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Livres - Page 556

  • Le son de la technopole...

    "Le lieu commun de la techno, née dans les cités industrielles désaffectées – Detroit, Manchester, Düsseldorf, Berlin ou Sheffield – a fait d’elle une réponse festive et subversive au silence des usines. « Dans cette ville sinistrée [NDA : Detroit], la techno va tenter de renverser la vapeur et de devenir la bande sonore d’un monde imaginaire où l’homme tirerait profit de la machine plutôt que de s’y aliéner. » En fait d’imaginaire, rien n’est plus réel, planifié et organisé que la relève post-industrielle, dont les technopoles sont à la fois le modèle et les têtes de pont. C’est au moment de leur expansion, en Europe notamment, qu’émerge la techno. Non seulement les beats électroniques ne suppriment en rien l’aliénation à la machine, mais ils accompagnent l’émergence du capitalisme high-tech, partageant sa soumission à la tyrannie technologique, son projet de monde hors-sol et sa fabrique de l’homme-machine post-moderne, qu’ils acclimatent à son nouveau statut sous la bannière publicitaire de la fête."

     

    Les éditions de l'Echappée viennent de publier un nouvel essai du collectif grenoblois Pièces et main d'oeuvre consacré à la musique techno et intitulé Techno - Le son de la technopole.

     

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    "Technopoles, habitat des nouvelles élites, ingénieurs, techniciens, chercheurs ; parcs des nouvelles technologies, robotique, biotech, informatique. Partout, depuis les années 1980, prolifèrent les colonies de la cyberville globale, postes avancés du techno-monde unifié. À cette époque triomphale de l'histoire du machinisme, et à ces hommes-machines si bien de leur temps, il fallait nécessairement une bande-son, expression et célébration de cette fierté machinale, du besoin de donner la cadence et d'y régler leurs organismes, et peut-être de celui de s'éclater, se défoncer, se déchirer, afin de fuir dans la possession leur mécanique condition post-moderne. Sans blague. Entre techno-musique et technopole, il y a bien davantage qu'un préfixe."


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  • Un brûlot de Richard Millet...

    "Il ne s'agit donc ici que de savoir ce qu'il advient du sens de la nation et de mon identité devant une immigration extra-européenne qui la conteste comme valeur et qui, disons-le tout de go, ne peut que la détruire, non pas avec l'intention de le faire mais parce que l'illimitation de son nombre et son assentiment aux diktats du libéralisme international rencontrent cette terrible fatigue du sens qui affecte les Européens de souche."

    "Comment être le citoyen d'un pays dont Yannick Noah est la "personnalité préférée" ? Comment expliquer l'immense dégoût qui m'envahit devant cet histrion du Bien, miroir de l'insignifiance française, symbole de l'idéologie mondialiste : sportif, métis, chanteur de variétés, bienfaiteur de l'humanité, donneur de leçon, parfaite expression de la niaiserie perverse du Culturel. Comment se sentir européen ou occidental ou même citoyen d'un monde ou les autres personnalités exemplaires sont Lady Diana, Michael Jackson, Usain Bolt, Obama, le président-gadget de l'idéologie mondialiste ?"

     

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux viennent de publier un essai particulièrement incisif de Richard Millet intitulé Fatigue du sens. Avec Désenchantement dans la littérature (Gallimard, 2007) et L'opprobre (Gallimard, 2008), l'auteur avait déjà déclenché une violente polémique dans le milieu littéraire. A suivre...

     

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    "Comment peut-on encore être Français , quand l’immigration de masse ne permet plus l’assimilation des nouveaux venus, quand les Français de souche renient eux-mêmes leurs traditions pour épouser le conformisme du consumérisme mondialisé, quand le droit à être Français et la tentation du communautarisme l’emportent sur l’aspiration à un destin national, quand enfin la France n’est plus qu’un nom que nous froissons au fond de notre mémoire, pressés de sacrifier notre héritage chrétien et notre langue au relativisme culturel ?

