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Livres - Page 394

  • Fasciste !...

    Les éditions ActuSF viennent de rééditer Fasciste, un excellent roman de Thierry Marignac publié initialement en 1988 aux éditions Payot. Auteur rare, qui détonne dans le milieu français du polar, Thierry Marignac a publié sept romans, dont Renegade Boxing Club (Gallimard, 2009)  et Milieu hostile (Baleine, 2011) et des recueils de nouvelles. Il est également traducteur d'anglais et de russe.

    Pierric Guittaut, son préfacier pour cette nouvelle édition, vous donne dix bonnes raisons pour lire Fasciste...

     

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    " « Ce roman est déjà rentré dans l’Histoire. » Édouard Limonov

    Rémi Fontevrault est un fasciste. Plus par amour de lui-même que par détestation des autres. Il aime la posture du réprouvé, l’odeur du soufre, l’idée d’être seul contre tous et celle de nager à contre‑courant dans une France que, pour se distinguer de la masse, il préfère juger en déréliction. Esprit brillant mais paresseux, beau gosse, Rémi s’invente, sans trop y croire, un destin à la Brasillach.

    Mais lorsqu’il rencontre Irène et Lieutenant, le romantisme doit faire place à l’action armée. Il entame alors une lente dérive vers la violence, là où, finalement, les idéaux comptent moins que les actes. 

    Sorti en 1988, Fasciste est le premier roman de Thierry Marignac. Tant par son sujet que par son style travaillé, tendu, précis comme un uppercut et qui lorgne tout à la fois vers Dada et Drieu La Rochelle, Fasciste détonne et étonne dans cette France « Touche pas à mon pote » mais aussi dans celle d’aujourd’hui, la France « Bleu Marine », tentée par l’extrême droite. "

     

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  • Vos valeurs républicaines ont le teint pâle ? Suivez une Hugothérapie !...

    Les éditions Via Romana viennent de rééditer Hugothérapie, un recueil de citations de Victor Hugo, établi par Pierre-Antoine Cousteau et préfacé par Jacques Perret. Journaliste "maudit", frère du fameux commandant Cousteau, Pierre-Antoine Cousteau était aussi l'ami de Lucien Rebatet. Les conversations décapantes des deux compères à la prison de Clairvaux, où ils étaient incarcérés à la suite de leur condamnation en 1946, ont été publiées après leur mort dans Dialogues de "vaincus - Lucien Rebatet/Pierre-Antoine Cousteau (Berg International, 1999). Admirateur inconditionnel de l’œuvre de Proust, Pierre-Antoine Cousteau a également établi un Proust digest, qui a été réédité en 2013 par Via Romana.

     

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    « Sans aller plus avant dans l’itinéraire de ses convictions, nous voyons assez comment le Poète a pu servir de guérisseur et de guide à un homme dénué de maturité politique et rebelle au sens de l’histoire tel que l’était Cousteau. Aussi écoutez la profession de gratitude qui termine l’avant-propos : « Si ce petit recueil contribue, si peu que ce soit, à consolider en France la République et la Démocratie, je n’aurai pas perdu mon temps. »
       « Suivent alors les citations, classées, étiquetées selon la progression thérapeutique mise au point par l’auteur. De ce florilège hugolien sélectionné dans la grande paix des prisons, vous composerez des philtres souverains qui rééduqueront pour toujours vos tripes républicaines corrompues par l’excès du bon sens et l’abus du raisonnement. Et même si le lecteur n’est pas à guérir d’une affection politique, mais simplement tourmenté par cette irritante question de savoir si, oui ou non, le monstre génial était un imbécile comme le prétendent certains connaisseurs, ils trouveront dans ce digest de quoi se faire une opinion personnelle étayée sur des citations choisies avec une objectivité aussi édifiante que récréative. Enfin, les gens pressés qui n’aiment pas la discussion pourront toujours s’en tenir au jugement que le poète exprima sur lui-même dans cet alexandrin limpide : « Oui, vous avez raison, je suis un imbécile ! »
       « Ce cri émouvant a été lâché dans les Quatre vents de l’Esprit. On pourrait y voir une espèce de boutade grandiose, une manière de modestie gigantesque, mais Cousteau lui fait rendre le son pathétique d’un aveu spontané. »

    Jacques Perret

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  • Le dieu sauvage du monde...

    " I have seen a wing-broken hawk, standing in her own dirt,
    Helpless, a caged captive, with cold
    Indomitable eyes of disdain, meet death. There was nothing pitiful,
    No degradation, but eternal defiance.
    Or a sheepfold harrier, a grim, grey wolf, hunted all day,
    Wounded, struck down at the turn of twilight,
    How grandly he dies. The pack whines in a ring and not closes,
    The head lifts, the great fangs grin, the hunters
    Admire their victim. "

    " J’ai vu un faucon avec une aile brisée, immobilisé dans sa fange,
    impuissant, captif en cage, avec des yeux dédaigneux,
    froids et indomptables, attendre la mort. Il n’y avait rien de pitoyable,
    aucune déchéance, mais un défi éternel.
    Ou la terreur des bergeries, un loup gris et farouche, pourchassé tout le jour,
    blessé, terrassé à l’arrivée du crépuscule –,
    comme il meurt grandement. La meute l’entoure en hurlant, sans s’approcher,
    la tête se relève, les grands crocs font un rictus, les chasseurs
    admirent leur victime. "

    Robinson Jeffers, La tragédie a ses obligations (traduction Counter-Currents)

     

    Les éditions Wildproject viennent de publier une sélection de poèmes de Robinson Jeffers rassemblée sous le titre Le dieu sauvage du monde et préfacé par Kenneth White. Né en 1887 et mort en 1962, Robinson Jeffers est un poète américain dont l’œuvre, au travers de l'évocation de la beauté et de la puissance de la nature californienne, laisse la percer sa philosophie inhumaniste, nourrie notamment par sa lecture de Nietzsche...

