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Livres - Page 336

  • Après nous le déluge...

    Les éditions Payot viennent de publier le nouvel essai de Peter Sloterdijk intitulé Après nous le déluge. Grande figure de la philosophie contemporaine, Peter Sloterdijk est notamment l'auteur de Règles pour le parc humain (1999), de la trilogie Sphères et de Des lignes et des jours (Maren Sell, 2014).

     

     

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    " Notre société est incapable d’assurer et d’assumer la transmission du savoir et de l’expérience depuis qu’elle a fait de la rupture le moteur de la modernité. Refuser tout héritage, faire table rase du passé, mépriser les modèles et les filiations, rompre systématiquement avec le père : ce geste « moderne », qui nous englue dans le présent, mène aux pires catastrophes, humaines, politiques, économiques. Contre le culte de l’ici-et-maintenant, et pour sortir du malaise dans notre civilisation occidentale, Peter Sloterdijk propose une relecture vertigineuse de notre histoire et nous exhorte à nous réinscrire dans la durée. Telle est la leçon de ce livre, sans nul doute un essai magistral sur l’art de maîtriser sa liberté. "

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  • Sur les chemins noirs...

    Sylvain Tesson, qu'on avait laissé, dans Bérézina (Guérin, 2015),  avec son side-car sur les traces de Napoléon en Russie, revient, après un grave accident, avec Sur les chemins noirs, publié cette semaine aux éditions Gallimard. Géographe, aventurier et journaliste, Sylvain Tesson, bien connu pour ses récits comme L'axe du loup (Robert Lafont, 2004) ou Dans les forêts de Sibérie (Gallimard, 2011), est aussi l'auteur de recueils de nouvelles, parfois grinçantes, comme Une vie à coucher dehors(Gallimard, 2010) ou Vérification de la porte opposée (Phébus, 2010). Il a également publié un fort sympathique Petit traité sur l'immensité du monde (Equateurs, 2005).

     

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    " 2014. «L'année avait été rude. Je m'étais cassé la gueule d'un toit où je faisais le pitre. J'étais tombé du rebord de la nuit, m'étais écrasé sur la Terre. Il avait suffit de huit mètres pour me briser les côtes, les vertèbres, le crâne. J'étais tombé sur un tas d'os. Je regretterais longtemps cette chute parce que je disposais jusqu'alors d'une machine physique qui m'autorisait à vivre en surchauffe. Pour moi, une noble existence ressemblait aux écrans de contrôle des camions sibériens : tous les voyants d'alerte sont au rouge mais la machine taille sa route. La grande santé ? Elle menait au désastre, j'avais pris cinquante ans en dix mètres. A l'hôpital, tout m'avait souri. Le système de santé français a ceci de merveilleux qu'il ne vous place jamais devant vos responsabilités. On ne m'avait rien reproché, on m'avait sauvé. La médecine de fine pointe, la sollicitude des infirmières, l'amour de mes proches, la lecture de Villon-le-punk, tout cela m'avait soigné. Un arbre par la fenêtre m'avait insufflé sa joie vibrante et quatre mois plus tard j'étais dehors, bancal, le corps en peine, avec le sang d'un autre dans les veines, le crâne enfoncé, le ventre paralysé, les poumons cicatrisés, la colonne cloutée de vis et le visage difforme. La vie allait moins swinguer. Il fallait à présent me montrer fidèle au serment de mes nuits de pitié. Corseté dans un lit étroit, je m'étais dit à voix presque haute : "si je m'en sors, je traverse la France à pied". Je m'étais vu sur les chemins de pierre ! Je voulais m'en aller par les chemins cachés, flanqués de haies, par les sous-bois de ronces et les pistes à ornières reliant les villages abandonnés. Il existait encore une géographie de traverse pour peu que l'on lise les cartes, que l'on accepte le détour et force les passages. Loin des routes, il existait une France ombreuse protégée du vacarme, épargnée par l'aménagement qui est la pollution du mystère. Une campagne du silence, du sorbier et de la chouette effraie. Des motifs pour courir la campagne, j'aurais pu en aligner des dizaines. Me seriner par exemple que j'avais passé vingt ans à courir le monde entre Oulan- Bator et Valparaiso et qu'il était absurde de connaître Samarcande alors qu'il y avait l'Indre- et-Loire. Mais la vraie raison de cette fuite à travers champs, je la tenais serrée sous la forme d'un papier froissé, au fond de mon sac...» Avec cette traversée à pied de la France réalisée entre août et novembre 2015, Sylvain Tesson part à la rencontre d'un pays sauvage, bizarre et méconnu. C'est aussi l'occasion d'une reconquête intérieure après le terrible accident qui a failli lui coûter la vie en août 2014. Le voici donc en route, par les petits chemins que plus personne n'emprunte, en route vers ces vastes territoires non connectés, qui ont miraculeusement échappé aux assauts de l'urbanisme et de la technologie, mais qui apparaissent sous sa plume habités par une vie ardente, turbulente et fascinante. "

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  • Europa : un panorama historique et géopolitique de l'Europe et de ses peuples...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la présentation par Robert Steuckers d'Europa, son ouvrage en trois volume, à paraître en décembre aux éditions Bios, consacré à l'histoire de l'Europe et de ses peuples.

