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Livres - Page 356

  • Lettres du front...

    Les éditions Christian Bourgois publient cette semaine un recueil de lettres d'Ernst Jünger datées de la première guerre mondiale et intitulé Lettres du front à sa famille  1915-1918. La correspondance de l'auteur d'Orages d'acier est préfacée par Heimo Schwilk et traduite par Julien Hervier. Un complément indispensable aux Carnets de l'auteur...

     

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    " On savait depuis le succès public d'Orages d'acier en Allemagne, et l'éloge enthousiaste d'André Gide dans son Journal qu'Ernst Jünger avait écrit un des plus beaux livres qui soient sur la Première Guerre Mondiale. Mais il s'agissait d'une oeuvre littéraire que sa perfection même rendait suspecte d'esthétisme, voire de complaisance envers l'horreur des événements racontés ; surtout, depuis que les commémorations de cette guerre nous ont rappelé l'atrocité du choc qu'elle a provoqué, marquant l'entrée de l'Europe dans le XXe siècle et soulignant la fragilité des valeurs sur lesquelles reposait l'optimisme du XIXe siècle, nous nous méfions des oeuvres d'art trop parfaites et nous avons tendance à leur préférer la sincérité des témoignages bruts.
    Nous avons en outre, dans son cas, la chance de posséder le document brut sur lequel il a fondé tout son travail d'écrivain : ses Carnets de guerre. 1914-1918, dont la traduction française est parue aux Editions Bourgois en janvier 2014. Ecrits directement sur le champ de bataille ou le soir dans les tranchées, ils racontent sans fard le quotidien de ces hommes soumis à une épreuve dont les guerres du XIXe ne laissaient pas soupçonner l'extrême violence, liée au progrès technique des moyens de destruction.
    Les Lettres du front à sa famille nous offrent un second recoupement. Elles forment une sorte de complément aux Carnets de guerre 1914-1918. Ernst Jünger, la jeune recrue de vingt ans qui, à la fin de la guerre, va être décorée de l'ordre " Pour le Mérite ", une belle distinction militaire prussienne, s'engage comme volontaire en août 1914. Du front il écrit à ses parents et à son frère Friedrich Georg.
    Ernst Jünger, qui se passionne déjà à cette époque pour l'entomologie, parle dans cette correspondance de son intérêt pour les insectes, mais aussi de sa certitude qu'à travers cette guerre il trouvera aussi sa voie. S'il est beaucoup question des colis que reçoit le soldat, d'un certain sentiment de fatigue parfois, la plupart du temps, surtout dans les lettres à ses parents, on voit mieux se dessiner sa personnalité et celle de son père, rationaliste à sang froid, d'une belle intelligence mais impitoyable en affaires.
    Leur opposition éclate lorsque son père souhaite qu'il aille s'embusquer dans un état-major, ce qu'il refuse résolument, car il veut se battre et déteste les hiérarchies bureaucratisées. On y voit aussi se dessiner les principaux traits de son amitié exceptionnelle pour son frère Friedrich Georg, le confident littéraire, humain et politique de toute une vie ; il lui écrit, on s'en doute, avec plus de franchise qu'à ses parents. "

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  • Histoire criminelle des Etats-Unis...

    Les éditions Nouveau Monde viennent de rééditer l'ouvrage de Franck Browning et John Gerassi intitulé Histoire criminelle des Etats-Unis. Ce livre, dont les deux auteurs étaient respectivement journaliste et professeur de sciences politiques, avait été initialement traduit et publié en 1981 sous le titre Le crime à l'américaine.

     

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    " Et si l'histoire des États-Unis s’était avant tout bâtie sur le crime ? Réputée violente, la société américaine fascine par ses assassinats présidentiels, ses caïds de la mafia ou ses serial killers. Mais au-delà des stéréotypes, ce livre nous fait découvrir le rôle central de la criminalité dans la conquête puis l’administration du « Nouveau Monde ». L’idéologie libérale promeut d’emblée l’initiative individuelle comme moteur du progrès économique : la contrainte est perçue comme nocive et le pragmatisme l’emporte bien souvent sur un puritanisme de façade.

    L’analyse historique est ici jalonnée de portraits hauts en couleur. De la délinquance de rue à la corruption jusqu’au sommet de l’État, la sous-culture criminelle se généralise à toutes les strates de la société. Elle fait partie de la vie : petit boulot pour les uns, mal nécessaire pour les autres. Elle imprègne la conscience collective à travers les figures du hors-la-loi, du gangster ou du mercenaire. Elle s’institutionnalise au sein de lobbies qui font de l’illégalité la norme. Et elle essaime au-delà de ses frontières, où l’American way of crime s’exporte presque aussi bien que l’American way of life. "

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  • Les origines nordiques de l'Iliade et de l'Odyssée...

    Les éditions astrée viennent de publier un ouvrage de Felice Vinci intitulé Homère dans la Baltique - Les origines nordiques de l'Odyssée et de l'iliade, avec une préface d'Alain de Benoist. Ingénieur nucléaire, passionné par l’œuvre d'Homère, Felice Vinci a publié ce livre après plusieurs années de recherches, en particulier sur le terrain.

     

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    " Le livre de Felice Vinci résout une question qui a depuis longtemps intrigué les spécialistes de la période homérique : comment se fait-il que les nombreuses et précises indications géographiques données par Homère ne semblent pas du tout correspondre avec le monde méditerranéen ? S’il est impossible de reporter les aventures d’Achille et d’Ulysse sur une carte de la Méditerranée, c’est peut-être parce que celles-ci se sont déroulées bien plus au nord, dans le monde de la Baltique et de la mer du Nord...

