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Livres - Page 557

  • Monsieur Caméléon...

    Les éditions de la Table ronde publient dans leur collection de poche, La petite vermillon, Monsieur Caméléon, un roman satirique de Curzio Malaparte, l'auteur de Kaputt et de La peau, paru initialement en 1928. Fasciste critique, l'auteur s'en prend avec une joyeuse insolence à Mussolini...

     

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    "« Dans toute la littérature italienne parue du temps de Mussolini, c’est-à-dire pendant un quart de siècle, tant en Italie qu’à l’étranger, il n’y a pas de satire plus hardie et plus cruelle que ce Monsieur Caméléon. » C’est en ces termes que Malaparte présente sa fable baroque, qui a pour héros un caméléon. Le Duce se prend d’affection pour lui au point d’en faire son confident, puis son ministre. Chargé de réformer la Constitution, l’animal en fera voir de toutes les couleurs à la classe politique italienne, avant de connaître une fin extravagante et tragique.
    Publié en feuilleton en 1928, Monsieur Caméléon a voué Malaparte à la prison et l’exil. À la fois conte philosophique et charge politique, il évoque tour à tour Zadig de Voltaire et Le Dictateur de Charlie Chaplin."


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  • Retour au Camp des Saints...

     « La pitié ! La déplorable, l’exécrable pitié, la haïssable pitié ! Vous l’appelez : charité, solidarité, conscience universelle, mais lorsque je vous regarde, je ne distingue en chacun de vous que le mépris de vous-mêmes et de ce que vous représentez. […] En pariant sur la sensibilité, que vous avez dévoyée, des braves gens de chez nous, en leur inculquant je ne sais quel remords pour plier la charité chrétienne à vos étranges volontés, en accablant nos classes moyennes prospères de complexes dégradants […], vous avez créé de toutes pièces au coeur de notre monde blanc un problème racial qui le détruira, et c’est là votre but. »

     

    Les éditions Robert Laffont viennent de rééditer Le Camp des Saints, l'extraordinaire roman de Jean Raspail, publié initialement en 1973, qui met en scène l'invasion pacifique d'un Occident impuissant par le Tiers-Monde. Visionnaire, prophétique, le livre l'était en identifiant les maux dont souffre notre civilisation et qui provoquent son effondrement : irénisme, veulerie, bienpensance, haine de soi, lâcheté... L'auteur a fait précéder cette nouvelle édition d'une longue préface, particulièrement incisive, intitulée Big Other, qui se veut un dernier cri d'alarme avant la submersion définitive.

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien de l'auteur avec Bruno de Cessole, publié par l'hebdomadaire Valeurs actuelles.

     

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    Jean Raspail : “Ouvrir les yeux sur les mensonges”

    Revenant sur l’étonnante aventure de son livre, Jean Raspail raconte sa genèse comme les raisons de son audience, et confie ses ultimes convictions.

    Votre livre le Camp des saints, qui est réédité ce mois-ci avec une importante préface inédite, a été publié la première fois en 1973. Comment s’est imposé à vous ce que l’on peut considérer com­me votre premier grand ro­man ?

    Effectivement, j’avais publié auparavant deux romans de jeunesse qui n’avaient pas eu beaucoup d’écho, et des récits de voyage qui avaient touché un assez large public. L’image qu’ils donnaient de moi était celle d’un écrivain voyageur, qui se penchait avec intérêt et sympathie sur des peuples étrangers ou des minorités oubliées. Le Camp des saints tranchait de façon radicale à la fois avec cette image et avec la nature de mes précédents ouvrages, et même tranche avec mes romans ultérieurs. Si un livre m’a été “donné” ou “inspiré”, ce fut bien celui-là, encore que je n’accorde pas une considération particulière à la notion romantique de l’écrivain “mage et prophète”…

    On m’avait prêté une villa au bord de mer, dans le Midi. De la pièce que j’avais choisie pour écrire j’avais une vision à 180° sur l’horizon. Un jour que je contemplais cette vue idyllique, je me suis dit : « Et s’Ils arrivaient de la mer ? » Je me suis vu à la place du vieux professeur qui, du haut de sa terrasse, aperçoit dans sa longue-vue une armada de rafiots en ruines avec leur cargaison d’émigrants misérables rêvant à la Terre promise de l’Occi­dent.

