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Livres - Page 498

  • Une esthétique de l'aridité ?...

    "Là où je vais, je serai nu. Sans doute le cheminement exige-t-il d’ores et déjà cette nudité. Il est même probable que ce dépouillement n’est rien d’autre que le signe de mon ignorance et que, par les connaissances parcellaires et les préjugés qui me tiennent lieu de savoir, je participe de la grande misère contemporaine – laquelle est avant tout spirituelle. A l’écart de tout lieu commun, l’aridité est ce dont je ne suis pas encore digne. Le reconnaître revient néanmoins à trouver le sens de la marche."

     

    Les éditions Fata Morgana viennent de publier un essai de Richard Millet intitulé Esthétique de l'aridité. Auteur d'un récit intitulé La confession négative et de nombreux romans, Richard Millet a été au coeur, au mois de septembre, d'une violente campagne de dénigrement dans la presse bien-pensante à la suite de la publication d'un essai intitulé Langue fantôme aux éditions Pierre-Guillaume de Roux.

     

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    "S’opposant à la vulgarité ambiante et à la déchéance morale de la société occidentale, Richard Millet écrit ce manifeste pour l’aridité. Il ne s’agit pas ici de dénoncer ou de s’indigner le poing levé mais de refuser un monde damné en désertant, en se mettant volontairement à l’écart. L’aridité devient alors discipline lorsqu’il faut épurer le langage pour lui rendre sa justesse, s’isoler pour aboutir à la conscience heureuse de l’écart. L’aridité c’est l’obscurité de Mallarmé, le décharnement linguistique de Beckett, l’effacement de Blanchot, la musique au plus près du silence de Stravinsky ou Webern, l’assèchement des formes chez Giacometti."

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  • Soixante jours qui ébranlèrent l'occident...

    Les éditions Robert Laffont rééditent dans leur collection Bouquins Soixante jours qui ébranlèrent l'Occident, le chef d'oeuvre de Jacques Benoist-Méchin consacré à la défaite de la France en juin 1940 face à l'Allemagne. Historien, écrivain, connaisseur du monde arabe et homme d'engagement, Jacques Benoist-Méchin est l'auteur d'une oeuvre importante qui a fort opportunément été rééditée ces derniers mois. On trouvera ainsi sans difficultés ses souvenirs, intitulés A l'épreuve du temps, aux éditions Perrin , ainsi qe sa série de biographies, chez Omnibus, consacrée à ces personnages qui ont rêvé d'une rencontre de l'Orient et de l'Occident, d'Alexandre le Grand à Lawrence d'Arabie en passant par Bonaparte en Egypte ou l'inoubliable Frédéric de Hohenstaufen ("Jamais plus l'Aigle de Souabe ne tracerait ses orbes dans le ciel."...).

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    "Cet ouvrage de Jacques Benoist-Méchin reste un des classiques de l'historiographie contemporaine. Publiée en 1956, c'est la première étude de fond consacrée à ce qu'on appelle la « campagne de France », autrement dit la brève période, entre le 10 mai et le 10 juillet 1940, qui vit les armées françaises s'écrouler devant l'ennemi et avec elles la nation tout entière. Jamais une grande puissance militaire n'avait étéécrasée aussi vite et de manière aussi inexorable depuis la campagne-éclair de Napoléon contre la Prusse en 1806. En moins de dix semaines, une des puissances qui dirigeaient le monde fut ainsi littéralement balayée de la scène politique.
    L'auteur relate au jour le jour cette tragédie en évoquant simultanément la situation politique et la situation militaire. Son ouvrage est le premier à avoir offert une synthèse aussi minutieuse et documentée de ces événements dramatiques. Benoist-Méchin fait ici pleinement oeuvre d'historien, en dépit de ses engagements politiques qui l'ont conduit à prendre parti en faveur de la collaboration.
    Dans sa préface, il explique en ces termes sa démarche : « Il n'est pas un Français qui n'ait vécu ce drame au plus profond de lui-même. « Aussi ne faut-il pas s'étonner si le souvenir de ces journées hante encore les esprits et si des millions d'individus continuent à se demander : « Comment un tel désastre a-t-il été possible ? Comment toutes ces choses ont-elles pu arriver ? »
    Ces questions, leur a-t-on apporté, jusqu'à ce jour, une réponse satisfaisante ? Il faut reconnaître que non. L'ampleur de l'enjeu, la violence des passions, l'enchevêtrement des intérêts, le caractère des protagonistes, l'interdépendance des facteurs politiques et militaires, tout contribuait à faire des journées de mai, juin et juillet 1940 une sorte de no man's land ou l'on ne s'aventurait qu'avec précaution.
    Pour entourer notre travail de toutes les garanties désirables, nous avons consultéà peu près tous les témoignages français et étrangers ayant trait à ce sujet. Jamais nous n'avons cité une phrase ou un chiffre sans fournir sa référence.
    Il nous est apparu que le seul fait de situer les événements à leur vraie place et de leur restituer leur véritable physionomie suffisait à leur conférer un aspect nouveau, différent des thèses généralement admises. »
    Même si certaines données apparaissent aujourd'hui erronées en raison des nouvelles informations dont on dispose, ce récit historique demeure remarquable de précision, de rigueur, et s'impose par la qualité de son écriture comme par sa finesse d'analyse. Il constitue toujours un modèle du genre."

