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Livres - Page 459

  • Le général de Clausewitz...

    Les éditions Astrées viennent de publier Le général de Clausewitz, un essai biographique de Paul Roques. Raymond Aron, dans Penser la guerre (Gallimard, 1976), considérait Paul Roques comme le seul français à avoir vraiment lu Clausewitz avant lui...

     

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    " Le livre de Paul Roques est un classique. Dans cet ouvrage publié pour la première fois en 1912, et qui reste, aujourd’hui encore, l’une des rares biographies de Carl von Clausewitz jamais parues en langue française, l’auteur retrace avec précision la naissance et l’évolution de la doctrine du stratégiste prussien.
    Le livre évoque, au fil des pages, des épisodes peu connus de la vie de Clausewitz : sa captivité en France, la rencontre avec Mme de Staël, son action courageuse à la tête de la cavalerie prussienne lors des batailles de la « guerre de libération » de 1813, etc. Il relate aussi, bien évidemment, des moments historiquement plus importants, tels que son attitude critique face à l’alliance avec la France qui suivit l’effondrement militaire de la Prusse en 1806, et sa participation à la réforme de l’armée aux côtés de Scharnhorst et de Gneisenau, ce qui donne d’ailleurs lieu à une très intéressante galerie de portraits des principaux intervenants. Au fil des pages transparaissent ici ou là les opinions politiques de Clausewitz, notamment au sujet de la forme du gouvernement, ses opinions négatives sur les Français, son attitude à l’égard de la religion...
    Enfin, les trois derniers chapitres du livre sont consacrés à un résumé des principaux thèmes du De la guerre, résumé qui permet au lecteur d’apprécier pleinement la place de cette oeuvre capitale dans l’histoire de la pensée stratégique.
    La biographie de Paul Roques constitue ainsi une excellente introduction à la vie et à la doctrine du général von Clausewitz, d’un niveau tout à fait abordable pour les non spécialistes. "

     

     

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  • Théologie de l'histoire et crise de civilisation...

    Les éditions du Cerf viennent de publier Théologie de l'histoire et crise de civilisation, un recueil de textes de Juan Donoso Cortès. Homme politique et figure espagnole de la pensée contre-révolutonnaire du XIXème siècle, Juan Donoso Cortès est un des auteurs qui a fortement influencé Carl Schmitt et auquel ce dernier a consacré plusieurs articles et conférences...

     

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    " Sur la longue liste des réprouvés de la littérature européenne, le nom de Juan Donoso Cortès figure en bonne place. Les motifs profonds de la terrible haine dont il est l'objet sont au-delà de l'hostilité propre à la lutte politique. Ils ont un rapport avec l'idiosyncrasie de la personne et sont de nature métaphysique. Redécouvrir le principe religieux, dénoncer l'impasse du progressisme, proclamer que toute grande question politique et humaine suppose et enveloppe une grande question théologique, professer qu'une société perd tôt ou tard sa culture après avoir perdu sa religion, affirmer que notre crise de civilisation a pour cause le rejet du catholicisme, ne sont-ce pas d'impardonnables forfaits aux yeux de tant d'idéologues sectaires ?

    A l'heure où le monde postmoderne semble accepter le déclin inéluctable des prophéties sécularisées, la critique donosienne de l'individualisme, du collectivisme, de l'économisme et du grand mortier mondialiste n'a jamais été autant d'actualité. "

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  • Thierry Maulnier, libre et non-conformiste...

    Les éditions Perrin viennent de publier dans leur collection de poche Tempus une biographie de Thierry Maulnier signée par Etienne de Montety. Directeur du Figaro littéraire, Etienne de Montety est également l'auteur d'un essai intitulé Salut à Kléber Haedens (Grasset, 1996), d'une biographie d'Honoré d'Estienne d'Orves (Perrin, 2001) et d'une enquête sur les légionnaires intitulée Des hommes irréguliers (Perrin, 2005).

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    " Né en 1909, élève de l'Ecole Normale Supérieure avec Robert Brasillach, Simone Weil et Georges Pompidou, Thierry Maulnier meurt en 1988, académicien et grand éditorialiste au Figaro. Disciple de Charles Maurras, engagé à l'Action française, il traverse les années trente ivre de connaissance, à la découverte de Malraux, Aragon, Breton, et adule Dostoïevski et Sophocle. C'est en jeune nationaliste irrigué par des préoccupations sociales et économiques qu'il participe aux manifestations de 1934. Alarmé très tôt par la montée du nazisme, refusant tout embrigadement, il ne s'abîme pas comme tant d'autres dans la collaboration. Son talent de polémiste se réveille plus tard, après la Guerre, dans le combat intellectuel mené contre le communisme et Jean-Paul Sartre. Il crée alors avec François Mauriac, La Revue de la Table ronde. Critique littéraire, homme de théâtre, moraliste et journaliste, Thierry Maulnier demeure, à la manière de Raymond Aron, la parfaite illustration, dans une certaine tradition de la droite française, d'une conscience libre et brillante, celle qui sait si bien saisir les battements de coeur d'une époque. Sa silhouette déglinguée de funambule a marqué les mémoires mais sa pensée et son oeuvre (sur la poésie du XVIe, Racine et Nietzsche) est largement oubliée : peu habile à se faire valoir, enclin à la paresse des surdoués et d'une nonchalance fiévreuse, Thierry Maulnier est également un grand esprit marqué par l'obsession métaphysique à l'ironie clairvoyante, oscillant toujours entre canular et tragédie. "

