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Livres - Page 558

  • La guerre civile européenne : 1917 - 1945

    Les éditions Perrin viennent de publier dans leur collection de poche Tempus, La guerre civile européenne - National-socialisme et bolchevisme 1917 - 1945 du philosophe et historien allemand Ernst Nolte. Il s'agit d'un ouvrage essentiel pour comprendre le vingtième siècle et dont la parution a provoqué en Allemagne un séisme équivalent à celui sucité en France, quelques années plus tard, par Le passé d'une illusion de François Furet ou par Le livre noir du communisme de Stéphane Courtois.

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    "À sa sortie en Allemagne en 1987, ce livre a eu l’effet d’une bombe idéologique : le nazisme, explique Nolte, doit avant tout être replacé dans le contexte d’une « guerre civile » inaugurée par Lénine en 1917, provoquant un séisme qui faillit emporter l’Europe jusqu’à la défaite d’Hitler en 1945. Par un mimétisme paradoxal, les régimes fasciste et nazi empruntèrent en effet au communisme ses méthodes pour mieux le combattre. Il existerait donc un « nœud causal » entre la révolution bolchevique et la naissance des fascismes. Nolte cherche à comprendre pourquoi la réaction antibolchevique d’Hitler a trouvé dans le mythe de la race l’unique réponse à l’internationalisme soviétique ; pourquoi le juif est devenu, dans la mythologie nazie, l’« auteur perfide » de l’État communiste ? L’hypothèse centrale de Nolte a eu l’assentiment de l’historien François Furet, auteur d’une magistrale synthèse sur l’histoire du communisme, Le Passé d’une illusion, et qui a entretenu avec lui une passionnante correspondance : « Issus du même événement, écrit Furet, la Première Guerre mondiale, les deux grands mouvements idéologiques de l’époque se définissent largement l’un par rapport à l’autre… la relation dialectique entre communisme et fascisme est au centre des tragédies du siècle. » La Guerre civile européenne a fait l’objet d’un très vaste débat en Allemagne, la « querelle des historiens », qui s’est largement poursuivie en France lors de sa traduction. Toutefois, aucun des adversaires de Nolte n’a jamais nié son extraordinaire compétence ni la rigueur de son travail historique."

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  • Un marketing ethnique ?...

    Bien sûr, les races n'existent pas, les statistiques ethniques sont interdites, notamment dans le domaine de la démographie ou de la délinquance etc... Cependant, lorsqu'il s'agit de gagner de l'argent, le petit catéchisme est mis de côté, c'est ce que nous révèle Mai Lam Nguyen-Conan dans son ouvrage intitulé Le marketing ethnique - Un tabou à but lucratif ?, publié aux éditions Michalon.

     

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    "L’auteur a contacté l’ensemble des acteurs du secteur (annonceurs, consultants, associations, publicitaires, distributeurs, consommateurs) et le corpus des travaux des historiens, sociologues et journalistes sur le sujet. C’est à Jérusalem que Mai Lam Nguyen-Conan a découvert cette pratique qui consiste à développer des offres spécifiquement dédiées à des groupes identifiés suivant des critères ethniques et pouvant inclure des aspects culturels, cultuels ou religieux.

