Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Livres - Page 461

  • Le totalitarisme économique...

    Les éditions L'Æncre viennent de publier Le totalitarisme économique - Manipulations mondiales et répression financière, un essai de Christophe Poitou

    Totalitarisme-économique.jpg

    Dans votre livre, vous prophétisez une sorte d’Apocalypse froide : ce qui nous menacerait serait non pas une crise financière cataclysmique, mais au contraire la fin des crises financières…

    L’oligarchie est mauvaise perdante. Elle ne laissera pas ce qu’on appel le système, qui est un « tout subtil et maléfique », se faire balayer par une crise économique, ce qui pourtant serait logique. Elle s’est laissé surprendre en 2008 par Lehman, mais ne se fera probablement pas avoir ainsi deux fois, elle prendra toutes les mesures nécessaires. À commencer par le refinancement ad libitum des agents financiers en difficulté présentant un risque systémique. Il s’agit d’éviter une crise trop monstrueuse qui se transformerait en crise politique majeure avec éventuellement l’arrivée au pouvoir de partis de sensibilité nationale ou l’avènement de telle ou telle situation qui la dérangerait trop. En fait, si on prend les choses avec du recul on peut dire que d’une certaine manière l’oligarchie se refinance elle-même dès qu’elle est en difficulté. Dans les faits, ce à quoi nous assistons depuis quelques temps.

    Elle ne peut donc en quelques sorte jamais être en difficulté ni être en passe être renversée ?

    Un krach obligataire dantesque aurait déjà du éclater en 2009/2010. Cela n’a pas été le cas. Certes, Sarkozy, Papandréou, Berlusconi ou Monti ont sauté, mais ça ne change pas grand-chose. Le système lui-même, lui, est toujours là. L’oligarchie a pris les mesures nécessaires sans la moindre légitimité ou consultation démocratique pour se maintenir et empêcher toute crise grave.

    Quelles sont ces mesures ?

    Ce sont ces mesures – en fait, ces sales méthodes – que j’examine une par une dans mon livre : la création monétaire dans ces diverses variantes, l’allongement de la maturité des titres, le partage forcé de la valeur ajoutée, l’extorsion fiscale, l’exportation de l’inflation, les manipulations des taux de change, ainsi que la manipulation à mon avis la plus satanique de toutes : les taux d’intérêt inversés ou négatifs. J’examine aussi les diverses formes de répression financière dont le cas de Chypre fournit actuellement un exemple incroyable. La méga-gaffe récente du commissaire européen Jeroen Dijsselbloem sur le fait que la répression financière à Chypre pourrait être éventuellement transposé chez nous fait froid dans le dos !

    Le masque tombe…

    À vrai dire, c’est déjà en partie le cas. On s’apprête en France à puiser de force dans l’épargne de M. et Mme Dupont pour financer les HLM faute de pouvoir faire de la création monétaire et de la dette comme avant ! Dernière combine en date (avril 2013) évoquée pour refinancer les agents en difficulté sans toucher à la dette publique centrale : la mise à contribution forcée de l’assurance vie des particuliers pour soutenir les entreprises en difficulté. On parle là d’un détournement de près de 100 milliards. Rapport à attendre entre la notation financière du titre et la santé de l’entreprise : probablement très faible !… Soit du mensonge pur et simple ! 

    Une crise majeure n’est donc pas envisageable ?

    Si, peut-être qu’en dépit de toutes ces mesures oligarchiques, une crise éclatera quand même… Ça ne me dérangerait pas d’ailleurs. Je dirais même que j’espère me tromper ! Vivement un monstrueux ouragan obligataire qui fasse valdinguer les puissants et emporte tout sur son passage de son souffle puissant et vengeur. Mais je n’y crois pas trop, hélas… Le rôle des apatrides cosmopolites est d’ailleurs significatif dans cette stabilisation totalitaire que nous voyons actuellement : ils sont massivement pour la création monétaire en occident car elle préserve le système tel qu’il est et dans lequel ils ont de bonnes places… 

    Ils ne vont donc pas se tirer une balle dans le pied et se limoger eux-mêmes ?

    Évidemment… En revanche, lorsque qu’ils n’ont pas de places assez bonnes à leur goût ou n’arrivent pas à se saisir d’actif réels, c’est l’inverse, ils essaient de renverser le système et non de le maintenir. Logique ! Ils utilisent alors la déflation et non la création monétaire, à savoir la fuite des capitaux ou alors des phénomènes déstabilisants : sortie de capitaux, par exemple… Ils font régulièrement le coup en Russie… C’était le cas avant 1917 et c’est le cas actuellement sous Poutine… Chez nous, c’est le contraire, ils essaient de stabiliser de force le système. 

    Qu’en concluez-vous ?