    Je n’avais aucune idée de ces “Ils”, et pas davantage des personnages du roman, de l’intrigue et moins encore de sa fin. J’ai commencé à écrire, sans aucun effort, ce qui ne m’était pas naturel, et deux ans plus tard le livre était achevé. Le titre m’est venu de la lecture de l’Apocalypse, du chapitre 20, qui annonce qu’au terme de mille ans, des nations innombrables venues des quatre coins de la Terre envahiront « le camp des saints et la Ville bien-aimée ».

    En aucune façon vous n’avez été sensible à la pression de l’actualité ?

      Nullement, car on parlait peu à cette époque des flux migratoires. C’est sous la présidence de Giscard qu’a été inaugurée la politique de regroupement familial, qui a généré ces flux. Le Camp des saints ne fait pas référence à une communauté précise d’émigrants. Il n’est question ni des populations du Maghreb ni de l’Afrique, et aucunement d’une communauté religieuse particulière.

    Les migrants que j’évoque représentent le tiers-monde dans son ensemble. Si je les appelle les « gens du Gange », c’est que l’idée de multitude innombrable était liée dans mon esprit au continent indien. Quant à l’armada de bateaux hors d’âge sur lesquels ils embarquent, il s’agit d’une réminiscence de l’Exodus et aussi du phénomène plus récent des boat people, à cette exception près que les raisons de l’exode de ces derniers étaient politiques.

    Quelles ont été les réactions de l’éditeur à la réception de votre manuscrit, puis de la presse et du public à la sortie du livre ?

    Robert Laffont, mon éditeur, et toute son équipe lui ont réservé un accueil très chaleureux. Du côté de la presse, qui, au début, n’a pas été très abondante, les journaux de gauche sont restés silencieux et, dans la presse de droite, le livre, s’il a été loué par Valeurs actuelles, sous la plume de Pol Vandromme, a été éreinté par le Figaro

    En fait, la critique s’est surtout manifestée lors de la réédition de 1985, pour laquelle j’avais donné une préface, sous le premier septennat de François Mitterrand. C’est alors que j’ai fait l’objet d’un tir de barrage et qu’on m’a décrété infréquentable. Il y a eu de vio­lentes attaques, notamment celle de Max Gallo, qui, depuis, a quelque peu changé d’avis…

    À l’étranger, le Camp des saints a été traduit dès 1975 aux États-Unis chez Charles Scribner’s Sons à New York et a suscité quantité d’articles. Le livre a été bien accueilli du public, et même des universitaires, qui l’ont inscrit au programme de plusieurs établissements. Dans la foulée, de nombreuses traductions étrangères ont suivi… En France, le livre s’est écoulé à 15 000 exemplaires, moins que ce qu’espérait Laffont, puis, vers la fin de 1974, alors qu’il aurait dû achever sa carrière, les commerciaux, à leur surprise, ont observé qu’il poursuivait sa progression. Jusqu’à la réédition de 1985, quelque 8 000 exemplaires par an, en moyenne, se sont vendus grâce au bouche à oreille. Je n’ai jamais rencontré un seul de ses lecteurs qui n’en en ait acheté qu’un exemplaire. Ils le prê­taient, on ne le leur rendait pas, ils en acquéraient un autre. Ainsi le Camp des saints a-t-il élargi son audience pour atteindre, toutes éditions et traductions confondues, près de 500 000 exemplaires jusqu’à aujourd’hui.

    Attachez-vous un prix particulier à cette réédition de 2011 et à la préface “musclée” que vous avez rédigée, sous le titre : « Big Other »?

    Cette réédition revêt pour moi une importance plus haute que les précédentes car il me semble que le moment où elle s’inscrit est crucial. La vi­sion développée dans le roman sera sans doute une réalité au­tour de 2050. La plupart des démographes sont d’accord sur le caractère inéluctable du phénomène, qui touche d’autres pays d’Europe. Les minorités dites visibles seront alors des majorités et ce sont les Français dits de souche qui seront minoritaires. Des pans entiers de ce pays seront peuplés de Français d’origine extra-européenne.

    On me dira que la France a été constituée par des vagues d’immigration successives. Certes, mais l’immigration des siècles précédents était composée d’immigrés d’origine européenne, qui, en deux ou trois générations, se sont intégrés dans le modèle français. Or, le modèle d’intégration républicain se révèle inopérant depuis au moins une décennie. On assiste à la prolifération du communautarisme, à la juxtapo-sition de groupes revendiquant leurs différences ethniques, religieuses, culturelles, qui ne se reconnaissent pas dans le “vouloir vivre ensemble” qui fait le ciment d’une nation, comme le soulignait Renan.

