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Livres - Page 587

  • Insoumission !

    Georges Feltin-Tracol, animateur du site Europe Maxima, a publié en fin d'année 2009, aux éditions d'Héligoland,  sous le titre d'Orientations rebelles, un recueil de ses articles écrits pour internet ou pour les diverses revues auxquelles il collabore. Nous reproduisons ici la recension qui en a été faite par Alain de Benoist dans la revue Eléments.

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    Insoumission 

     

    Georges Feltin-Tracol se flatte à bon droit de participer à la « grande guerre des idées ». Des textes rassemblés dans ce recueil, il dit que ce sont des «armes". Il les définît aussi comme relevant d'une orientation « identitaire, solidaire, patriote et communautarienne ». En quelques mots, tout semble déjà dit. Mais il vaut la peine d'y aller voir dans le détail. Au-delà de quelques références marginales ou « adolescentistes », nombre de ces textes témoignent en effet d'un sens aigu de la synthèse et d'une belle capacité de pensée critique. On citera notamment le chapitre intitulé « l'Occident, voilà l'ennemi! », réquisitoire prononcé au nom d'un sympathique idéal « historial et impérial européen », ou bien encore l'analyse critique du souverainisme (un « combat d'arrière-garde »), sans oublier les fines réflexions consacrées à Georges Darien ou à Thierry Maulnier. De sa culture politique, que l'on constate très vaste, l'auteur tire une multitude de projectiles qu'il tire tous azimuts et qui, le plus souvent, font mouche. « l'esprit rebelle, écrit-il, est vital tant pour nous, vieux peuples d'Europe, que pour tous les peuples du monde, las de subir l'engrenage toujours plus aliénant de la Mégamachine planétaire ». Mais la rébellion est encore insuffisante. C'est un véritable appel à l'insoumission que lance Feltin-Tracol. l'insoumis, souligne-t-i!, est par essence un « rebelle intégral » parce qu'il refuse d' « exécuter l'ordre de route ». Il faut évidemment comprendre qu'il a choisi des chemins de traverse. Dans son beau roman intitulé Indianoak, Christian Laborde signalait qu'« insoumission" se dit en basque insumisioa. Feltin-Tracol reprend ce terme pour en faire un mot d'ordre, car « les Basques sont un peuple rebelle dont il faut saluer la vaillance séculaire ». Ici, il ne s'agit toutefois pas de poser des bombes, mais de semer des idées!

    Alain de Benoist (Eléments n°134, janvier-mars 2010)

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  • Gagner la guerre !

    Depuis, notamment, le triomphe du Seigneur des Anneaux au cinéma, le genre littéraire du médiéval-fantastique ou de la fantasy a détrôné la science-fiction dans les librairies et connait un réel succès dans le public. Malheureusement, la production dans ce domaine, pléthorique, et le plus souvent anglo-saxonne, est globalement assez médiocre. Dans ce marais hanté par des clônes fabriqués à la chaîne dans les écoles d'écriture américaine, c'est donc une bonne nouvelle de découvrir un auteur français de talent en la personne de Jean-Philippe Jaworski. Celui-ci a fait des débuts brillants avec Janua Vera, un recueil de nouvelles, publié par les éditions Les Moutons électriques ou disponible en format poche dans la collection Folio, et Gagner la guerre, un roman, toujours aux éditions Les Moutons électriques. Dans ces deux livres, l'auteur nous fait découvrir le Vieux Royaume, un univers moyennageux proche du nôtre, où les nains et autres elfes ne sont plus qu'un lointain souvenir, mais où la magie reste présente... C'est subtil et superbement écrit, et l'auteur, respectant les règles du genre, sait donner l'impression d'un univers foisonnant. A lire, donc ! Et on attend avec impatience les prochains livre de cet auteur. 

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    "Chaque nuit, Leodegar le Resplendissant se réveille en hurlant dans son palais. Quelle est donc l’angoisse qui étreint le conquérant dans son sommeil ? S’agit-il d’un drame intime, ou bien de l’écho multiple des émotions qui animent le peuple du vieux royaume ?

    Désenchantement de Suzelle, la petite paysanne, devant la cruauté de la vie ? Panique de maître Calame, le copiste, face aux maléfices qui somnolent dans ses archives? Scrupule d’Ædam, le chevalier, à manquer aux lois de l’honneur ? Hantise de Cecht, le housekarl, confronté aux fantômes de la forêt ? Appréhension de Benvenuto, le maître assassin, d’être un jour l’objet d’un contrat ? Ou peurs primales, peurs fondamentales, telles qu’on les chuchote au Confident, qui gît au plus noir des ténèbres…

    À travers dix destins se dessine une géographie du vieux royaume, de ses intrigues, de ses cultes, de ses guerres. Et de ses mystères, dont les clefs se nichent, pour beaucoup, dans les méandres du cœur humain."