     

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    " Qu'est-ce qui fait qu'à Big Sur, les problèmes prennent un tour si dramatique?

    Si l'âme devait se choisir un lieu pour mettre en scène ses agonies, ce serait celui-ci. Ici, on se sent exposé – non seulement aux éléments, mais au regard de Dieu. Nu, vulnérable, placé dans un décor écrasant de puissance et de majesté.

    Les récits de Jeffers sont empreints de tragédie grecque parce qu'il a redécouvert ici l'atmosphère des dieux et des destins qui a obsédé les Grecs anciens. La lumière est presque aussi électrique, les collines presque aussi dénudées, le peuple presque aussi autonome que dans la Grèce antique.

    Il fallait une voix pour faire entendre le drame secret des pionniers rugueux qui se sont installés ici. Jeffers est cette voix."

    Henry Miller, Big Sur et les oranges de Jérôme Bosch

     

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  • La barbarie intérieure...

    Les éditions des Presses universitaires de France viennent de réédité, dans leur collection Quadrige, un essai de Jean-François Mattéi intitulé La barbarie intérieure. Professeur de philosophie grecque et de philosophie politique, Jean-François Mattéi, décédé en 2014, a notamment publié Le regard vide - Essai sur l'épuisement de la culture européenne (Flammarion, 2007) et Le sens de la démesure (Sulliver, 2009).

    On trouvera un entretien avec Jean-François Mattéi, réalisé quelques mois avant sa mort, dans le dernier numéro de la revue Krisis (n°40 - mars 2015) consacré au thème de l'identité.

     

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    " «Nietzsche dénonçait en 1887 les excitants qui ravageaient son temps : erotica, socialistica, pathologica. On y reconnaîtra les trois métamorphoses d’'une même tendance à la régression : barbarica. La barbarie éternelle c'’est l'’informe, le matériau brut, la désolation qui crie la victoire du désert. Les Anciens avaient rejeté le barbare aux confins de la civilisation, les Modernes ont choisi une stratégie plus subtile : pour la dissoudre, la Raison a intégré la barbarie au fond d'’elle-même. En se coupant de la transcendance du sens, le sujet contemporain a engendré les formes de fragmentation psychologique et sociale les plus aberrantes. Les effets de barbarie se manifestent par la dissolution de l'’homme, l'’effondrement de l’'éducation, la destruction de la culture et l’'abolition du politique. Cette barbarie intérieure signe la faillite de l'’universel dans l'’avènement de “l’'immonde” moderne. Et s'’il n'’y a plus de déserts comme le regrettait Camus, c'’est que le désert a délaissé les horizons lointains pour assécher la civilisation en ce qu'’elle a de plus proche. Le désert est aujourd'hui au cœur de la cité parce que la barbarie est au cœur de la civilisation.» "

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  • 20 bonnes raisons d'être anti-américain !...

    Les éditions DIE publient cette semaine un essai polémique de Martin Peltier, intitulé 20 bonnes raisons d'être anti-américain. Journaliste, Martin Peltier a collaboré au Figaro magazine, au Quotidien de Paris et à Minute, notamment.

     

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    " Malgré les apparences, la « crise », le « danger islamiste », « l’invasion », etc., la principale menace pour nos libertés, notre prospérité et notre identité vient d’outre-Atlantique. Le rêve américain est devenu le cauchemar de la planète. Les États-Unis ne sont pas seulement un ennemi qui vise à l’hégémonie mondiale, un supermodèle dont la façon de vivre infantilise l’univers, ils sont aussi la patrie du mondialisme, les parrains des nouvelles normes qui subvertissent le globe pour l’asservir. 20 bonnes raisons d’être antiaméricain va jusqu’à la racine religieuse de la chose : la théocratie américaine est judéo-maçonne et protestante, et cela en fait un monstre très semblable à l’islamisme radical qu’elle prétend combattre. "

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  • La civilisation du spectacle...

    Les éditions Gallimard viennent de publier un essai de Mario Vargas Llosa intitulé La civilisation du spectacle. Romancier et essayiste sud-américain, prix Nobel de littérature en 2010, Mario Vargas Llosa a notamment publié La guerre de la fin du monde (1981) et Le rêve du Celte (2010).

     

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    " La culture contemporaine a connu une métamorphose et plus rien, semble-t-il, ne résiste à cette dénaturation, voire à cet effacement de sa valeur. La banalisation des arts et des lettres, le triomphe de la presse people et la frivolité des politiques sont, pour Mario Vargas Llosa, les symptômes d'un mal supérieur : la sacralisation du divertissement comme but ultime de l'existence dans nos sociétés. Alors que, naguère, la culture était un outil de formation et portait une exigence de lucidité, aujourd'hui la primauté du spectacle est devenue la règle qui conduit à la distraction, au sens propre, de toute conscience morale, intellectuelle et politique. Nous vivons l'époque des fausses icônes, des denrées périssables de l'esprit, de la forfaiture morale, en un mot, de l'aveuglement. Mario Vargas Llosa, nobélisé pour avoir proposé une "cartographie des structures du pouvoir", tire la sonnette d'alarme et fait ici le procès de notre époque - futile, volage, suicidaire. Il revendique, une fois de plus, le droit à une culture autre qui, plutôt que de nous imposer de nouvelles servitudes, nous rende plus libres. "

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