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  • Un pouvoir invisible ?...

    Les éditions Gallimard viennent de publier Un pouvoir invisible - Les mafias et la société démocratique XIXe - XXIe siècle, un essai de Jacques de Saint-Victor. Professeur de droit, historien des idées et journaliste, Jacques de Saint-Victor est l'auteur de plusieurs essais comme Les racines de la liberté (Perrin, 2007), Mafias : l'industrie de la peur (Rocher, 2008) ou Il faut sauver le petit bourgeois (PUF, 2009).

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    "La mafia naît sur les décombres du « régime féodal » mais c’est avec l’avènement de la démocratie et du capitalisme qu’elle connaîtra son essor. Elle s’enracine très tôt à Naples, en Sicile, en Calabre et doit sa prospérité à des « pactes scélérats » passés avec une fraction de l’élite politique et sociale – tel un pouvoir invisible qui va insidieusement corroder l’ordre social.
    Ce livre reconstitue dans la durée l’histoire de ces sociétés secrètes et de leur expansion à travers le continent européen. Il visite leur berceau et en retrouve les premiers acteurs, aristocrates véreux, notables sans scrupules, fermiers parvenus, tueurs à la botte… Il interroge les accointances invisibles de ces « sectes criminelles » avec la démocratie naissante et les suit dans leur conquête de l’Amérique. Il révèle aussi l’échec du fascisme à éradiquer une plaie mafieuse qui a su se jouer de son pouvoir totalitaire. Avec la Guerre froide, on découvre la mutation affairiste des réseaux mafieux et la complexité de leurs méthodes pour parasiter l’économie libérale. C’est l’époque de l’explosion du trafic de drogue, de l’essor des paradis fiscaux, des compromissions de la banque vaticane et des scandales immobiliers, où se côtoient boss criminels, hommes politiques, industriels et financiers. Avec la chute du Mur, de nouvelles nébuleuses criminelles vont se faire jour en Europe, qui utiliseront ce « modèle » pour conquérir de nouveaux territoires. Le phénomène mafieux n’est pas consubstantiel à la démocratie, écrit Jacques de Saint-Victor, et pas davantage au capitalisme ; mais il est le mieux à même de tirer profit des insuffisances de l’une et de l’autre."

     

     

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  • Les visages du cinéma...

    Les éditions Xénia viennent de publier Les visages du cinéma - 35 portraits non-conformistes, un recueil de textes d'Arnaud Guyot-Jeannin. Collaborateur de nombreuses revues, dont Le Spectacle du Monde, et animateur du Libre journal des enjeux actuels sur Radio-Courtoisie, Arnaud Guyot-Jeannin est un passionné de cinéma et de littérature depuis toujours.