     

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    "Au bout de dix heures de combat, quand j’ai vu la flotte du Chah flamber d’un bout à l’autre de l’horizon, je me suis dit : « Benvenuto, mon fagot, t’as encore tiré tes os d’un rude merdier. » Sous le commandement de mon patron, le podestat Leonide Ducatore, les galères de la République de Ciudalia venaient d’écraser les escadres du Sublime Souverain de Ressine. La victoire était arrachée, et je croyais que le gros de la tourmente était passé. Je me gourais sévère. Gagner une guerre, c’est bien joli, mais quand il faut partager le butin entre les vainqueurs, et quand ces triomphateurs sont des nobles pourris d’orgueil et d’ambition, le coup de grâce infligé à l’ennemi n’est qu’un amuse-gueule. C’est la curée qui commence. On en vient à regretter les bonnes vieilles batailles rangées et les tueries codifiées selon l’art militaire. Désormais, pour rafler le pactole, c’est au sein de la famille qu’on sort les couteaux. Et il se trouve que les couteaux, justement, c’est plutôt mon rayon…"
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  • Portraits fidèles et lectures sans entraves...

    Philippe Baillet, traducteur d'italien, spécialiste d'Evola et collaborateur de nombreuses revues, a rassemblé, dans un volume intitulé Pour la contre-révolution blanche - Portraits fidèles et lectures sans entraves, publié chez Akribéia, un ensemble d'article de fond qu'il avait publié au début des années 90 dans Le Choc du Mois (première formule).

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    "« Les idées ont des conséquences. » Sur la base de cet axiome souvent repris par la pensée conservatrice américaine — dont la radicalisation fait ici l’objet d’une longue étude —, on a cherché, à travers une série de portraits fidèles (Barruel, Donoso Cortés, Boris Souvarine, Henri Rollin, Ernst Kantorowicz, Antonin Artaud) et d’études prenant appui sur des lectures sans entraves ni jugements préconstruits (livres de Samuel Huntington, George L. Mosse, Friedrich Nietzsche, Augusto Del Noce, etc.), à fourbir des armes intellectuelles sûres. Elles doivent servir à tous ceux qui sont appelés à prendre part sous différentes formes — dans des mouvements politiques, associations culturelles, maisons d’édition, revues ou simplement dans leur entourage — au grand combat de demain, à la guerre civilisationnelle qui s’annonce déjà par tant de signes tangibles.
    Pour autant, il n’est pas question d’honorer un savoir prétendument neutre qui n’est en fait que le cache-sexe du paradigme dominant de la modernité mondialisée parvenue au terme de son cycle désastreux. Il s’agit de répondre efficacement aux méthodes de diffamation des manipulateurs médiatiques ou « savants », qui pratiquent encore et toujours à l’encontre des seuls ennemis authentiques du Système, accusés de répandre la haine, des « rites d’exécration » et des « malédictions collectives à la mode du xxe siècle réputé civilisé » (Jules Monnerot).
    Conscient que les mots ont une âme et qu’il ne faut donc pas reprendre le vocabulaire de l’ennemi, persuadé que notre seule chance de survie réside dans l’apparition d’un nouveau type humain lors des conflits civilisationnels et raciaux à venir, l’auteur appelle de ses vœux une contre-révolution blanche."
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  • Le vin français, chef d'oeuvre en péril ?...

     Spécialiste du vin et journaliste, Alexandre Rougé vient de publier aux éditions Res Publica Le vin français, un chef-d'oeuvre en péril, un essai "moitié traité d'alchimie vinicole, moitié coup de gueule bachique" selon Le choc du mois. A lire après avoir ouvert une bouteille de chez son caviste préféré !

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    "Le vin français est en danger ! Plusieurs menaces pèsent sur son avenir : les produits chimiques utilisés dans la vigne, et en vinification, provoquent une dénaturation du vin. De plus, ils sont dangereux pour la santé humaine. En même temps, sur fond de productivisme mondialisé et acharné, les produits chimiques ont dégradé la notion de terroir. Les AOC, basées sur celle-ci, ont donc été peu à peu dégradées. Le pire, c'est que l'INAO a laissé faire ! Pendant ce temps à Bruxelles, a été mise en route une réforme, afin de redonner aux vins européens la prééminence au niveau mondial. Hélas, on s'aperçoit que le lien au terroir, qui est la base de toutes nos appellations, a été perdu de vue au fil des années. Toutefois, il existe encore des vignerons qui ont su préserver la notion de terroir et ils produisent de véritables vins d'origine, authentiques et délicieux. Ce livre nous entraîne à leur rencontre et nous fait découvrir leur passion du vin. "
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  • Manuel de l'antitourisme

    Anthropologue de formation, Rodolphe Christin se livre à une attaque en régle du tourisme dans son Manuel de l'antitourisme, publié aux éditions Yago.

