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Livres - Page 593

  • L'annuel des idées

    Emmanuel Lemieux, qui avait publié en 2003  Pouvoir intellectuel - Les nouveaux réseaux, une enquête exhaustive et honnête sur le monde intellectuel français, a coordonné L'annuel des idées 2010, qui "présente et analyse les débats, les opinions, les polémiques, les tendances qui ont eu le plus d’impact sur nos sociétés en 2009, et les influenceront en 2010".

    Parralèlement à cet ouvrage, existe L'annuel des idées, un site internet passionnant, consacré à la vie (agitée) des idées et réalisé par la même équipe...

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    "Audacieuse formule que propose cet Annuel des idées 2010 : entre théories nouvelles, dossiers politiques, grandes figures et grands disparus, c’est toute la production intellectuelle, culturelle et scientifique de l’année 2009 qui se trouve condensée ici. L’ouvrage passe en revue l’essentiel des idées et découvertes de 2009, connues ou plus inattendues, tels la recherche sur le rêve éveillé ou les dilemmes du Vatican quant au salut des extraterrestres. Qu’il aborde de grands sujets politiques ou encore les penseurs les plus influents de l’année, tels Esther Duflo (photo), Chantal Delsol, Philippe d’Iribarne ou Malek Chebel, l’Annuel des idées ne se départ jamais d’un parti pris d’éclectisme qui en fait une mine intellectuelle, aux sujets parfois fantaisistes, souvent capitaux et toujours intelligents.
      
    L. DE. (Valeurs actuelles, 11 mars 2010)"
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  • Les animaux malades du consensus

    Les Nouvelles éditions lignes publient un recueil de textes et d'intervention de Gilles Châtelet, philosophe décédé en 1999, dont le livre Vivre et penser comme des porcs, réquisitoire impitoyable contre la société libérale, avait fait date lors de sa sortie en 1998.

     

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    "En 1998 paraissait un essai singulier et prophétique, au titre sans appel : 'Vivre et penser comme des porcs'. Celui-ci connut alors un retentissement considérable. L'année suivante, son auteur, Gilles Châtelet, se donnait la mort. L'un des premiers, le mathématicien et philosophe qu'il était avait su analyser avec rigueur le processus de domestication généralisée imposé par ce qu'il était alors convenu de nommer le 'nouvel ordre mondial'. Ordre de la 'démocratie-marché', qu'il qualifiait de 'cyber mercantile' et contre lequel il appelait à la constitution d'un front de refus. 'Vivre et penser comme des porcs' avait été précédé de nombreuses interventions, conférences et articles inédits ou devenus introuvables, sans lesquels il n'eût pas été possible. Ils sont réunis ici sous le titre de l'un d'entre eux : Les Animaux malades du consensus."

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  • Dead cities

    Après Le stade Dubaï du capitalisme, en 2007, les éditions Les Prairies ordinaires ont publié fin 2009 Dead cities, un nouvel ouvrage de l'ethnologue américain Mike Davis. Ce personnage atypique, qui a débuté sa vie professionnelle comme ouvrier dans des abattoirs, est aussi l'auteur, notamment, d'une remarquable Petite histoire de la voiture piégée, aux éditions Zone en 2007. Observateur des folies urbaines du capitalisme mondialisé, il mérite particulièrement d'être lu !