    Connaissiez-vous le téléphone mobile casher ? Les forfaits sont bloqués pour Shabbat. Aux Etats-Unis, en Allemagne et en Angleterre, elle aussi très usitée. En France, la situation est tout autre. Le marketing ethnique pose une problématique politique. L’évoquer est totalement tabou. Quand l’auteure prend contact avec les industriels, ils répondent qu’ils ne font pas de marketing ethnique, qu’elle n’a d’ailleurs aucune raison de réveiller cette polémique, qu’il s’agit « d’une incitation communautaire, à la ghettoïsation, que c’est anti-républicain, voire illégal ». Ce débat est typiquement français, du fait de la référence au premier article de la constitution « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ». Le directeur du Credoc le dit : « La segmentation par l’ethnie peut ressembler à une ségrégation et peut être interprété comme l’exclusion de la majorité ». En pratique, le marketing ethnique s’exerce en France car il s’agit d’un enjeu économique de taille. La marque Isla Délice le prouve. A l’occasion du dernier Ramadan, elle a déployé plus de 6000 publicités dans 150 villes françaises. Ces affiches étaient conçues pour rester blanches le jour, et se couvrir à la tombée de la nuit, au moment de la rupture du jeun, d’une poule et d’une vache portant la signature « fièrement halal ». Plusieurs sondages montrent d’ailleurs que les plus jeunes veulent pouvoir combiner consommation moderne et respect des traditions. L’auteur en donne aussi une vision plus humaine et se pose la question de son impact social et sur la citoyenneté."

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  • Eirikr le Rouge !...

    "Cet été-là, Eirikr alla coloniser le pays qu'il avait découvert et qu'il appela Groenland, car il se dit que les gens auraient fort envie d'y aller si ce pays portait un beau nom."

     

    La collection de poche Folio vient de publier la Saga d'Eirikr le Rouge, un classique des sagas islandaises, et de la littérature européenne, traduit par Régis Boyer, le grand spécialiste de la culture viking.

     

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    "Eirikr le Rouge, condamné au bannissement à la suite des meurtres d'Eyjolfr la Fiente et de Hrafn le Duelliste, met les voiles et part à la découverte du Groenland. Leifr, fils d'Eirikr et de Thjodhildr, part du Groenland vers la Norvège mais son bateau est détourné vers les Hébrides... Quant à Thorfinnr Karlsefni, fils de Thordr Tête-de-Cheval, il part explorer le Vinland, contrée lointaine de Terre-Neuve... Le nom d'Eirikr le Rouge évoque l'aventure, la bravoure, la magie des Vikings et les découvertes de contrées sauvages du Grand Nord..."

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  • Une Femme d'Etat...

    Michel Desgranges, ancien reponsable des éditions des Belles Lettres, éditeur et ami de Philippe Muray, vient de publier Une Femme d'Etat, une farce grinçante et savoureuse...

     

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    « Du cynisme des puissants entourés d’auxiliaires intéressés à l’exception de la « femme d’État » que doit devenir l’héroïne de son roman, Michel Desgranges a tiré une farce d’une alacrité et d’une énormité rabelaisienne. […] L’action se déroule à l’intérieur d’un territoire innommé –  jamais il n’est question de la France – où l’on paie désormais en slotys, et non plus en euros. Les frontières sont floues, d’autant que ses limites administratives intérieures reculent à mesure que, pour honorer les échéances budgétaires toujours plus massives, l’Etat abandonne des régions (la France-Comté puis, l’une après l’autre, tout le Midi !) à un certain M. Kim, le représentant des nouveaux fermiers généraux que sont devenus les Chinois. […] Partout dominent l’indécence, la vulgarité et le contrôle de la vie privée que ne cesse de renforcer Glouglou, le moteur de recherche. »

    Philippe Delaroche (Lire, février 2011)

     

    Un extrait pour découvrir le style de l'auteur :

