseurs de l’Italie ont été sollicités et ont rassemblé les meilleurs spécialistes italiens et français afin que ce livre soit une pierre apportée au vaste chantier historiographique et mémoriel de l’Italie des années de plomb. En Italie, la période dite des années de plomb (concentrée sur les années 1970) est un objet d’histoire encore difficile à élaborer, une source d’incessants conflits mémoriels et un sujet récurrent de préoccupations quant à la perpétuation du terrorisme. La forte résilience de ce véritable traumatisme du passé explique que celui-ci continue de constituer une part du présent de ce pays. Ce livre réunit des historiens, des politistes, des sociologues, des juristes italiens et français décidés à se confronter à tous ces questionnements, à passer au crible les analyses émises jusqu’à ce jour, à revisiter les chronologies concurrentes, à faire la part entre événements et mythes fondateurs, à explorer de nouveaux fonds documentaires et d’archives et à ouvrir de nouvelles pistes de recherche. Des témoins et italiens ont aussi été sollicités, afin que leurs points de vue nourrissent la réflexion. Quatre angles d’analyse ont été privilégiés :
    - Saisir les raisons et les usages de la violence en la restituant dans son contexte et en examinant les formes qu’elle a empruntées jusqu’à celle de la lutte armée.
    - Penser et conceptualiser les années de plomb en étudiant aussi bien les propos de ceux qui en été les protagonistes que les analyses d’autres personnes, chercheurs, responsables politiques, journalistes, etc.
    - Étudier les innombrables représentations de cette époque qu’elles passent par les photographies, les médias, la production culturelle ou la création artistique, toutes participant aussi à forger notre manière de la considérer et de l’appréhender.
    - Enfin, esquisser une comparaison entre les perceptions française et italienne des années de plomb afin de contribuer à dissiper les quiproquos, les malentendus et polémiques entre ces deux pays, en particulier grâce à une reconstitution tout à fait originale et inédite de la fameuse « doctrine Mitterrand » à l’origine de tant de controverses."
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  • Comprendre l'empire

    Comprendre l'Empire - Demain la gouvernance globale ou la révolte des Nations ?, tel est le titre du nouvel essai d'Alain Soral qui doit paraître aux éditons Blanche avant la fin du mois.

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    Dans cet ouvrage, l'auteur abordera sous l'angle géopolitique la question de la mondialisation et de la confiscation du pouvoir par une hyperclasse cosmopolite et sans attache.
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  • Arnold Gehlen et l'anthropologie philosophique

    Les éditions de la Maison des sciences de l'homme viennent de publier Essais d'anthropologie philosophique,un recueil de texte du philosophe allemand Arnold Gehlen. Fondateur de l'anthropologie philosophique, sa réflexion porte sur l'homme en tant qu'"animal inachevé" (Nietzsche) mais "ouvert au monde". Considéré comme un des intellectuels conservateurs les plus importants  de XXème siècle, son oeuvre a été, jusqu'à présent, très peu traduite en français et donc largement ignorée de ce côté-ci du Rhin. Seules les éditions PUF ont publié, il y a tout juste vingt ans, un de ses ouvrages, un recueil de textes intitulé Anthropologie et psychologie sociale. Il convient aussi de noter que la revue Krisis d'Alain de Benoist a traduit un texte de Gehlen, Problèmes psychosociologiques de la société industrielle, dans son numéro consacré à la technique (n°24, novembre 2000).

    arnold gehlen

    "Le premier article de ce recueil définit l'anthropologie philosophique comme la science de l'être humain, de concert avec la morphologie, la physiologie, la psychologie, la linguistique, la sociologie, etc. Science philosophique systématique et interdisciplinaire, elle est fondée sur des hypothèses exemptes de toute « métaphysique ». L’homme. Sa nature et sa position dans le monde (1940) présente les plus fondamentales. Deux articles publiés en 1951 et en 1968 leur ajoutent des éléments du pragmatisme anglo-américain et des éléments de la psychanalyse freudienne. L’idée essentielle de Gehlen est que « l’action et les transformations prévues du monde, dont la quintessence porte le nom de "culture", font partie de l’"essence" de l’être humain, et [que], à partir du point d’approche que constitue l’action, on peut en construire une science globale ».