    Certes, techniquement nous pouvons vivre sur l’héritage de nos ancêtres encore un peu. L’économie peut continuer quelques temps toute seule comme un poulet sans tête, sans son noyau spirituel, car elle est très mécanisée et rodée dans ces process. Hop ! vous appuyez sur le bouton d’une machine à laver et ça marche tout seul pendant une heure… Mais l’économie ne survivra pas éternellement à l’affaiblissement de sa cause, c’est-à-dire à l’affaiblissement de la population française de souche qui l’a créée. 

    Bonne question, ça : qui a créé l’économie française ?

    Les banquiers qui sont souvent des gros mégalomanes vous diront parfois qu’ils ont à eux tous seuls financé et créé la sidérurgie ou les chemins de fer. La vérité, c’est plutôt que c’est le dur labeur des paysans au cours des siècles qui a fondamentalement accru les rendements et dégagé une main-d’œuvre qui a permis l’essor de l’industrie.  Voyez aussi ce qui se passe en Afrique du Sud. En dépit des taux de croissance nominaux flatteurs qui ne veulent pas dire grand-chose, le pays entre dans une phase de délabrement grave car les Sud-Africains d’origine européenne qui ont créé cette économie s’en vont. Un article est paru d’ailleurs sur ce thème dans le pourtant très politiquement correct The Economist : South Africa cry the beloved country.

    Christophe Poitou, propos recueillis par Fabrice Dutilleul

    Lien permanent Catégories : Livres 6 commentaires Pin it!
  • Le matin des magiciens...

    Les éditions Gallimard viennent de rééditer dans leur collection de poche Folio, avec une superbe couverture, Le matin des magiciens, de Louis Pauwels et Jacques Bergier. Un livre qu'on peut considérer comme la "bible" du réalisme fantastique. A découvrir ou à relire...

     

    Matin des magiciens.jpg

    " Ce livre n'est pas un roman, quoique l'intention en soit romanesque. Il n'appartient pas à la science-fiction, quoiqu'on y côtoie des mythes qui alimentent ce genre. Il n'est pas une collection de faits bizarres, quoique l'Ange du Bizarre s'y trouve à l'aise. Il n'est pas non plus une contribution scientifique, le véhicule d'un enseignement inconnu, un témoignage, un documentaire, ou une affabulation. Il est le récit, parfois légende et parfois exact, d'un premier voyage dans des domaines de la connaissance à peine explorés."

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Toxiques et codex...

    Les éditions Alexipharmaque viennent de publier Toxiques et codex, un recueil de maximes et d'aphorismes de Bruno Favrit. Alpiniste chevronné, passionné par Nietzsche et porteur d'une vision du monde païenne, Bruno Favrit est l'auteur de nouvelles comme Nouvelles des Dieux et des montagnes (Les Amis de la Culture Européenne, 2004) ou Ceux d'en haut (Auda Isarn, 2007), d'un roman, Criminel de guerre (Les Amis de la Culture Européenne, 2005) et de plusieurs essais comme Vitalisme et Vitalité (Editions du Lore, 2006) ou Esprit du Monde - œuvres en perspectives (Auda Isarn, 2011). Il a aussi publié récemment chez Auda Isarn, Midi à la source, le journal qu'il a tenu entre 1990 et 2011.

     

    Toxiques et codex.jpg

     

    " Il y a ce monde dans l’expression de ses multiples entendements.
    Oscillant entre ombres trompeuses et lueurs salutaires.
    Où se télescopent le fantasme, l’anathème, la formalité, la sincérité.

    Monde que l’apparat et la morale voudraient rendre réel.
    Exposé aux regards profanes, évalué par les consciences vidées de toute sensibilité poétique.
    Monde dans lequel on erre, perdu ou détaché, esclave ou homme libre, en proie à l’asthénie ou artisan de sa vitalité, disposé à croire en des vérités imposées ou conduit par la volonté de s’en distancier.

    Il y a des relents de macération et de contrition.
    Il y a des voies essentielles, celles des univers possibles et du for intérieur.
    Il y a ce monde, ses maux, ses philtres, ses onguents. "

    Lien permanent Catégories : Livres 1 commentaire Pin it!
  • Les mémoires de Blake et Mortimer...

    Les éditions Gallimard Jeunesse rééditent Un opéra de papier, les mémoires d'Edgar-P. Jacobs, que l'auteur avait initialement publié en 1981. Le grand maître de la ligne claire, créateur des personnages de Blake, Mortimer et Olrik apporte un éclairage passionnant , et abondamment illustré , sur la genèse de son oeuvre...

     

    Opéra de papier.jpg

     

    " Le père de Blake et Mortimer nous ouvre les portes de ses archives personnelles et retrace ici le parcours de sa vie. Un incroyable itinéraire qui le mène des Beaux-Arts à l'opéra, des premiers pas en bande dessinée à la collaboration avec Hergé...

