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Livres - Page 354

  • A propos du transhumanisme...

    Les éditions Vrin ont publié en 2015 sous la direction du philosophe Gilbert Hottois une importante Encyclopédie du trans/posthumanisme. Un outil indispensable pour comprendre les concepts et les projets d'une mouvance idéologique techno-scientifique qui a pris naissance dans les universités californienne à la fin du vingtième siècle...

     

     

    "Les préfixes de l’humain sont nombreux (ab- in-, para-, pré-, post-, proto-, sub-, sur-, trans-humain…). Ils invitent à réfléchir à la nature, aux limites et aux transformations de l’être humain ainsi qu’aux réactions intellectuelles et émotionnelles suscitées. Le trans/posthumanisme concerne toutes les techniques matérielles d’augmentation ou d’amélioration (physique, cognitive, émotionnelle) de l’homme, une perspective volontiers située dans le prolongement de l’humanisme progressiste des Lumières. Mais l’homme « amélioré ou augmenté » – « transformé » – pourrait s’éloigner toujours davantage des conditions de l’homme naturel « cultivé » ordinaire. Le transhumanisme risque de verser, brutalement ou imperceptiblement, dans le posthumanisme, référant à des entités qui, bien que « descendant » de l’homme, seraient aussi étrangères à celui-ci que l’espèce humaine est éloignée des formes de vie paléontologiques. Le posthumanisme flirte avec le nihilisme et l’imagination apocalyptique.
    Aux franges les plus audacieuses de la bioéthique, l’Encyclopédie n’écarte pas plus qu’elle ne focalise les questions éthiques. Elle englobe, sans les confondre, l’analyse conceptuelle, l’extrapolation technoscientifique et l’imagination spéculative. La première partie « Philosophie et éthique » est consacrée au débat philosophique relatif au trans/posthumanisme. Les entrées reflètent le vocabulaire conceptuel propre aux principaux auteurs trans/posthumanistes et à leurs critiques directs. La deuxième partie « Technoscience et médecine d’amélioration » parcourt les références actuelles aux sciences et aux techniques biomédicales inhérentes à la problématique transhumaniste. Elle distingue entre ce qui se fait, pourra probablement se faire ou relève du domaine de la projection spéculative et imaginaire.
    La troisième partie « Techniques, arts et science-fiction » est centrée autour des échanges entre technosciences et créations artistiques, spécialement l’imaginaire de la science-fiction où les thèmes post/transhumanistes sont fortement représentés."
     
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  • Les imbéciles...

    Les éditions Allia publient cette semaine un court essai satirique de Giovanni Papini intitulé Les imbéciles. Écrivain italien de la première moitié du vingtième siècle, Giovanni Papini a été proche du futurisme à ses débuts et s'est rapproché du fascisme au cours des années 30. Son oeuvre a été apprécié aussi bien par Julius Evola que par Jorge Luis Borges.

    "«Si les hommes de génie n’avaient pas existé, nous serions encore des barbares mais, sans les idiots, le genre humain se serait éteint depuis bien longtemps. Et le fait qu’en tout temps ils soient justement les plus nombreux et les plus puissants représente un argument considérable en faveur de la Providence. Parfois, un demi-siècle a pu s’écouler sans qu’un esprit souverain qui sorte de l’ordinaire ne se manifeste, mais chaque jour qui se lève voit croître et prospérer "l’immense coalition des idiots".»
    "Race prolifique", les imbéciles, en raison même de leur nombre, assurent la survie de l’espèce. Ils sont aussi source d’un divertissement salutaire et autorisent la plus grande paresse. Car si tous les hommes étaient intelligents, que d’efforts il faudrait alors déployer. Qui plus est, sans imbécile, pas de génie non plus. Leur domination, vu la masse qu’ils représentent, assure une classe de oisifs. En effet, l’imbécile accepte volontiers des tâches, voire même des responsabilités, dont l’homme intelligent ne voudrait pour rien au monde. Raison pour laquelle les puissants en sont souvent dotés, d’imbécillité s’entend. D’autant que, comme ses idées, si tant est qu’il en ait, sont courantes, ses semblables ne peuvent que les approuver. Car l’imbécile ne se superpose pas tout à fait à l’ignorant qui, lui, ne pense pas du tout. L’imbécile a ceci de dangereux qu’il se mêle de tout et volontiers d’art et de littérature, quand ce n’est pas de politique. C’est que les imbéciles sont partout. Pis, ils prolifèrent. Mais, comme vous l’apprendrez dans ce petit ouvrage, ce peut aussi être un avantage."
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  • Quand la France épurait l'Alsace...

    Les éditions Yoran publient cette semaine un essai historique de Bernard Wittmann intitulé Une épuration ethnique à la française - Alsace-Lorraine 1918-1922. Défenseur de l'identité alsacienne et historien, Bernard Wittmann est l'auteur d'une Histoire de l'Alsace, autrement (Rhyn un Mosel, 2000).

     

    Bernard Wittmann - Epuration ethnique à la française.