             Derrière cette fatigue, derrière cette faillite à être soi-même, c’est bien l’effondrement des valeurs  les plus hautes qui est à l’œuvre. Une dignité trahie qu’achève de terrasser l’immigration extra-européenne sous un flux grandissant et hostile à tout enracinement.

    Comment dès lors savoir ce que nous sommes et où nous allons, si nous persistons à nier d’où nous venons ?"

     

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  • Les dernières lettres de Nietzsche...

    Les éditions Manucius viennent de publier Dernières lettres - hiver 1887 - hiver 1889, un recueil de correspondances  de Nietzsche majoritairement inédites en France, écrites dans les deux dernières années avant son "effondrement".

     

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    "Dans ce volume, le lecteur découvrira une partie encore inédite en français de l’ultime correspondance de Nietzsche (janvier 1887 / janvier 1889). Pour la première fois, les lettres à Ferdinand Avenarius, Jean Bourdeau, Georg Brandes, Carl Spitteler, August Strindberg, Hippolyte Taine et Helen Zimmern ainsi que les « billets de la folie » sont présentés dans leur intégralité.
    Ces Dernières lettres constituent un témoignage exceptionnel sur la manière dont Nietzsche entendait parfaire son œuvre. On y voit comment le philosophe a abandonné le projet de La volonté de puissance pour se consacrer à celui de L’inversion de toutes les valeurs qu’il présente comme son « œuvre principale » et qui verra le jour sous la forme de L’Antichrist. Durant ces deux dernières années d’enthousiasme spéculatif, jusqu’à « l’effondrement » de janvier 1889, Nietzsche confia à tous ses amis, à ses lecteurs et ses éditeurs, l’avancée de son travail mais aussi ses doutes, ses échecs. Les lettres qu’il leur écrivit sont ainsi les témoins privilégiés du déploiement de sa réflexion. Elles montrent comment Nietzsche pensait, avec Crépuscule des idoles, Ecce Homo et L’Antichrist, avoir surmonté l’abandon de La volonté de puissance et « achevé » sa philosophie, invalidant par là un préjugé tenace selon lequel celle-ci ne le serait point.
    Cette correspondance incite donc à reprendre à nouveaux frais la lecture de ces trois ouvrages dans une perspective singulièrement différente. Complétant les derniers Fragments posthumes, les lettres de décembre 1888 apportent enfin de précieuses indications sur ce que fut le dernier grand projet de Nietzsche, à savoir la « Grande Politique »."

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  • Le patron, le footballeur et le smicard...

    "[...]Une partie importante des gens qui travaillent ne vit plus décemment. 30 % de la population active gagne le Smic ou moins. Et, à l’autre extrémité de la société, des patrons touchent des sommes énormes sans justification réelle. Il faut quand même savoir qu’entre 2000 et 2010, l’indice du Cac 40 a été quasiment divisé par deux alors que les rémunérations des grands patrons ont été multipliées par 2,5 !"

     

    Philippe Villemus, économiste et ancien dirigeant d'entreprise lance le débat sur la juste rémunération du travail dans un essai intitulé Le patron, le footballeur et le smicard, publié aux éditions dialogues. Un sujet de réflexion passionnant à l'heure où les classes moyennes sombrent lentement mais sûrement dans la précarisation...

     

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    "Quelle est la juste valeur du travail ? Autrement dit, qu’est-ce qu’une juste rémunération ?
      Comment se forment les revenus du travail ? Les patrons des grands groupes sont-ils justement rémunérés ? Les footballeurs méritent-ils leurs salaires ? Pourquoi sont-ils mieux payés qu’une infirmière, un instituteur ou un paysan ? Le salaire d’un seul homme peut-il valoir celui de mille smicards ?
     Ce livre, vif et original, tente de répondre avec rigueur à ces questions essentielles en explorant la pyramide des rémunérations françaises.
     Cette déroutante exploration, riche en surprises, révèle l’absurdité d’un système où la rareté l’emporte sur l’utilité, la valeur économique et financière sur la valeur sociale et morale, l’intérêt particulier sur l’intérêt général, le copinage sur le mérite. Elle montre que la valeur du travail se déprécie dans la masse des travailleurs pauvres ou précaires qui observent avec dégoût les gains phénoménaux et vulgaires accumulés par les grands patrons et les vedettes du sport ou du spectacle."