    Europa : Valeurs et racines profondes de l'Europe (tome 1)

    Europa : De l'Eurasie aux périphéries, une géopolitique continentale (tome 2)

    Europa : L'Europe, un balcon sur le monde (tome 3)

     

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  • "Oui, l'homme fut un essai"...

    Les Presses universitaires de France viennent de publier un essai de Patrick Wotling intitulé  "Oui, l'homme fut un essai" - La philosophie de l'avenir selon Nietzsche. Ancien élève de l'Ecole Normale supérieure et professeur à l'université de Reims, Patrick Wotling est fondateur et directeur du Groupe international de recherches sur Nietzsche.

     

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    " L'ambition de cet ouvrage est d'éclairer la figure du philosophe telle que Nietzsche la redéfinit à travers dix études, chacune articulée autour d'une notion clé de la réflexion nietzschéenne.
    Ce que Nietzsche appelle la « philosophie de l'avenir » ne désigne pas un genre ni une variante de la philosophie, mais explicite la notion même de philosophie, une fois celle-ci mise en accord avec son exigence de radicalité en matière de questionnement ambition que, selon Nietzsche, les philosophes ne sont jamais parvenus à réaliser véritablement. Habitée par cette exigence, la philosophie se doit de prendre pour objet de réflexion ce qu'il y a de plus radical, ce qui conditionne toute pensée et plus largement toute activité humaine c'est-à-dire le mode de conditionnement lui-même, ce que Nietzsche désigne par le terme de « valeurs ». À titre de conséquence, on découvre alors que c'est le façonnement de l'homme et l'élaboration d'une nouvelle forme de vie qui est au coeur de son entreprise. "

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  • Une histoire mondiale de la guerre économique...

    Les éditions Perrin viennent de publier un ouvrage de synthèse d'Ali Laïdi intitulé Histoire mondiale de la guerre économique. Docteur en sciences politiques, Ali Laïdi est Chercheur à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS).

     

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    " La guerre économique est une vieille histoire. Elle est à l'économie ce que la science de la guerre est à la politique : un affrontement pour capter les ressources. Dès la préhistoire, les hommes s'affrontent pour conquérir les meilleurs territoires de chasse et de cueillette, tandis que Phéniciens, Egyptiens, Romains et Chinois de l'Antiquité sécurisent leurs routes commerciales pour éliminer la concurrence. Au Moyen Age, les marchands allemands regroupés au sein de la Hanse mènent des guerres, déclenchent des blocus économiques, le tout au nom de la défense de leurs intérêts commerciaux. Avec les grandes découvertes, les Etats prennent les rênes : Portugais, Espagnols, Hollandais, Anglais et Français se livrent de terribles batailles pour s'emparer des épices des nouveaux mondes. Lors du premier conflit mondial, détruire le potentiel commercial de l'adversaire est un des buts de guerre affichés, tandis qu'aujourd'hui les multinationales affrontent l'hyperconcurrence avec leurs propres armes, lesquelles n'ont souvent rien à envier à celles des services de renseignements et de sécurité des Etats.
    Cette première synthèse sur la guerre économique démontre l'enracinement des conflits de ce type dans l'histoire. On comprend, à sa lecture, pourquoi le mythe libéral du " doux commerce " a toujours nié cette évidence : la politique n'a pas le monopole de la violence. Elle le partage avec l'économie. "

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  • Une fin du monde sans importance...

    Les éditions Krisis viennent de publier Une fin du monde sans importance, un recueil des chroniques de Xavier Eman. Outre les textes que les lecteurs d'Eléments ont déjà pu savourer, on peut y trouver une sélection de billets tout aussi mordants publiés sur A moy que chault !, le blog de l'auteur. A lire d'urgence !

    Xavier Eman dédicacera son ouvrage le samedi 15 octobre de 14h30 à 18h à la librairie Facta (4, rue de Clichy Paris IXe).

     

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    " Pas de doute : le monde moderne est absurde, maussade, désenchantée. Il ressemble à un chapitre de Michel Houellebecq réécrit par Philippe Muray. Tellement las et désenchanté que même sa progressive disparition ne suscite aucune réaction. Lente euthanasie volontaire pour une humanité fatiguée. C’est cette apocalypse désespérément molle qu’aborde Xavier Eman dans les chroniques, à la fois drôles et grinçantes, réunies ici. Le ton est corrosif, le tableau réaliste, l’humour irrésistible.

    Mais, malgré tout, François, l’anti héros récurrent des textes rassemblés dans ce volume, résiste. À sa façon. Malgré lui, parfois. Malgré les éléments contraires. Malgré le cynisme et les déconvenues. Malgré la dérision.

    Des couloirs du métro aux terrasses des cafés en passant par l’intimité des alcôves et des lambris des appartement parisiens, décrire le monde tel qu’il ne va pas, non pas pour s’en repaître, mais pour le secouer et déchirer le voile des faux semblants qui en obture le sens et les issues. Et laisser filtrer un filer de lumière, promesse d’un idéal de vie bonne. "

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