     

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    "Cet ouvrage est un recueil des portraits, au nombre de 35, que l’auteur a donnés au Spectacle du Monde entre janvier 2003 et avril 2011, florilège où comédiens et comédiennes se taillent la part du lion (25 sur 35).
    S’y adjoignent 3 acteurs-réalisateurs, 6 metteurs en scène et 1 scénariste.
    Sur les 35 artistes rassemblés, 25 appartiennent au cinéma français, 10 au domaine anglo-saxon. Tous se situent dans la période qui va de la Nouvelle Vague à nos jours,. Sous l’apparente disparité de l’ensemble, on finit par pressentir qu’il existe une cohérence secrète. Si — pour s’en tenir aux comédiens de chez nous — Louis de Funès voisine avec Michel Bouquet, Jean-Pierre Marielle avec Bruno Cremer, Claude Rich avec Poelvoorde, Catherine Frot avec Isabelle Carré, c’est que ces acteurs si dissemblables appartiennent à un cinéma qui est à la fois populaire et de qualité, et que tous ont en commun d’être de probes artisans, soucieux de plaire au plus vaste public mais se tenant par convenance à l’écart du cirque médiatique, pensant que l’art n’a pas d’autre but que lui-même et, contrairement à tant d’autres, répugnant à le mettre au service d’une cause quelconque.
    Guyot-Jeannin a pensé à l’amateur du cinéma d’outre-Atlantique en incluant d’éminents metteurs en scène et acteurs d'Hollywood : De Palma, Oliver Stone, Clint Eastwood, Mel Gibson, Sean Connery, Andy Garcia, Charlotte Rampling, Catherine Zeta-Jones et Sharon Stone."

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  • Orwell ou le pouvoir de la vérité...

    Les éditions Agone publient cette semaine un essai de James Conant consacré à l'auteur de 1984 et intitulé Orwell ou le pouvoir de la vérité. Diplomé de Harvard, James Conant enseigne la philosophie à l'université de Chicago.

     

     

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    "Pour Orwell, « le concept de vérité objective est celui de quelque chose qui existe en dehors de nous, quelque chose qui est à découvrir et non qu’on peut fabriquer selon les besoins du moment ». Le plus effrayant dans le totalitarisme n’est pas qu’il commette des « atrocités » mais qu’il s’attaque à ce concept. Pourtant, cette perspective d’un monde d’où l’idée de vérité objective aurait disparu n’effraie guère la plupart des intellectuels de gauche. Qu’ils se réclament de Rorty le « libéral » ou de Foucault le « subversif », ils y travaillent activement en proclamant que ces idées sont dépassées, dogmatiques et finalement réactionnaires.
    Cet essai montre que « préservation de la liberté et préservation de la vérité représentent une seule et indivisible tâche, commune à la littérature et à la politique ». Celle-ci ne présuppose aucun postulat métaphysique mais seulement la reconnaissance du rôle fondamental que joue dans nos vies le concept commun et ordinaire de « vérité ».
    De tels débats ne sont pas « purement philosophiques ». O’Brien, le dirigeant politique qui torture méthodiquement le héros de 1984, n’est pas un colonel parachutiste mais un philosophe cultivé, ironiste et courtois, professant qu’il n’y a pas de réalité objective et que « tout est construit »."

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  • Chroniques d'avant-guerre...

    Les éditions Blanche viennent de publier Chroniques d'avant-guerre, le nouvel ouvrage d'Alain Soral. On retrouve dans ce livre, qui reprend le bloc-note de l'auteur, publié pendant près de trois ans dans la défunte revue Flash, le style polémique et l'absence de concession au politiquement correct qui avaient fait le succès de Jusqu'où va-t-on descendre ? (Edition Blanche, 2002) ou de Socrate à Saint-Tropez (Edition Blanche, 2003)...

     

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    "Chroniqueur durant deux ans (2010-2011) à la revue Flash, le « journal gentil et intelligent » créé par des dissidents du Parti communiste et de National Hebdo, Alain Soral a analysé avec pertinence et justesse les grands enjeux politiques, économiques et sociaux dans des chroniques où il manie les concepts avec humour et facilité pour mieux les faire comprendre. Opposé aux intellectuels qui ne parlent que pour eux-mêmes, Alain Soral s'adresse au plus grand nombre, et ils sont de plus en plus nombreux à l'écouter, en témoigne le succès constant de ses livres malgré l'omerta qui le frappe."

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