    Influencé par Kant, Herder et Fichte, mettant ses pas dans ceux de Jakob von Uexküll et de Konrad Lorenz, l’homme est selon lui une créature qui se maintient en vie par la transformation et l’amélioration permanente des données de la nature. Sa défectuosité biologique est compensée par l’invention technique. Dépourvu de « niche écologique », il s’adapte à tous les milieux, il est capable en dépit d’une pression intérieure immédiate d’ajourner son action ; cette espèce d’hiatus lui permet de la planifier, d’anticiper l’avenir.
    Ces thèses ont nourri la réflexion de Jürgen Habermas, Hans Blumenberg, Ernst Tugendhat, Theodor Adorno.

    Quand les pollutions, le dérèglement climatique, etc., menacent l’avenir de l’humanité, mais quand aussi s’expriment partout le souci de sa préservation, alors il est temps de découvrir l’anthropologie d’Arnold Gehlen."

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  • Plutôt Rambaud que Rambo !

    "La plupart des romans historiques sont d'un intérêt inférieur à un solide livre d'histoire et aussi d'un intérêt inférieur à un vrai bon roman, l'espèce, il est vrai, étant devenue rare. Ce n'est pas le cas des récits de Patrick Rambaud. Ils ne déçoivent pas. Le caractère extraordinairement attachant de ses livres tient certes à son sens de la mise en intrigues mais surtout à la très sérieuse documentation historique dont s'entoure l'auteur.Tout n'est pas vrai dans ces trois livres qui restent, tous, des romans, mais tout est vraisemblable. Les récits s'immiscent dans les creux de l'histoire, dans les domaines dont nous ne pouvons rien dire, sinon que ce qui est inventé par Rambaud dans ces interstices est historiquement compatible avec ce que nous savons de source sûre de l'histoire réelle. Ce qu'écrit Rambaud peut n'être pas réel mais est toujours très possible. Rambaud est fidèle à la vérité du contexte factuel, mais aussi à la vérité des mentalités de l'époque, et aussi à la vérité psychique de ce que nous savons de Napoléon."

    Pierre Le Vigan, Le Front du Cachalot (Dualpha, 2009)

    La série des romans de Patrick Rambaud consacrée à l'aventure napoléonienne est disponible en collection de poche.

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    "Ce roman raconte l'ascension d'un homme. Général en disgrâce, à vingt-cinq ans, il monte de Marseille à Paris au printemps de 1795. Il n'est rien et il veut tout.

    Comment va-t-il se débrouiller, dans ce pays livré au chaos après la chute de Robespierre ? C'est le temps de Barras, de Madame Tallien, des muscadins qui font la loi dans les rues avec leurs gourdins plombés. Les ouvriers de faubourgs meurent de faim et se soulèvent, mais les Parisiens dansent, il y a des bals aux carrefours, dans les salons, dans les églises et même dans les cimetières.
    Les femmes portent des toges transparentes, les salles de jeux et les restaurants (qu'on vient d'inventer) se multiplient autour du Palais-Royal. Les plus habiles s'enrichissent.

    A force d'intrigues, notre général va réussir. En une saison il écrase une émeute royaliste au canon sur les marches de l'église Saint-Roch, épouse la vicomtesse de Beauharnais et se retrouve à la tête de l'armée d'Italie. Sur la route de Nice où il part rejoindre ses troupes pour les lancer en Lombardie dans une guerre de pillage, il francise son nom italien. Désormais il va s'appeler Bonaparte....

    Ce titre n'est pas tiré au hasard d'un conte de Perrault, mais des Mémoires de la duchesse d'Abrantès. Celle-ci, Laure Permon, était la fille d'une amie d'enfance de Laetitia Bonaparte. Petite fille, quand elle a vu pour la première fois le jeune Napoléon en uniforme, avec ses jambes maigres dans de trop grandes bottes, elle a éclaté de rire en s'écriant : « Le Chat botté ! » Le surnom est resté."