     

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  • La désinformation en dictionnaire...

    Spécialiste des questions de stratégie, déjà auteur d'une étude sur les méthodes de guerre psychologique, La guerre psychologique (Economica, 1997), François Géré publie un Dictionnaire de la désinformation aux éditions Armand Colin, composé d'environ 300 entrées et précédé par un essai. 

     

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    Désinformation. Le mot sent le soufre, attisant tous les fantasmes, des plus archaïques aux plus contemporains.
    En une vingtaine d’années, l’usage de ce terme qui jusqu’alors se limitait aux spécialistes du renseignement et de la propagande a connu un développement exceptionnel lié aux médias de masse puis aux nouveaux vecteurs de communication (Internet, Facebook, etc.). Il est désormais courant d’invoquer la désinformation pour s’en déclarer victime et rejeter sur l’adversaire la responsabilité d’une manœuvre occulte, par définition invérifiable, sauf accident. Dans tous les domaines stratégiques (politiques, militaires, économiques) la désinformation s’est insinuée, troublant l’esprit public, sapant les bases de la démocratie qui, pour survivre, doit rapidement réaffirmer et consolider le rôle de l’information et la valeur du savoir.

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  • Le monde est leur patrie...

    Auteur de La grande Armée de la Liberté (Tallandier 2009), ouvrage consacré aux vétérans des armées napoléoniennes et à leur rôle dans les révolutions de la première moitié du XIXe siècle, Walter Bruyère-Ostell vient de publier une Histoire des mercenaires aux éditions Tallandier dans laquelle il étudie les évolutions du deuxième plus vieux métier du monde...

     

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    "Le terme de mercenaire a pris aujourd’hui une connotation très négative. Contrairement au soldat, il serait uniquement motivé par l’appât du gain. Or, c’est de fait l’un des aspects centraux de sa définition. Un mercenaire est effectivement un combattant étranger aux parties du conflit, recruté spécialement pour prendre part aux hostilités, et qui bénéficie généralement d’une rémunération nettement supérieure à celle de ses homologues de l’armée régulière. Autre distinction d’importance : il n’a pas le droit au statut de combattant ou de prisonnier de guerre.

    Le recours aux mercenaires s’inscrit dans la tradition guerrière occidentale depuis l’Antiquité. Longtemps, ils ont constitué l’épine dorsale des armées européennes. Au XVIIIe siècle, en France, la question de la vénalité de l’armée ainsi qu’un fort sentiment nationaliste les placent au centre de la controverse. La Révolution va achever de les présenter comme des hommes sans foi, ni loi, se vendant au plus offrant.

    Dans les années 1960, la question du mercenariat apparaît à nouveau. La communauté internationale ressent le besoin d’en donner une définition juridique et s’interroge sur la nécessité de sa criminalisation. Aujourd’hui, l’externalisation des prestations armées est au coeur des conflits du début du XXIe siècle, en particulier en Irak et en Afghanistan. Peut-on alors envisager le retour de conflits privés ? Notre époque referme-t-elle la parenthèse des Etats-Nations, comme le laisse penser la disparition de l’appel de leurs conscrits sous les drapeaux ? Ou au contraire, assiste-t-on aujourd’hui à une plus grande transparence quant à l’utilisation de soldats de fortune, à une délimitation de la nébuleuse mercenaire et à son inscription dans les règles du droit international ? L’Histoire des mercenaires tente de répondre à toutes ces questions."



     

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