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Livres - Page 587

  • Principe de précaution...

    Deuxième roman de Mathieu Jung, Principe de précaution, est une des bonnes surprises de l'année 2009. Il faut profiter de sa réédition dans la collection Livre de Poche pour le découvrir. L'auteur dépeint avec une plume féroce les travers délirants de notre société et manie à la manière de Houellebecq un humour grinçant particulièrement réjouissant. Un excellent moment de lecture à ne pas se refuser ! 

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    "L’intrigue se fonde sur des événements réels. Elle commence à l’automne 2004 et s’achève au printemps 2005. Pascal est marié, père de deux enfants. Il travaille dans la finance, asset manager dans une grande banque qui risque de fusionner avec un groupe italien. Une concurrence sauvage sévit entre collègues, prêts à tout pour échapper au plan social qui s’annonce. L’un d’eux, Lionel Ruszczyk, choisit Pascal comme souffre-douleur. Il l’humilie et déstabilise ce tranquille père de famille en lui racontant les scabreuses frasques de sa vie sexuelle. 
    Pascal n’avait guère besoin de ce regain de tension car, si l’ambiance est au beau fixe avec sa fille Manon, âgée de douze ans, Julien, son fils de seize ans, traverse une crise d’adolescence tumultueuse. Il rentre tard, ne travaille guère au lycée, rechigne à une quelconque tâche ménagère, exige toujours plus de ses parents. Dans le même temps, Pascal est particulièrement perméable aux discours de prévention qui se multiplient dans les médias : de plan vigipirate en campagnes anti-tabac, en passant par la lutte contre la délinquance et les risques d’une alimentation trop sucrée, il épouse tous les combats sécuritaires. Le « risque zéro » devient peu à peu pour lui une obsession..."

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  • Régis Debray, un mécontemporain inclassable...

    De la guérilla en Amérique du sud à la médiologie, du marxisme révolutionnaire à une forme de gaullisme désabusé, le parcours de Régis Debray et l'oeuvre dont il l'a jalonné ne manquent pas d'intérêt. Jean Tellez dans L'âme et le corps des idées, publié aux éditions Germina, revient sur celui-ci et analyse les grands thème d'une oeuvre variée qui va du roman à la philosophie politique en passant par l'étude du phénomène religieux. Une bonne introduction à la pensée d'un auteur, observateur lucide du siècle, parfois irritant mais toujours intéressant et possédant un style propre.

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    "L'oeuvre de Régis Debray est singulièrement riche et diverse.
    Elle est un cheminement, parfois heurté, toujours mouvementé et surprenant. L'expérience vécue au coeur des guérillas latino-américaines, puis dans les cercles du pouvoir mitterrandien, alimente une pensée politique de terrain, relativement rare chez les écrivains d'aujourd'hui. Cheminement à tous les sens du terme. A l'expérimentation politique se mêle l'exploration passionnée des territoires d'un écrivain : traité, essai, roman, théâtre, revue, journal.
    Des réflexions sur la fonction des intellectuels, sur la nature du fait politique, sur l'activité nommée " politique ", sur les religions, sur les techniques de communication et de transmission, conduisent, étape après étape, à la médiologie. Science inclassable. Entre autres trouvailles, elle dresse d'étonnants tableaux récapitulatifs et synoptiques des faits de civilisation. Il ne faudrait pas se tromper : derrière ces outils d'apparence formelle, une fresque se dessine.
    Fresque philosophique à la touche tragique."

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  • Les Anciens dans la pensée politique contemporaine

    Les presses de l'université Laval au Québec ont publié au premier semestre 2010 un ouvrage collectif dirigé par Martin Breaugh et Yves Couture  et intitulé Les anciens dans la pensée politique contemporaine. Ce livre rend bien compte de l'influence que continue à avoir les auteurs de l'Antiquité gréco-romaine chez les penseurs actuel du politique, notamment lorsqu'il s'agit d'interroger les idées de progrès et d'histoire linéaire.