    Patrick Rambaud, Le Chat botté (Livre de poche, 2008)

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    "De toutes les grandes batailles napoléoniennes, celle d'Essling n'est pas la plus connue. Elle ne fut pas, pourtant, la moins meurtrière : quarante mille morts sur les rives du Danube en deux journées de mai 1809. Balzac avait décidé d'en tirer un roman pour les Scènes de la vie militaire (La Comédie humaine, tome 8). En 1833, il décrit ainsi son plan à Madame Hanska : "Pas une tête de femme, des canons, des chevaux, deux armées, des uniformes; à la première page, le canon gronde, il se tait à la dernière". Ce projet que Balzac, débordé par mille activités, n'eut jamais le temps de mettre à exécution, Patrick Rambaud le réalise scrupuleusement. La Bataille ne raconte pas une histoire, elle se déploie comme un tableau qui survole tous les mouvements stratégiques des troupes, note les accidents de terrain si importants dans l'issue du combat, brosse le portrait de quelques grandes figures de l'épopée napoléonienne, Lannes, Bessières, Masséna. La vue d'ensemble n'exclut pas la précision du détail. Il ne manque pas une cartouchière, pas un bouton de guêtre à cette immense armée. La minutie de la reconstitution et le souffle épique qui anime ces pages en font un roman très singulier qui a obtenu le prix Goncourt en 1997."
    Patrick Rambaud, La bataille (Livre de poche, 1999)
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    "Les grands échecs napoléoniens l'inspirent ! Après La Bataille, qui relatait Essling (1809), l'une des premières défaites de l'Empereur que Balzac rêva (mais rêva seulement) de mettre en mots, Patrick Rambaud s'intéresse à la célèbre retraite de Russie (1812). Des centaines de milliers d'hommes périrent dans les déserts, les forêts, la boue et le froid du territoire russe. Certains y révélèrent leur courage, leur ténacité, d'autres leur lâcheté et leur vulnérabilité. Patrick Rambaud fait revivre ces hommes et ces femmes qui participèrent à la débâcle de la Grande Armée. Il souffle un tel vent de réalisme dans cette nouvelle épopée napoléonienne que le vœu de Balzac s'en trouve une fois de plus réalisé : "Le livre fermé, vous devez avoir tout vu intuitivement et vous rappeler la bataille comme si vous y aviez assisté." "
    Patrick Rambaud, Il neigeait (Livre de poche, 2002)
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    " Après La Bataille, après il neigeait, voici le troisième volet de ma fin d'Empire. Je vous emmène cette fois en 1814. L'Europe envahit la France. Paris est assiégée et ses habitants voient apparaître des Cosaques entre les moulins de Montmartre. Replié à Fontainebleau, abandonné par ses maréchaux, Napoléon est bientôt obligé d'abdiquer. Il déprime, il cherche à se tuer, il se résout enfin à l'exil. Il traverse dangereusement la Provence et s'embarque sur un navire anglais pour son nouveau royaume, l'île d'Elbe, un rocher au large de la Toscane. Comment un homme qui a gouverné un continent va-t-il supporter de régenter une sous-préfecture ? Les quelques fidèles qui l'accompagnent ne brillent guère. Il est entouré d'espions et d'assassins, on vient le visiter de l'Europe entière comme un animal de zoo. Pour la première fois, et la seule de son existence, nous voyons l'Empereur de près. En France, ses anciens soldats se sentent humiliés par la monarchie revenue. Le soir, dans les casernes, ils trinquent à l'Absent. "
    Patrick Rambaud, L'Absent (Livre de poche, 2005)

     