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    "Une Terre où la nature recouvre peu à peu ses droits sur la ville après la disparition de l'espèce humaine. Une architecture bunkerisée dédiée à la sécurité et au contrôle comme réponse à l'effondrement des Twin Towers. Des répliques d'immeubles allemands et japonais érigées dans le désert de l'Utah pour servir de laboratoire au dernier grand projet du New Deal : la destruction par le feu des villes ennemies. Dévastée par les bombes ou les stylos rouges des spéculateurs immobiliers, la Grande Ville capitaliste s'est révélée particulièrement apte à réaliser certaines prophéties catastrophistes. Dans ce livre, Mike Davis nous montre que, depuis son émergence, elle n'a cessé d'être associée dans l'esprit des hommes au spectre apocalyptique de sa propre destruction. S'inscrivant dans la tradition marxiste d'Ernst Bloch, il affirme que l'aliénation cognitive produite par la mise au ban de la nature dans l'expérience collective a suscité une angoisse constante tout au long du xxe siècle. Dans une veine à la fois mélancolique et optimiste (le système capitaliste n'est qu'un stade de l'histoire humaine appelé à être dépassé), Mike Davis invite donc à une nouvelle science urbaine qui s'appuierait sur la " dialectique ville-nature ". Celle-ci permettrait d'envisager la ville dans la totalité des interactions qu'elle entretient avec son " dehors naturel ", et de déjouer les limites actuelles des études urbaines. Cela passe ici par un travail spéculatif s'appuyant sur une hypothèse - la disparition de l'homme - et sur un extraordinaire corpus littéraire et scientifique, où les espèces végétales et animales dansent sur les cendres de nos villes mortes."

     

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  • La légende de Sigurd et La porte Louise en librairie

    Nous avions annoncé leur sortie... Les voici en librairie !

    La légende de Sigurd et Gudrun, de J.R.R. Tolkien, chez Christian Bourgois :

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    La Légende de Sigurd et Gudrún, nous donne, pour la première fois, directement accès à l'imaginaire nordique de JRR Tolkien. Deux grands poèmes (le Nouveau Lai des Völsung et le Nouveau Lai de Gudrún) écrits au début des années 1930, racontent dans le style caractéristique de l'auteur du Seigneur des Anneaux les légendes nordiques de l'Ancienne Edda, les combats de Sigurd, la mort du dragon Fáfnir, l'histoire tragique de Gudrún et de ses frères, tués par la malédiction de l'or d'Andvari.
    Illustrés par des vignettes en noir et blanc, ces magnifiques poèmes (qu'introduit une présentation des légendes du Nord par l'écrivain lui-même) montrent ce qu'a retenu Tolkien de la mythologie scandinave pour le reprendre à son tour, dans Le Seigneur des Anneaux et dans Les Enfants de Húrin.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
                                                                                                                                                                                                                                                                                               
     
     
     
     
    Porte Louise, de Christopher Gérard, aux éditions L'âge d'homme : un roman, qui comme nous l'a indiqué l'auteur n'est pas la suite du Songe d'Empédocle et de Maugis, publiés chez le même éditeur, "bien que certains clins d'oeil ne soient pas exclus".
     
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    Après trente-huit ans d'absence, Louise revient dans sa ville natale, Bruxelles, pour mener une enquête sur la disparition de son père, Charlie, séduisant Irlandais mystérieusement assassiné alors qu'elle n'était qu'une enfant.

    Au cours de ses recherches dans la capitale, Louise découvre les multiples facettes d'une ville qu'elle croyait connaître et nous entraîne à sa suite d'endroits disparus en lieux bien réels où l'on se régale.

    En quête d'une vérité qui se dérobe sans cesse, Louise rencontre des interlocuteurs aussi variés qu'attachants: un commissaire de police, tombé amoureux d'elle à douze ans; Ingrid, la secrétaire et confidente de Charlie, qui s'est éprise de lui à Berlin en 1943; une avocate branchée à la vie compliquée; un espion français, libertin et amateur d'art; Lord Pakenham, l'ancien chef de l'Intelligence Service, qui a bien connu Charlie à Lisbonne pendant la guerre. A une Louise de plus en plus désemparée, chacun dévoile à sa manière un aspect de la vie complexe de Charlie et propose, non sans arrière-pensées, son hypothèse sur la mort d'un homme insaisissable.

    Les continuels allers et retours entre Bruxelles et Dublin des années soixante à aujourd'hui, le balancement permanent entre humour, nostalgie, suspense et gourmandise constituent une mosaïque pleine de fantaisie.