    « Nous vivons sous le signe de la mise en production du monde. Celle-ci déploie un imaginaire qui modèlise et rend monnayables espace, rencontres, découvertes, expériences. Ainsi la vie devient une suite d’achats, une trajectoire de péage en péage. Où que l’on soit, l’esprit du tout économique nous inocule la fièvre acheteuse. 

    Le tourisme n’éhappe en rien à cette tendance. Pire, il tend à l’appliquer sous toutes les latitudes tout en parlant d’évasion et de contrées préservées. Il ancre sa supercherie sur nos irréductibles désirs. Tandis que des expériences deviennent de facto difficiles, voire impossibles, leur désir demeure, cherchant des vides où exister. Or, les vides s’amenuisent, les taches blanches disparaissent ; cette caractéristique de l’époque frappe de front l’esprit voyageur, pris dans le filet d’un monde étroitement canalisé, administré, cadastré.»

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    "L'industrie touristique n'a jamais été aussi florissante. Une bonne nouvelle ? Pas vraiment... Car, si le voyage est philosophie, le tourisme est économie : le premier explore, le deuxième exploite. Il enserre les individus et les espaces dans les filets d'une organisation forcenée et impose le devoir de vacances comme une compensation thérapeutique : désormais, on part pour mieux supporter à son retour le joug d'une existence sans saveur. Ce manuel corrosif démasque les effets pervers d'un tourisme consumériste et grégaire, et nous appelle à renouer autrement avec l'aventure, l'évasion et la créativité."
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  • Quand l'européisme sentait le souffre...

    Julien Prévoteaux, chercheur en histoire contemporaine à l'Université de Sao Paulo, au Brésil, vient de publier aux éditions François-Xavier de Guibert, sous le titre Un européisme nazi, une étude intéressante sur la pensée européiste développée pendant  la période de l'occupation allemande par le groupe Collaboration, présidé par Alphonse de Châteaubriant et dont l'activité était centrée sur l'organisation de conférences et de manifestations culturelles à travers la France. Un livre qui remet en cause certaines idées convenues...

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    "Respectabilité morale et politique obligent, l'histoire de l'Union semble, d'un premier abord, aisée à retracer et sans ambiguïtés. Entre l'essor de l'idée d'Europe unie, les tentatives manquées de l'entre-deux-guerres, et sa concrétisation après 1945, l'expérience de la guerre sert de prise de conscience générale, prélude à l'unification. Les historiens traitant de l'européisme s'accordent sur ce schéma de la continuité de l'idée européenne, troublée un ultime moment par les dérives du nationalisme. Ainsi, la Seconde Guerre mondiale n'a pas sa place dans l'idée d'Europe au XXe siècle. L'Europe nouvelle chère aux nazis est réduite à un instrument de la propagande allemande alors que la Résistance aurait préparé soigneusement ses projets unionistes et fédéralistes en attendant la défaite des pays de l'Axe. Cette image d'Epinal ne résiste pas à une analyse objective des faits et des idées. Il apparaît ainsi clairement que, dans la Résistance, le sentiment national prime généralement sur le sentiment européen : le projet générique d'" Europe des nations libres " en est le symbole. Son intérêt pour l'union du continent a été exagéré après guerre pour légitimer la cause européenne, les ennemis du nazisme semblent, à juste titre, profondément désorientés et méfiants devant cette idée d'Europe qui est l'axiome favori des partisans du Reich. En effet, à l'inverse, sur le continent unifié par les armes, officiels nazi et intellectuels engagés dans la voie de la collaboration sont, la source d'une réflexion intarissable sur l'Europe visant à définir ses contours et son identité, commentant sa future organisation politique, économique, juridique ou sociale. Le Groupe Collaboration se place dès sa création en septembre 1940 dans cette perspective. Il se veut un pôle attractif, principalement parisien, de réflexions et de promotion culturelle pour tous les intellectuels désireux d'ébaucher plans et projets d'une union européenne imminente, d'encourager le rapprochement franco-allemand et la solidarité continentale. Même si les plus ardents européistes d'aujourd'hui ne sauraient être assimilés à des groupes de pensée dévoyés, cette étude très documentée permet d'analyser l'idéologie européenne dans une perspective historique plus réaliste et, comme telle, nouvelle. Cette grille de lecture donne, de manière surprenante, des clefs pour mieux comprendre les enjeux qui se dessinent devant nous pour demain.
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