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Livres - Page 128

  • Réflexion sur la politique...

    « Jacques Bainville, un Cassandre si actuel »
    Éric Zemmour  (Le Figaro, 21 avril 2021)

    Les éditions Déterna, diffusée par Francephi, viennent de rééditer un essai de Jacques Bainville intitulé Réflexion sur la politique, avec une préface de Jean Mabire. Journaliste, historien et essayiste influent, Jacques Bainville (1879-1936) a été un des piliers du journal royaliste L'Action française dont il tenait la rubrique "Politique étrangère".

     

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    " Jacques Bainville demeure comme l’une des grandes figures du courant de pensée monarchiste, dans la mouvance de l’Action française, entre les deux guerres. Mais son engagement politique ne nuisait ni à sa lucidité ni à l’élégance de son style ; s’il abordait dans ses articles de multiples sujets, touchant aussi bien à la critique littéraire qu’aux questions financières, sa matière de prédilection restait l’histoire, à laquelle il consacra de nombreux ouvrages.

    Les réflexions réunies dans ce recueil sont toujours d’une saisissante actualité et ont même une valeur quasi prophétique ; en quelques chapitres brefs, l’auteur nous livre des aphorismes sur la politique : gouvernement, états, nations…

    La grande œuvre de sa vie est finalement non d’idéologie, mais de métho­de. Il a démontré, mathématiquement pourrait-on dire, l’en­chaî­ne­ment en Histoire des causes et des effets. Il a osé affir­mer que les réalités sont têtues et se moquent des chi­mères, à commencer par les idées dites « généreuses ».

    Chez Bainville, l’étu­de de l’Histoire n’a d’intérêt que si elle débouche sur une action volon­tariste. "

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  • Benoist-Méchin, entre l'Europe et l'Orient...

    Les éditions Pardès viennent de publier dans la collection Qui suis-je un Benoist-Méchin de Thierry Bouclier. Avocat à la Cour, Thierry Bouclier a déjà publié chez le même éditeur un A.D.G. , un Châteaubriant et un Drieu La Rochelle. Il est également l'auteur de deux polars, Le Dernier des occupants (Auda Isarn, 2018)  et Rouge et jaune pour le Hussard (Auda Isarn, 2019).

     

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    " Enfant unique d’une famille bourgeoise, né à Paris le 1er juillet 1901, Jacques Benoist-Méchin se passionne pour la musique, les jardins et la littérature. Mais, au cours de l’occupation militaire de la Ruhr en 1921, il découvre le drame de l’Allemagne humiliée par le traité de Versailles. Cet épisode le persuade de la nécessaire réconciliation européenne.

    Auteur d’une monumentale Histoire de l’armée allemande, il est séduit par la révolution menée outre-Rhin et adhère brièvement au Comité France-Allemagne et au Parti populaire français de Jacques Doriot. Mobilisé en 1939, il reste prisonnier pendant deux mois au cours de l’été 1940.

    Membre des gouvernements de l’Amiral Darlan et de Pierre Laval, il se montre partisan d’une collaboration sans ambiguïté avec l’occupant. Arrêté en septembre 1944, il est condamné à mort le 6 juin 1947, avant d’être gracié par le président Vincent Auriol.

    Libéré en 1953, il poursuit son œuvre d’historien commencée derrière les barreaux. Il publie une fresque chronologique de la bataille de France Soixante jours qui ébranlèrent l’Occident (1956), et devient le promoteur d’une entente entre une Europe unie et un monde arabe en pleine ébullition. Reconnu comme un spécialiste de l’Orient, grâce à des livres comme Mustapha Kémal ou la mort d’un empire (1954), Ibn-Séoud ou la naissance d’un royaume (1955) ou Un printemps arabe (1959), il a été l’invité, l’interlocuteur ou l’ami de nombreux dirigeant arabes de l’après-guerre. Il meurt à Paris le 24 février 1983. "

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  • La nature comme socle...

    L'Institut Iliade pour la longue mémoire européenne a publié le catalogue de l'exposition photographique qui s'est tenue à Paris du 26 mai au 6 juin 2021 sur le thème de "La nature comme socle". Cet ouvrage est disponible sur le site de l'Institut Iliade ainsi que sur celui de La Nouvelle Librairie.