    Porte Louise est une sorte de polar, de roman d’espionnage. Plus encore, c’est le roman du souvenir et de la réminiscence, l’histoire d’une femme émouvante, lancée dans une quête progressant par cercles concentriques jusqu’au coup de théâtre final.

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  • L'empire du moindre mal

    L'empire du moindre mal, le dernier essai de Jean-Claude Michéa, initialement paru aux éditions Climats en 2008, sort en poche dans la collection Champs chez Flammarion. C'est l'occasion pour ceux qui ne l'auraient pas encore fait de découvrir cet auteur essentiel dont la clarté, la justesse et la subtilité des analyses sont remarquables.

    jean-claude michéa,michéa

     

    " L'ambition du libéralisme est d'instituer la moins mauvaise société possible, celle qui doit protéger l'humanité de sa folie idéologique. Pour ses partisans, c'est la volonté d'instituer le règne du Bien qui est à l'origine de tous les maux accablant le genre humain. C'est en ce sens que le libéralisme doit être compris, et se comprend lui-même, comme la politique du moindre mal. Il fait donc preuve d'un pessimisme profond quant à l'aptitude des hommes à édifier un monde décent. Cette critique de la « tyrannie du Bien » a un prix. N'exigeant rien de ses membres, cette société fonctionne d'autant mieux quand chaque individu se consacre à ses désirs particuliers sans céder à la tentation morale. Comment expliquer alors que cette doctrine, à mesure que son ombre s'étend sur la terre, reprenne, un à un, tous les traits de son plus vieil ennemi, le meilleur des mondes, jusqu'à se donner, à son tour, pour objectif final la création d'un homme nouveau ? Ce livre décrit ce processus, et son aboutissement, tant dans sa version économiste, centrée sur le Marché et traditionnellement privilégiée par la « Droite », que dans sa version culturelle, centrée sur le Droit, et dont la défense est désormais la seule raison d'être de la « Gauche ». Il saisit admirablement la logique libérale dans le déploiement de son unité originelle tout en élaborant les fondements d'une société décente coïncidant avec la défense de l'humanité elle-même. D'une densité et d'une ambition exceptionnelles, il redonne toute sa place à la figure de l'homme révolté à un moment où beaucoup la souhaiteraient voir disparaître."

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  • L'homme qui arrêta d'écrire

    Marc-Edouard Nabe, l'auteur d'Au régal des vermines, a publié début janvier un roman intitulé L'homme qui arrêta d'écrire. Son livre n'est diffusé dans aucune librairie. Il est disponible uniquement sur son site personnel www.marcedouardnabe.com pour court-circuiter le système (le milieu...) de l'édition. Nabe a d'ailleurs récupéré les droits de presque l'ensemble de ses livres qu'il vend sur ce même site.

    Nous publions ci-dessous l'article que lui a consacré Delfeil de Ton sur Bibliobs, le site d'actualité littéraire du Nouvel Obs.

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    Le retour du maudit

    marcedouardnabe.com

    Par Delfeil de Ton
    Il dit qu'il est devenu l'écrivain le plus détesté de la planète. La preuve : plus un éditeur ne veut de lui. Marc-Edouard Nabe imprime donc et distribue lui-même son nouveau roman. Un régal

    Sept cents pages, tassées. Pas de chapitres, pas un blanc entre les scènes. Ca part et ça ne s'arrête plus. Pas la moindre pause. Pourquoi des pauses puisqu'on n'a aucune envie de le lâcher, puisque, pendant quatre jours, cinq jours, on ne va plus rien faire d'autre que promener le livre pour s'y plonger au moindre interstice de la vie sociale

    « Ça part», j'ai écrit. « Ça. » Nabe commence par : «Bon, ben voilà, ça y est, c'est fait. J'ai arrêté d'écrire » Ce « ça » doit rappeler quelque chose et, de fait, le héros du livre, Nabe lui-même, qui arrête d'écrire, qui prend la définitive décision, qui sort à l'air libre, qui respire enfin, sur qui tombe-t-il, dix-sept pages plus loin ? Sur un certain Jean-Phi qui reconnaît l'écrivain qu'il n'est plus, l'ex-écrivain qui est «passé de la vie écrite à la vie réelle. Avant, je vivais en voyant d'avance ce que je pourrais écrire ». 