    Il est possible de consulter l'introduction ici

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    "De Machiavel à Nietzsche, la référence à l’Antiquité n’a cessé d’accompagner la pensée politique occidentale. Mais qu’en est-il aujourd’hui ? À ne considérer que certains courants dominants, on pourrait conclure à un désintérêt croissant pour le monde classique. Un regard élargi dément pourtant cette impression initiale. Comment ne pas voir en effet que parmi les principaux penseurs ­politiques contemporains, un nombre remarquable continue d’entretenir un dialogue décisif avec les mondes grec ou romain ? On pense d’emblée à Strauss, Foucault, Castoriadis, Taylor, Sloterdijk, Nussbaum ou Rancière. Cette interrogation des Anciens est liée aux enjeux centraux de la philosophie, des sciences sociales ou même de l’action politique actuelles : l’analyse critique de la modernité, les rapports complexes entre la théorie et la pratique, l’articulation de l’idéal d’autonomie avec l’inscription politique et communautaire de l’individu, ou encore l’interaction des principes démocratiques avec les modèles d’excellence légués par l’héritage philosophique et moral de l’Occident.

    Cet ouvrage vise d’abord à faire voir la diversité des enjeux que l’examen du rapport aux Anciens permet d’éclairer d’une manière toute particulière. Mais nous voulons aussi faire ressortir la pluralité des perspectives aussi bien théoriques que normatives qui orientent les usages actuels des Anciens. Sur chaque auteur ou chaque thème traité, on trouvera ici l’éclairage de spécialistes reconnus témoignant d’un aspect central de leur propre démarche. L’ensemble se veut donc plus qu’une contribution à l’histoire des idées. À travers le dialogue avec les Anciens, c’est à une réflexion renouvelée sur la modernité que nous convions le lecteur." 



    Avec des textes de Charles Blattberg, Martin Breaugh, Marc Chevrier, Jean-Pierre Couture, Yves Couture, Francis Dupuis-Déri, Bernard Gagnon, Dalie Giroux, Donald Iperciel, Gilles Labelle, Annie Larivée, Georges Leroux, Marie-Blanche Tahon, Daniel Tanguay, Stéphane Vibert.

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  • La Russie et la tentation de l'Orient...

    Historienne et spécialiste de la Russie, Lorraine de Meaux, avec son ouvrage La Russie et la tentation de l'Orient, publié chez Fayard au premier trimestre, se penche sur le rêve asiatique de l'empire russe au XIXème siècle. Un rêve qui nourrit encore les partisans actuels de l'eurasisme...

    On peut lire une critique intéressante de ce livre par Marlène Laruelle, qui a consacrée plusieurs ouvrages au nationalisme russe, sur le site La vie des idées. 

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    "Si, à partir de Pierre le Grand, la Russie a tout fait pour s'arrimer à l'Occident, un voile recouvre l'autre versant de son identité : sa composante orientale.
    Au XIXe siècle, la construction d'un vaste empire colonial pousse la puissance russe toujours plus loin à l'est et au sud, du Caucase jusqu'à l'océan Pacifique. Entre la fondation de Saint-Pétersbourg en 1703 et la création de Vladivostok en 1860, on assiste à une véritable " orientalisation " de l'Empire. Militaires, savants et diplomates, écrivains et artistes nourrissent alors l'imaginaire de la Russie et fortifient sa vocation universelle.
    De Catherine II à Lénine, de Pouchkine à Diaghilev, cet ouvrage offre pour la première fois une présentation générale de la colonisation russe en Orient, des rêves - suivis parfois de réveils cruels - qui l'ont accompagnée, et dont certains durent encore."
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  • La marque du sacré...

    Adepte de la pensée transdisciplinaire, Jean-Pierre Dupuy cherche à élaborer dans son oeuvre de ces dernières années un  « catastrophisme éclairé » "capable d'éviter que le pire ne devienne notre destin". Son dernier livre, La marque du sacré, est réédité en format poche dans la collection Champs Flammarion.