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  • Les fers de l'opinion

    Professeur de sciences politiques, Philippe Bénéton a publié en 2000 aux PUF un livre essentiel, intitulé Les fers de l'opinion, qui explique de façon magistrale comment, dans la société qui est la nôtre, les questions qu'il est convenable de disputer se resserrent progressivement, mais inexorablement, comme nous avons pu le constater encore ces derniers jours avec les tentatives de mise à l'index d'Eric Zemmour, de Robert Ménard ou de Philippe Bilger, par exemple... Nous en reproduisons ici un court extrait.
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    "La logique de l'opinion apparaît ainsi comme un mécanisme à double détente. D'un côté (versant relativiste), elle tend à neutraliser les distinctions intellectuelles et morales traditionnelles : telle conduite, c'est son affaire ; telle discipline, elle vaut les autres ; telles cultures, elles sont égales... Corrélativement (versant dogmatique), elle définit de nouvelles règles : quiconque parle autrement manque de tolérance ou manque à l'égalité. Le processus fonctionne comme une machine à trier les jugements autorisés et les jugements non autorisés. La pente de l'opinion ne conduit pas à l'abolition de la morale mais à sa redéfinition. De quelle manière ? Dans le monde dont nous avons hérité, le mal prend mille formes et taraude le cœur de chacun. Dans le nouveau monde moral, le mal est clairement circonscrit, il se resserre, il s'incarne tout entier dans les propos et les attitudes qui blessent l'égalité, la démocratie, les droits de l'homme entendus dans leur version contemporaine ou radicale. Plus particulièrement, il s'incarne dans les mots et les actes convaincus à tort ou à raison de racisme, de sexisme, d'élitisme, d' « homophobie ». Entre les deux morales, il y a sans doute des croisements et des recoupements, mais l'essentiel n'est pas là : le centre de gravité a changé. Il n'est plus dans des vertus objectives auxquelles la liberté est ordonnée, il est dans le nouveau principe d'égalité qui, à certains égards, affranchit la liberté et à d'autres la borne."

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  • Débats interdits ?...

    Le journaliste Jean Robin publie aux éditions Tatami un Petit dictionnaire des débats interdits. Il dissèque seize sujets, d'importance diverse, du réchauffement climatique à la peine de mort, plombés par la pensée dominante et à propos desquels certains arguments intellectuellement valides (et qui ne tombent sous le coup d'aucune loi) ne peuvent jamais être entendus et donc discutés...

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    "Régulièrement paraissent des dictionnaires de la censure, du politiquement correct ou des tabous. Mais jamais ces ouvrages ne mentionnent les thèmes que nous allons aborder dans ce dictionnaire des débats interdits. Ils préfèrent aborder les questions secondaires, la censure de la pornographie ou du sexe (voir l’exposition de l’Enfer à la Bibliothèque Nationale), la violence (notamment dans les films)... Des thèmes ressassés à longueur de temps depuis des années, pour ne pas dire des dizaines d’années, et qui font croire que la censure est dénoncée dans notre pays. Or, il n’en est rien.
    Ce dictionnaire des débats interdits est le premier du genre. Il met le doigt là où cela fait mal, ou, pour parler en langage journalistique, il plonge la plume dans la plaie. Le format choisi privilégie les arguments interdits (bien que légaux), puisque les arguments autorisés se trouvent déjà dans l'espace public. Il n’est toutefois pas question de donner un avis sur les sujets abordés mais simplement de poser la question : pourquoi certaines interrogations autour de questions de société majeures ne peuvent-elles plus être posées ni débattues ?

    La première condition de la démocratie n'est-elle pas le débat ?

    Ce livre aborde seize débats interdits aujourd'hui dans notre pays, à chaque fois sous le même format : la définition, le niveau d’interdiction du débat en question (1 = minimum ; 5 = maximum), un historique, l’atteinte ou non du point de Godwin (le débat finit-il par l’accusation de l’une ou l’autre partie d’être nazie, négationniste ou autre), les invectives employées, les modalités de l’interdiction, pourquoi le débat est-il interdit, les arguments interdits, la vérité officielle, les incompréhensions, à l’étranger, sur les chaînes de télévision publiques et une bibliographie."
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