    "De retour chez elle, Valérie se rendit dans sa cuisine-salle-à-manger-living, elle habitait, derrière une grande gare, un immeuble à la façade lépreuse, mais intérieurement relooké, du quartier tamoul, avait acheté au bazar-épicerie tamoul voisin un régime de bananes vertes du Tamil Nadu, elle en aurait pour des mois mais c’était plus avantageux, elle était un peu étourdie, son cerveau fatiguait à essayer d’intégrer toutes les phrases qu’elle avait entendues à la Réunion monétaire, ralentissait aussi son rythme cérébral sa fierté d’avoir partagé les secrets de l’État, elle n’aurait jamais osé imaginer cela quand elle avait été appelée au gouvernement, elle devait se montrer digne de cette confiance nouvelle, d’abord s’informer, elle effleura une touche de l’écran tactile connecté qui occupait quelques centimètres carrés, entre des magnets nunuche, de la porte de son réfrigérateur, glouglouta Zimbabwe, ouf, c’était bien en Afrique, elle s’assit sur une chaise Ikéa qu’elle avait montée elle-même, un peu bancale, une vis oubliée ?, attrapa People’s Secrets, l’avantage d’être ministre, même sous-ministresse, c’était d’avoir des bouquins gratos, la lecture reposait,  sur la couverture une photo de la nouvelle épouse du Président, une ancienne starlette de l’opposition qui lui avait apporté en dot cinq régions, une demi-douzaine de sénateurs et quatre philosophes vus-à-la-télé, Valérie lut le litre : Barbara, sa nouvelle vie de princesse, elle était crevée, arrêta de lire, eut l’énergie de se lever pour aller jusqu’à la fenêtre, la rue grouillait de Tamouls, que des hommes, ce n’était pas l’un des créneaux où les femmes avaient le droit de sortir, des hommes à la peau très sombre, elle pensa « on se croirait à Helsinki », se reprocha cette remarque raciste, son regard s’attarda sur les bananes, elle avait lu dans les conseils-santé de Marie-Claire : « Stress : relaxez-vous en vous masturbant », elle n’aurait pas le courage d’ôter son string Petit Bateau made in Cambodia, ni même de l’écarter juste ce qu’il fallait, elle s’assoupit."

    Michel Desgranges, Une Femme d’État, pp 41-42.

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  • Zone interdite...

    Les éditions de L'Herne viennent de publier Zone interdite, un recueil de textes d'Hakim Bey, célèbre auteur de T.A.Z et inventeur du concept de "Zone Autonome Temporaire". Hakim Bey est le pseudonyme de Peter Lamborn Wilson, écrivain politique et poète américain, influencé par le soufisme et le situationnisme, lecteur de Guénon et de Debord. S'il se réclame d'un "anarchisme ontologique", l'influence de ses écrits a largement dépassé la mouvance anarchisante...

     

     

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    "Babylone se fait haine devant quiconque prend réellement plaisir à la vie, au lieu de seulement dépenser de l'argent en quelque vaine tentative pour acheter l'illusion du plaisir. Si vous ne vous dilapidez pas dans la vacuité de la marchandise, c'est évidemment que vous êtes un tordu et vous devez, par définition, être en train d'enfreindre une loi. Dans cette société, le vrai plaisir est plus dangereux qu'un braquage de banque. Au moins, les braqueurs de banque partagent le respect des masses pour l'argent des masses. Mais vous ! Vous les pervers, vous méritez clairement de mourir sur le bûcher."

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  • Le règne des oligarchies...

    Les éditions Plon viennent de publier Le règne des oligarchies, un essai de l'économiste non-conformiste Alain Cotta, par ailleurs partisan résolu de l'abandon de l'euro.

     

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    "Les oligarchies concentrent partout l’essentiel des pouvoirs : économiques, politiques et sociaux. Elles sont constituées partout des mêmes individus : dirigeants des grandes entreprises, titulaires des grandes et très grandes fortunes, militaires de haut grade et personnages politiques désormais indissociables des propriétaires des médias en tous genres.
    Toutes les nations actuelles, à commencer par la plus puissante d’entre elles, les Etats-Unis, donnent l’exemple aux Nations émergentes, la Chine en tête, et sont gouvernées par guère moins de 1 % de leur population. Elles sont souvent abritées de la contestation populaire par leurs réseaux officieux et leurs moyens financiers, la complicité des médias et, peut être plus encore, la passivité croissante des individus ayant acquis ou recherchant un niveau de vie qui détruit l’ambition, ce qui laisse le champ libre aux névrosés de l’argent, du pouvoir et de la gloire. L’arraisonnement de l’homme par l’homme est intime à notre condition biologique actuelle."

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