    Un esprit libre 

    Le temps d'être recalé de tous les bureaux d'aide sociale, le temps de changer de vêture, puis ce Jean-Phi va lui soulever tous les toits de Paris. On ne pensera pas seulement à Lesage en lisant « l'Homme qui arrêta d'écrire », on pensera à Mercier, on pensera à Rétif. Nabe est un homme du XVIIIe siècle, un esprit libre, une plume qui ne prend pas garde. Il est aussi l'homme à qui Jean-Phi demande, tout naturellement puisque Nabe a dit adieu à toute littérature : « Voir en vrai le manuscrit de «Voyage au bout de la nuit», ça vous dirait ?» Il l'entraîne dans son loft, un troisième sous-sol de la place Gaillon, et là, de la main de Céline, le manuscrit, que son propriétaire a confié pour qu'on le lui scanne avant de le mettre en vente, le début magique : «Ça a commencé comme ça. » Le vrai premier début de « Voyage au bout de la nuit ».

    Le roman de Nabe ira au bout de Nabe. Six jours d'errance jour et nuit, conduite par ce diable de Jean-Phi, toutes les rencontres dans un Paris qui représente le monde, plus réel que le monde réel déréalisé, un monde surréalisé par Nabe, cent pages par journée, une féerie pour aujourd'hui.

    On est dans le pur Nabe qui sème ses farces et ses attrapes. Nabe qui a mis cinq ans pour se mettre dans la peau de l'homme qui n'écrit plus et qui nous donne là, avec ce roman qui n'avance qu'à coups de dialogues, la somme de ses précédents 27 livres. Nabe, méprisé par tous ceux qu'on méprise, insulté, calomnié, a écrit un livre lumineux, d'une audace folle, un livre qu'aucun éditeur n'aurait édité en l'état. Les avocats, c'est 10 coupes, 100 coupes qu'ils auraient exigées avant de donner le feu vert pour la publication.

    Nabe n'en est plus là. Il a ses fans (ça doit se voir), il a une oeuvre derrière lui et une oeuvre devant lui. Les critiques n'en voulaient pas, les libraires n'en voulaient pas ou le servaient avec des pincettes, il ne les importunera plus. Nabe, tous ses éditeurs vous le diront, est invendable. Il a 1 000 lecteurs et il prétend en vivre. Au fou !

    Vive internet ! 

    A force, Nabe a dit merde à tous ses éditeurs. De ceux qui ne demandaient pas mieux que de s'en débarrasser, il a repris ses droits, et ses invendus. L'homme qui n'arrêtera jamais d'écrire arrête de publier chez les éditeurs. Vive internet ! Nabe s'édite lui-même, vend lui-même son nouveau livre. Il vend lui-même ses anciens invendus. Qu'il réimprimera quand il n'en aura plus. Il en fera des beaux livres, tout noirs. «L'Homme qui arrêta d'écrire», tiré à 1.000 exemplaires, 850 étaient souscrits avant impression. Nabe réimprime ! Il ramasse tous les sous dont libraires, distributeurs, éditeurs n'ont pas voulu. Leur gâteau, juste ordre des choses, il est pour lui. « 1.000 lecteurs ? J'en vivrai » Avant, il pouvait en crever. Son dernier mécène l'avait lâché. Heureusement qu'il avait sa peinture.

     

    Il les a tous baisés car le beau de l'affaire, c'est que ça commence à se répandre que son livre est une parfaite réussite, que d'un bout à l'autre on s'émerveille, qu'il y a une invention sans pareille, que c'est d'une drôlerie de tous les instants et ils voudraient bien, tous, maintenant, voir ce qu'il y a dedans. Pas de service de presse. Les critiques devront l'acheter. Ah ! qu'on rigole. C'est pas de la baudruche, Nabe.

     

    DDT

     
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