    « Je viens de lire votre livre et je suis profondément impressionné. Vos argumentations géographiques et météorologiques sont très fortes, et je prévois que, après la période habituelle d’hésitation, les spécialistes de l’antiquité classique les accepteront » (Theo Vennemann, Université de Munich) "

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  • Malaise dans la démocratie...

    Les éditions Stock viennent de publier un essai de Jean-Pierre Le Goff intitulé Malaise dans la démocratie. Philosophe et sociologue, Jean-Pierre Le Goff a récemment publié La France morcelée (Folio, 2008), La gauche à l'épreuve : 1968 - 2011 (Tempus, 2011) et La fin du village (Gallimard, 2012). Il anime également le club de réflexion Politique autrement.

     

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    " Les bouleversements qui se sont produits des années 1960 à aujourd’hui et la « révolution culturelle » qui les a accompagnés ont entraîné des fractures dans les pays démocratiques révélant des conceptions contradictoires du rapport au travail, de l’éducation, de la culture et de la religion. 
    Ce livre met en lumière les postures et les faux semblants d’un conformisme individualiste qui vit à l’abri de l’épreuve du réel et de l’histoire, tout en s’affirmant comme l’incarnation de la modernité et du progrès. Il montre comment une nouvelle conception de la condition humaine s’est diffusée en douceur à travers un courant moderniste de l’éducation, du management, de l’animation festive et culturelle, tout autant que par les thérapies comportementalistes, le néo-bouddhisme et l’écologisme. Une « bulle » angélique s’est ainsi construite tandis que la violence du monde frappe à notre porte.
    Faute d’affronter ces questions, les démocraties se condamnent à demeurer aveugles sur leurs propres faiblesses internes qui les désarment face aux nouveaux désordres du monde et aux ennemis qui veulent les détruire. Camus disait : « Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse. » Cet impératif est plus que jamais d’actualité. "

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  • La Hache des steppes...

    Les éditions Via Romana viennent de rééditer le magnifique recueil de nouvelles de Jean Raspail intitulé La Hache des steppes, qui avait été publié initialement en 1974. Aventurier, journaliste et romancier, Jean Raspail a notamment écrit Le Camp des Saints, grand roman visionnaire, mais aussi Le tam-tam de Jonathan, Septentrion, Sire, Sept cavaliers et de nombreuses autres œuvres dont la richesse ne doit pas masquer la profonde unité.

     

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    " « Dans le trésor emblématique de Jean Raspail figure une hache de pierre noire qui venait du fond des temps, du fond des steppes.
       Gage de vie, gage de mort, la possession de la hache noire conduit jusqu'à nous, par miracle, des peuples perdus et des minorités oubliées, rescapés de temps révolus. Parfois, il ne s'agit plus que de leur souvenir, recueilli comme un dernier souffle, lien impalpable entre morts et vivants. Aïnos blancs du Japon, Ghiliaks de Sakhaline, Catholiques des catacombes du Kyu Shiu, Urus demi-dieux des Andes, Wisigoths du Languedoc, Caraïbes, Taïnos et Lucayens des Antilles, Guanaquis d'Amazone, descendants de hussards de Napoléon réfugiés dans la grande forêt russe, Huns survivants des Champs Catalauniques… Peuples d'ombres que Jean Raspail évoque après vingt-cinq années passées à suivre leurs pistes effacées.
       À la fois grave et stimulant, La Hache des steppes réveille en nous des échos profonds. Les hommes perdus qu'il évoque, ce sont nos frères, c'est nous-mêmes – venus du fond des temps, du fond des steppes, serrant dans notre main la hache immortelle. »
       Ce texte figure, au même emplacement, dans la première et unique édition publiée chez Robert Laffont en 1974 et devenue, par la suite, introuvable.
       Il nous semble aujourd’hui que La Hache des steppes, paru un an à peine après Le Camp des Saints (1973), en est, au final, le début et la conclusion, et l’auteur lui-même en convient. Tout l’univers de Jean Raspail y est concentré, ces minorités qui disparaissent, ces précieux modes de vie qui s’éteignent, avec, pour clore le cortège, notre vieille Europe à son tour menacée… "

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  • Les armes du faux...

    Les éditions Armand Colin publient cette semaine un essai de François-Bernard Huyghe intitulé La désinformation - Les armes du faux. Spécialiste de la stratégie et de la guerre de l'information et directeur de recherches à l'IRIS, François Bernard Huyghe est l'auteur de nombreux essais comme La soft-idéologie (Robert Laffont, 1987), La quatrième guerre mondiale (Rocher, 2004) ou Les maîtres du faire-croire (Vuibert, 2008) ou Think tanks - Quand les idées changent vraiment le monde (Vuibert, 2013).

     

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    " Info, intox ? Complot, rumeur ? La désinformation serait partout, et la vérité nulle part. Ces questions obsèdent nos sociétés où il semble qu’en ligne tous puissent s’exprimer et que rien ne doive rester caché. Pourtant, la désinformation a une histoire. Elle s’exprime pendant la guerre froide et accompagne la mondialisation, avant que le web et les réseaux sociaux ne lui ouvrent de nouveaux horizons.
    En explorant les mécanismes de ce qui nous abuse et que nous refusons parfois de croire, des systèmes de pouvoir apparaissent et de nouvelles formes d’idéologies se manifestent. Quand la vérité des faits devient l'objet central de nos luttes, la désinformation est plus qu’une question morale : elle est un enjeu stratégique. "

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