    Je défie nos gouvernants de prétendre qu’il s’agit là d’un progrès. Nous sommes ou serons confrontés à un retour à la tribalisation, qui m’apparaît comme le contraire de la civilisation. On a beaucoup parlé, récemment, de la nature de l’identité française, des limites de notre capacité assimilatrice, et puis on a enterré le débat dès que Big Other a froncé le sourcil. Qu’est-ce que Big Other ? C’est le produit de la mauvaise conscience occidentale soi­gneusement entretenue, avec piqûres de rappel à la repentance pour nos fautes et nos crimes supposés –  et de l’humanisme de l’altérité, cette sacra-lisation de l’Autre, particulièrement quand il s’oppose à notre culture et à nos traditions. Perversion de la charité chrétienne, Big Other a le monopole du Vrai et du Bien et ne tolère pas de voix discordante.

    Je n’ai jamais été un écrivain engagé, mais je n’ai jamais, non plus, dissimulé mes convictions, et j’aimerais que le Camp des saints ouvre les yeux des lecteurs sur les mensonges et les illusions qui pervertissent notre vie publique. Depuis sa parution, j’ai reçu énormément de courrier, et j’ai discuté avec nombre d’hommes po­litiques, de droite et de gau­che. Ce qui m’a frappé, c’est le contraste entre les opinions exprimées à titre privé et celles tenues publiquement. Double langage et dou­ble conscience… À mes yeux, il n’y a pire lâcheté que celle devant la faibles­se, que la peur d’opposer la légi-timité de la force à l’illégitimité de la violen­ce.

    Je crains, hélas ! que l’épilogue de la pièce ne soit déjà écrit, mais j’aurai au moins joué mon rôle d’estafette et essayé de libérer le pouvoir de la parole. À l’âge que j’ai, du reste, je n’ai plus rien à perdre : cette réédition est ma dernière “sortie”. L’occasion de rappeler, sans mépris et sans haine, que l’Autre, contrairement à ce qu’assurait François Mitterrand, n’est pas totalement chez lui chez moi !

    Propos recueillis par Bruno de Cessole (Valeurs actuelles, 10 février 2011)

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  • Sociologie de la domination...

    Comprendre l'empire, le nouveau brûlot d'Alain Soral, sort aujourd'hui aux éditions Blanche ! L'auteur d'Abécédaire de la bêtise ambiante, de Jusqu'où va-t-on descendre ? ou de Sociologie du dragueur s'attaque au système oligarchique qui domine sans partage l'Occident depuis près de 50 ans...

     

     

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    "Composé de textes clairs et incisifs racontant ce combat d’idées qu’est l’Histoire, sans omettre de resituer ces idées dans l’Histoire qui les a vues naître, Comprendre l’Empire aurait tout aussi bien pu s’intituler Sociologie de la domination ou Sociologie du mensonge, tant Empire et domination par le mensonge sont liés.

    Peu universitaire dans sa forme, mais fruit de cinquante années d’expériences combinant lectures et engagements, cet essai retrace le parcours historique de la domination oligarchique engagé depuis plus de deux siècles en Occident : instrumentalisation de l’humanisme helléno-chrétien, noyautage de la République par les réseaux, exacerbation des antagonismes de classes et manipulation de la démocratie d’opinion.

    Un long processus initié au XVIIIe siècle par le cartel bancaire qui approche de son épilogue avec le Nouvel ordre mondial. Une tentative d’imposer par la ruse un pouvoir dictatorial qui met, à l’horizon 2012, le monde occidental face à un choix qui l’engage tout entier : la dictature de l’Empire ou le début du soulèvement des peuples ; la gouvernance globale ou la révolte des Nations.

    Essayiste à scandale autant qu’à succès, Alain Soral – auteur de Sociologie du dragueur, Vers la féminisation ?, Misères du désir et autres Abécédaires de la bêtise ambiante – nous propose avec Comprendre l’Empire son livre le plus profond, le plus complet et le plus polémique de tous !"

     

    Ci-dessous, Alain Soral présente le projet du livre dans un court entretien vidéo.


    Comprendre l'Empire - Interview Soral
    envoyé par alexishassler. - Plus de vidéos de blogueurs.

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  • Les frères séparés...

    Les éditions de la Table ronde viennent de rééditer, dans la collection de poche La petite vermillon, l'essai de Maurizio Serra intitulé Les frères séparés - Drieu la Rochelle, Aragon, Malraux face à l'histoire. Ce diplomate italien, qui est déjà l'auteur de Marinetti et la révolution futuriste (L'Herne, 2008), doit prochainement publier une biographie de Malaparte.