    " En Alsace-Moselle, la question de la nationalité a laissé des traces douloureuses . Dans les années 1918 à 1924, l'état français cédait alors aux sirènes de l'« antibochisme » et du racisme ! L'Alsace était livrée au nettoyage ethnique, aux cartes d'identité sélectives selon des critères héréditaires et à une politique de francisation despotique. Des Commissions de triage étaient chargées de châtier les « germanophiles » alsaciens.
    Pour les Alsaciens, accéder à la « réintégration dans la nationalité française »fut souvent un parcours difficile. Ils durent effectuer des démarches et des recherches généalogiques humiliantes. Au moindre soupçon de « germanophilie », ils pouvaient être expulsés. Mais pour les Allemands « indésirables », nés ou résidant en Alsace- Moselle, qui s'étaient entièrement identifiés à l'Alsace, ce fut un véritable drame : l'expulsion manu militari vers l'Allemagne.
    Leur crime : être nés de parents allemands ! Grisée par une victoire inespérée, obnubilée par la haine du « Boche » et désireuse d'imposer rapidement son autorité en Alsace-Moselle, la France reniait ses prétendues convictions républicaines du droit du sol, de la fraternité, de l'égalité et de la tolérance."
     
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  • Face à la menace NRBC...

    Les éditions Le Retour aux Sources publient ces jours-ci un ouvrage signé conjointement par Piero San Giorgio et Cris Millennium et intitulé NRBC - Survivre aux événements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques. Promoteur dans le monde francophone d'une forme de survivalisme ou de décroissance résiliente, Piero San Giorgio est l'auteur de Survivre à l'effondrement économique (Le Retour aux sources, 2011) et de Rues barbares (Le Retour aux sources, 2012). Cris Millennium est pour sa part un expert des questions de sécurité dans le cadre de la menace NRBC.

     

    "Tchernobyl, Fukushima, Ebola, Armes de destruction massive, accidents chimiques… Ces noms, ces événements font peur.

    Qu’en est-il réellement des risques ? La réalité dépasse-t-elle la fiction ?

    Qu’adviendrait-il des équipements et installations sensibles (centrales nucléaires, industries lourdes, laboratoires…) en cas de crise économique ou de guerre ?

    Rendant accessible un sujet très complexe, cet ouvrage aborde les différentes menaces issues des domaines nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques pour vous permettre de différencier les mythes de la réalité et d’identifier les risques. Il présente également des moyens de protection et de détection tout en énonçant des conduites à tenir en cas d’évènement NRBC…"

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  • On attendra Victoire...

    Les éditions Auda Isarn viennent de publier un livre d'Arnaud Bordes, composé d'un court roman, intitulé On attendra Victoire, et d'un journal littéraire, Parce que l'automne est faux, qui couvre la période 2004-2015, le tout avec une superbe couverture réalisée par Orick. Editeur, créateur des éditions Alexipharmaque (qu'il évoque dans son journal !...), Arnaud Bordes est l'auteur de plusieurs recueils de nouvelles comme Voir la vierge, Le bazar de Clodagh et La matière mutilée, ainsi que d'un court roman, Pop conspiration, parus, pour l'essentiel, chez Auda Isarn.

     

    Bordes_on-attendra-Victoire.jpg

    " On attendra Victoire

    Le monde est tombé, tout est fini, mais tout a peut-être recommencé.

    Il y a des flics, des agents secrets, des conseillers occultes.

    Il y a une présence féminine, silhouette qui s'ébauche, pour mieux disparaître.

    ils passent, ont passé; ne sont déjà plus que des noms sans importance, déjà plus que des documents classifiés.

    Et ils se sont entretués, ils ont échangé au milieu des ruines.

    Ils ont parlé de complots, d'officines, d'un peu de littérature, de coucheries, de meurtres et de fleurs.

      Parce que l'automne est faux

    Un journal mêlé de notes et de souvenirs de lectures, de conversations avec des amis, de textes abandonnés. C'est le temps qu'il fait, de très courts voyages, deux ou trois villes : ce sont des terrasses de café, des autodafés, des disques, les automnes d'avant. "

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  • Le pagano-christianisme en Bretagne...

    Les éditions Terre de Promesse viennent de publier un recueil d'essais réunis par André-Yves Bourgès et Valéry Raydon et intitulé Hagiographie bretonne et mythologie celtique. Dans l'ouvrage, on trouvera ainsi, notamment, des textes de l'écrivain Bernard Rio, du spécialiste des études celtiques Claude Sterckx et du médiéviste, spécialiste de la légende arthurienne, Philippe Walter.

     

    Hagiographie bretonne.jpg

    " La Matière hagiographique de Bretagne a été soumise à des influences multiples tout au long de son histoire. Un apport vraisemblablement notable, mais difficilement évaluable, concernant la composition des Vies des saints bretons dans ce foyer de langue brittonique, a consisté dans le recyclage d'anciennes traditions orales celtiques, remontant à des mythes et rites pré-chrétiens, qui, toujours plus dépouillées au fil du temps de leur ancienne portée religieuse et culturelle, avaient pu être mises par écrit et toilettées par des lettrés chrétiens, ou continuaient de figurer dans les répertoires des conteurs bretons armoricains, mais aussi corniques, gallois ou bien encore ceux d'Irlande, de Man et d'Ecosse. Le thème Hagiographie bretonne et mythologie celtique est périlleux et a toujours cristallisé bien des débats entre hagiologues sourcilleux et celtisants hyper-spéculatifs. Il n'en demeure pas moins d'un formidable intérêt pour la compréhension de la littérature hagiographique bretonne et la connaissance des anciennes croyances païennes. Il méritait bien qu'un ouvrage tente une mise à jour de l'état de cette question, et peut-être la renouvelle par le biais des approches diverses de la recherche actuelle dans les domaines des sciences sociales et d'histoire des religions. C'est aujourd'hui chose faite avec ce livre collectif rassemblant une série d'essais validés par un comité scientifique. Une bonne occasion de redécouvrir sous un jour nouveau, entre autre, la légende des sept saints de Bretagne, le duo formé par saint Corentin et son anguille, et le bâton merveilleux de saint Goëznou..."

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