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    "Nous sommes tous religieux sans le savoir.
    Pire encore : parce que nous ne voulons pas le savoir ! C'est cet aveuglement paradoxal qui fonde la raison contemporaine. Ce livre, conçu comme un polar métaphysique et théologique, traque des indices, des traces : la marque du sacré dans des textes ou des arguments qui se prétendent uniquement rationnels. Avec la rigueur du logicien, mais aussi la passion du polémiste, Jean-Pierre Dupuy réveille les esprits empêtrés dans leur idéologie.
    La catastrophe (écologique, nucléaire, nano-bio-technologique...) a commencé, mais notre refus du religieux nous empêche de la voir. Seule une perspective apocalyptique nous permet de comprendre que c'est le sacré qui nous a constitués. La désacralisation du monde nous apparaît ainsi pour ce qu'elle est : un processus inouï qui peut nous laisser sans protection face à notre violence, mais qui peut également déboucher sur un monde où la raison ne serait plus l'ennemie de la foi.
    Autobiographie intellectuelle, mais aussi analyse lucide des détraquements en cours, qui tous s'enracinent dans notre refus de voir le pire, ce livre s'ouvre par une interprétation de la panique financière de 2008 ; il se poursuit par une démystification des grandes formes de la rationalité moderne, incapables de gérer ce sacré qu'elles refoulent ; il se clôt enfin, dans une mise en abyme vertigineuse, sur une méditation autour de Vertigo, le chef-d'oeuvre d'Alfred Hitchcock."

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  • La critique des bagatelles...

    Avec L'accueil critique de Bagatelles pour un massacre, André Derval publie aux éditions Ecritures un ouvrage qui devrait passionner tous les amateurs de Céline. Il regroupe les articles que les grandes plumes de la critique des années trente ont consacré au livre lors de sa sortie. A lire en attendant une réédition officielle de ce monument du pamphlet !... 

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    "Censuré depuis 1945 par son auteur et jamais republié depuis, Bagatelles pour un massacre sort le 28 décembre 1937 chez Denoël, en même temps que L'Espoir de Malraux. Ce n'est certes pas le premier pamphlet antisémite, mais c'est le plus violent, le plus grossier et -circonstance aggravante- le plus talentueux jamais paru en France. Récompensé par d'excellentes ventes, il est aussitôt traduit en Allemagne. L'espace d'un pamphlet truffé d'épisodes narratifs, Céline abandonnait le roman pour s'égarer en politique et sceller son destin.
    L'ambivalence de Bagatelles - essai polémique ou oeuvre littéraire ? - est au coeur de la réception critique du livre. André Gide, dans la NRF, préfère croire à une énorme rodomontade (sans quoi Céline serait « complètement maboul ») ; tandis que Lucien Rebatet, dans Je suis partout, le félicite d'avoir « allumé le bûcher ». À gauche mais aussi à droite, on souligne souvent l'obscénité et la malhonnêteté du raisonnement, inspiré voire bassement recopié des prospectus de propagande, certains reprochant même à Céline de discréditer l'antisémitisme. Mais tous ou presque soulignent la truculence rabelaisienne de Bagatelles, dont l'extrême nocivité est rarement dénoncée, si ce n'est par la presse juive.
    Ce dossier critique, souvent déroutant pour le lecteur moderne,regroupe soixante articles parus de janvier à décembre 1938, sous la plume de Marcel Arland, André Billy, Robert Brasillach, Léon Daudet, André Gide, Emmanuel Mounier, Lucien Rebatet, Jean Renoir, Victor Serge... On y voit avec effarement, explique André Derval en avant-propos, « la réalité virer au cauchemar, et des voix que l'on entendait sensées et mesurées verser dans les pires partis pris et dans l'outrance - épousant en cela le mouvement plus général de l'intelligentsia française au sujet des réfugiés juifs dans les années 1930»."

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