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  • Historiquement incorrect ?...

    Le Livre de poche vient de rééditer Historiquement incorrect, l'essai de Jean Sévilla. Après le succès de Historiquement correct, l'auteur vient bousculer le discours dominant sur une dizaine de grandes questions historiques. On peut ne pas toujours être d'accord, mais c'est, en tous les cas, stimulant...

     

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    " En France, plus que jamais, le passé s'invite dans le débat d'idées, mais sur le mode polémique. Qu'il s'agisse de définir l'identité nationale ou de s'interroger sur la place de la religion dans l'espace public, que la controverse porte sur l'héritage de l'Occupation ou sur les séquelles de la décolonisation, qu'il soit question de la réforme des programmes d'histoire à l'école ou de la création d'une Maison de l'histoire de France, tout est matière à division. Mais la discussion est biaisée au départ, car les préjugés idéologiques, les tabous du moment et les intérêts partisans interfèrent dans le débat. En dix chapitres, du Jésus de l’Histoire à la place de l’islam dans notre histoire nationale, avec la même liberté de ton et la sûreté d'information qui avaient contribué à l'exceptionnel succès d'Historiquement correct, Jean Sévillia sort des chemins balisés par le politiquement correct."

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  • Le bonhomme Lénine...

    Les éditions Grasset rééditent dans leur collection Les Cahiers rouges, Le bonhomme Lénine, un essai grinçant de Curzio Malaparte. On ne peut qu'applaudir les nombreuses rééditions dont les œuvres de l'auteur de Kaputt et de La peau fait actuellement l'objet.

     

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    " Dans Le Bonhomme Lénine, Malaparte tente de cerner la personnalité complexe du révolutionnaire russe. Pour lui, Lénine est un petit bourgeois calculateur, brillant mais sans conviction, qui n'a pour ambition que les jouissances matérielles, un mercenaire exploitant le prolétariat qu'il prétend défendre. La cause de Lénine ? Lénine. Joignant le style lyrique de Kaputt et la clairvoyance de Technique du coup d'Etat, le tempétueux Malaparte nous raconte un Tartuffe devenu roi. "

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  • Manières du monde, manières de guerre...

    Les éditions Nuvis viennent de publier Manières du monde, manières de guerre, un essai de Caroline Galacteros-Luchtenberg, préfacé par Hubert Védrine. Auditeur de l'IHEDN et directeur de séminaire à l'Ecole de Guerre, Caroline Galacteros-Luchtenberg dirige Cabinet de conseil et de formation en intelligence stratégique.

     

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    « La principale originalité de ce livre est de réintroduire une dimension stratégique dans la crise générale de l’Occident. Celui-ci, structurellement endetté, ne contrôle plus le temps, les rythmes, la financialisation débridée, la virtualisation ; il n’est plus dans le monde le seul maître des innovations et de la fabrication des normes internationales. Quant au politique, puni de sa naïveté, il surnage pathétiquement et tente de faire diversion. On paraît loin, dans ce tableau sans concession, de l’art de la guerre mais, pour Caroline GALACTEROS-LUCHTENBERG, le lien est évident : cette déshumanisation progressive des rapports professionnels et sociaux déstructure nos sociétés et ruine la légitimité résiduelle de leurs projections de puissance et d’influence. C’est le cœur de sa thèse.
    A ce titre elle estime que la guerre que mène l’Occident depuis la fin de la Guerre froide constitue une matrice précieuse pour identifier les tendances des sociétés ultra-développées, sociétés paradoxales où se mêlent et se contredisent technologisme béat et appauvrissement éthique, connexion et solitude, transparence et opacité, tolérance et moralisme vindicatif, etc. Ce n’est pas la première fois que le caractère insensé de nos sociétés — à proprement parler en perte de sens — est décrit et déploré, mais il l’est, dans cet essai, de façon particulière, tout au long de sa seconde partie, à partir du monde militaire et de celui de la guerre. »

     

    (Extrait de la Préface de Hubert Védrine)

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