     

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    "Il existe une vaste littérature, en France et dans le monde entier, sur l'œuvre, l'action politique et l'héritage de Drieu la Rochelle, d'Aragon et de Malraux. Mais aucune étude connue, qui se propose d'analyser leurs itinéraires croisés d'un point de vue chronologique et thématique à la fois, sur fond des «guerres civiles» européennes de leur temps. C'est le pari tenté par Maurizio Serra. Il a relu ce moment capital de «l'idéologie française» du vingtième siècle, où s'affrontent révolution et anarchie, communisme et fascisme, surréalisme et décadence, Résistance et Collaboration, patriotisme et «parti de l'étranger», gaullisme et internationalisme à travers le destin extraordinaire de trois intellectuels «furieusement» engagés. Trois hommes unis et lacérés par leurs contradictions, leurs passions, leurs démons intérieurs.
    Paru en Italie en 2006, Les frères séparés a été entièrement revu par l'auteur pour cette version française."

     

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  • Maquis noirs et faux maquis...

    Les toutes nouvelles éditions Vendémiaire viennent de publier un ouvrage de Fabrice Grenard, intitulé Maquis noirs et faux maquis 1942 - 1947, qui s'intéresse à la face sombre de la Résistance, souvent occultée par la "légende dorée" créée autour de la figure du "maquisard". Comme le montre l'auteur, agrégé d'histoire et professeur à l'institut d'études politiques de Paris, la réalité n'est pas toujours reluisante, et ceux qui tiennent le maquis ressemblent parfois plus à des voyoux et à des malfrats qu'à des patriotes désintéressés.

     

     

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    "Une enquête au plus près des archives, un livre qui va à l'encontre des représentations officielles et rouvre sans parti pris un dossier jusqu'à présent réservé à des publications partisanes.
    Au moment du débarquement et depuis déjà plus de deux ans, de très vastes portions du territoire, de l'est au Morbihan, échappent au contrôle de la police de Vichy comme à celui de l'occupant. Et les maquisards authentiques ne sont pas les seuls à vivre et combattre en marge de la France officielle. À côté de figures incontestables, comme celles de Guingouin ou de Romans-Petit, des individus charismatiques au passé trouble, « Soleil », Lecoz, « Mickey » ou « Bayard », rançonnent l'habitant, font régner leurs propres lois sur les populations et une justice souvent expéditive au sein de leurs propres troupes. Escrocs, truands, déserteurs, ces profiteurs de la guerre ont pu enrôler des combattants de bonne foi. C'est pourquoi il a pu paraître si difficile de distinguer vrais et faux maquis, dans un contexte où les règlements de comptes entre gaullistes et communistes étaient de règle. À travers une passionnante plongée dans les archives (rapports de gendarmerie et de police, procès de la Libération), Fabrice Grenard nous aide à mieux cerner les contours de cette zone grise, entre résistance déclarée et banditisme, qui s'est étendue à tout le territoire, pour le plus grand profit de la propagande de Vichy."

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  • Le général Petraeus et les Centurions...

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    Aux Etats-Unis, les éditions Amereon viennent de rééditer Les Centurions, le célèbre roman de guerre de Jean Lartéguy, alors qu'il était depuis longtemps épuisé.

    D'après Sophia Raday, sur le site Slate.fr, l'éditeur aurait répondu à un souhait du général Petraeus, le médiatique commandant en chef américain des troupes de la coalition en Afghanistan.

    "[...]lorsque j'ai passé un coup de fil à l'éditeur, Jed Clauss", indique Sophia Raday, " il m'a fait savoir que l'argent n'était pas le motif principal [de cette réédition]: «Ecoutez, je suis un vieux monsieur», m'a-t-il dit. «Je suis à la fin de ma carrière d'éditeur. Je ne me lance plus que dans des projets qui m'amusent. Mais David Petraeus voulait que ce livre soit réédité. Alors je l'ai réédité.» "

    Ainsi, le jeune David Petraeus, en dévorant Les Centurions, et sa suite Les Prétoriens, s'est-il peut-être rêvé en Raspeguy, le colonel, ou en Esclavier et Boisfeuras, les capitaines, foulant le djebel et traquant le combattant fellagha ?... Et peut-être est-ce là, plus que dans Galula ou Trinquier, qu'il s'est forgé ses premières idées sur la contre-insurrection ! Qui sait... Lartéguy, inspirateur secret du plus brillant général de l'armée américaine... Le pouvoir des livres est décidément étonnant !...  

     

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