     

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    " « S’il fallait nommer une caractéristique de notre civilisation européenne et de son génie, je citerais sans hésitation notre vision polyphonique du monde et de l’espace que nous occupons. Pour apprécier la nature, insondable et mystérieuse, riche et tumultueuse, conciliante et dangereuse, c’est bien en l’explorant, en doutant et en la contemplant sous ses multiples facettes, souvent contraires, que les Européens, les artistes en premier lieu, ont pu la magnifier.

    Cet être au monde tranche radicalement avec la marchandisation et le règne du Même imposés par le système actuel, qui assèche et asservit la nature comme un vulgaire objet dépourvu d’âme.

    Pourtant, ce socle qu’est la nature est celui sur lequel nous fondons nos foyers, celui auquel se confronte l’homme périlleux et inventif, mais aussi celui auprès duquel l’artiste puise son inspiration, pose sa palette ou son appareil photo.

    C’est ce trésor que révèle la quarantaine de photographes, sélectionnés parmi près de deux cents, à travers une première exposition de photos qui s’inscrit dans la carte blanche artistique de l’Institut Iliade.

    La palette de regards est d’une richesse fascinante. Organismes mis en scène au microscope à la façon d’une peinture ; capture du passage éphémère d’une comète ; recoins mystiques des Pyrénées ou muscles bandés d’un jeune homme sur un plongeoir du Lac Léman. Chaque photographe a su manifester sa sensibilité propre, et ainsi toucher la nôtre. Les œuvres provoqueront en chacun des émotions différentes et contrastées. »

    Romain Petitjean "

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  • En Laponie...

    Les éditions des Amis de la Culture européenne viennent de rééditer en un volume intitulé Laponies 1938 deux récits de Marc Augier, plus connu sous le nom de Saint-Loup, Solstice en Laponie et Les skieurs de la nuit. Aventurier, journaliste engagé et écrivain, sous le pseudonyme de Saint-Loup, Marc Augier (1908-1990), est l'auteur de nombreux récits et romans dont Face nord, La peau de l'Aurochs, La nuit commence au Cap Horn (Transboréal, 2015), La République du Mont-Blanc (Auda Isarn, 2020) et Nouveaux Cathares pour Montségur (Auda Isarn, 2020). 

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    " Avec son camarade Édouard de Thuisy, Marc Augier entreprend en décembre 1938 une expédition de 300 km à ski à travers la Laponie finlandaise. Dans les parages du 70ᵉ degré de latitude Nord, on vit farouchement. Les journées sont aussi fugitives que fantomatiques et les deux compagnons de devoir avancent dans une nuit complète. Chacun d’eux chargé d’un rucksack, tirant ensemble un traîneau traditionnel, ils sympathisent avec les nomades lapons. La patrie charnelle de ces hommes de grande tente, c’est ce désert froid, cet espace illimité où paissent les rennes et éclosent les aurores boréales.

    Talentueux romancier de l’humain comme du surhumain, Marc Augier souligne de sa plume et de ses skis les petites comme les grandes servitudes, les souffrances et les joies, les détails qui ont éveillé son attention.

    Sont ici réunis pour la première fois, le récit Solstice en Laponie, publié en 1940, et sa version révisée et mûrie par les tempêtes de l’Histoire, que l’auteur intitulera en 1944 Les skieurs de la nuit. "

    Pilote d’avion, motard, skieur et alpiniste, chantre de tous les « loisirs de conquête », Marc Augier (1908-1990) place d’emblée son œuvre sous le signe du Nord et du froid. Ces récits inauguraux posent les questions premières et éternelles : celles de l’engagement, du défi et de la nature.

    L’ouvrage est richement illutré de photos peu connues parues dans des revues de l’époque. "

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  • La France des villes moyennes...

    Le Centre d'analyse et de prospective de l'Institut de Sciences Sociales, Economiques et Politiques (ISSEP) vient de publier une étude de Claude Rochet intitulée La France des villes moyennes, une stratégie d'avenir pour les territoires. Professeur des universités et ancien haut fonctionnaire, Claude Rochet est économiste du développement et spécialiste des questions d'intelligence économique.

