Aurélien Bernier et Michel Marchand viennent de publier aux éditons Mille et une nuits, dans la collection Les Petits Libres, un court texte incisif, intitulé Ne soyons pas des écologistes benêts. Les auteurs démontent l'imposture du capitalisme vert et se positionnent contre l'écologie des bobos à la Cohn-Bendit pour prôner une politique offensive de rupture avec le capitalisme mondialisé qui passerait notamment notamment par la mise en place d'un protectionnisme social et écologique au niveau national.
Un ouvrage dont on ne partagera pas toutes les idées, mais qui témoigne de la pénétration de la thèse protectionniste dans l'opinion...
On peut lire, par ailleurs, un entretien intéressant avec les auteurs sur le site du Grand Soir...
"Militants associatifs ou politiques, les écologistes benêts sont ceux qui voient le mondeà travers la seule crise environnementale, en oubliant la crise sociale. Ceux qui défendent une écologie qui ne serait « ni de droite ni de gauche » (Daniel Cohn-Bendit). Ceux qui prétendent sauver les écosystèmes sans mettre fin au capitalisme (Yann Arthus Bertrand).
Pourtant, l'effondrement financier de 2008 aurait du les réveiller… Eh bien non ! Au contraire, ils défendent le capitalisme vert qui permet à l’ordre économique mondiale de se faire une seconde jeunesse.
Nous ne devons pas nous laisser berner. C'est bien à une réorganisation politique qu’il faut œuvrer. Cela passe par des prises de position claires : contre l’OMC, pour un protectionnisme écologique et social à l’échelle des États, pour un nouvel internationalisme."