    À travers anecdotes et souvenirs, Edgar-P. Jacobs se raconte. Page à page, son univers se dessine, son œuvre se contruit, impérissable. "

    Lien permanent Catégories : Bandes-dessinées, Livres 0 commentaire Pin it!
  • Comprendre le monde avec la géopolitique...

    Les éditions Argos viennent de publier un essai d'Olivier Zajec, intitulé Introduction à l'analyse géopolitique. L'auteur, saint-cyrien, agrégé d'histoire et diplômé de Sciences-po, est directeur d'un cabinet de conseil et publie régulièrement des articles de géopolitique et de relations internationales  (Le Monde diplomatique, la Revue de Défense nationale, Monde chinois, Stratégique, Défense et Sécurité internationale). Il est, par ailleurs, le fondateur des éditions Argos.

    Géopolitique.jpg

    " La « géopolitique » passionne. Autour d'un fleuve, d'un massif montagneux, d'une plaine fertile, d'un gisement de matières premières, d'une île bien placée, d'un détroit, les ambitions s'affrontent, les stratégies se confrontent, parfois jusqu'à la guerre, de siècles en siècles. Ossétie du sud, Iles Kouriles, Tibet, Ogaden, Cachemire, Iles Spratly, Kosovo, Pays basque...l'actualité est pleine de conflits déclarés, sourds ou larvés, « points chauds » parsemant le globe et remplissant les journaux télévisés. Révolutions arabes, montée en puissance chinoise, tensions sur les ressources rares...
    Devant les soubresauts de l'actualité et les drames d'un monde instable, chacun souhaite comprendre les racines et la dynamique des conflits intra et inter-étatiques. Maîtriser la grille de lecture de ces enjeux apparaît essentiel. La méthode géopolitique prétend y aider.
    Pourtant, la discipline géopolitique proprement dite demeure méconnue : Pourquoi et comment s'est-elle imposée? Qui sont les fondateurs de cette grille d'analyse ? Quels outils indispensables met-elle à notre disposition pour comprendre les permanences et les ruptures du monde contemporain ? C'est ce que nous fait découvrir cette introduction claire, synthétique et richement illustrée de cartes originales en couleur. "
    Sommaire
    I - L'histoire et les fondateurs
    II - Les acteurs : formes politiques dans l'histoire
    L'État et la Nation
    L'Empire
    III - Outils d'analyse géopolitique
    IV - La géopolitique à l'heure des mutations du contexte géostratégique

    Lien permanent Catégories : Géopolitique, Livres 0 commentaire Pin it!
  • Les guerres d'Afrique...

    Les éditions du Rocher publient cette semaine Les guerres de l'Afrique, le nouveau livre de Bernard Lugan. Historien, africaniste de terrain et universitaire, Bernard Lugan est l'auteur de nombreux ouvrages, notamment d'une monumentale Histoire de l'Afrique, des origines jusqu'à nos jours (Ellipses, 2009), d'une Histoire de l'Afrique du sud (Ellipses, 2010), et d'une Histoire du Rwanda (Bartillat, 1999). Il a aussi publé récemment un essai tonique intitulé Décolonisez l'Afrique (Ellipse, 2011).

     

    Les guerres d'Afrique.jpg

     

    " Le long déroulé de l’histoire du continent africain est rythmé par une succession de guerres. Les plus anciennes sont figurées sur les parois peintes du Sahara et de l’Afrique australe ; les plus récentes font l’actualité, de la Libye au Kivu et de la Somalie au Mali.
     
    Dans l’Afrique d’ « avant les Blancs », la guerre entraîna la mutation de nombre de sociétés et fut créatrice d’empires, dont ceux d’el Hadj Omar, de Samory, de Rabah, de Shaka Zulu etc.,).
     
    Avec la conquête coloniale, à l’exception de l’échec italien en Ethiopie, les guerres   tournèrent toutes  à l’avantage des colonisateurs, même si, ici ou là, des batailles retardatrices dont le livre rend compte, furent occasionnellement remportées par les Africains.
     
    La parenthèse impériale fut ensuite refermée sans affrontements majeurs, les guérillas nationalistes n’y étant jamais en mesure de l’emporter sur le terrain.
     
    Après les indépendances, l’Afrique fut ravagée par de multiples confits qui firent des millions de morts et des dizaines de millions de déplacés.
     
    Après la « guerre froide », l’Afrique redevint l’actrice de ses propres guerres, donc de sa propre histoire. Les placages idéologiques et politiques qui lui avaient été imposés depuis des décennies volèrent alors en éclats et le continent s’embrasa. Durant la décennie 2000-2010, 70% des décisions de l’ONU et 45% des séances du Conseil de Sécurité  furent  consacrées aux conflits africains. "
    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!