     

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    " L’opposition entre France des métropoles et France périphérique structure le débat public, au moins implicitement, depuis les travaux de Christophe Guilluy. Elle n’est pas spécifique à la France, mais elle est particulièrement marquée dans notre pays, du fait de la tendance des dirigeants français à copier les modes, en particulier celles venues d’outre-Atlantique. Car la politique de « métropolisation » a une histoire, nord-américaine au départ. Nos politiques ont voulu, depuis 2014, « œuvrer au redressement économique du pays » en restructurant le territoire français à partir de 22 métropoles. Le conflit des Gilets Jaunes a fait ressortir sous une lumière crue, s’il en était besoin, l’inefficacité d’une telle politique.
     
    Dans cette étude, Claude Rochet nous montre que la théorie du développement par les métropoles est non seulement profondément remise en cause aux États-Unis, mais qu’elle est également démentie par l’économie de l’innovation et du développement. Il est temps de remettre les villes petites et moyennes au centre du tableau. L’histoire des dynamiques urbaines, mais aussi le contexte de la révolution numérique montre qu’elles fournissent le cadre le plus favorable à l’innovation et au développement. Elles répondent mieux aux enjeux économiques et énergétiques du moment, en permettant une cohésion entre villes et territoire.
     
    Cette étude s’appuie sur de multiples réussites de terrain. Commencer à mailler la France des 150 villes moyennes, c’est sortir de l’opposition, politiquement et socialement destructrice, entre métropoles et périphérie."
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  • L'aquarium aux nouvelles...

    Les éditions Dutan viennent de rééditer un roman de Jean Mabire intitulé L'aquarium aux nouvelles. Décédé en 2006, Jean Mabire, qui était un des grands écrivains de l'aventure, qu'elle soit historique, mythologique ou politique, a aussi été un combattant pour la cause de l'identité des peuples européens.

     

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    " Le Noroît et L’Éclair sont deux quotidiens locaux, dans la Normandie des années 50… À la fois pour endiguer une baisse de ses lecteurs, développer son audience, voire prendre le pas sur son rival plus important que lui, Le Noroît décide d’augmenter sa pagination de 6 à 8 pages, ce qui entraîne un bouleversement pour tous les employés du journal, des techniciens aux rédacteurs : changement d’habitude, heures supplémentaires, angoisse de l’échec dont pourrait dépendre l’équilibre financier, voir la pérennité du journal. Le Noroît se donne douze mois pour savoir si cette aventure sera un succès ou un échec…

    L’atmosphère rappelle les romans de Georges Simenon : elle est celle des années 50, une époque qui vit pleinement au rythme d’une province où « la ville est pleine de petits jeunes gens ambitieux qui ne savent que faire… » et auxquels un des personnages prévoit qu’ils « seront représentants en aspirateurs ou partiront au Sahara pour y chercher un emploi (…) Pas un ne peut devenir journaliste. Il faut avoir toutes les qualités des ambitieux : ténacité, patience, dissimulation, santé, énergie. Mais il ne faut pas avoir d’ambition. »

    Après un passage à l’École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art, Jean Mabire (1927-2006) fonde la revue Viking et un atelier d’art graphique à Cherbourg, « Les Imagiers normands ». Sous-lieutenant de réserve, il est affecté durant la Guerre d’Algérie au 12e Bataillon de chasseurs alpins, à la tête d’un commando de chasse composé aux deux tiers de musulmans. Il deviendra ensuite reporter à La Presse de la Manche, puis collaborera à de nombreuses revues historiques ou politiques, tout en publiant chez la plupart des plus grands éditeurs français. Il est ainsi l’auteur de plus d’une centaine de livres, dont de nombreux récits historiques sur la Normandie, la IIe Guerre mondiale, les religions nordiques et la littérature… Normand et Européen tout ensemble (Président d’honneur du Mouvement normand et membre du comité de patronage de la revue Nouvelle École), il se définissait comme un « socialiste européen ». Une Association des Amis de Jean Mabire (www.jean-mabire.com) existe depuis 2001. "

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